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xi eme‐ xiii eme siecles - Université Paris-Sorbonne

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qui s’embarque à Brindes signale que « Trani est située sur le littoral. C’est là que se<br />

rassemblent tous les croisés qui veulent rejoindre Jérusalem, le port y étant très<br />

commode » 329 . Déjà, le moine Bernard (vers 865) embarque à Bari sur un navire<br />

musulman. Il fait escale à Tarente, Tripoli puis débarque à Alexandrie.<br />

Saewulf, quant à lui, décrit les conditions de son voyage, traumatisé sans aucun doute par<br />

toute la malchance dont il a joué. Sortant de sa contemplation, il nous informe dans les<br />

grandes lignes de son itinéraire maritime. Il embarque à Monopoli, rejoint Brindes puis<br />

Corfou, Céphalonie, Patras, Corinthe, Liva d’Osta où il débarque gagnant par voie terrestre<br />

Constantinople. Il note : « Inde vero transfretavimus ad portum Hostae sicque pede,<br />

quidam vero asinis […] ». Après deux jours de voyage, il parvient à Négrepont via Thèbes/<br />

Stives puis : « […] Ibi autem aliam condu<strong>xi</strong>mus navim 330 .» Il loue ensuite un nouveau<br />

navire qui croise le long des îles grecques Spile, Archo, Tire, Syra ; Miconi, Na<strong>xi</strong>a au large<br />

de la Crête, gagne Pathmos, Stancho, Lido, puis Rhodes, parvient enfin à Chypre et<br />

débarque final<strong>eme</strong>nt à Jaffa. Plutôt soulagé, il résume : « Igitur por tredecim<br />

ebdomadarum, sicut die dominico Monopolim navim ascendimus, vel in marinis fluctibus<br />

vel in insulis in tuguriis et in mappaliis desertis, qui Greci non sunt hospitales, semper<br />

habitando, cum laeticia magna et gratiarum actione die dominico ad portum Ioppen<br />

appulimus 331 . » Dès le début de son récit, il évoque les diverses possibilités offertes pour<br />

les départs en Terre Sainte, contemporaines à son voyage : « […] quidam vero Varo<br />

intrant, quidam vero Barlo, quidam etiam Sipont vel Trano, quidam utique Otrente in<br />

ultimo portu Apuliae mare transeunt. Nos autem Monopolim, dieta distante Varo, navim<br />

ascendimus, die dominico festivitate sanctae Mildridae virginis ». Essuyant tempêtes et<br />

attaques, il précise aussi son itinéraire de retour. Parti de Jaffa, il semble longer la côte en<br />

remontant vers le Nord et navigue au large d’Arsouf, de Césarée, Caïphas, Acre, Tyr,<br />

Sidon mais ensuite les villes se mêlent et nous lisons Giblet, Beyrouth, Tortose, Gibel,<br />

Tripoli, Laodicée 332 . Le bateau met le cap sur Chypre, puis Myra, Rhodes et fait ensuite<br />

route vers la « Romanie », le canal des Dardanelles pour gagner Constantinople.<br />

Jean Phocas navigue aussi le long des villes côtières qu’il compare les unes aux autres. Son<br />

trajet s’apparente à celui de Saewulf. Partant d’Antioche, il mentionne Laodicée, Tripoli,<br />

329<br />

Benjamin de Tudèle, op.cit., p. 1309.<br />

330<br />

Saewulf, op. cit. p. 59-60, ligne 28, lignes 32-33.<br />

331<br />

Saewulf, op. cit., p. 61, lignes 87-91.<br />

332<br />

Si nous voulons rester cohérents, il nous faut rétablir la chronologie : Sidon, Beyrouth, Giblet, Tripoli,<br />

Tortose, Gibel et Laodicée.<br />

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