Première livraison - Le Journal Des Télécoms
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JDT194_Actu-INFRA P10-JCOK:JDT193 20/03/2009 17:07 Page 10<br />
Réseaux d’opérateurs<br />
Qosmos apporte<br />
l’intelligence aux<br />
tuyaux<br />
Spécialiste de l’analyse de trafic dans les réseaux, qui<br />
réalise 50 % de son C.A. sur les marchés gouvernementaux,<br />
la société française Qosmos propose son savoir-faire aux<br />
opérateurs désireux de savoir ce que font précisément leurs<br />
clients pour mieux les servir et les garder.<br />
Quant on sait analyser en profondeur<br />
la nature des trafics sur les<br />
réseaux, pour en sortir de manière<br />
très détaillée non seulement<br />
les protocoles utilisés mais aussi la<br />
nature des contenus qui y circulent, on<br />
sait aussi utiliser ces données pour donner<br />
aux opérateurs télécoms les informations<br />
qui leur permettront d’améliorer<br />
leurs offres et fidéliser leurs clients. Ces<br />
données servent également à dimensionner<br />
les réseaux en prévision des évolutions<br />
futures du volume et de la nature de<br />
leur trafic.<br />
« <strong>Le</strong> trafic de la data mobile explose au<br />
niveau international », poursuit Erik Larsson,<br />
VP de Qosmos en charge du marketing.<br />
Or, les opérateurs ne savent pas<br />
toujours très bien où va ce trafic et pourquoi.<br />
Qosmos se propose de les aider à y<br />
voir plus clair au travers de sa stratégie<br />
des « Smart Pipes » (les tuyaux intelligents),<br />
présentée à l’occasion du Mobile<br />
World Congress 2009.<br />
« <strong>Le</strong>s applications possibles des « Smart<br />
Pipes » sont nombreuses, explique-t-il,<br />
elles peuvent servir aussi bien aux fins<br />
d’analyse de trafic que de facturation ».<br />
Deux types d’usages illustrent ce propos.<br />
<strong>Le</strong> premier est celui d’un opérateur slovène<br />
dont le trafic data progressait de 50 % par<br />
trimestre… mais avec 93 % de clients qui<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
Actualités<br />
Erik Larsson, VP de Qosmos en charge du marketing<br />
10<br />
infrastructures<br />
ne restaient pas dans son portail.<br />
La solution Qosmos lui sert a savoir où<br />
passe son trafic et avec quel type de terminal<br />
il est fait (téléphone, PC).<br />
Donner du sens<br />
aux données<br />
Cette observation se fait à l’aide de<br />
sondes que l’on peut placer à n’importe<br />
quel point du réseau. La principale valeur<br />
ajoutée de Qosmos est ensuite de donner<br />
du sens à la masse de données qui<br />
sortent de cette analyse. La facturation<br />
au contenu fournit un 2ème cas d’usage<br />
intéressant à étudier. « En regardant ce<br />
qui se passe au niveau du trafic, l’opérateur<br />
peut imaginer de manière intelligente<br />
les besoins de ses abonnés : les<br />
gamers, par exemple, ont besoin d’un<br />
temps de réponse très court ».<br />
La technologie intéresse les acteurs du<br />
middleware et du rating et charging, qui<br />
vendent leurs solutions aux opérateurs.<br />
L’analyse des flux peut aller jusqu’au DPI<br />
(Deep Packet Inspection) ; un niveau<br />
d’analyse qui permet non seulement de<br />
dire que l’abonné regarde des vidéos en<br />
ligne, mais aussi qu’il a regardé à 17 h 29<br />
le dernier clip de Madonna.<br />
Particulièrement bien armée, ce de<br />
fait, pour fournir à la loi Hadopi (loi<br />
pour la protection des droits d’auteur<br />
sur Internet), des moyens efficaces de<br />
contrôle des contenus diffusés sur les<br />
réseaux, la société Qosmos regarde ce<br />
marché avec sérénité, en attendant<br />
des décisions législatives.<br />
Pendant ce temps, la société continue<br />
sa progression de 50 % par an (depuis<br />
plusieurs années), sans que la conjoncture<br />
fasse sentir son impact. Egalement<br />
présent sur le marché entreprises (via<br />
des sociétés comme Ipanema et e-Tracing)<br />
Qosmos a accueilli dans son capital<br />
en avril dernier le spécialiste des<br />
études GFK, qui cherche dans la techno<br />
Qosmos des outils plus efficaces que les<br />
panels pour étudier le comportement et<br />
les achats des consommateurs. De quoi<br />
ouvrir encore de nouveaux horizons à la<br />
société créée et dirigée par Thibault<br />
Bechtoille. ■ Ariel Gomez<br />
La parole à...<br />
Près de 87 000 employés dans le monde<br />
et une première place mondiale en 2008<br />
par le nombre de brevets déposés<br />
(1 700) ; l’équipementier chinois Huawei<br />
a enregistré en 2008 une croissance de<br />
45 %. Et si la prévision 2009 est plus<br />
modeste, l’ambition reste intacte.<br />
Christian Paquet<br />
Vice président de Huawei<br />
Technologies France<br />
Où en est Huawei France en termes de développement ?<br />
Nous sommes actuellement 250 personnes au siège, à Cergy Pontoise (région<br />
parisienne), et une vingtaine environ à Lannion (35). La société compte maintenant une<br />
majorité d’européens, et nous traitons depuis la France le marché français et la totalité<br />
du compte France Télécom. Nous nous occupons aussi (à Lannion) des questions de<br />
standardisation technique.<br />
Comment se compose votre clientèle française ?<br />
Notre premier client aujourd’hui, c’est le groupe SFR, auquel nous fournissons<br />
notamment des DSLAM pour son réseau fixe et des terminaux, dont, en grande partie<br />
des clés 3G+. Cette collaboration a commencé en 2003 [à l’époque de Neuf Télécom,<br />
NDLR], Nous sommes également fournisseur de DSLAM et d’équipements optiques pour<br />
Completel et sa maison mère Numericable. Enfin, nous fournissons des terminaux<br />
(cartes et dongles 3G+) et un peu d’accès optique à France Télécom. <strong>Le</strong>s terminaux<br />
représentent 20 à 25 % de notre chiffre d’affaires France.<br />
Quelle image vous renvoie-t-on aujourd’hui de Huawei ?<br />
L’image de « fournisseur B » à bas prix s’est-elle estompée ?<br />
Dès le départ, nous avons percé en France grâce à notre à notre avance technologique,<br />
car nous étions en mesure de faire mieux que les autres, et avec un coût total de<br />
possession (TCO) moins important. Cela a été une surprise pour les opérateurs de voir<br />
qu’une société chinoise pouvait avoir une approche différente, mais adaptée à leurs<br />
besoins. Cette manière de travailler s’est étendue aux infrastructures mobiles, au cœur<br />
de réseau, aux terminaux … Nous sommes maintenant impliqués de plus en plus en<br />
amont dans les discussions avec les opérateurs.<br />
Vous avez annoncé au MWC de Barcelone votre solution LTE<br />
unifiée, qui intègre à la fois les technologies FDD (frequency<br />
division duplex) et TDD (time division duplex). Cette annonce<br />
peut-elle être pour Huawei la porte d’entrée pour les<br />
infrastructures mobiles en France ?<br />
Nous n’étions pas présents sur la 2G en France, puis, nous étions en retard sur la 3G.<br />
Maintenant, il s’agit de ne pas rater le LTE. Cela dit, dans d’autres pays, nous sommes<br />
déjà bien présents dans le renouvellement des infrastructures 2G. Et nous sommes partie<br />
prenante dans tous les appels d’offres en cours des opérateurs.<br />
<strong>Le</strong>s problématiques environnementales sont omniprésentes<br />
dans l’industrie, ont-elles pris une part importante dans les<br />
décisions d’achat de vous clients ?<br />
<strong>Le</strong> green IT fait partie des critères déterminants, puisque cela rentre dans le calcul du<br />
coût total de possession d’un réseau. La question qu’on peut se poser, c’est de savoir ce<br />
qu’on va installer comme équipement qui consomme peu chez le client, peut-être en<br />
basculant une partie de l’intelligence du CPE vers le réseau de l’opérateur. La<br />
consommation électrique est aussi un sujet dans le renouvellement des réseaux 2G.<br />
Grâce aux équipements que nous avons installé chez O2, en Allemagne, l’opérateur a<br />
économisé 10 M€ sur sa facture d’électricité en une année.