Première livraison - Le Journal Des Télécoms

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développement. Bien sûr, le groupe français
n’initie pas sa politique verte cette année,
mais il compte aller plus loin. Depuis l’année
dernière, il a notamment défini des objectifs
chiffrés dans toutes ses divisions en matière
de réduction de la consommation d’énergie
et de recyclage. D’autre part, il poursuit la
mise en place, débutée l’automne dernier, de
ses étiquettes EcoLabel sur l’ensemble des
produits vendus dans ses boutiques. Ces étiquettes
précisent, à l’attention des consommateurs,
le niveau de consommation
électrique des produits, leurs émissions de
CO² et les composants présents. « Nous
continuons à nous mettre en ordre de bataille
», résume Axel Haentjens. Envers ses
clients, l’opérateur continue à mettre en
avant les avantages écologiques et économiques
de ses solutions. « Nous avons déjà
déployé plus de 50 salles de téléprésence et
environ 500 sont dans les tuyaux pour les
secteurs de la banque, de la finance et de
l’industrie », indique Axel Haentjens, « par
ailleurs, la virtualisation
des infrastructures devient
un sujet très apprécié
par les PME
notamment ». En effet, si
les avantages de réduction
des déplacements
grâce aux solutions d’audio
et de visioconférence
ne sont plus à démontrer,
la virtualisation des serveurs et des postes
de travail commence à trouver un écho important.
L’acheteur, moteur
du changement ?
Bouygues Télécom aussi commencé à utiliser
de façon très percutante l’argument vert.
Début février, l’opérateur a lancé son programme
éco-responsable dans lequel il s’engage,
notamment, à commercialiser des
téléphones dits verts. « Nous avons commencé
avec le Nokia eVolve en octobre der-
Thierry Duguet,
directeur marketing chez
Bouygues Télécom
nier », explique Thierry Duguet, directeur
marketing, nous poursuivons désormais avec
le Samsung e200 ». Bouygues Télécom le fait
d’autant plus volontiers que le Nokia eVolve
s’est installé en tête de ses ventes sur le
marché entreprises pendant deux mois
consécutifs. « Nous sommes également le
premier opérateur à lancer une offre verte, à
savoir Eco-Amplitude », indique Thierry Duguet.
En effet, depuis le 9 février, les clients
de l’offre Amplitude classique qui s’engagent
sur 36 mois en conservant le même mobile
bénéficient d’une remise de 15 % sur
l’abonnement et de deux services gratuitement,
soit le service Conférences et les appels
illimités vers les numéros fixes à
l’étranger. « Cette offre permet de limiter le
renouvellement excessif de terminaux », explique
Thierry Duguet. Ce qui ne saurait nuire
aux finances de l’opérateur ; tous les postes,
y compris ceux des flottes entreprises étant
subventionnés.
L’opérateur a aussi entrepris une démarche
en matière de recyclage. En association avec
les Ateliers du Bocage, membre d’Emmaüs
France, il a mis en place un système de récupération,
de réparation et de reconditionnement
des mobiles. « Nous proposons ce
service de récupération à tous nos clients entreprises
», explique Thierry Duguet. Tout est
pris en charge par Les Ateliers du Bocage.
L’opérateur dit avoir ainsi récupérer 90 %
des mobiles de ses clients entreprises en
2008. « Tout cela rentre
dans une démarche globale
de Bouygues Télécom
en matière de green
IT », argumente Thierry
Duguet, « aujourd’hui, le
green washing est surtout
le fait des fabricants
de terminaux ». Et le directeur
marketing de
l’opérateur de s’étonner
que les emballages des
smartphones intègre toujours autant de sachets
en plastique. « Il ne faudrait pas qu’ils
sortent un modèle vert simplement pour se
donner bonne conscience », ajoute-t-il,
« nous sommes en train de compenser le carbone
à leur place, mais nous les incitons à
faire mieux ».
En effet, il reste encore beaucoup à faire
pour inciter les industriels à s’améliorer dans
ce domaine. Des sociétés de conseil comme
Dotgreen s’y emploient. « Il y a de grosses
lacunes en ce qui concerne le recyclage, notamment
pour les produits informatiques »,
estime Adrien Porcheron, directeur général
adjoint, « aujourd’hui, la directive WEEE
oblige les industriels à recycler seulement
10 % du matériel, mais 50 % finit enfoui
dans des endroits divers ». Les associations
internationales liées au green IT ne trouvent
pas grâce à ses yeux.
« Nous sommes le
premier opérateur
à lancer une offre
verte, à savoir
Eco-Amplitude, qui
permet de limiter
le renouvellement
excessif de
terminaux ».
Nokia bon élève
Selon le dernier classement établi trimestriellement par
Greenpeace sur les entreprises les plus vertueuses en matière
de respect de l’environnement, Nokia tire son épingle du
jeu, devant Samsung, Fujitsu-Siemens, Sony-Ericsson, Sony,
LG, Toshiba, Dell, HP et Acer. Ce classement, baptisé Greener
Electronics, permet aux entreprises du secteur TIC de s’étalonner
sur des critères très précis, principalement sur l’écoconception,
la réduction de la consommation d’énergie des
produits et les processus de recyclage mis en place.
« Désormais, le green IT
apparaît aussi comme une
solution de sortie de crise,
car il est dans une logique
de croissance durable ».
Axel Haentjens,
directeur marketing et communication
d’Orange Business Services.
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