Rapport FFEM Cameroun 2003 - Cirad
Rapport FFEM Cameroun 2003 - Cirad
Rapport FFEM Cameroun 2003 - Cirad
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Document obtenu sur le site <strong>Cirad</strong> du réseau http://agroecologie.cirad.fr<br />
Résumé des principaux résultats<br />
Introduire les systèmes de culture sur couverture végétale (Scv) au Nord-<strong>Cameroun</strong>,<br />
systèmes ayant fait la preuve de leur intérêt dans des conditions sensiblement éloignées, est<br />
à la fois porteur d’avenir pour la région, mais pose également un certain nombre de défis à<br />
relever pour les adapter aux conditions qui prévalent au Nord-<strong>Cameroun</strong>.<br />
Le projet ESA/<strong>FFEM</strong> s’est donc appuyé sur la Recherche par le biais d’une convention<br />
faisant l’objet de ce rapport pour étudier quelles étaient les adaptations que les Scv devaient<br />
comprendre pour pouvoir diffuser dans les conditions climatiques particulières du Nord-<br />
<strong>Cameroun</strong> et dans le système social caractérisé par une imbrication des productions<br />
agricoles et animales<br />
La convention comprend trois opérations dont les principaux résultats détaillés dans ce<br />
rapport sont résumés ci-après.<br />
Les opérations 1 et 2 ont permis la mise au point technique des itinéraires de culture sur<br />
couverture végétale et la comparaison des résultats de ces itinéraires avec ceux des modes<br />
de conduites traditionnels, c’est à dire au Nord-<strong>Cameroun</strong> la culture sur labour et le semis<br />
direct après herbicidage. Aux premières recommandations faites en matière de Scv<br />
(passage du coutrier à sec la première année, apport complémentaire d’urée à la levée,<br />
nécessité d’un traitement de semences), se sont ajoutés des propositions d’alternatives<br />
techniques en matière d’associations de culture et de précédents culturaux visant à<br />
améliorer les performances du système, notamment pour les premières années<br />
d’implantation. Les comparaisons des différents itinéraires techniques confirment la<br />
nécessité d’un choix judicieux d’associations de culture, l’impact du précédent cultural et<br />
quantifie les effets des différentes gestions de préparation du sol sur l’enracinement des<br />
cultures et la vie biologique du sol.<br />
Les opérations 1 et 3 ont largement abordé l’étude des plantes à usages multiples (PLUM)<br />
permettant de quantifier les performances de différentes introductions ou plantes locales<br />
quant à leur production de biomasse, leur intérêt pour l’alimentation du bétail, leur qualité en<br />
tant que précédent cultural et leur complémentarités avec la céréale dans les associations<br />
de cultures. Les choix de PLUM à introduire dans les Scv doivent s’effectuer sur l’ensemble<br />
de ces critères. Ainsi, d’autres PLUM peuvent être proposées à titre d’alternative au<br />
Brachiaria ruziziensis, ce dernier ayant comme avantage net sa production de biomasse<br />
dans des situations difficiles et son intérêt en tant que fourrage, mais pouvant présenter<br />
également des inconvénients.<br />
L’opération 3 traite de deux thèmes liés au Scv : l’intérêt de certaines semences de PLUM<br />
dans l’alimentation animale et la constitution de haies vives pour protéger les parcelles de la<br />
divagation des troupeaux.<br />
Certaines PLUM telles que les mucuna n’ont un véritable intérêt agronomique que si elles<br />
sont conduites en culture pure. Cette éventualité n’a pas été retenue dans les Scv,<br />
connaissant la difficulté de diffusion de plantes à usage uniquement fourrager dans les<br />
systèmes du Nord-<strong>Cameroun</strong>. Par contre, si les semences de ces Plum pouvaient être<br />
mieux valorisées qu’actuellement, cela développerait les opportunités de leur diffusion.<br />
L’étude fait le point des utilisations traditionnelles de ces semences et propose des<br />
techniques de valorisation.<br />
En matière d’introduction de haies vives, l’étude permet d’établir un choix d’espèces à<br />
diffuser sur la base des usages, du savoir-faire des agriculteurs et des critères qui les ont<br />
amenés à faire ces choix. Il s’avère également que la réussite d’une haie, si elle est<br />
Document obtenu sur le site <strong>Cirad</strong> du réseau http://agroecologie.cirad.fr<br />
2