Première livraison - Le Journal Des Télécoms
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JDT194_Actu-Service P26-27-JCOK:JDT193 20/03/2009 17:13 Page 26<br />
en bref<br />
Air France-KLM, la<br />
carte d’embarquement<br />
sur mobile<br />
Depuis le 10 mars, les passagers<br />
voyageant sur les vols français et<br />
européens d’Air France-KLM peuvent<br />
embarquer en montrant au personnel au<br />
sol l’écran de leur téléphone portable.<br />
Généralisé après six mois de tests sur la<br />
ligne Paris-Amsterdam-Paris, et un<br />
premier lancement sur certaines<br />
destinations françaises, ce dispositif<br />
permet aux voyageurs de recevoir leur<br />
carte d’embarquement électronique sous<br />
forme de SMS ou MMS pour les<br />
possesseurs de téléphones mobiles<br />
« basiques », et sous forme<br />
de mail pour les adeptes<br />
des smartphones.<br />
Cette carte<br />
d’embarquement<br />
électronique se présente<br />
sous la forme d’un code barre contenant<br />
l’intégralité des informations relatives au<br />
vol et au passager. Elle sera<br />
progressivement déployée sur l’ensemble<br />
de l’Europe, au départ de Paris et<br />
Amsterdam vers la plupart des<br />
destinations européennes (à l’exception<br />
du Royaume-Uni)<br />
<strong>Le</strong> code-barre est scanné à<br />
l’embarquement et peut être présenté à<br />
la dépose bagages, ainsi qu’au passage<br />
des formalités de sécurité, dans les<br />
salons, et les boutiques hors-taxes de<br />
l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol. Par<br />
ailleurs, le passager doit toujours<br />
présenter une pièce d’identité.<br />
VOIP Telecom : sur IP<br />
en mode Saas<br />
<strong>Le</strong> « Saas », entendez, Software as a<br />
Service - ou le logiciel en mode service –<br />
est à la mode. <strong>Le</strong> voici qu’il s’invite sur<br />
les offres de Voix sur IP. C’est l’opérateur<br />
VoIP telecom qui est à l’origine d’une<br />
offre de VoIP en mode Sas pour les<br />
centres d’appel. Baptisée VoIP CConline,<br />
cette offre permet de déployer des<br />
services de centre d’appel en évitant à<br />
ses promoteurs les investissements<br />
initiaux (de serveur, notamment) et en<br />
offrant une totale flexibilité sur le nombre<br />
de postes déployés. Il suffit d’un poste de<br />
travail connecté (avec au minimum 1<br />
Mbit/s de débit) pour ouvrir des lignes en<br />
quelques minutes. Quelques clics suffisent<br />
ensuite pour augmenter la capacité en<br />
lignes en fonction des besoins et du débit<br />
disponible. Ensuite, l’exploitant doit faire<br />
le choix du type de forfait désiré (avec la<br />
possibilité d’opter pour des appels<br />
entrants et/ou sortants, en national et/ou<br />
international…) et du type de numéro<br />
souhaité (numéros nationaux ou<br />
internationaux). Vendue sous de pack de<br />
trois mois à partir de 150 euros par<br />
position, l’offre intégrer des outils métier<br />
dédiés à la relation client, dont ceux de<br />
l’éditeur Aheeva. Un lien à 1 Mbit/s<br />
permet d’équiper une trentaine d’agents.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
Actualités<br />
26<br />
services<br />
Législation<br />
Hadopi et les<br />
télécoms, une<br />
relation ambigüe<br />
La bataille entre les internautes et le<br />
gouvernement cristallise les passions<br />
autour de la loi Création et Internet. Pour<br />
autant, les acteurs télécoms soulignent les<br />
difficultés techniques et financières de la<br />
« risposte graduée » pouvant aller jusqu’à<br />
la coupure de l’accès à Internet.<br />
<strong>Le</strong>s premiers débats lors de l’examen<br />
du projet de loi Création et Internet<br />
on été houleux dans<br />
l’Hémicycle de l’Assemblée Nationale<br />
entre le gouvernement et l’opposition.<br />
Pour rappel, cette loi prévoit la<br />
création d’une Haute Autorité pour la Diffusion<br />
<strong>Des</strong> Oeuvres et la Protection des<br />
droits sur Internet (HADOPI). Cet organisme<br />
sera chargé de lutter contre le piratage<br />
sur Internet. Pour cela, la loi<br />
prévoit un système de « graduée », mécanisme<br />
qui transforme les avertissements<br />
en sanction. Cette dernière peut se<br />
traduire par la suspension temporaire de<br />
l’accès à Internet de l’abonné fautif. Au<br />
sein de ce dispositif, les acteurs télécoms<br />
et plus particulièrement les fournisseurs<br />
d’accès à Internet sont en première ligne.<br />
La Fédération Française des <strong>Télécoms</strong> a<br />
rappelé son accord avec certaines actions<br />
du texte, comme le développement<br />
d’une offre légale de téléchargement de<br />
contenus ou l’avertissement des Internautes.<br />
Par contre, sur le volet des sanctions,<br />
la Fédération estime que la<br />
suspension temporaire de l’accès « pourrait<br />
ruiner le caractère pédagogique du<br />
dispositif et favoriser la propagation de<br />
nombreuses méthodes de contournement<br />
du système déjà disponibles auprès<br />
du grand public, via les sites de streaming,<br />
le « peer to peer » chiffré et anonymisé,<br />
le protocole Usenet, les<br />
téléchargements http, les protections<br />
anti-détection ». A cette approche psychologique<br />
se greffent des considérations<br />
techniques et financières.<br />
Une coupure, un surcoût ?<br />
En effet, sur l’aspect technique un rapport<br />
du CGTI (Conseil Général des Technologies<br />
de l’Information) explique les difficultés de<br />
récupérer les adresses IP des fautifs selon<br />
que ces derniers utilisent un réseau filaire<br />
de type ADSL ou sans-fil comme les hotspots<br />
WiFi ou les téléphones mobiles. Par<br />
ailleurs, les offres actuelles de « triple<br />
play » impliquent que la suspension de l’accès<br />
à Internet ne touche pas le service de<br />
télévision et surtout<br />
celui de la téléphonie<br />
(qui intègre l’acheminement<br />
des appels<br />
d’urgence par exemple).<br />
Difficile pour les opérateurs de trouver<br />
des réponses techniques pour<br />
appliquer la suspension d’accès sur certains<br />
types de services. Derrière ces problématiques<br />
techniques se cachent aussi<br />
des implications financières non négligeables.<br />
La Fédération Française des <strong>Télécoms</strong><br />
constate que « la mise en œuvre des<br />
sanctions envisagées, selon le cahier des<br />
charges et le réseau de chaque opérateur,<br />
représente un « montant minimal de plus<br />
de 70 millions d’euros pour 2009-2012 »<br />
selon le Rapport du Conseil général des<br />
technologies de l’Information réalisé à la<br />
demande du Ministère de la Culture et sen-<br />
Etude<br />
<strong>Des</strong> Français<br />
plus<br />
technophiles<br />
<strong>Le</strong> deuxième baromètre de la consommation<br />
numérique des Français édité<br />
par TNS Sofres révèle plusieurs tendances.<br />
En premier lieu, le taux d’équipement<br />
des Français a progressé sur<br />
l’ensemble des activités technologiques.<br />
Ainsi, sur l’Internet à domicile, le taux<br />
d’équipement est passé de 54 % en 2007 à<br />
63 % en 2008. Surfant sur cette vague de<br />
croissance, les usages sont aussi en fort<br />
développement, comme le téléchargement<br />
de musique ou de vidéo, la messagerie instantanée.<br />
En matière de téléphonie mobile,<br />
les résultats du baromètre montrent « une<br />
tendance vers le terminal unique, intégrant<br />
plusieurs fonctionnalités MP3, appareil<br />
photo, etc… » souligne Valérie Morrisson,<br />
Business Unit Director de TNS Sofres.<br />
Cette tendance est souvent liée à des<br />
questions d’arbitrage sur certaines fonc-<br />
Christine Albanel,<br />
Ministre de la Culture, défend le projet de loi Création et<br />
Internet au Parlement.<br />
siblement plus de 100 millions d’euros<br />
selon les opérateurs » et d’ajouter que « ce<br />
coût devra nécessairement être supporté<br />
par l’Etat, en application du principe constitutionnel<br />
d’égalité devant les charges publiques<br />
». La ministre de la Culture Christine<br />
Albanel est revenue sur cette estimation en<br />
la réduisant à 20 millions d’euros et « s'est<br />
dit ouverte à une négociation pour que<br />
l'Etat prenne à sa charge une partie des investissements<br />
liés à la mise en place de la<br />
loi ». A suivre… ■ Jacques Cheminat<br />
Valérie Morrisson,<br />
Business Unit Director<br />
de TNS Sofres<br />
tionnalités. Ainsi,<br />
quand on pose la<br />
question de<br />
l’équipement privilégié<br />
pour la<br />
photo, en 2007,<br />
la répartition affichait<br />
80 % pour l’appareil photo numérique<br />
et 20 % pour le mobile ; en 2008, le<br />
terminal mobile progresse à 30 %. Idem<br />
pour la musique, où les personnes écoutent<br />
de plus en plus leurs morceaux sur<br />
leur mobile (44 % en 2008 contre 37 % en<br />
2007). Dans ce flot de bonnes nouvelles,<br />
TNS Sofres conseille un effort de pédagogie<br />
sur certains termes, comme « smartphone<br />
» que seulement 11 % des<br />
personnes connaissent. <strong>Le</strong>s opérateurs<br />
noteront néanmoins avec plaisir que la 3G<br />
est connue de 31 % des sondés, même si<br />
au final, ils ne sont plus que 12 % à savoir<br />
exactement le définir. La télévision mobile<br />
personnelle (TMP) est reconnue par 23 %<br />
des personnes interrogées, mais seule 8 %<br />
savent la décrire. ■ JC