Première livraison - Le Journal Des Télécoms

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JDT194_PDVID-P32-34-35 photo p.35:POINT de VUE IDEES 24/03/2009 11:31 Page 34 Le Journal des télécoms N°194 Avril 2009 Point de vue Couverture numérique Aforce de le répéter, c’est devenu une évidence : « Le haut débit pour tous ». Depuis quelques années, le secteur de l’économie numérique, et la couverture numérique plus spécifiquement, sont au centre des attentions. Rare levier de développement économique en temps de crise pour les uns, obligation de service public pour les autres … où en eston exactement aujourd’hui en France ? Les objectifs de déploiement sont-ils tenus ? Que peut-on réellement espérer économiquement de ces infrastructures ? La couverture numérique comme un objectif en soi étaitelle une erreur ? Le contexte français est particulièrement favorable au développement du haut débit : avec un taux de croissance régulier annuel selon les derniers chiffres de l’ARCEP (encore 16 % en 2008), les abonnements internet haut débit dépassent aujourd’hui les 17 millions (dont plus de 16 en ADSL). La culture du haut débit en France est très forte, et les plans de communication intensive des fournisseurs de box n’y sont probablement pas étrangers. En outre, ce secteur qui intéresse les politiques depuis plusieurs années occupe aujourd’hui le devant de la scène, notamment grâce au plan de développement de l’économie numérique « France numérique 2012 », initialement porté par Eric Besson. Il poursuit 3 grands objectifs, assortis de mesures stratégiques : garantir l’accès de tous les français à Internet haut débit, passer au tout numérique audiovisuel fin 2011, et réduire la fracture numérique. En clair offrir une couverture numérique universelle. Vaste et noble projet donc, qui soulève néanmoins deux grandes questions : comment faire ? Et sur quel financement ? Des alternatives insuffisantes La France présente un contexte particulièrement favorable au déploiement du haut débit pour tous. Mais on le sait, il existe des zones dans lesquelles l’ADSL ne sera pas techniquement accessible (qu’on estime à 2 % des foyers). Cela peut avoir plusieurs causes : un répartiteur non équipé ou desservi par voie radio, un abonné trop loin dudit répartiteur, ou même une ligne partagée entre plusieurs abonnés. De plus, malgré un taux de pénétration proche de son maximum, la couverture mobile connaît également quelques zones blanches (déjà en cours de résorption grâce aux accords de répartition de la couverture de ces zones entre les 3 opérateurs). Le territoire connaît donc des disparités géographiques, provoquant cette fracture numérique. Mais quelles sont 34 les gens & les chiffres Comment combler les derniers trous du haut débit et du mobile ? les techniques qui permettraient aujourd’hui d’atteindre ce fameux objectif de « couverture universelle »? La première solution est évidemment de continuer la mutation du réseau téléphonique pour offrir l’ADSL au plus grand nombre (notamment grâce aux techniques d’augmentation de portée reach- ADSL). Pour les zones où c’est impossible, des alternatives sont disponibles : le Wimax, le satellite, une combinaison de plusieurs technologies … Mais toutes ont ceci en commun qu’elles nécessitent un investissement technique et financier conséquent. Dans les zones non accessibles et/ou non rentables, la solution envisagée peut être le satellite. Orange par exemple, via sa filiale Nord- Net propose une offre grand public à 35 . Mais contrairement à ses voisins comme l’Espagne et l’Italie, la France ne fait pas la part belle à cette solution qui ne représente qu’environ 5 % du marché. Cela s’explique notamment par le fait que le débit garanti est parfois trop faible pour offrir une utilisation confortable en streaming ou en téléchargement conséquent. Déploiement Wimax en échange de fréquences 3G ? La norme Wimax, elle, permet d’obtenir des débits de plusieurs Mbit/s par voie hertzienne, et c’est en cela qu’elle parait tout indiquée dans le traitement de zones blanches. Malheureusement ces dernières sont parfois des zones difficiles d’accès et vallonnées et, dans ces circonstances, les techniques hertziennes connaissent leurs limites ! De plus une structure Wimax nécessite l’installation d’antennes couteuses. Voilà pourquoi le plan de déploiement du Wimax en zones blanches porté par les 19 détenteurs (publics et privés) de licences régionales, connaît un grand retard. En effet, seuls 3 d’entre eux respectent les délais établis lors de la signature des contrats. Notons que cette situation trouve également sa cause dans le retard de livraison des constructeurs, qui doutent encore des choix de la norme Wimax 802.16e. L’Arcep a donc pris la décision de mettre sous surveillance les opérateurs en leur demandant de communiquer leurs plans d’avancement tous les 6 mois jusqu’en 2010. Dans le même temps, l’Arcep officialise cependant le fragilité des modèles « Et si la véritable audace avait consisté à lancer un plan d’investissement massif des collectivités, ou même d’intéresser les opérateurs privés en couplant les investissements Wimax à l’attribution des nouvelles licences 3G ? » économiques de la couverture des zones blanches dans son dernier rapport : un Wimax uniquement tourné vers les zones blanches n’est pas économiquement viable. Ces zones se trouvant souvent être également les moins peuplées offrent mécaniquement un plus faible potentiel de revenu. Ainsi le régulateur considère que sans les Réseaux d’Initiative Publique (RIP) dirigés par les collectivités locales, les résultats des déploiements actuels seraient encore moins convaincants. Soyons honnêtes : cette conclusion relève du non-événement, tant ce problème paraissait inéluctable. Et si la véritable audace avait consisté à lancer un plan d’investissement massif des collectivités (ce qui se trouve être le cas actuellement) … ou même, pourquoi pas, d’intéresser les opérateurs privés en couplant les investissements Wimax à l’attribution des nouvelles licences 3G ? Observons à présent avec attention l’équilibre que les acteurs vont trouver pour atteindre ce noble objectif qu’est l’accès numérique pour tous ! 1 Source : Arcep - Observatoire de l’internet haut débit 3ème trimestre 2008 L’auteurs Par Simon Pienne Simon Pienne Responsable du département Mobilité & Convergence chez Solucom

JDT194_PDVID-P32-34-35 photo p.35:POINT de VUE IDEES 24/03/2009 11:32 Page 35 Contenus La BD, nouvel eldorado des contenus sur mobiles ? Quatre sur 5 des plus grosses ventes de la distribution spécialisée de livres sont… des bandes dessinées (BD). Pourquoi les opérateurs mobiles, friands de musique ou de video, n’en profiteraient-ils pas ? Pour Gilles Ratier, secrétaire général de de l’Association des Critiques et des journalistes de Bande Dessinée, « La BD […] reste […] l’un des secteurs les plus dynamiques » de l’Edition. La vente de bandes dessinées en 2008 devrait en effet générer un chiffre d’affaire de plus de 320 millions d’euros, pour un taux de croissance de plus de 10 %. Sous un format électronique, les e-mangas connaissent déjà un succès réel. Le secteur est passé au Japon de 108 à 211 millions d’euros en un an, et 80 % de ces revenus sont dus au téléchargement de mangas sur téléphones mobiles. Et pour le reste des BD ? Les amateurs ne trouvent pas encore leur compte sur mobile. Certes « Ave ! Comics » a développé une application ludique sur iPhone pour le dernier Lucky Luke mais, malgré la notoriété de la série, l’application n’a été téléchargée que 1700 fois en 15 jours. Pourquoi donc des chiffres si faibles ? Tout d’abord, la variété des BD - ajoutée à l’hétérogénéité des écrans de mobile - demandent un travail d’adaptation complexe et couteux. Il est nécessaire de maîtriser des techniques de défilement d’images, d’agencement de planches et de cases couplées à des effets de fondu, de zoom et de défilement. A cette difficulté technique s’ajoute le coût « plancher » de la numérisation de catalogues comptant des milliers de références. Les maisons d’édition ont tendance à numériser uniquement les plus grands succès ou à développer des projets 100 % BD numérique, ce qui leur permet d’éviter la recherche d’accords complexes avec les auteurs. De nombreuses conditions réunies Pourtant, l’environnement français semble favorable à l’éclosion de la BD sur mobile : l’existence d’un marché développé du smartphone grand écran, le taux grandissant de mobiles 3G, les offres de plus en plus riches des opérateurs mobiles et l’ampleur du marché de la BD papier sont autant de prémisses au développement de la BD sur mobile. La BD, par la diversité de ses formats et de ses contenus, sait attirer des cibles diverses et variées. Ainsi, les lecteurs trentenaires et quadragénaires sont attirés par les formats classiques. Il s’agit des BD franco-belges et des co- mics, dans lesquelles l’attention est portée sur des personnages et de l’action, avec des textes conséquents. La nouvelle vague franco-belge et les mangas, avec leur aspect feuilletonesque, leurs planches en noir et blanc et leur rythmique proche du cinéma, jouent plus sur les plans du décor, des silences et des onomatopées, et attirent des populations qui s’affirment en rupture de leur environnement, tels les adolescents et les « kidults ». C’est, avant tout, sur le prix que la BD numérisée peut faire la différence. Avec des prix en moyenne 50 % moins chers que le prix papier, elle ne devrait pas avoir de mal à attirer une population nombreuse. Par exemple, l’application Lucky Luke ne coûte que 4,99 et iVerseMedia propose via l’AppleStore des BDs à 0,99 $ l’unité, alors que les versions papier coûtent entre 9 et 30 . Un modèle économique… et technique à trouver La dématérialisation permettra de dépasser certaines contraintes des versions papier. Emmener ses 30 albums de BD avec soi en vacances ou dans les transports ne sera plus problématique, et il sera plus facile de trouver des BD étrangères en version numérisée qu’en version papier. Les possibilités d’interactivité apporteront également leur valeur ajoutée. On pourra ainsi découvrir facilement de nouveaux albums, les évaluer, les conseiller à ses amis, et com- « Emmener ses 30 albums de BD avec soi en vacances ou dans les transports ne sera plus problématique, et il sera plus facile de trouver des BD étrangères en version numérisée qu’en version papier ». mander en quelques clics les prochains épisodes. Toutefois, le modèle économique permettant de rentabiliser cet essor attendu n’est pas encore clairement identifié et des enjeux connexes peuvent le perturber. Le modèle d’abonnement, par sa promesse Emmanuel de Gastines Managing Director Ouassim Driouchi Consultant Jean-Michel Huet Senior Manager Jennifer Roubaud Consultante chez BearingPoint Les auteurs d’illimité, demandera la mise à disposition de catalogues très larges et une adaptation des lecteurs à un mode de consommation nouveau. Peut-être que la formule pourra convenir, par l’ajout d’alerting, à des modèles hebdomadaires comme « Le journal de Spirou » ou « Le journal de Tintin ». A l’opposé, le oneshot semble être le choix des acteurs spécialisés, mais présente le risque de phagocyter le marché de la BD papier. C’est pourquoi de nouveaux acteurs comme digiBiDi, ont décidé de s’orienter également vers une logique de location. On peut ainsi accéder pour un prix inférieur à 4,99 , via un navigateur en ligne, à l’album de son choix pour une durée donnée. L’acte de consultation sur mobile devient alors complémentaire de l’achat papier, pour la plus grande joie des auteurs. Au-delà des auteurs et maisons d’édition, ce sont les opérateurs qui peuvent voir en la BD un axe pertinent de diversification, permettant de capter une population très attractive de primo-accédants. Après la musique et la vidéo, quoi de plus logique en effet que de s’orienter vers les contenus littéraires actuellement sous-exploités ? Pour s’insérer sur ce marché, les opérateurs devront-ils jouer le jeu des fans plus traditionnels ou des accros de la technologie ? Devront-ils prendre le pari d’expérimenter de nouvelles formes de lecture et de consommation, tel le dernier épisode de Megalex sorti sur mobile, véritable motion comic, entre la bande dessinée classique et la vidéo ? L’imagination semble, dans ce domaine, être la seule limite que connait ce marché émergent. Toutes les places restent donc à prendre. Par Emmanuel de Gastines, Jean-Michel Huet, Ouassim Driouchi, et Jennifer Roubaud 35 Le Journal des télécoms N°194 Avril 2009

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La BD, nouvel eldorado<br />

des contenus sur mobiles ?<br />

Quatre sur 5 des plus grosses ventes<br />

de la distribution spécialisée de livres<br />

sont… des bandes dessinées<br />

(BD). Pourquoi les opérateurs mobiles,<br />

friands de musique ou de<br />

video, n’en profiteraient-ils pas ?<br />

Pour Gilles Ratier, secrétaire général<br />

de de l’Association des Critiques et des journalistes<br />

de Bande <strong>Des</strong>sinée, « La BD […] reste […] l’un<br />

des secteurs les plus dynamiques » de l’Edition. La<br />

vente de bandes dessinées en 2008 devrait en effet<br />

générer un chiffre d’affaire de plus de 320 millions<br />

d’euros, pour un taux de croissance de plus de 10 %.<br />

Sous un format électronique, les e-mangas connaissent<br />

déjà un succès réel. <strong>Le</strong> secteur est passé au<br />

Japon de 108 à 211 millions d’euros en un an, et<br />

80 % de ces revenus sont dus au téléchargement de<br />

mangas sur téléphones mobiles. Et pour le reste des<br />

BD ? <strong>Le</strong>s amateurs ne trouvent pas encore leur<br />

compte sur mobile. Certes « Ave ! Comics » a développé<br />

une application ludique sur iPhone pour le dernier<br />

Lucky Luke mais, malgré la notoriété de la série,<br />

l’application n’a été téléchargée que 1700 fois en 15<br />

jours. Pourquoi donc des chiffres si faibles ? Tout<br />

d’abord, la variété des BD - ajoutée à l’hétérogénéité<br />

des écrans de mobile - demandent un travail d’adaptation<br />

complexe et couteux. Il est nécessaire de maîtriser<br />

des techniques de défilement d’images,<br />

d’agencement de planches et de cases couplées à<br />

des effets de fondu, de zoom et de défilement. A<br />

cette difficulté technique s’ajoute le coût « plancher<br />

» de la numérisation de catalogues comptant<br />

des milliers de références. <strong>Le</strong>s maisons d’édition ont<br />

tendance à numériser uniquement les plus grands<br />

succès ou à développer des projets 100 % BD numérique,<br />

ce qui leur permet d’éviter la recherche<br />

d’accords complexes avec les auteurs.<br />

De nombreuses conditions<br />

réunies<br />

Pourtant, l’environnement français semble favorable<br />

à l’éclosion de la BD sur mobile : l’existence d’un<br />

marché développé du smartphone grand écran, le<br />

taux grandissant de mobiles 3G, les offres de plus en<br />

plus riches des opérateurs mobiles et l’ampleur du<br />

marché de la BD papier sont autant de prémisses au<br />

développement de la BD sur mobile. La BD, par la diversité<br />

de ses formats et de ses contenus, sait attirer<br />

des cibles diverses et variées. Ainsi, les lecteurs trentenaires<br />

et quadragénaires sont attirés par les formats<br />

classiques. Il s’agit des BD franco-belges et des co-<br />

mics, dans lesquelles l’attention est portée sur des<br />

personnages et de l’action, avec des textes conséquents.<br />

La nouvelle vague franco-belge et les mangas,<br />

avec leur aspect feuilletonesque, leurs planches<br />

en noir et blanc et leur rythmique proche du cinéma,<br />

jouent plus sur les plans du décor, des silences et des<br />

onomatopées, et attirent des populations qui s’affirment<br />

en rupture de leur environnement, tels les adolescents<br />

et les « kidults ». C’est, avant tout, sur le prix<br />

que la BD numérisée peut faire la différence. Avec<br />

des prix en moyenne 50 % moins chers que le prix<br />

papier, elle ne devrait pas avoir de mal à attirer une<br />

population nombreuse. Par exemple, l’application<br />

Lucky Luke ne coûte que 4,99 et iVerseMedia propose<br />

via l’AppleStore des BDs à 0,99 $ l’unité, alors<br />

que les versions papier coûtent entre 9 et 30 .<br />

Un modèle économique…<br />

et technique à trouver<br />

La dématérialisation permettra de dépasser certaines<br />

contraintes des versions papier. Emmener ses 30 albums<br />

de BD avec soi en vacances ou dans les transports<br />

ne sera plus problématique, et il sera plus facile<br />

de trouver des BD étrangères en version numérisée<br />

qu’en version papier. <strong>Le</strong>s possibilités d’interactivité<br />

apporteront également leur valeur ajoutée. On<br />

pourra ainsi découvrir facilement de nouveaux albums,<br />

les évaluer, les conseiller à ses amis, et com-<br />

« Emmener ses 30 albums<br />

de BD avec soi en vacances<br />

ou dans les transports ne<br />

sera plus problématique,<br />

et il sera plus facile de<br />

trouver des BD étrangères<br />

en version numérisée<br />

qu’en version papier ».<br />

mander en quelques clics les prochains épisodes.<br />

Toutefois, le modèle économique permettant de rentabiliser<br />

cet essor attendu n’est pas encore clairement<br />

identifié et des enjeux connexes peuvent le perturber.<br />

<strong>Le</strong> modèle d’abonnement, par sa promesse<br />

Emmanuel de Gastines<br />

Managing Director<br />

Ouassim Driouchi<br />

Consultant<br />

Jean-Michel Huet<br />

Senior Manager<br />

Jennifer Roubaud<br />

Consultante chez BearingPoint<br />

<strong>Le</strong>s auteurs<br />

d’illimité, demandera la mise à disposition de catalogues<br />

très larges et une adaptation des lecteurs à un<br />

mode de consommation nouveau. Peut-être que la<br />

formule pourra convenir, par l’ajout d’alerting, à des<br />

modèles hebdomadaires comme « <strong>Le</strong> journal de Spirou<br />

» ou « <strong>Le</strong> journal de Tintin ». A l’opposé, le oneshot<br />

semble être le choix des acteurs spécialisés, mais<br />

présente le risque de phagocyter le marché de la BD<br />

papier. C’est pourquoi de nouveaux acteurs comme<br />

digiBiDi, ont décidé de s’orienter également vers une<br />

logique de location. On peut ainsi accéder pour un<br />

prix inférieur à 4,99 , via un navigateur en ligne, à<br />

l’album de son choix pour une durée donnée. L’acte<br />

de consultation sur mobile devient alors complémentaire<br />

de l’achat papier, pour la plus grande joie<br />

des auteurs. Au-delà des auteurs et maisons d’édition,<br />

ce sont les opérateurs qui peuvent voir en la BD<br />

un axe pertinent de diversification, permettant de<br />

capter une population très attractive de primo-accédants.<br />

Après la musique et la vidéo, quoi de plus logique<br />

en effet que de s’orienter vers les contenus<br />

littéraires actuellement sous-exploités ? Pour s’insérer<br />

sur ce marché, les opérateurs devront-ils jouer le jeu<br />

des fans plus traditionnels ou des accros de la technologie<br />

? Devront-ils prendre le pari d’expérimenter<br />

de nouvelles formes de lecture et de consommation,<br />

tel le dernier épisode de Megalex sorti sur mobile, véritable<br />

motion comic, entre la bande dessinée classique<br />

et la vidéo ? L’imagination semble, dans ce<br />

domaine, être la seule limite que connait ce marché<br />

émergent. Toutes les places restent donc à prendre.<br />

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