Rapport FFEM Cameroun 2003 - Cirad
Rapport FFEM Cameroun 2003 - Cirad
Rapport FFEM Cameroun 2003 - Cirad
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Document obtenu sur le site <strong>Cirad</strong> du réseau http://agroecologie.cirad.fr<br />
• Quantité de biomasse produite<br />
Les résultats figurent au tableau 3.<br />
Les espèces en collection A ont donné des quantités de biomasse élevées, sauf le maïs,<br />
l’arachide (installés en tant que témoins pour l’évaluation de l’arrière effet des PLUM en<br />
<strong>2003</strong>), Stylosanthes hamata et Pueraria phaseloides. Stylosanthes hamata est une espèce à<br />
lente colonisation, qui ne présente pas donc un grand intérêt dans l’optique de produire une<br />
biomasse importante rapidement. Pueraria phaseloides se montre décevant non seulement<br />
en quantité de biomasse produite, mais également pour d’autres aspects (nodulation,<br />
caractère volubile). Parmi les autres espèces, Crotalaria ochroleuca, les deux variétés de<br />
Mucuna pruriens, le niébé de provenance tchadienne et surtout Brachiaria ruziziensis ont<br />
des résultats au niveau biomasse intéressants sur tous les sites, en particulier sur les sites<br />
de la Province de l’Extrême-Nord, où les conditions pluviométriques cette campagne ont été<br />
mauvaises. Macroptilium lathiroides, et dans une moindre mesure Lablab purpureum et<br />
Crotalaria retusa voient leur production baisser sensiblement en cas de faible pluviométrie.<br />
Les espèces de la collection B (adaptation aux conditions de faible pluviométrie), ont donné<br />
une quantité de biomasse correcte. Crotalaria atrorubens s’est bien comporté à Sanguéré,<br />
mais a été décevante à Makébi. Les Eleusines ont produit des biomasses moyennes, La<br />
variété locale Eleusine « H » étant la plus constante.<br />
• Qualité de la biomasse produite<br />
Parmi les espèces étudiées les plus productives, notons que B. ruziziensis, les deux<br />
mucuna, le niébé de provenance du Tchad forment un mulch, tandis que les crotalaires,<br />
(sauf C. atrorubens), M. lathiroides sont érigés. L. purpureum, S. guianensis et C. atrorubens<br />
et les éleusines sont semi-érigés. Le type de biomasse recherché pour une plante de<br />
couverture est bien entendu un mulch (lutte contre les mauvaises herbes et protection du<br />
sol). Notons cependant que les mucuna, fortement volubiles, ne vont pas en culture associée<br />
former un mulch, mais s’enrouler autour de la céréale. Le niébé du Tchad est également<br />
volubile, mais de manière moins prononcée : il formera en association un mulch avant, s’il<br />
n’est pas contenu, de s’enrouler autour de la culture associée. Notons aussi que bien<br />
qu’érigés et laissant le sol en partie nu en cours de culture, les crotalaires limitent fortement<br />
le développement de mauvaises herbes, probablement du fait de phénomènes<br />
allélopathiques.<br />
De la même façon que les tiges de maïs, la biomasse des éleusines est très vite dégradée<br />
par les termites quand elles sont présentes. La biomasse de B. ruziziensis est par contre très<br />
résistante aux termites. Si la biomasse des niébés se minéralise généralement rapidement,<br />
celles du niébé du Tchad et des mucuna se minéralisent assez lentement est sont assez<br />
résistantes aux termites. Les tiges de crotalaires sont également résistantes aux termites et<br />
se minéralisent lentement, mais les feuilles tombées à terre sont vite attaquées.<br />
3.3.2. Essais décompaction<br />
Seules les biomasses des essais décompaction A et B de Sanguéré ont été correctement<br />
échantillonnées (tableau 4).<br />
14<br />
Document obtenu sur le site <strong>Cirad</strong> du réseau http://agroecologie.cirad.fr