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xi eme‐ xiii eme siecles - Université Paris-Sorbonne

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« Transcursis autem tam maris quam terre periculis, que ad meam fragilitatem multum erant,<br />

sed in comparatione divine retributionis, nihil, usque Accon pervenit ». 309<br />

1) La voie terrestre<br />

Les pèlerins en provenance de l’Ouest Européen ou de la « France moyenne » ont pu<br />

emprunter le chemin de pèlerinage à Rome. Les voies romaines étaient très fréquentées. Il<br />

était possible de suivre la via Appia jusqu’à Capoue puis de traverser jusqu’à Brindes ou<br />

encore de suivre la via Trajan pour se rendre à Bari. Des navires en partance pour le<br />

Proche-Orient acheminaient alors les voyageurs. Cette route a été délaissée au fil du temps<br />

et la dominance vénitienne a fait le reste. De même, la via Egratia était-elle suivie jusqu’à<br />

Durazzo, en région Adriatique, ensuite, il fallait se diriger vers la Croatie pour gagner<br />

Constantinople.<br />

La ville pontificale était une première destination afin d’obtenir une autorisation de<br />

pèlerinage, les documents nécessaires au voyage et la bénédiction papale comme nous<br />

l’avons vu antérieur<strong>eme</strong>nt. Certains pèlerins avaient pour destination première la ville de<br />

Rome puis le pèlerinage accompli, ils se dirigeaient vers les ports maritimes. Le monastère<br />

du Mont Cassin est une étape géographique obligée mais égal<strong>eme</strong>nt un lieu incontournable<br />

au vu des liens privilégiés qu’il entretient avec le Proche-Orient. Les informations<br />

complémentaires que les pèlerins peuvent acquérir sont précieuses. Si, toutefois, l’abbé du<br />

monastère ne tente pas de dissuader les pèlerins comme cela se produit pour l’évêque de<br />

Prague, Saint Adalbert, vers 989 : « Nec mora, magnam Romam, agressus, ad sanctam<br />

civitatem Ierusalem praeter spem imperfectum iter asumpsit. Nam ea via ductus Montem<br />

Cassinum usque pervenit […] ».<br />

Cependant, le choix de telle route plutôt que telle autre ne se discute pas toujours. Des<br />

raisons historiques imposent certains itinéraires. Des alliances facilitent des accès alors que<br />

d’autres en interdisent le passage. Les invasions Normandes dans l’Italie du Sud ou la<br />

conversion du roi de Hongrie sont loin d’être négligeables. Un chroniqueur 310 note à ce<br />

propos : « […] nam ante eum per illas partes nullus praeterierat, quippe quia novella<br />

adhuc christianitas per Ungriam et Sclavoniam erat » et plus loin il ajoute : « Tunc per<br />

309 Thietmar, op. cit., p. 1.<br />

310 Il recopie Adhémar de Chabannes qui reconstitue le grand pèlerinage de 1026-1027 et y ajoute ces paroles.<br />

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