Première livraison - Le Journal Des Télécoms
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JDT194_Actu-OpØrateur P14+16-JCOK:JDT193 20/03/2009 17:09 Page 14<br />
en bref<br />
B3G sort de<br />
la sauvergarde<br />
L’opérateur de centrex, B3G, sort de la<br />
procédure de sauvergarde. le Tribunal de<br />
Commerce de Paris a rendu un jugement<br />
favorable au plan présenté par<br />
Patrice Giami Président du<br />
Directoire et Christophe Pochart Directeur<br />
Général de B3G, mettant ainsi un terme à<br />
la procédure engagée sept mois plus tôt<br />
afin d’anticiper les difficultés financières<br />
liées au contexte économique. « Sortir<br />
d’une procédure de sauvegarde en 205<br />
jours est un délai record, souligne Patrice<br />
Giami, qui précise : dans ces<br />
circonstances, il est de bon ton de<br />
remercier les collaborateurs pour leur<br />
mobilisation mais dans notre cas, ce n’est<br />
pas une simple convention. Si B3G est<br />
sorti de cette<br />
procédure en moins<br />
de sept mois, c’est<br />
réellement grâce à<br />
l’action de chacun,<br />
en interne et en<br />
externe : les<br />
collaborateurs de B3G<br />
évidemment mais<br />
également nos<br />
partenaires de<br />
distribution, nos<br />
fournisseurs, nos<br />
conseils, les différents<br />
organes de la<br />
procédure de sauvegarde – administrateur<br />
judiciaire, mandataire judiciaire, jugecommissaire<br />
- et… tous nos clients. »<br />
Orange, SFR et<br />
Bouygues, amende<br />
confirmée en appel<br />
Peut-être un épilogue dans le long dossier<br />
de l’entente entre les trois opérateurs de<br />
téléphonie mobile ? La Cour d’appel de<br />
Paris a confirmé la condamnation des<br />
opérateurs à une amende de 92 millions<br />
d’euros. Pour mémoire cette amende ne<br />
concerne qu’une partie de la sanction<br />
infligée par le Conseil de la Concurrence<br />
en 2005, soit 534 millions d’euros. <strong>Le</strong>s<br />
griefs retenus contre les différents<br />
protagonistes portaient sur le gel de leurs<br />
parts de marché entre 2000 et 2002, et<br />
pour avoir échangé, entre 1997 et 2003,<br />
des informations confidentielles et<br />
stratégiques. Sur ce dernier point, la Cour<br />
de Cassation avait cassé les arguments<br />
juridiques de la Cour d'Appel de Paris qui<br />
n'avait «pas légalement justifié sa<br />
décision» et avait omis de rechercher si<br />
cet échange d'informations avait eu pour<br />
effet de fausser la concurrence. Cette<br />
même Cour d’Appel de Paris vient donc<br />
de confirmer l'échange, entre 1997 et<br />
2003, d'informations confidentielles et<br />
stratégiques ainsi que l'amende<br />
restante de 92 millions d'euros. Orange<br />
écope de la plus grosse amende avec<br />
41 millions, suivi de SFR avec 35<br />
millions d'euros et enfon Bouygues<br />
Télécom avec 16 millions d'euros.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
Actualités<br />
14<br />
opérateurs<br />
Santé<br />
Antennes-Relais, nouveau<br />
casse-tête des télécoms<br />
<strong>Le</strong>s acteurs de la téléphonie mobile s’inquiètent des récentes décisions de justice de<br />
démonter certaines antennes-relais. Obligation de couverture, assurer une qualité de<br />
service face à l’augmentation des usages, tout en proposant une réponse rassurante<br />
aux riverains, le gouvernement propose la tenue d’une table ronde sur le sujet.<br />
Il est très difficile d’écrire sur un sujet<br />
aussi sensible que l’impact des antennes-relais<br />
de téléphonie mobile sur<br />
la santé sans être accusé de lobbying<br />
pour les pros ou les antis. De manière<br />
factuelle, plusieurs décisions de justice<br />
ont relancé le débat. En général déboutés<br />
de leur demande concernant les antennes-relais,<br />
la Cour d’Appel de<br />
Versailles a donné raison aux riverains de<br />
Tassin la Demi Lune, en ordonnant le démontage<br />
d’une antenne-relais de<br />
Bouygues Telecom au nom d’une angoisse<br />
sur les incertitudes scientifiques<br />
pouvant entraîner un trouble du voisinage.<br />
Jugement isolé ? Que nenni, SFR a<br />
été condamné aussi à Châteauneuf du<br />
Pape. Orange n’est pas épargné avec la<br />
décision du TGI d’Angers de refuser l’installation<br />
d’antennes sur le clocher d’une<br />
église. Cette succession de décisions inquiète<br />
les opérateurs et les équipementiers<br />
télécoms. En effet, ils redoutent un<br />
blocage du déploiement des réseaux sur<br />
le territoire national. « Aujourd’hui, tout<br />
est bloqué, on ne peut plus installer des<br />
antennes-relais dans les villes de plus de<br />
30.000 habitants », souligne t’on chez un<br />
des opérateurs. Or, ces mêmes opérateurs<br />
ont des obligations de couverture<br />
inscrites dans leur licence. En cas de carence<br />
ou de non respect de ces obligations,<br />
le régulateur pourrait infliger une<br />
amende pouvant aller jusqu’à 40.000<br />
euros par antenne non déployée. Profitant<br />
de ce débat, Martin Bouygues a souligné<br />
« alors même qu'on voit fleurir dans<br />
toute la France des procès sur le problème<br />
des antennes-relais, je me demande<br />
comment on peut attribuer une<br />
[NDLR : quatrième] licence et déployer un<br />
réseau ». <strong>Le</strong>s potentiels candidats à cette<br />
nouvelle licence pourraient presser les<br />
pouvoirs publics à un « dégroupage » des<br />
infrastructures existantes. <strong>Le</strong> PDG de<br />
SFR, Franck Esser avait néanmoins prévenu<br />
dans une interview (JDT n°192),<br />
« l’itinérance nationale n’est pas pour<br />
l’éternité, le nouvel acteur devra investir<br />
dans le réseau ». Free est donc averti.<br />
<strong>Le</strong> gouvernement saisi<br />
Devant le malaise grandissant, le gouvernement<br />
s’est saisi de la question et a proposé<br />
dans un premier temps, par la voix<br />
de Nathalie Kosciusko Morizet, secré-<br />
Roselyne Bachelot-Narquin, Ministre de la Santé,<br />
organise une table-ronde sur « Radiofréquence, santé et<br />
environnement ».<br />
ToIP<br />
Veepee, du<br />
vertical à la TOIP<br />
Si peu de gens connaissent Veepee, les<br />
éditeurs de presse et le monde des médias<br />
utilisent fréquemment ses solutions<br />
pour échanger des informations, des<br />
images, des maquettes pour les imprimeurs,<br />
etc… Créé en 2000 pour répondre<br />
aux exigences des flux critiques des médias,<br />
les clients ont pressé Veepee de s’intéresser<br />
également aux flux télécoms. « En<br />
2003 et 2004, les choses<br />
ont commencé à évoluer<br />
vers une forte demande<br />
de SLA (garantie de service)»<br />
souligne Eric<br />
Rousseau, Président de<br />
Veepee et d’ajouter<br />
« nous avons élaborer<br />
une offre multi-opérateur<br />
où 98% des besoins de<br />
nos clients sont adressés<br />
par au moins deux<br />
opérateurs ». Plus récemment,<br />
Veepee a annoncé<br />
le lancement de<br />
taire d’Etat à l’économie numérique, un<br />
« Grenelle des antennes-relais ». <strong>Le</strong> Premier<br />
Ministre, François Fillon est également<br />
intervenu en expliquant<br />
« l’hypothèse d’un risque pour la santé<br />
des populations vivant à proximité des<br />
antennes-relais ne peut être retenue ».<br />
Au final, une table ronde aura lieu le 23<br />
avril sous l’égide de Roselyne Bachelot,<br />
ministre de la santé, portant sur « Radiofréquence,<br />
santé et environnement ».<br />
Cette réunion doit permettre de faire le<br />
point sur les connaissances scientifiques,<br />
ainsi que sur la règlementation en vigueur<br />
concernant les antennes-relais.<br />
Reste que la table ronde aura du mal à<br />
concilier les arguments et des autres.<br />
Renforcement des chartes signées avec<br />
les collectivités territoriales, effort sur la<br />
mutualisation des infrastructures 3G, limitation<br />
des installations à proximité de<br />
zones sensibles (écoles, hôpitaux, etc…),<br />
sont des pistes avancées. ■<br />
Jacques Cheminat<br />
son offre ToIP. Elle inclut la gestion d’un<br />
IPBX dédié (Cisco Unified Call Manager),<br />
hébergé et infogéré dans le DataCenter de<br />
Veepee. Sur la partie service « nous proposons<br />
un ensemble de services répondant<br />
aux problématiques d’annuaire unifié<br />
et d’agenda partagé » explique Eric Rousseau.<br />
Concrètement, chaque employé dispose<br />
sur un portail web, des différentes<br />
applications messagerie, calendrier,<br />
contacts, les tâches, les projets et la gestion<br />
de documents. <strong>Le</strong>s services de Web<br />
conférence et de visioconférence sont<br />
également disponibles. Si le cœur de cible<br />
reste le monde de la<br />
presse, « ces offres ont<br />
vocation à s’adresser à<br />
toutes les entreprises »<br />
estime Eric Rousseau.<br />
De bonnes résolutions<br />
qui augurent une année<br />
2009 aussi bonne que<br />
2008, l’opérateur de service<br />
IP a annoncé un<br />
chiffre d’affaires de 15,6<br />
millions d’euros en progression<br />
de 14%. ■ JC<br />
Eric Rousseau,<br />
PDG de Veepee