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Première livraison - Le Journal Des Télécoms

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JDT194-PreviewSECA-P06-08 OK AG:JDT193 20/03/2009 17:39 Page 7<br />

n’est pas encore très développée en France,<br />

mais connaît un beau succès aux Etats-<br />

Unis. <strong>Le</strong> homeshoring présente des atouts<br />

indiscutables qui devraient lui permettre de<br />

prendre des parts de marché à moyen<br />

terme. « Pour l’heure, le homeshoring représente<br />

une part infime du marché français »,<br />

explique Didier Ferrier, directeur général<br />

d’Eodom, un des leaders français du secteur,<br />

« mais d’ici trois à cinq ans, il devrait<br />

atteindre entre 5 et 10 % de parts de marché<br />

». Pour comparaison, il faut savoir que<br />

l’offshore représente aujourd’hui 18 % du<br />

marché français, le reste correspondant à<br />

l’activité réalisée sur le territoire français.<br />

<strong>Le</strong> principal atout du homeshoring tient en<br />

un seul mot : flexibilité. « Ce système permet<br />

de s’adapter très facilement aux entre-<br />

Karine Susini,<br />

directrice marketing d’Intra Call<br />

prises qui ont des flux d’appels connaissant<br />

de grosses variations saisonnières, comme<br />

les vendeurs de jouets par exemple »,<br />

explique Didier Ferrier, « aussi à celles qui<br />

ont des variations de flux d’appels sur des<br />

périodes courtes ». D’ailleurs, même les<br />

centres d’appels traditionnels commencent<br />

à avoir recours au homeshoring pour faire<br />

face aux périodes de débordement.<br />

« D’autre part, ce système intéresse beaucoup<br />

les entreprises qui veulent gérer la<br />

qualité de leur relation clients d’une autre<br />

façon et payer au juste prix ». En effet, les<br />

clients ne paient qu’en fonction du nombre<br />

d’appels ou de mails traités. Conséquence<br />

logique : les téléconseillers sont également<br />

rémunérés selon le nombre de communica-<br />

Olivier Jamfa,<br />

président de la société Eptica<br />

tions prises en charge, avec un prix identique<br />

pour les appels et les mails traités en<br />

journée, en soirée ou le week-end. C’est un<br />

autre aspect de la flexibilité qu’apporte le<br />

homeshoring. « Nous travaillons avec des<br />

agents indépendants, ce qui nous permet<br />

d’avoir une relation commerciale avec<br />

eux », explique Didier Ferrier, « ils sont<br />

jugés sur un résultat ».<br />

La voix doublée<br />

par le Web ?<br />

Eodom dispose actuellement d’un parc de<br />

350 téléconseillers, ce qui lui permet de<br />

pouvoir compter sur une centaine d’agents<br />

connectés chaque jour. « <strong>Le</strong> seul frein à<br />

notre proposition de service est d’ordre psychologique<br />

», estime Didier Ferrier, « nous<br />

devons convaincre nos clients que nous<br />

« <strong>Le</strong> marché est aujourd’hui à un tournant et<br />

il aura un nouveau visage à l’avenir. Nous<br />

sommes toujours en croissance, mais nous<br />

nous interrogeons devant la montée en<br />

puissance du canal web face au canal voix ».<br />

pouvons manager nos<br />

agents au résultat et non<br />

pas de manière directive<br />

comme dans un centre<br />

d’appels traditionnel ».<br />

Mais, malgré ce frein, le<br />

homeshoring est en croissance<br />

en France, avec des<br />

tarifs inférieurs de 20 à<br />

30 % par rapport aux centres<br />

de contacts situés en<br />

France, et ce, en étant légèrement plus cher<br />

que les centres de contact offshore. Mais la<br />

flexibilité fait la différence, surtout en<br />

période de crise. « Nous venons de lancer<br />

un pilote sur le homeshore aux Etats-Unis,<br />

avec plus de 400 agents », indique Nada<br />

Fayçal chez Sitel, « une fois que nous serons<br />

rôdés, nous lancerons ce système en<br />

Europe ». Pour l’heure Sitel a déployé un<br />

modèle intermédiaire basé sur des agents<br />

travaillant dans un rayon<br />

de 100 kms autour d’un<br />

centre physique de la<br />

société. <strong>Le</strong>s télé-conseillers<br />

concernés disposent<br />

d’outils web, et notamment<br />

de « chatrooms »,<br />

salles de rencontre virtuelles où ils peuvent<br />

échanger entre eux. En effet, la deuxième<br />

grande tendance du marché est incontestablement<br />

le recours de plus en plus fréquent<br />

des consommateurs à internet lorsqu’ils<br />

cherchent une information sur un produit ou<br />

un service. <strong>Le</strong>s centres de contacts doivent<br />

aujourd’hui s’adapter à cette tendance qui<br />

marque un véritable changement dans l’activité<br />

même de la gestion de la relation<br />

client.<br />

« <strong>Le</strong> marché est aujourd’hui à un tournant et<br />

il aura un nouveau visage à l’avenir »,<br />

estime Karine Susini, directrice marketing<br />

d’Intra Call, « nous sommes toujours en<br />

croissance, mais nous nous interrogeons<br />

devant la montée en puissance du canal<br />

web face au canal voix ». Il est vrai que des<br />

acteurs historiques de la voix, comme les<br />

centres d’appels de La Redoute, ont déjà<br />

fermé boutique. Désormais, il est incontes-<br />

« Avec l’e-mail (…), les<br />

entreprises répondent à 50 %<br />

des demandes pour un coût trois<br />

fois inférieur au canal voix ». La solution « Vis a Web »<br />

d’Intracall permet la<br />

mise en contact visuel<br />

avec un télé-conseiller,<br />

tout en utilisant l’écran<br />

pour afficher tout type<br />

de documents.<br />

table qu’il y aura progressivement<br />

une baisse des flux<br />

d’appels voix vers les centres<br />

de contacts. D’ailleurs, en<br />

2007, le canal web a dépassé<br />

le canal voix pour la vente à<br />

distance. « Toutefois, nous<br />

pensons que seule une réelle<br />

relation humaine peut véhiculer<br />

un lien d’attachement à<br />

une marque », poursuit Karine<br />

7 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009

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