Première livraison - Le Journal Des Télécoms
Première livraison - Le Journal Des Télécoms
Première livraison - Le Journal Des Télécoms
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
JDT193_Dossier-P36 45 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 16:56 Page 40<br />
Samsung a profité du dernier Mobile<br />
World Congress de Barcelone<br />
pour présenter son premier<br />
téléphone écolo. Baptisé Blue<br />
Earth, il dispose de petits panneaux solaires<br />
lui permettant de se recharger en permanence.<br />
LG a lui aussi dévoilé un mobile solaire,<br />
qui dispose comme accessoire d’un kit<br />
mains-libres lui aussi solaire. Il faut dire que<br />
l’optimisation de la consommation d’énergie<br />
est devenue un leitmotiv pour l’ensemble<br />
des fabricants d’équipements informatiques<br />
et télécoms. Mais le sujet est particulièrement<br />
présent sur le marché de l’hébergement,<br />
puisque les data centers sont très<br />
consommateurs en énergie.<br />
« La consommation électrique des platesformes<br />
augmente de 25 % à 30 % par an, car<br />
les fabricants produisent des machines toujours<br />
plus puissantes, avec toujours plus de<br />
processeurs sur une carte », explique Fabrice<br />
Coquio, directeur général d’Interxion, qui gère<br />
des data centers dans toute l’Europe pour plus<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
40<br />
Dossier Green IT<br />
Réduction de la consommation<br />
d’énergie et de l’empreinte carbone<br />
La chasse<br />
aux kilowatts<br />
superflus<br />
La plupart des industriels se sont engagés dans une démarche de<br />
réduction de la consommation électrique de leurs produits. Tout le<br />
monde est concerné, des fabricants de terminaux aux fournisseurs<br />
de data centers, en passant les équipementiers. Tour d’horizon.<br />
« La consommation<br />
électrique des platesformes<br />
augmente de 25 % à<br />
30 % par an (…) et nous<br />
ne voyons pas venir<br />
d’infléchissement de cette<br />
tendance dans les trois à<br />
cinq ans qui viennent, car il<br />
n’y a pas de rupture<br />
technologique en vue ».<br />
de 1500 clients, notamment des opérateurs et<br />
des intégrateurs. De plus, l’espace dédié aux<br />
machines est lui aussi en augmentation, ce<br />
qui conduit à l’ouverture fréquente de nouveaux<br />
bâtiments. « Et nous ne voyons pas<br />
venir d’infléchissement de cette tendance<br />
dans les trois à cinq ans qui viennent, car il<br />
n’y a pas de rupture technologique en vue »,<br />
poursuit Fabrice Coquio. En fait, un client d’Interxion<br />
dépense de 30 à 35 % de sa facture<br />
en kilowatts/heure, soit plus de 100 000 € par<br />
mois en moyenne. C’est aujourd’hui la raison<br />
principale qui pousse les clients à rechercher<br />
des solutions moins consommatrices. Là encore,<br />
économie et écologie se rejoignent.<br />
Rendre les data<br />
centers moins<br />
gourmands<br />
Interxion essaie de répondre à cette demande<br />
pressante. <strong>Le</strong> recours à des serveurs moins<br />
consommateurs est une solution, mais n’est<br />
pas suffisante. L’hébergeur a innové récemment<br />
en installant<br />
une toiture végétalisée<br />
sur son dernier<br />
data center<br />
situé à Saint-<br />
Denis, en région<br />
parisienne. C'est<br />
une première en<br />
Europe en matière<br />
de data centers.<br />
Fabrice Coquio,<br />
directeur général d’Interxion<br />
Au total, ce sont<br />
3000 m² qui ont<br />
ainsi été végétali-<br />
sés, ce qui permet de pouvoir fortement isoler<br />
le bâtiment et ainsi économiser des kilowatts/heure.<br />
Cette toiture représente un investissement<br />
de 300 000 euros. « Et nous le<br />
referons », ajoute Fabrice Coquio, « mais ce<br />
n’est qu’une petite partie de ce que nous pouvons<br />
faire pour améliorer le PUE (ndlr : coefficient<br />
énergétique) de nos data centers ». <strong>Le</strong><br />
PUE indique la quantité de kWh qui doit être<br />
utilisée pour restituer 1 kWh sur les machines<br />
des clients. En 2001, Interxion avait un PUE de<br />
2. Sur les dernières générations de bâtiments,<br />
il atteint 1,5. Il lui reste une marge de progression.<br />
A l’intérieur des bâtiments, l’usage<br />
du free cooling est de plus en plus répandu.<br />
« Ce système repose sur l’utilisation de l’air<br />
ambiant pour refroidir les data centers », explique<br />
Fabrice Coquio. Cette technique permet<br />
de réduire de 5 % la<br />
consommation d’un<br />
site. « Aujourd’hui, pour<br />
améliorer l’efficience<br />
énergétique d’un data<br />
center, nous devons<br />
jouer sur tous les paramètres<br />
».<br />
De son côté, HP met en<br />
avant les avantages des<br />
serveurs en lames. En<br />
effet, le fait de mutualiser<br />
les alimentations et les ventilateurs permet<br />
de réduire la consommation. « On peut<br />
atteindre 35 % d’économie d’énergie par ce<br />
moyen », assure Philippe Roux, responsable du<br />
programme data centers. HP travaille aussi en<br />
soufflerie pour rendre ses ventilateurs plus ef-<br />
« La deuxième<br />
génération de ses<br />
switches Green Ethernet<br />
permettra une économie<br />
d’énergie comprise entre<br />
44 à 73 % ».<br />
Maryline Michel,<br />
responsable marketing<br />
pour la France chez D-Link<br />
ficaces et moins bruyants. « De manière à ne<br />
pas ventiler des serveurs qui ne travaillent<br />
pas », précise Philippe Roux. Par ailleurs, le fabricant<br />
utilise le logiciel Inside Power Manager<br />
pour gérer en temps réel la consommation<br />
électrique de ses serveurs. « Enfin, si le refroi-