Première livraison - Le Journal Des Télécoms

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JDT194_Focus InfraP12-JCOK:JDT193 20/03/2009 17:19 Page 12 Le Journal des télécoms N°194 Avril 2009 Focus Il y a environ 5 ans, les trois opérateurs mobiles ont pris l’engagement de couvrir les 3000 communes françaises qui se trouvaient alors en zones blanches par l’installation de 2100 nouveaux sites (stations de base). Les opérations se sont déroulées en deux phases. Premièrement, les communes où les collectivités locales mettaient de l’argent ont été équipées, et dans une deuxième phase, les communes où seuls les opérateurs investissaient ont été prises en charge. « Aujourd’hui, 96 % de ce programmes a été réalisé », indique Arnaud Lucaussy, directeur de la réglementation et des études économiques chez SFR, « précisément, 2836 communes ont été couvertes ». Puis en 2008, 364 nouvelles communes non couvertes par un réseau de téléphonie mobile ont été identifiées suite à un recensement complémentaire. Comme 250 stations de base avaient été économisées par rapport aux prévisions de la première phase, celles-ci ont été attribuées à ces nouvelles communes à couvrir. « Finalement, il n’a fallu prévoir que 60 sites supplémentaires », explique Arnaud Lucaussy. Pour l’ensemble de cette opération, l’investissement total a été de 600 millions d’euros, les opérateurs ayant mis la moitié de cette somme sur la table, et les collectivités locales l’autre moitié. « Tout cela s’est fina- lement bien passé », juge Arnaud Lucaussy, « de toute façon c’était un programme non concurrentiel ». Ce programme « zones blanches » a été complété en février 2007 par un accord qui porte sur la couverture des axes routiers accueillant plus de 5000 véhicules par jour. Cet accord a été signé dans le cadre du renouvellement des licences des opérateurs. Au total, ce sont 52.000 kms d’axes routiers qui sont concernés. Les travaux ont débuté et se poursuivront jusqu’à la fin de cette année, chaque opérateur devant déployer à ses frais entre 200 et 400 nouveaux sites. « Nous avons toutefois un vrai problème de délai », indique Arnaud Lucaussy, « nous seront plus près des trois ans d’installation pour tout ça ». Du mobile au haut débit fixe La couverture des zones blanches se poursuit également en ce qui concerne le haut-débit fixe. Pour l’heure, 98,4 % de la population est éligible à l’ADSL, avec des débits allant de 512 kbt/s à 18 12 infrastructures Couverture numérique : bientôt 100 % ? Avec des procédures et des chemins différents, la couverture mobile et la couverture haut-débit fixe de la population française se rapproche progressivement du 100 %. Il reste une poignée de communes non couvertes en GSM et, sur le fixe, la solution des NRA ZO semble être une réponse particulièrement efficace. Explications. Arnaud Lucaussy, directeur de la réglementation et des études économiques chez SFR « Nous serons plus près des trois ans d’installation pour tout ça (couverture des axes routiers de plus de 5000 véhicules/jour) » Mbt/s. « Il y a seulement quatre ans, nous lancions le plan haut-débit et seuls 60 % des Français pouvaient avoir le haut-débit », rappelle avec fierté Bruno Janet, conseiller spécial du président d’Orange et directeur des relations avec les collectivités locales, « et seuls 3000 centraux télé- Fabrice Balart, directeur général délégué d’Altitude Infrastructures « Les conditions proposées ne sont pas équitables pour les acteurs car ils ne peuvent pas se battre avec les mêmes armes que France Télécom » phoniques disposaient du haut-débit, depuis nous avons équipé les 10.000 autres ». Au total, cela a représenté un investissement d’un milliard d’euros sur ces quatre années, et la France est passée de 3 à 17 millions d’abonnés au haut-débit. Il ne reste donc plus que 1,6 % de la population à couvrir. « C’est peu mais beaucoup pour les gens qui sont dans ces zones là », commente Bruno Janet. La technologie Wimax a longtemps été mise en avant pour combler ces trous de couverture. Elle a été très utilisée à certains endroits. Mais comme Orange n’a pas de licences Wimax, l’opérateur a inventé les NRA ZO (Zones d’Ombres). Le principe est simple, il consiste a installer en bouts de réseau de nouveaux petits centraux, le plus souvent à proximité de sous-répartiteurs de l’opérateur, afin d’élargir la zone d’éligibilité à l’ADSL. « Ces NRA ZO répondent à la commande publique, ils appartiennent donc à la collectivité locale et sont ouverts à la concurrence », rappelle Bruno Janet. En effet, ces NRA ZO peuvent abriter un ou deux DSLAM. Pourtant, il semble que tous les acteurs ne soient pas encore satisfaits des conditions Y aura t-il des zones blanches dans le futur réseau FTTH ? Le WIMAX est une des solutions pour couvrir des territoires peu denses d’utilisation de ces NRA ZO. « Les conditions proposées ne sont pas équitables pour les acteurs car ils ne peuvent pas se battre avec les mêmes armes que France Télécom », estime Fabrice Balart, directeur général délégué d’Altitude Infrastructures, « nous n’obtenons pas toutes les informations nécessaires pour réaliser les études préalables aux déploiements et pendant ce temps Orange commercialise son offre ». L’opérateur a engagé des recours au sujet des marchés déjà attribués et a saisi l’ARCEP. Pour les maisons vraiment isolées, l’option de l’accès par satellite est incontestablement la plus pertinente. Pour l’heure, l’activité Internet liée aux accès par satellite n’en est qu’à ses débuts. Orange annonce avoir 10 000 abonnés pour son offre exploitée par NordNet. « Ce marché ne fait que commencer, de nouveaux satellites vont être lancés pour l’internet bidirectionnel », précise Arnaud Lucaussy, « car actuellement, ce sont toujours les satellites dédiés à la télévision qui sont utilisés ». ■ Hervé Reynaud Les opérateurs vont concentrer leurs investissements sur le FTTH dans les zones à forte densité de population. Il est possible que la question de la couverture se pose pour le FTTH. « Il y a actuellement 25 millions de prises, sur lesquelles seules 10 millions sont adressables par les opérateurs », explique Pierre-Yves Lavallade, directeur des relations institutionnelles d’Axione, « par conséquent, il n’y aura pas de salut sans solution de mutualisation avec les RIP ». Axione affirme que le déploiement aérien permet de diviser la facture par deux, voire deux et demi. « Nous avons pour l’instant déployé une vingtaine de kms », indique Pierre-Yves Lavallade, « sur les 590 000 kms de réseaux HTA que compte la France ». Le marché ne fait que démarrer. Axione a par ailleurs débuté ses travaux sur le réseau Adetim en Drôme-Ardèche, pour une portion de 200 kms.

Life’s Good = La vie est belle. S16 (13-19) 355 MILLIONS DE CONTACTS PRÊTS À SE LAISSER PRENDRE AU JEU AVEC LE NOUVEAU TÉLÉPHONE MULTIMÉDIA TACTILE LG. AVRIL MAI JUIN JUILLET S17 (20-26) S18 (27-3) - Site dédié. - Blog LG. S19 (4-10) - Bannières sur des sites affi nitaires, portails et comparateurs de prix. - Liens sponsorisés. T.V. (S18 ( à S21) ) - Guide d’utilisation vidéo on-line. - 50 millions de contacts sur les 15 ans et +. S20 (11-17) S21 (18-24) S22 (25-31) PRESSE (S16 à S26) - Presse News, féminine, masculine, high tech. - Simples pages + présences événementielles. WEB (S22 à S25) S23 (1-7) S24 (8-14) - Réalisation de « pages mode » : - placer le produit dans un environnement fashion et tendance. - communiquer sur les fonctionnalités multimédia du produit . - 45 millions de contacts sur les 15 ans et +. S25 (15-21) - 30 centres commerciaux KIOSK (S23 à S27) - 14 plus grandes villes de France S26 (22-28) S27 (29-5) - Spots de 30 et 20’’ sur les chaînes hertziennes et câblées. - 260 millions de contacts sur les 15 ans et +. OPERATION CONSOMMATEURS (S23 à S28) MAGASIN (S19 à S28) S28 (6-12) - Pour tout achat d’un Arena + 5 €, LG vous offre un coffret Wonderbox pour une soirée au Casino - Jeu SMS - tirage au sort pour gagner 5 voyages VIP pour Las Vegas. - 350 journées de démonstration produit. - Kit PLV : Kakémono, leafl et, stop rayon, factice géant avec écran LCD… 10612_240x310_BoosterArena280_JDT240x310.indd 1 19/03/09 16:27:56

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<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

Focus<br />

Il y a environ 5 ans, les trois opérateurs mobiles<br />

ont pris l’engagement de couvrir les 3000 communes<br />

françaises qui se trouvaient alors en zones<br />

blanches par l’installation de 2100 nouveaux sites<br />

(stations de base). <strong>Le</strong>s opérations se sont déroulées<br />

en deux phases. <strong>Première</strong>ment, les communes où les<br />

collectivités locales mettaient de l’argent ont été équipées,<br />

et dans une deuxième phase, les communes où<br />

seuls les opérateurs investissaient ont été prises en<br />

charge. « Aujourd’hui, 96 % de ce programmes a été<br />

réalisé », indique Arnaud Lucaussy, directeur de la réglementation<br />

et des études économiques chez SFR,<br />

« précisément, 2836 communes ont été couvertes ».<br />

Puis en 2008, 364 nouvelles communes non couvertes<br />

par un réseau de téléphonie mobile ont été<br />

identifiées suite à un recensement complémentaire.<br />

Comme 250 stations de base avaient été économisées<br />

par rapport aux prévisions de la première phase,<br />

celles-ci ont été attribuées à ces nouvelles communes<br />

à couvrir. « Finalement, il n’a fallu prévoir que 60 sites<br />

supplémentaires », explique Arnaud Lucaussy. Pour<br />

l’ensemble de cette opération, l’investissement total<br />

a été de 600 millions d’euros, les opérateurs ayant<br />

mis la moitié de cette somme sur la table, et les collectivités<br />

locales l’autre moitié. « Tout cela s’est fina-<br />

lement bien passé », juge Arnaud Lucaussy, « de<br />

toute façon c’était un programme non concurrentiel<br />

». Ce programme « zones blanches » a été complété<br />

en février 2007 par un accord qui porte sur la<br />

couverture des axes routiers accueillant plus de 5000<br />

véhicules par jour. Cet accord a été signé dans le<br />

cadre du renouvellement des licences des opérateurs.<br />

Au total, ce sont 52.000 kms d’axes routiers qui sont<br />

concernés. <strong>Le</strong>s travaux ont débuté et se poursuivront<br />

jusqu’à la fin de cette année, chaque opérateur devant<br />

déployer à ses frais entre 200 et 400 nouveaux<br />

sites. « Nous avons toutefois un vrai problème de<br />

délai », indique Arnaud Lucaussy, « nous seront plus<br />

près des trois ans d’installation pour tout ça ».<br />

Du mobile au haut débit fixe<br />

La couverture des zones blanches se poursuit également<br />

en ce qui concerne le haut-débit fixe. Pour<br />

l’heure, 98,4 % de la population est éligible à<br />

l’ADSL, avec des débits allant de 512 kbt/s à 18<br />

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infrastructures<br />

Couverture numérique :<br />

bientôt 100 % ?<br />

Avec des procédures et des chemins différents, la couverture mobile et la<br />

couverture haut-débit fixe de la population française se rapproche<br />

progressivement du 100 %. Il reste une poignée de communes non<br />

couvertes en GSM et, sur le fixe, la solution des NRA ZO semble être une<br />

réponse particulièrement efficace. Explications.<br />

Arnaud Lucaussy,<br />

directeur de la réglementation<br />

et des études économiques chez SFR<br />

« Nous serons plus près des trois<br />

ans d’installation pour tout ça<br />

(couverture des axes routiers de<br />

plus de 5000 véhicules/jour) »<br />

Mbt/s. « Il y a seulement quatre ans,<br />

nous lancions le plan haut-débit et<br />

seuls 60 % des Français pouvaient<br />

avoir le haut-débit », rappelle avec<br />

fierté Bruno Janet, conseiller spécial<br />

du président d’Orange et directeur<br />

des relations avec les collectivités locales,<br />

« et seuls 3000 centraux télé-<br />

Fabrice Balart,<br />

directeur général délégué d’Altitude Infrastructures<br />

« <strong>Le</strong>s conditions proposées ne sont<br />

pas équitables pour les acteurs car<br />

ils ne peuvent pas se battre avec les<br />

mêmes armes que France Télécom »<br />

phoniques disposaient du haut-débit, depuis nous<br />

avons équipé les 10.000 autres ». Au total, cela a<br />

représenté un investissement d’un milliard d’euros<br />

sur ces quatre années, et la France est passée de 3 à<br />

17 millions d’abonnés au haut-débit. Il ne reste donc<br />

plus que 1,6 % de la population à couvrir. « C’est<br />

peu mais beaucoup pour les gens qui sont dans ces<br />

zones là », commente Bruno Janet. La<br />

technologie Wimax a longtemps été mise<br />

en avant pour combler ces trous de couverture.<br />

Elle a été très utilisée à certains<br />

endroits. Mais comme Orange n’a pas de<br />

licences Wimax, l’opérateur a inventé les<br />

NRA ZO (Zones d’Ombres). <strong>Le</strong> principe est<br />

simple, il consiste a installer en bouts de<br />

réseau de nouveaux petits centraux, le plus<br />

souvent à proximité de sous-répartiteurs<br />

de l’opérateur, afin d’élargir la zone d’éligibilité à<br />

l’ADSL. « Ces NRA ZO répondent à la commande publique,<br />

ils appartiennent donc à la collectivité locale<br />

et sont ouverts à la concurrence », rappelle Bruno<br />

Janet. En effet, ces NRA ZO peuvent abriter un ou<br />

deux DSLAM. Pourtant, il semble que tous les acteurs<br />

ne soient pas encore satisfaits des conditions<br />

Y aura t-il des zones blanches<br />

dans le futur réseau FTTH ?<br />

<strong>Le</strong> WIMAX est une<br />

des solutions pour<br />

couvrir des<br />

territoires peu<br />

denses<br />

d’utilisation de ces NRA<br />

ZO. « <strong>Le</strong>s conditions proposées<br />

ne sont pas équitables pour les acteurs car<br />

ils ne peuvent pas se battre avec les mêmes armes<br />

que France Télécom », estime Fabrice Balart, directeur<br />

général délégué d’Altitude Infrastructures,<br />

« nous n’obtenons pas toutes les informations nécessaires<br />

pour réaliser les études préalables aux déploiements<br />

et pendant ce temps Orange<br />

commercialise son offre ». L’opérateur a engagé des<br />

recours au sujet des marchés déjà attribués et a saisi<br />

l’ARCEP.<br />

Pour les maisons vraiment isolées, l’option de l’accès<br />

par satellite est incontestablement la plus pertinente.<br />

Pour l’heure, l’activité Internet liée aux accès par satellite<br />

n’en est qu’à ses débuts. Orange annonce<br />

avoir 10 000 abonnés pour son offre exploitée par<br />

NordNet. « Ce marché ne fait que commencer, de<br />

nouveaux satellites vont être lancés pour l’internet<br />

bidirectionnel », précise Arnaud Lucaussy, « car actuellement,<br />

ce sont toujours les satellites dédiés à la<br />

télévision qui sont utilisés ». ■<br />

Hervé Reynaud<br />

<strong>Le</strong>s opérateurs vont concentrer leurs investissements sur le FTTH dans les zones à forte densité de population.<br />

Il est possible que la question de la couverture se pose pour le FTTH. « Il y a actuellement 25 millions<br />

de prises, sur lesquelles seules 10 millions sont adressables par les opérateurs », explique Pierre-Yves<br />

Lavallade, directeur des relations institutionnelles d’Axione, « par conséquent, il n’y aura pas de salut sans<br />

solution de mutualisation avec les RIP ». Axione affirme que le déploiement aérien permet de diviser la facture<br />

par deux, voire deux et demi. « Nous avons pour l’instant déployé une vingtaine de kms », indique<br />

Pierre-Yves Lavallade, « sur les 590 000 kms de réseaux HTA que compte la France ». <strong>Le</strong> marché ne fait que démarrer. Axione<br />

a par ailleurs débuté ses travaux sur le réseau Adetim en Drôme-Ardèche, pour une portion de 200 kms.

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