Première livraison - Le Journal Des Télécoms

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JDT193_Dossier-P36 45 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 16:57 Page 44 Gestion des déchets et éco-conception Nous intégrons les considérations liées au recyclage dès la conception des produits », explique Carol Dufour, chargée de communication chez OKI Printing, « par exemple, nous avons supprimé les angles sur nos matériels, ce qui nous permet de supprimer le polystyrène de protection dans les emballages ». Plus globalement, OKI Printing fait attention à être en conformité avec la directive européenne WEEE. Chaque produit récupéré est démonté et ses composants sont isolés puis recyclés dans la mesure du possible. « Entre 2007 et 2008, le recyclage de nos produits a permis, par exemple, de Le Journal des télécoms N°194 Avril 2009 44 Dossier Green IT Le recyclage : un enjeu primordial Chaque année, entre 20 et 50 millions de tonnes de déchets électroniques sont produits sur la planète. Ce chiffre est en augmentation de 3 à 5 % par an. Face à un tel constat, l’industrie IT a commencé à se mobiliser. La plupart des grands acteurs ont mis en place un système de recyclage performant. Mais la réflexion sur le recyclage, pour être efficace, doit débuter dès la conception des produits. concevoir des panneaux solaires, des turbines à vent, des pots de fleurs, des bacs à compost, ou encore des bancs publics », énonce Carol Dufour. Les consommables font, eux, l’objet d’un programme de retour gratuit qui permet aux utilisateurs de renvoyer les produits dans un sac plastique avec une étiquette T. Pour OKI Europe, l’investissement annuel pour le recyclage des consommables atteint 3 millions d’euros. A l’heure actuelle, 95 % des composants des toners sont recyclés, sur un total de 137 000 tonnes par an. « Nous avons un récupérateur agréé qui récupère les grandes boites mises à disposition chez les « Nous avons mis en place notre système de recyclage en 2008 (…) et nous reprenons même les équipements EADS Telecom et Matra, c’està-dire les anciennes marques du groupe » Jean-Denis Garo, directeur marketing d’Aastra France grand comptes », détaille Carol Dufour, « les PME nous renvoient leurs déchets par la Poste ». OKI se prépare à annoncer dans le courant de l’année le lancement d’un toner plus respectueux de l’environnement, à base de particules biodégradables. « Notre volonté est d’éliminer de nos toners l’usage de matériaux à base de pétrole », explique Carol Dufour, « de toute s façons nous y serons sans doute contraints par la réglementation». Ce nouveau toner sera commercialisé dans le courant de l’année 2010. « Entre 2007 et 2008, le recyclage de nos produits a permis, par exemple, de concevoir des panneaux solaires, des turbines à vent, des pots de fleurs, des bacs à compost, ou encore des bancs publics ». Carol Dufour, chargée de communication chez OKI Printing Gérer les produits sur tout le cycle de vie Aastra s’est aussi pris au jeu du green IT. D’ailleurs, depuis quelques temps, les managers de la société ont été abonnés à la revue Terra Economica, spécialisée sur l’environnement. L’équipementier a réellement mis en place son système de recyclage en 2008. Par l’intermédiaire d’un prestataire, les PBX et les terminaux sont collectés chez les clients, avant d’être recyclés. « Nous reprenons même les équipements EADS Telecom et Matra, c’est-à-dire les anciennes marques du groupe », explique Jean-Denis Garo, directeur marketing. Mais Aastra a aussi entrepris une démarche d’éco-conception. Dans cette optique, un diagnostic a été ef

JDT193_Dossier-P36 45 OK AG:Mise en page 1 23/03/2009 11:43 Page 45 « Les labels en place ne sont pas assez exigeants ou pas assez exhaustifs » Jean Rougier, directeur marketing chez Fujitsu Siemens France fectué sur les IPBX en 2007 et sur les terminaux en 2008. La nouvelle gamme profite des conclusions. Elle est moins énergivore et a été conçue dès l’origine dans la perspective du recyclage. Même les intégrateurs proposent aujourd’hui leurs services en matière de recyclage. Ainsi, Spie Communications propose une offre dédiée à ce besoin. « Nous avons conçu une offre précisément sur la gestion des équipements en fin de vie », explique Fanny Goyot, responsable marketing, « il s’agit d’une offre de recyclage ou de destruction pour les matériels qui ne sont pas recyclables ». L’intégrateur prend en charge la collecte des équipements sur les sites, le transport, puis travaille avec des sociétés de recyclage agréées. Les fabricants de PC n’ont pas encore bonne réputation en matière de recyclage. A tel point que Fujitsu-Siemens, devant les critiques dont souffrent les labels du marché, a préféré développer son propre label green IT. « Les labels en place ne sont pas assez exigeants ou pas assez exhaustifs », estime Jean Rougier, directeur marketing. Par ailleurs, Fujitsu-Siemens a lancé le premier train vert pour relier l’Asie du Sud-Est, afin de réduire son empreinte carbone. Au niveau de la gestion des déchets, le fabricant annonce recycler 98 % de sa pro- duction en matière d’infrastructures informatiques. Mais certains constructeurs vont plus loin. Le leader en la matière étant sans doute un fabricant français, Ashelvea, basé à Graulhet, dans le Tarn. Cette société a conçu le premier ordinateur biodégradable et entièrement recyclable du monde (selon eux en tout cas !). Baptisé Evolutis, ce PC construit en plastique bio entièrement dégradable. Mieux : le processus de dégradation de la matière permet de produire du compost qui pourra faire office de fertilisant. Et ce n’est pas une plaisanterie ! L’emballage est lui réduit à sa plus simple expression : les Evolutis sont livrés dans des caisses de transport rigides et réutilisables. Bien entendu, Ashelvea prend en charge la récupération des produits. Vent en poupe pour l’éco conception Les fabricants de mobiles ne sont pas muets sur le sujet de l’éco-conception. Nokia et LG notamment, l’ont déjà prouvé. Sony Ericsson vient de son côté de lancer son projet Green- Heart, qui vise à développer des modèles plus écolos avec notamment des boîtiers en plastique biodégradables et des claviers en plastique recyclé. Les produits ne sont pas encore sortis mais le concept a reçu un très bon accueil, nous dit le fabricant. Vivement la suite. ■ « Nous avons conçu une offre précisément sur la gestion des équipements en fin de vie, il s’agit d’une offre de recyclage ou de destruction pour les matériels qui ne sont pas recyclables » Fanny Goyot, responsable marketing de Spie Communications

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Gestion des déchets et<br />

éco-conception<br />

Nous intégrons les considérations<br />

liées au recyclage dès la<br />

conception des produits », explique<br />

Carol Dufour, chargée<br />

de communication chez OKI Printing, « par<br />

exemple, nous avons supprimé les angles sur<br />

nos matériels, ce qui nous permet de supprimer<br />

le polystyrène de protection dans les<br />

emballages ». Plus globalement, OKI Printing<br />

fait attention à être en conformité avec la directive<br />

européenne WEEE. Chaque produit<br />

récupéré est démonté et ses composants<br />

sont isolés puis recyclés dans la mesure du<br />

possible. « Entre 2007 et 2008, le recyclage<br />

de nos produits a permis, par exemple, de<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

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Dossier Green IT<br />

<strong>Le</strong> recyclage :<br />

un enjeu<br />

primordial<br />

Chaque année, entre 20 et 50 millions de tonnes de<br />

déchets électroniques sont produits sur la planète. Ce<br />

chiffre est en augmentation de 3 à 5 % par an. Face à un<br />

tel constat, l’industrie IT a commencé à se mobiliser. La<br />

plupart des grands acteurs ont mis en place un système de<br />

recyclage performant. Mais la réflexion sur le recyclage,<br />

pour être efficace, doit débuter dès la conception des<br />

produits.<br />

concevoir des panneaux solaires, des turbines<br />

à vent, des pots de fleurs, des bacs à<br />

compost, ou encore des bancs publics »,<br />

énonce Carol Dufour. <strong>Le</strong>s consommables<br />

font, eux, l’objet d’un programme de retour<br />

gratuit qui permet aux utilisateurs de renvoyer<br />

les produits dans un sac plastique avec<br />

une étiquette T.<br />

Pour OKI Europe, l’investissement annuel<br />

pour le recyclage des consommables atteint<br />

3 millions d’euros. A l’heure actuelle, 95 %<br />

des composants des toners sont recyclés, sur<br />

un total de 137 000 tonnes par an. « Nous<br />

avons un récupérateur agréé qui récupère les<br />

grandes boites mises à disposition chez les<br />

« Nous avons mis en<br />

place notre système de<br />

recyclage en 2008 (…)<br />

et nous reprenons même<br />

les équipements EADS<br />

Telecom et Matra, c’està-dire<br />

les anciennes<br />

marques du groupe »<br />

Jean-Denis Garo,<br />

directeur marketing d’Aastra France<br />

grand comptes », détaille<br />

Carol Dufour, « les<br />

PME nous renvoient<br />

leurs déchets par la<br />

Poste ». OKI se prépare<br />

à annoncer dans le courant<br />

de l’année le lancement<br />

d’un toner plus<br />

respectueux de l’environnement,<br />

à base de<br />

particules biodégradables.<br />

« Notre volonté<br />

est d’éliminer de nos<br />

toners l’usage<br />

de matériaux à<br />

base de<br />

pétrole », explique<br />

Carol Dufour,<br />

« de toute s<br />

façons nous y<br />

serons sans<br />

doute contraints<br />

par la réglementation».<br />

Ce nouveau<br />

toner sera<br />

commercialisé<br />

dans le courant de l’année 2010.<br />

« Entre 2007 et 2008, le<br />

recyclage de nos produits a<br />

permis, par exemple, de<br />

concevoir des panneaux<br />

solaires, des turbines à<br />

vent, des pots de fleurs, des<br />

bacs à compost, ou encore<br />

des bancs publics ».<br />

Carol Dufour,<br />

chargée de communication chez OKI Printing<br />

Gérer les produits<br />

sur tout le cycle<br />

de vie<br />

Aastra s’est aussi pris au jeu du green IT.<br />

D’ailleurs, depuis quelques temps, les managers<br />

de la société ont été abonnés à la<br />

revue Terra Economica, spécialisée sur l’environnement.<br />

L’équipementier a réellement<br />

mis en place son système de recyclage en<br />

2008. Par l’intermédiaire d’un prestataire, les<br />

PBX et les terminaux sont collectés chez les<br />

clients, avant d’être recyclés. « Nous reprenons<br />

même les équipements EADS Telecom<br />

et Matra, c’est-à-dire les anciennes marques<br />

du groupe », explique Jean-Denis Garo, directeur<br />

marketing. Mais Aastra a aussi entrepris<br />

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