Première livraison - Le Journal Des Télécoms
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JDT194_Couverture:001 Couv190 20/03/2009 16:46 Page 1 N° 194 - Avril 2009 - 21 ème année Dossier spécial Green IT : argument marketing ou démarche citoyenne ? Services Mobile : les contenus au secours de l’ARPU équipement Vidéosurveillance : enfin la bascule vers l’IP ? Focus Couverture numérique : bientôt 100 % ? Pierre Barnabé, PDG d’Alcatel Lucent France Nouveautés HTC Dream Androïd, 3G+, WiFi, GPS, clavier Azerty Blade Networks rack switch G8124 Gigabit Ethernet économique Le mensuel des convergences IT - www.jdt.fr Première livraison de printemps Samsung Player Style 3G+, 5 Mpix, Radio FM Bewan CPL Powerline E200 Maxx CPL avec prise Jabra Biz 2400 Performant et solide Preview Seca IT Sony-Ericsson-w715 3G+, WiFi, a-GPS, 3,2 Mpix Nokia E75 3G+, WiFi, a-GPS, 3,2 Mpix, clavier Azerty, 4 Go « Les infras mobiles seront développées sur le long terme »
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N° 194 - Avril 2009 - 21 ème année<br />
Dossier spécial<br />
Green IT :<br />
argument marketing ou<br />
démarche citoyenne ?<br />
Services<br />
Mobile : les contenus<br />
au secours de l’ARPU<br />
équipement<br />
Vidéosurveillance :<br />
enfin la bascule vers l’IP ?<br />
Focus<br />
Couverture numérique :<br />
bientôt 100 % ?<br />
Pierre Barnabé,<br />
PDG d’Alcatel Lucent<br />
France<br />
Nouveautés<br />
HTC Dream<br />
Androïd, 3G+, WiFi, GPS, clavier Azerty<br />
Blade Networks rack switch G8124<br />
Gigabit Ethernet économique<br />
<strong>Le</strong> mensuel des convergences IT - www.jdt.fr<br />
<strong>Première</strong> <strong>livraison</strong><br />
de printemps<br />
Samsung Player Style<br />
3G+, 5 Mpix, Radio FM<br />
Bewan CPL Powerline E200 Maxx<br />
CPL<br />
avec<br />
prise<br />
Jabra Biz 2400<br />
Performant<br />
et solide<br />
Preview<br />
Seca IT<br />
Sony-Ericsson-w715<br />
3G+, WiFi, a-GPS, 3,2 Mpix<br />
Nokia E75<br />
3G+, WiFi, a-GPS, 3,2 Mpix, clavier Azerty, 4 Go<br />
« <strong>Le</strong>s infras mobiles seront<br />
développées sur le long terme »
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<strong>Le</strong> Green IT,<br />
un facteur de croissance<br />
Désolés, nous allons – encore - vous parler de la crise. Rassurez-vous, ce n’est<br />
pas pour geindre ou nous lamenter avec les Cassandre qui font du<br />
catastrophisme ambiant un fond de commerce. Mais plutôt pour mettre en<br />
lumière quelques uns des atouts d’une industrie qui, dans le marasme ambiant,<br />
ne se porte pas si mal que cela et, surtout, en encore en réserve de nombreux relais de<br />
croissance.<br />
Certes, les résultats de France Télécom, Bouygues ou encore d’Illiad (Free) sont en baisse,<br />
mais ils affichent encore des bénéfices à faire loucher bien d’autres industries. Bien que<br />
portant essentiellement sur l’année 2008, ils ne donnent pas structurellement des motifs<br />
d’inquiétude, car ils reposent sur le besoin vital, tant pour les entreprises que pour les<br />
particuliers, de communiquer.<br />
Parmi les chantiers de moyen et long terme susceptibles de porter l’ensemble de<br />
l’industrie, des composants électroniques jusqu’aux services, en passant par les<br />
infrastructures des opérateurs et les terminaux, grand public comme professionnels : le<br />
green IT, autrement dit, la préoccupation écologique, apparaît comme l’un des axes les<br />
plus prometteurs. Et ce, d’autant que nous ne sommes qu’au début de l’aventure.<br />
Passée la première étape de la prise de conscience et de la découverte de la puissance<br />
du green IT comme « argument » de communication et de mise en valeur des<br />
entreprises IT concernées par la question, une ère nouvelle semble débuter où le « green<br />
washing » (acte de repeindre l’entreprise en vert) n’a plus cours. Et le bidonnage ne peut<br />
simplement plus avoir cours puisque, dans un écosystème composé de partenaires,<br />
clients, fournisseurs, distributeurs, on trouve à tous les étages des acteurs sincères et<br />
convaincus qui commencent à mettre en place des chartes et des conditions très strictes<br />
de respect de niveaux de consommation électrique et de recyclabilité des produits qui<br />
leur passent entre les mains. Difficile donc de trouver des « complices » pour mettre en<br />
œuvre des politiques de façade, qui ne font que surfer sur l’opportunité.<br />
Si le green « prend » et a toutes les chances d’être l’un des moteurs majeurs de<br />
l’industrie dans les années à venir, c’est qu’au-delà de la « bonne conscience citoyenne »<br />
qu’il procure, il est également un puissant facteur d’économie dans une approche de coût<br />
total de possession des équipements. Et ceci est valable pour les infrastructures<br />
d’opérateurs comme pour les autocoms d’entreprises.<br />
Alcatel Lucent, par exemple, a annoncé au moment du Mobile World Congress la mise<br />
sur le marché d’une mise à jour logicielle qui permet aux 500.000 stations de base<br />
installées par l’équipementier depuis 1999 de réduire en moyenne de 24 % leur<br />
consommation électrique. Interxion, dans son nouveau data center d’Aubervilliers, a<br />
investi 300.000 € pour « végétaliser » sa toiture afin de mieux l’isoler et de réduire ainsi<br />
sa consommation électrique. A une période où les réseaux mobiles continuent à se<br />
développer à travers le monde et où trafic internet continue à progresser de manière<br />
exponentielle, de telles initiatives ne relèvent plus que d’une impérieuse nécessité.<br />
Ariel Gomez,<br />
directeur de la rédaction,<br />
rédacteur en chef<br />
3 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009
JDT194_P04-05-JCOK:JDT193 23/03/2009 13:57 Page 4<br />
Sommaire<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
4<br />
N°194<br />
Dernière heure<br />
<strong>Le</strong>s résultats de l’année 2008 pour Iliad montrent un<br />
chiffre d’affaires en hausse de 29,6 % à 1,56 milliards<br />
d’euros. <strong>Le</strong> bénéfice net a reculé de 33,2 % à<br />
100,4 millions d’euros en raison du rachat d’Alice.<br />
Cependant, les dirigeants prévoient une très forte<br />
augmentation de ce bénéfice net pour l’année 2009.<br />
La dette nette s'est creusée, atteignant 881,9 millions<br />
d’euros, contre 114,9 millions fin 2007. La<br />
marge s’est améliorée en raison d’un plus fort taux<br />
d’abonnés au dégroupage.<br />
<strong>Le</strong> gouvernement souhaite que les appels surtaxés<br />
intègrent les forfaits des opérateurs de téléphonie<br />
mobile. La tarification particulière de ces numéros «<br />
suscite l'incompréhension et le mécontentement de<br />
la majorité des Français », soulignent le Ministre du<br />
Budget Eric Woerth et le secrétaire d'Etat à la<br />
Consommation Luc Châtel dans une lettre adressée<br />
à la Fédération française des télécoms. <strong>Des</strong> chômeurs<br />
ont ainsi vu leur appel au Pôle Emploi leur<br />
coûter 28 fois plus cher qu’un appel depuis un fixe.<br />
Samsung a dévoilé deux nouveaux smartphones tactiles.<br />
<strong>Le</strong> Samsung Player One et le Player 5600. Au<br />
menu de ces deux terminaux, des widgets à foison<br />
pour personnaliser au mieux son mobile. Par ailleurs,<br />
le constructeur coréen a installé dans les aéroports<br />
parisiens de Roissy et d’Orly des bornes permettant<br />
de recharger téléphones mobiles, ordinateurs portables<br />
et baladeurs numériques. <strong>Le</strong>s 55 bornes offrent<br />
ce service gratuitement aux passagers.<br />
Devant la décision de justice de casser l’exclusivité<br />
de l’opérateur mobile sur la retransmission de certains<br />
matchs de foot, Orange a décidé de la suspendre<br />
son offre de télévision Orange Sport pendant une<br />
semaine en attendant la décision en appel. La Ligue<br />
de football a réaffirmé les liens contractuels avec<br />
Orange, tout en indiquant par la voix de Frédéric<br />
Thiriez, président de la Ligue « aujourd'hui, sans le<br />
soutien d'Orange, le foot français serait en faillite »<br />
Infrastructures<br />
10 Actualité<br />
Qosmos apporte l’intelligence aux tuyaux<br />
12 Focus<br />
Couverture numérique : bientôt 100 % ?<br />
Opérateurs<br />
14 Actualité<br />
Antenne Relais : nouveau casse-tête des opérateurs<br />
Résultats de France Telecom et projection 2012 (p. 16)<br />
Distributeurs/intégrateurs<br />
18 Actualité<br />
Tibco Convergence cartonne dans l’intégration<br />
Nexip.fr, nouveau site dédié aux intégrateurs<br />
Equipements<br />
20 Actualité<br />
Acer précise ses ambitions sur les smartphones<br />
22 Point Marché<br />
Videosurveillance : enfin la bascule vers l’IP ?<br />
Services<br />
26 Actualité<br />
Hadopi et Telecom : des relations ambigües<br />
Iphone: des évolutions sans révolution (p.27)<br />
28 Point Marché<br />
Opérateurs, constructeurs : services et contenus au secours de l’ARPU
RPU<br />
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Dossier<br />
<strong>Le</strong>s gens & les chiffres<br />
P.40 : Green IT:<br />
argument marketing ou vraie<br />
démarche citoyenne et industrielle ?<br />
Il est incontestable que le respect de l’environnement fait désormais partie des valeurs à mettre en avant<br />
pour tout acteur industriel, dans le secteur des TIC comme dans les autres. Il est d’ailleurs probable que cet<br />
argument ait parfois été utilisé (et peut-être l’est-il encore par certains) avec légèreté pour valoriser une<br />
marque ou une gamme de produits. Mais il semble que, la crise aidant, les principaux acteurs aient pris<br />
conscience que le green IT, avec toutes les réductions de coûts qu’il induit, était à lui seul une véritable<br />
démarche économique, parfaitement en ligne avec leurs objectifs financiers et commerciaux. Explications.<br />
Évenement<br />
P.6 :<br />
Preview SECA-IT<br />
Au moment où s’ouvre le SeCa 2009, qui a été<br />
rebaptisé SeCa+IT, le marché de la relation client est<br />
en mutation. D’une part, sur l’organisation des<br />
centres de contacts avec notamment l’apparition du<br />
homeshoring, et d’autre part sur la stratégie à<br />
adopter face à la montée en puissance du canal web<br />
face au canal voix. Explications.<br />
30 Interview<br />
Pierre Barnabé, PDG d’Alcatel-Lucent France<br />
32 Point de vue/idées<br />
Quelles réalités pour la mobilité en entreprise ?<br />
Comment combler les derniers trous du haut débit et du mobile ?<br />
La BD nouvel Eldorado des contenus sur mobiles ?<br />
46 Nominations<br />
<strong>Le</strong>s mouvements du mois dans les entreprises du secteur.<br />
48 Mise en œuvre<br />
Air France ouvre son portail vocal à l’international<br />
Transgene réussi sa mutation vers l’IP (p.50)<br />
Nouveautés Produits<br />
53 HTC Magic<br />
Au-delà du terminal lui-même, le Magic de<br />
HTC marque aussi l’arrivé d’un nouvel OS<br />
conçu par Google, Androïd, qui fonctionne<br />
comme un écosystème complet, à la manière<br />
de l’AppStore d’Apple. Ce premier terminal de<br />
la série s’avère déjà très prometteur.<br />
55 Nokia E 75<br />
En pleine vague du tactile et de grand écran,<br />
Nokia fait preuve de résistance et d’innovation<br />
en proposant le E75, premier terminal à destination<br />
des professionnels disposant d’un<br />
clavier coulissant. Décalé, ce mobile ravira les<br />
adeptes de la messagerie.<br />
57 ACER DX900<br />
Parmi les rarissimes produits du marché dotés<br />
d’un double slot pour carte SIM, le DX 900 d’Acer,<br />
un smartphone 3G+ sous Windows Mobile 6.1,<br />
doté du GPS et de nombreuses autres fonctions<br />
bureautiques et multimédia, s’avère probablement<br />
comme le plus complet d’entre eux.<br />
5 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009
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Évènement<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
6<br />
Preview seca 2009<br />
Par Hervé Reynaud<br />
Centres<br />
d’appels<br />
l’innovation<br />
au cœur de<br />
la relation client<br />
Au moment où s’ouvre le SeCa 2009, qui a été rebaptisé<br />
SeCa+IT, le marché de la relation client est en mutation.<br />
D’une part, sur l’organisation des centres de contacts avec<br />
notamment l’apparition du homeshoring, et d’autre part<br />
sur la stratégie à adopter face à la montée en puissance du<br />
canal web face au canal voix. Explications.<br />
Pour la treizième édition du<br />
SeCa, les organisateurs du<br />
salon se sont fixé comme<br />
objectif d’atteindre les 12 000<br />
visiteurs, alors que les deux dernières éditions<br />
ont plafonné à 10 000 visiteurs environ.<br />
Pour cela, le SeCa intègre cette année<br />
d’autres salons afin d’élargir sa base de<br />
clients (voir page suivante l’interview d’Eric<br />
Frazier, le responsable du salon). Ainsi,<br />
Progiforum, RH Expo et Externaliser prendront<br />
place dans le même espace d’exposition<br />
que le SeCa qui, du coup, se voit<br />
contraint de faire évoluer son appellation<br />
pour devenir le SeCa+IT. Cela lui permet<br />
d’occuper cette année le Hall 1 du Centre<br />
des Expositions de la Porte de Versailles,<br />
soit l’espace le plus grand des lieux, qu’il<br />
partagera avec le salon de l’environnement<br />
de travail, le SISEG.<br />
Si le SeCa+IT reste un salon incontournable<br />
pour l’ensemble des acteurs de la relation<br />
client, il est évident qu’il n’y règne plus la<br />
même effervescence qu’il y a quelques<br />
années. En effet, si le marché de la relation<br />
client continue à croître, il connaît tout de<br />
même un net ralentissement dû à la crise<br />
économique. « La croissance sera comprise<br />
entre 5 et 10 % en France », estime Nada<br />
Fayçal, directrice des solutions chez l’outsourcer<br />
Sitel, « elle sera un peu supérieure<br />
pour l’activité offshore ». En effet, le marché<br />
des centres d’appels s’est beaucoup<br />
développé ces dernières années grâce aux<br />
centres de contacts créés à l’étranger,<br />
notamment dans les pays du Maghreb.<br />
Dans ce domaine, la croissance se poursuit<br />
notamment grâce à l’ouverture de centres<br />
de contacts dans les pays d’Europe de l’Est<br />
et d’Afrique noire. Toutefois, les pays<br />
d’Afrique du Nord restent très dynamiques<br />
sur le sujet. « Nous allons ouvrir un nouveau<br />
site à Rabat au Maroc », explique<br />
Nada Fayçal, « et peut-être encore un autre<br />
l’an prochain, ce qui serait notre cinquième<br />
site au Maroc ».<br />
Vent en poupe<br />
pour le home shoring<br />
Mais, en cette période de crise, le marché<br />
est animé par plusieurs innovations d’importance.<br />
L’arrivée en France du homeshoring<br />
n’est sans doute pas la moins importante.<br />
Cette nouvelle méthode d’organisation<br />
des centres de contacts, qui repose sur<br />
des téléconseillers travaillant à domicile,
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n’est pas encore très développée en France,<br />
mais connaît un beau succès aux Etats-<br />
Unis. <strong>Le</strong> homeshoring présente des atouts<br />
indiscutables qui devraient lui permettre de<br />
prendre des parts de marché à moyen<br />
terme. « Pour l’heure, le homeshoring représente<br />
une part infime du marché français »,<br />
explique Didier Ferrier, directeur général<br />
d’Eodom, un des leaders français du secteur,<br />
« mais d’ici trois à cinq ans, il devrait<br />
atteindre entre 5 et 10 % de parts de marché<br />
». Pour comparaison, il faut savoir que<br />
l’offshore représente aujourd’hui 18 % du<br />
marché français, le reste correspondant à<br />
l’activité réalisée sur le territoire français.<br />
<strong>Le</strong> principal atout du homeshoring tient en<br />
un seul mot : flexibilité. « Ce système permet<br />
de s’adapter très facilement aux entre-<br />
Karine Susini,<br />
directrice marketing d’Intra Call<br />
prises qui ont des flux d’appels connaissant<br />
de grosses variations saisonnières, comme<br />
les vendeurs de jouets par exemple »,<br />
explique Didier Ferrier, « aussi à celles qui<br />
ont des variations de flux d’appels sur des<br />
périodes courtes ». D’ailleurs, même les<br />
centres d’appels traditionnels commencent<br />
à avoir recours au homeshoring pour faire<br />
face aux périodes de débordement.<br />
« D’autre part, ce système intéresse beaucoup<br />
les entreprises qui veulent gérer la<br />
qualité de leur relation clients d’une autre<br />
façon et payer au juste prix ». En effet, les<br />
clients ne paient qu’en fonction du nombre<br />
d’appels ou de mails traités. Conséquence<br />
logique : les téléconseillers sont également<br />
rémunérés selon le nombre de communica-<br />
Olivier Jamfa,<br />
président de la société Eptica<br />
tions prises en charge, avec un prix identique<br />
pour les appels et les mails traités en<br />
journée, en soirée ou le week-end. C’est un<br />
autre aspect de la flexibilité qu’apporte le<br />
homeshoring. « Nous travaillons avec des<br />
agents indépendants, ce qui nous permet<br />
d’avoir une relation commerciale avec<br />
eux », explique Didier Ferrier, « ils sont<br />
jugés sur un résultat ».<br />
La voix doublée<br />
par le Web ?<br />
Eodom dispose actuellement d’un parc de<br />
350 téléconseillers, ce qui lui permet de<br />
pouvoir compter sur une centaine d’agents<br />
connectés chaque jour. « <strong>Le</strong> seul frein à<br />
notre proposition de service est d’ordre psychologique<br />
», estime Didier Ferrier, « nous<br />
devons convaincre nos clients que nous<br />
« <strong>Le</strong> marché est aujourd’hui à un tournant et<br />
il aura un nouveau visage à l’avenir. Nous<br />
sommes toujours en croissance, mais nous<br />
nous interrogeons devant la montée en<br />
puissance du canal web face au canal voix ».<br />
pouvons manager nos<br />
agents au résultat et non<br />
pas de manière directive<br />
comme dans un centre<br />
d’appels traditionnel ».<br />
Mais, malgré ce frein, le<br />
homeshoring est en croissance<br />
en France, avec des<br />
tarifs inférieurs de 20 à<br />
30 % par rapport aux centres<br />
de contacts situés en<br />
France, et ce, en étant légèrement plus cher<br />
que les centres de contact offshore. Mais la<br />
flexibilité fait la différence, surtout en<br />
période de crise. « Nous venons de lancer<br />
un pilote sur le homeshore aux Etats-Unis,<br />
avec plus de 400 agents », indique Nada<br />
Fayçal chez Sitel, « une fois que nous serons<br />
rôdés, nous lancerons ce système en<br />
Europe ». Pour l’heure Sitel a déployé un<br />
modèle intermédiaire basé sur des agents<br />
travaillant dans un rayon<br />
de 100 kms autour d’un<br />
centre physique de la<br />
société. <strong>Le</strong>s télé-conseillers<br />
concernés disposent<br />
d’outils web, et notamment<br />
de « chatrooms »,<br />
salles de rencontre virtuelles où ils peuvent<br />
échanger entre eux. En effet, la deuxième<br />
grande tendance du marché est incontestablement<br />
le recours de plus en plus fréquent<br />
des consommateurs à internet lorsqu’ils<br />
cherchent une information sur un produit ou<br />
un service. <strong>Le</strong>s centres de contacts doivent<br />
aujourd’hui s’adapter à cette tendance qui<br />
marque un véritable changement dans l’activité<br />
même de la gestion de la relation<br />
client.<br />
« <strong>Le</strong> marché est aujourd’hui à un tournant et<br />
il aura un nouveau visage à l’avenir »,<br />
estime Karine Susini, directrice marketing<br />
d’Intra Call, « nous sommes toujours en<br />
croissance, mais nous nous interrogeons<br />
devant la montée en puissance du canal<br />
web face au canal voix ». Il est vrai que des<br />
acteurs historiques de la voix, comme les<br />
centres d’appels de La Redoute, ont déjà<br />
fermé boutique. Désormais, il est incontes-<br />
« Avec l’e-mail (…), les<br />
entreprises répondent à 50 %<br />
des demandes pour un coût trois<br />
fois inférieur au canal voix ». La solution « Vis a Web »<br />
d’Intracall permet la<br />
mise en contact visuel<br />
avec un télé-conseiller,<br />
tout en utilisant l’écran<br />
pour afficher tout type<br />
de documents.<br />
table qu’il y aura progressivement<br />
une baisse des flux<br />
d’appels voix vers les centres<br />
de contacts. D’ailleurs, en<br />
2007, le canal web a dépassé<br />
le canal voix pour la vente à<br />
distance. « Toutefois, nous<br />
pensons que seule une réelle<br />
relation humaine peut véhiculer<br />
un lien d’attachement à<br />
une marque », poursuit Karine<br />
7 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009
JDT194-PreviewSECA-P06-08 OK AG:JDT193 20/03/2009 17:39 Page 8<br />
Évènement<br />
Susini, « par conséquent, nous ne croyons<br />
pas que le web remplacera totalement la<br />
voix ». D’autres modèles de relation avec<br />
les clients vont voir le jour. D’ailleurs, globalement,<br />
le marché relationnel est en<br />
croissance, c’est-à-dire que le nombre de<br />
contacts entre les marques et leurs clients<br />
augmentent.<br />
Deux niveaux de demande,<br />
deux niveaux de réponses<br />
En fait, il semble que l’on s’achemine vers<br />
une prise en charge à deux niveaux des<br />
demandes des clients. « <strong>Le</strong> premier niveau<br />
sera traité par le web, et les demandes de<br />
deuxième niveau, qui ne trouvent pas de<br />
réponses sur le web, seront traitées par les<br />
centres de contacts », estime Karine Susini,<br />
« nous croyons beaucoup à l’intégration des<br />
canaux au sein d’un même dispositif.<br />
D’ailleurs, les entreprises travaillent de<br />
plus en plus sur le parcours client et<br />
essayent d’imaginer les rebonds qui peuvent<br />
exister d’un canal à l’autre ». Dans cet<br />
esprit, Intra Call a lancé une solution baptisée<br />
« Vis a Web ». Celle-ci permet aux<br />
clients qui surfent sur un site<br />
web d’entrer en visioconférence<br />
avec un téléconseiller.<br />
Celui-ci peut alors user de<br />
tous les outils rich media du<br />
web (vidéo, graphiques, etc.)<br />
pour apporter l’information<br />
demandée par le client ou<br />
pour faire sa vente. « Nous<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
Didier Ferrier,<br />
directeur général d’Eodom<br />
8<br />
Preview seca 2009<br />
« <strong>Le</strong> homeshoring représente une part<br />
infime du marché français, mais d’ici<br />
trois à cinq ans, il devrait atteindre<br />
entre 5 et 10 % de parts de marché ».<br />
parlons aujourd’hui de visio-conseillers »,<br />
dit Karine Susini, « c’est dans ce sens<br />
qu’évoluera la relation client et l’intégration<br />
des différents canaux ». <strong>Le</strong> concept de web<br />
call center est né il y a près de 10 ans, mais<br />
il semble que le marché soit mature<br />
aujourd’hui pour s’orienter vers ce type de<br />
solutions. L’éditeur Eptica surfe sur cette<br />
tendance. Spécialisé dans les solutions de<br />
relation client par internet, il est aujourd’hui<br />
leader sur son marché en Europe. « <strong>Le</strong>s<br />
grands outsourcers utilisent notre solution,<br />
de même que de grands groupes qui disposent<br />
de centres de contacts intégrés »,<br />
explique Olivier Jamfa, président de la<br />
société. On peut citer notamment <strong>Le</strong>s<br />
3 Suisses, La Redoute, la CNAM ou encore<br />
Décathlon. La solution Eptica permet de<br />
prendre en charge les e-mails, mais aussi<br />
de rendre les sites web plus intelligents en<br />
proposant un outil qui fait évoluer en temps<br />
réel les informations mises en avant sur le<br />
site en fonction des demandes des clients.<br />
Il s’agit là d’une sorte de rubrique FAQ améliorée.<br />
« <strong>Le</strong>s e-mails sont eux routés le plus<br />
rapidement possible vers la bonne per-<br />
Eric Buhagiar,<br />
Directeur du marketing d’Avaya France<br />
« <strong>Le</strong> marché est toujours<br />
en croissance, on assiste<br />
simplement à une<br />
évolution du métier »,<br />
sonne, qui peut utiliser une base de<br />
réponses prédéfinies se construisant au fur<br />
et à mesure », explique Olivier Jamfa,<br />
« avec cela, les entreprises répondent à<br />
50 % des demandes pour un coût trois fois<br />
inférieur au canal voix ». <strong>Le</strong> chat devait<br />
aussi être de plus en plus utilisé, surtout<br />
par les clients les plus jeunes. « Mais les<br />
canaux voix et web devraient cohabiter »,<br />
précise Olivier Jamfa, « aujourd’hui, dans<br />
les entreprises et chez les outsourcers, il y<br />
a déjà autant de personnes qui s’occupent<br />
du canal voix que du canal web ».<br />
<strong>Le</strong> « réflexe » du chat<br />
Avaya, qui équipe les 12 premiers outsourcers<br />
français, observe avec attention ces<br />
questions<br />
mutations qui agitent le marché de la relation<br />
client. « <strong>Le</strong> marché est toujours croissance,<br />
on assiste simplement à une évolution<br />
du métier », estime Eric Buhagiar,<br />
Directeur du marketing d’Avaya France, « le<br />
fait de garder et de fidéliser ses clients est<br />
de toute façon au centre des préoccupations<br />
des entreprises, surtout en temps de<br />
crise ». Avec sa plate-forme de ToIP<br />
Communication Manager et sa solution de<br />
supervision et de reporting baptisée IQ,<br />
Avaya répond assez précisément aux<br />
besoins actuels des outsourcers. « Pour la<br />
gestion des e-mails, nous avons Avaya<br />
Interactive », ajoute Eric Buhagiar, « mais je<br />
crois le réflexe du chat sera supérieur à<br />
celui de l’e-mail ». A suivre.<br />
Eric Frazier,<br />
3Pourquoi<br />
responsable du SeCa + IT<br />
le salon a-t-il changé de dénomination ?<br />
Nous avons voulu changer de nom, car nous visons désormais une cible plus<br />
large que les directions marketing. Aujourd’hui, les directions financières et informatiques<br />
font partie du processus de décision. Pour les attirer, nous avons donc<br />
changé le positionnement du salon. De plus, dans le Hall 1, nous serons voisins<br />
du salon SISEG, qui attire les directions achats. Il y aura trois passages entre les<br />
deux salons, ce qui nous permet d’espérer quelques centaines de visiteurs supplémentaires,<br />
issus de ce salon.<br />
Que verra-t-on sur le salon cette année ?<br />
<strong>Le</strong> SeCa a toujours été un bon moyen de prendre la température sur les nouveautés<br />
qui sortent sur ce marché. D’ailleurs, des conférences de presse sont déjà<br />
précisément calées, ce qui laisse penser qu’il y aura des annonces lors de cette<br />
édition. <strong>Le</strong>s grands acteurs du CRM, comme<br />
Sage et Cegid, seront aussi présents. Au<br />
total, nous auront 220 exposants.<br />
Quels sont les objectifs que<br />
vous vous être fixés ?<br />
En plus d’atteindre les 12 000 visiteurs, nous<br />
nous sommes fixés le challenge d’attirer des<br />
exposants qui n’auraient pas imaginé être<br />
présents sur un événement comme celui-ci,<br />
comme par exemple Swing Mobility, qui travaille<br />
dans le domaine de la mobilité des<br />
forces de ventes. Nous avons aussi souhaité<br />
rendre plus attirant notre cycle de conférences.<br />
Il en aura 26 cette année d’une durée<br />
de 1 h 15 alors que les 6 de l’année dernière<br />
étaient plus longues.
Projet1:Mise en page 1 24/03/2009 10:54 Page 1
JDT194_Actu-INFRA P10-JCOK:JDT193 20/03/2009 17:07 Page 10<br />
Réseaux d’opérateurs<br />
Qosmos apporte<br />
l’intelligence aux<br />
tuyaux<br />
Spécialiste de l’analyse de trafic dans les réseaux, qui<br />
réalise 50 % de son C.A. sur les marchés gouvernementaux,<br />
la société française Qosmos propose son savoir-faire aux<br />
opérateurs désireux de savoir ce que font précisément leurs<br />
clients pour mieux les servir et les garder.<br />
Quant on sait analyser en profondeur<br />
la nature des trafics sur les<br />
réseaux, pour en sortir de manière<br />
très détaillée non seulement<br />
les protocoles utilisés mais aussi la<br />
nature des contenus qui y circulent, on<br />
sait aussi utiliser ces données pour donner<br />
aux opérateurs télécoms les informations<br />
qui leur permettront d’améliorer<br />
leurs offres et fidéliser leurs clients. Ces<br />
données servent également à dimensionner<br />
les réseaux en prévision des évolutions<br />
futures du volume et de la nature de<br />
leur trafic.<br />
« <strong>Le</strong> trafic de la data mobile explose au<br />
niveau international », poursuit Erik Larsson,<br />
VP de Qosmos en charge du marketing.<br />
Or, les opérateurs ne savent pas<br />
toujours très bien où va ce trafic et pourquoi.<br />
Qosmos se propose de les aider à y<br />
voir plus clair au travers de sa stratégie<br />
des « Smart Pipes » (les tuyaux intelligents),<br />
présentée à l’occasion du Mobile<br />
World Congress 2009.<br />
« <strong>Le</strong>s applications possibles des « Smart<br />
Pipes » sont nombreuses, explique-t-il,<br />
elles peuvent servir aussi bien aux fins<br />
d’analyse de trafic que de facturation ».<br />
Deux types d’usages illustrent ce propos.<br />
<strong>Le</strong> premier est celui d’un opérateur slovène<br />
dont le trafic data progressait de 50 % par<br />
trimestre… mais avec 93 % de clients qui<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
Actualités<br />
Erik Larsson, VP de Qosmos en charge du marketing<br />
10<br />
infrastructures<br />
ne restaient pas dans son portail.<br />
La solution Qosmos lui sert a savoir où<br />
passe son trafic et avec quel type de terminal<br />
il est fait (téléphone, PC).<br />
Donner du sens<br />
aux données<br />
Cette observation se fait à l’aide de<br />
sondes que l’on peut placer à n’importe<br />
quel point du réseau. La principale valeur<br />
ajoutée de Qosmos est ensuite de donner<br />
du sens à la masse de données qui<br />
sortent de cette analyse. La facturation<br />
au contenu fournit un 2ème cas d’usage<br />
intéressant à étudier. « En regardant ce<br />
qui se passe au niveau du trafic, l’opérateur<br />
peut imaginer de manière intelligente<br />
les besoins de ses abonnés : les<br />
gamers, par exemple, ont besoin d’un<br />
temps de réponse très court ».<br />
La technologie intéresse les acteurs du<br />
middleware et du rating et charging, qui<br />
vendent leurs solutions aux opérateurs.<br />
L’analyse des flux peut aller jusqu’au DPI<br />
(Deep Packet Inspection) ; un niveau<br />
d’analyse qui permet non seulement de<br />
dire que l’abonné regarde des vidéos en<br />
ligne, mais aussi qu’il a regardé à 17 h 29<br />
le dernier clip de Madonna.<br />
Particulièrement bien armée, ce de<br />
fait, pour fournir à la loi Hadopi (loi<br />
pour la protection des droits d’auteur<br />
sur Internet), des moyens efficaces de<br />
contrôle des contenus diffusés sur les<br />
réseaux, la société Qosmos regarde ce<br />
marché avec sérénité, en attendant<br />
des décisions législatives.<br />
Pendant ce temps, la société continue<br />
sa progression de 50 % par an (depuis<br />
plusieurs années), sans que la conjoncture<br />
fasse sentir son impact. Egalement<br />
présent sur le marché entreprises (via<br />
des sociétés comme Ipanema et e-Tracing)<br />
Qosmos a accueilli dans son capital<br />
en avril dernier le spécialiste des<br />
études GFK, qui cherche dans la techno<br />
Qosmos des outils plus efficaces que les<br />
panels pour étudier le comportement et<br />
les achats des consommateurs. De quoi<br />
ouvrir encore de nouveaux horizons à la<br />
société créée et dirigée par Thibault<br />
Bechtoille. ■ Ariel Gomez<br />
La parole à...<br />
Près de 87 000 employés dans le monde<br />
et une première place mondiale en 2008<br />
par le nombre de brevets déposés<br />
(1 700) ; l’équipementier chinois Huawei<br />
a enregistré en 2008 une croissance de<br />
45 %. Et si la prévision 2009 est plus<br />
modeste, l’ambition reste intacte.<br />
Christian Paquet<br />
Vice président de Huawei<br />
Technologies France<br />
Où en est Huawei France en termes de développement ?<br />
Nous sommes actuellement 250 personnes au siège, à Cergy Pontoise (région<br />
parisienne), et une vingtaine environ à Lannion (35). La société compte maintenant une<br />
majorité d’européens, et nous traitons depuis la France le marché français et la totalité<br />
du compte France Télécom. Nous nous occupons aussi (à Lannion) des questions de<br />
standardisation technique.<br />
Comment se compose votre clientèle française ?<br />
Notre premier client aujourd’hui, c’est le groupe SFR, auquel nous fournissons<br />
notamment des DSLAM pour son réseau fixe et des terminaux, dont, en grande partie<br />
des clés 3G+. Cette collaboration a commencé en 2003 [à l’époque de Neuf Télécom,<br />
NDLR], Nous sommes également fournisseur de DSLAM et d’équipements optiques pour<br />
Completel et sa maison mère Numericable. Enfin, nous fournissons des terminaux<br />
(cartes et dongles 3G+) et un peu d’accès optique à France Télécom. <strong>Le</strong>s terminaux<br />
représentent 20 à 25 % de notre chiffre d’affaires France.<br />
Quelle image vous renvoie-t-on aujourd’hui de Huawei ?<br />
L’image de « fournisseur B » à bas prix s’est-elle estompée ?<br />
Dès le départ, nous avons percé en France grâce à notre à notre avance technologique,<br />
car nous étions en mesure de faire mieux que les autres, et avec un coût total de<br />
possession (TCO) moins important. Cela a été une surprise pour les opérateurs de voir<br />
qu’une société chinoise pouvait avoir une approche différente, mais adaptée à leurs<br />
besoins. Cette manière de travailler s’est étendue aux infrastructures mobiles, au cœur<br />
de réseau, aux terminaux … Nous sommes maintenant impliqués de plus en plus en<br />
amont dans les discussions avec les opérateurs.<br />
Vous avez annoncé au MWC de Barcelone votre solution LTE<br />
unifiée, qui intègre à la fois les technologies FDD (frequency<br />
division duplex) et TDD (time division duplex). Cette annonce<br />
peut-elle être pour Huawei la porte d’entrée pour les<br />
infrastructures mobiles en France ?<br />
Nous n’étions pas présents sur la 2G en France, puis, nous étions en retard sur la 3G.<br />
Maintenant, il s’agit de ne pas rater le LTE. Cela dit, dans d’autres pays, nous sommes<br />
déjà bien présents dans le renouvellement des infrastructures 2G. Et nous sommes partie<br />
prenante dans tous les appels d’offres en cours des opérateurs.<br />
<strong>Le</strong>s problématiques environnementales sont omniprésentes<br />
dans l’industrie, ont-elles pris une part importante dans les<br />
décisions d’achat de vous clients ?<br />
<strong>Le</strong> green IT fait partie des critères déterminants, puisque cela rentre dans le calcul du<br />
coût total de possession d’un réseau. La question qu’on peut se poser, c’est de savoir ce<br />
qu’on va installer comme équipement qui consomme peu chez le client, peut-être en<br />
basculant une partie de l’intelligence du CPE vers le réseau de l’opérateur. La<br />
consommation électrique est aussi un sujet dans le renouvellement des réseaux 2G.<br />
Grâce aux équipements que nous avons installé chez O2, en Allemagne, l’opérateur a<br />
économisé 10 M€ sur sa facture d’électricité en une année.
JDT194_Actu-INFRA P10-JCOK:JDT193 24/03/2009 11:16 Page 11<br />
Rester léger,<br />
économe et écologique<br />
Pour les responsables de data centres, il sera question en 2009 de<br />
maintenir les coûts bas et de rester efficace sur le plan énergétique. Mais<br />
quelle est la meilleure façon de le faire ? Interxion apporte les réponses.<br />
L’année 2008 s’est terminée par un<br />
choc pour beaucoup d’entreprises<br />
du fait de la crise du crédit qui a<br />
changé la donne dans le monde<br />
des services bancaires et financiers<br />
et plus généralement dans le monde de<br />
l’emprunt et des liquidités. Cependant, bien<br />
avant cette tempête, du moins pour les responsables<br />
de data centres, il a été beaucoup question<br />
en 2008 de consolidation, de baisse des<br />
coûts d'exploitation et de la présence carbone.<br />
Même si la motivation première réside dans les<br />
économies de coûts ou la responsabilité sociale<br />
de l’entreprise, la plupart des entreprises explorent<br />
aujourd’hui les moyens de réduire leurs<br />
contraintes énergétiques et pour se faire, les<br />
data centres se posent comme terrain de chasse<br />
de prédilection. Plus de un pourcent de toute<br />
l’électricité à l’échelle nationale passe par les<br />
serveurs . C’est pourquoi la création de modes<br />
de fonctionnement de l’informatique plus économiques<br />
en énergie constitue un grand pas en<br />
avant pour réaliser des économies d‘argent et<br />
devenir écologique.<br />
<strong>Le</strong>s data centres ont toujours été des gouffres<br />
d’énergie et l’ampleur du problème s’est accrue<br />
ces dernières années. Alors que de plus en plus<br />
de ressources professionnelles passent en format<br />
numérique et que les flux d’informations distinguent<br />
les entreprises de leurs concurrents, le<br />
besoin en calculs informatiques rapides, en plus<br />
grande largeur de bande et en puissance de<br />
stockage supplémentaire devient plus aigu. Il en<br />
résulte des data centres modernes très différents<br />
de leurs équivalents d’il y a 20, 15 ou<br />
même 10 ans. La configuration de serveurs monolithiques<br />
centralisés sur des socles dans des<br />
salles en dalles blanches avec plancher surélevé<br />
ne suffit plus pour répondre aux nouvelles exigences<br />
d’une information disponible instantanément<br />
à la demande.<br />
La solution pour beaucoup d’entreprises a été<br />
d’aborder le problème à coups de grosses<br />
sommes (et à coups de MIP, de giga-octets et de<br />
téraoctets), en bourrant les salles de serveurs de<br />
matériel ultra dense, à l’image de serveurs<br />
lames et autres équipements design. <strong>Le</strong> tout a<br />
conduit à une situation où le data centre moderne<br />
fait figure de nouveau western dans lequel<br />
les entreprises se battent pour connaitre ne<br />
serait-ce que le nombre de serveurs, de disques<br />
durs, de bandes et de licences logicielles<br />
qu’elles possèdent. L’électricité ayant augmenté<br />
ces dernières années, un autre problème apparaît<br />
insidieusement. L’accumulation de serveurs<br />
et autres équipements a engendré d’importantes<br />
absorptions d’électricité et un risque de surchauffe<br />
et d’encombrement. <strong>Le</strong>s responsables<br />
informatiques se sont retrouvés dans une lutte<br />
pour faire face à des coûts d’énergie montant en<br />
flèche et impactant directement l’ensemble du<br />
budget. Ils luttent également pour maintenir<br />
leurs ressources de façon efficace en termes<br />
d’énergie et d’espace.<br />
Aujourd’hui, nombre d’entreprises se heurtent à<br />
la difficile mission de maintenir des data centres<br />
qui n’ont pas été conçus pour les besoins de l’informatique<br />
moderne ni répondre aux contraintes<br />
accrues de l’activité. Il existe des outils qui aident<br />
à améliorer le data centre moderne, mais<br />
certains d’entre eux peuvent malheureusement<br />
être contre-productifs. Par exemple des appareils<br />
tels des ventilateurs ou des armoires de refroidissement<br />
censés contrecarrer la dispersion de<br />
chaleur exigent eux-mêmes beaucoup d’électricité.<br />
Il est assez courant que la quantité d’électricité<br />
consommée par les serveurs soit<br />
équivalente à celle utilisée pour les refroidir.<br />
Existe-t-il une solution ? <strong>Le</strong>s entreprises pourraient,<br />
bien sûr, construire de nouveaux data centres<br />
mais les coûts peuvent être prohibitifs dans<br />
les zones urbaines alors que beaucoup d’entreprises<br />
connaissent déjà des problèmes avec des<br />
emplacements distants, par exemple pour trouver<br />
du personnel ou assurer un accès facile aux<br />
locaux sans compromettre la sécurité.<br />
Mais il existe une troisième option qui permet<br />
aux entreprises d’avoir accès à des ressources<br />
de data centres bien gérées à des coûts prévisibles,<br />
sur une base d’abonnement, option de plus<br />
en plus appréciée. <strong>Le</strong>s hébergeurs de data centres<br />
peuvent fournir les locaux, les compétences<br />
et l’infrastructure résiliente pour soutenir les entreprises<br />
dont les besoins en technologies de<br />
l’information et de la communication s’accentuent,<br />
ce en proposant des applications, une sauvegarde,<br />
un scannage de sécurité et d’autres<br />
services sur une connexion fiable.<br />
<strong>Le</strong>s spécialistes de l’hébergement créent une<br />
économie d’échelle en mettant en colocation les<br />
ressources de nombreuses entreprises. Ils sont<br />
Pour en savoir plus :<br />
publi-reportage<br />
également des experts de leur domaine, des spécialistes<br />
qui connaissent les meilleurs modes<br />
d’opération. Grâce au transfert de certaines opérations<br />
à des prestataires de service, les entreprises<br />
bénéficient tout au long du processus<br />
d’externalisation des économies de coûts. De<br />
plus, elles rationalisent leurs activités opérationelles<br />
et favorisent le développement de la responsabilité<br />
sociale de l’entreprise.<br />
En 2005, 1.2 pourcent de l’électricité vendue<br />
aux Etas-Unis a été consommée par les serveurs<br />
– Lawrence Berkeley National Laboratory &<br />
Stanford University<br />
<strong>Le</strong> “Datacenter vert” est au cœur de toute la démarche<br />
vers une informatique moins énergivore et plus<br />
responsable. Qu’en est-il des derniers progrès pour ces<br />
projets ?<br />
L’installation performante de A à Z : découvrez comment<br />
l’adoption de quelques règles, testées et validées par<br />
l’usage, peut vous permettre de réduire significativement<br />
votre consommation, vous faire économiser sur vos<br />
budgets et réduire votre empreinte Carbone !<br />
Deux documents à découvrir sur : www.interxion.fr<br />
11 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009
JDT194_Focus InfraP12-JCOK:JDT193 20/03/2009 17:19 Page 12<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
Focus<br />
Il y a environ 5 ans, les trois opérateurs mobiles<br />
ont pris l’engagement de couvrir les 3000 communes<br />
françaises qui se trouvaient alors en zones<br />
blanches par l’installation de 2100 nouveaux sites<br />
(stations de base). <strong>Le</strong>s opérations se sont déroulées<br />
en deux phases. <strong>Première</strong>ment, les communes où les<br />
collectivités locales mettaient de l’argent ont été équipées,<br />
et dans une deuxième phase, les communes où<br />
seuls les opérateurs investissaient ont été prises en<br />
charge. « Aujourd’hui, 96 % de ce programmes a été<br />
réalisé », indique Arnaud Lucaussy, directeur de la réglementation<br />
et des études économiques chez SFR,<br />
« précisément, 2836 communes ont été couvertes ».<br />
Puis en 2008, 364 nouvelles communes non couvertes<br />
par un réseau de téléphonie mobile ont été<br />
identifiées suite à un recensement complémentaire.<br />
Comme 250 stations de base avaient été économisées<br />
par rapport aux prévisions de la première phase,<br />
celles-ci ont été attribuées à ces nouvelles communes<br />
à couvrir. « Finalement, il n’a fallu prévoir que 60 sites<br />
supplémentaires », explique Arnaud Lucaussy. Pour<br />
l’ensemble de cette opération, l’investissement total<br />
a été de 600 millions d’euros, les opérateurs ayant<br />
mis la moitié de cette somme sur la table, et les collectivités<br />
locales l’autre moitié. « Tout cela s’est fina-<br />
lement bien passé », juge Arnaud Lucaussy, « de<br />
toute façon c’était un programme non concurrentiel<br />
». Ce programme « zones blanches » a été complété<br />
en février 2007 par un accord qui porte sur la<br />
couverture des axes routiers accueillant plus de 5000<br />
véhicules par jour. Cet accord a été signé dans le<br />
cadre du renouvellement des licences des opérateurs.<br />
Au total, ce sont 52.000 kms d’axes routiers qui sont<br />
concernés. <strong>Le</strong>s travaux ont débuté et se poursuivront<br />
jusqu’à la fin de cette année, chaque opérateur devant<br />
déployer à ses frais entre 200 et 400 nouveaux<br />
sites. « Nous avons toutefois un vrai problème de<br />
délai », indique Arnaud Lucaussy, « nous seront plus<br />
près des trois ans d’installation pour tout ça ».<br />
Du mobile au haut débit fixe<br />
La couverture des zones blanches se poursuit également<br />
en ce qui concerne le haut-débit fixe. Pour<br />
l’heure, 98,4 % de la population est éligible à<br />
l’ADSL, avec des débits allant de 512 kbt/s à 18<br />
12<br />
infrastructures<br />
Couverture numérique :<br />
bientôt 100 % ?<br />
Avec des procédures et des chemins différents, la couverture mobile et la<br />
couverture haut-débit fixe de la population française se rapproche<br />
progressivement du 100 %. Il reste une poignée de communes non<br />
couvertes en GSM et, sur le fixe, la solution des NRA ZO semble être une<br />
réponse particulièrement efficace. Explications.<br />
Arnaud Lucaussy,<br />
directeur de la réglementation<br />
et des études économiques chez SFR<br />
« Nous serons plus près des trois<br />
ans d’installation pour tout ça<br />
(couverture des axes routiers de<br />
plus de 5000 véhicules/jour) »<br />
Mbt/s. « Il y a seulement quatre ans,<br />
nous lancions le plan haut-débit et<br />
seuls 60 % des Français pouvaient<br />
avoir le haut-débit », rappelle avec<br />
fierté Bruno Janet, conseiller spécial<br />
du président d’Orange et directeur<br />
des relations avec les collectivités locales,<br />
« et seuls 3000 centraux télé-<br />
Fabrice Balart,<br />
directeur général délégué d’Altitude Infrastructures<br />
« <strong>Le</strong>s conditions proposées ne sont<br />
pas équitables pour les acteurs car<br />
ils ne peuvent pas se battre avec les<br />
mêmes armes que France Télécom »<br />
phoniques disposaient du haut-débit, depuis nous<br />
avons équipé les 10.000 autres ». Au total, cela a<br />
représenté un investissement d’un milliard d’euros<br />
sur ces quatre années, et la France est passée de 3 à<br />
17 millions d’abonnés au haut-débit. Il ne reste donc<br />
plus que 1,6 % de la population à couvrir. « C’est<br />
peu mais beaucoup pour les gens qui sont dans ces<br />
zones là », commente Bruno Janet. La<br />
technologie Wimax a longtemps été mise<br />
en avant pour combler ces trous de couverture.<br />
Elle a été très utilisée à certains<br />
endroits. Mais comme Orange n’a pas de<br />
licences Wimax, l’opérateur a inventé les<br />
NRA ZO (Zones d’Ombres). <strong>Le</strong> principe est<br />
simple, il consiste a installer en bouts de<br />
réseau de nouveaux petits centraux, le plus<br />
souvent à proximité de sous-répartiteurs<br />
de l’opérateur, afin d’élargir la zone d’éligibilité à<br />
l’ADSL. « Ces NRA ZO répondent à la commande publique,<br />
ils appartiennent donc à la collectivité locale<br />
et sont ouverts à la concurrence », rappelle Bruno<br />
Janet. En effet, ces NRA ZO peuvent abriter un ou<br />
deux DSLAM. Pourtant, il semble que tous les acteurs<br />
ne soient pas encore satisfaits des conditions<br />
Y aura t-il des zones blanches<br />
dans le futur réseau FTTH ?<br />
<strong>Le</strong> WIMAX est une<br />
des solutions pour<br />
couvrir des<br />
territoires peu<br />
denses<br />
d’utilisation de ces NRA<br />
ZO. « <strong>Le</strong>s conditions proposées<br />
ne sont pas équitables pour les acteurs car<br />
ils ne peuvent pas se battre avec les mêmes armes<br />
que France Télécom », estime Fabrice Balart, directeur<br />
général délégué d’Altitude Infrastructures,<br />
« nous n’obtenons pas toutes les informations nécessaires<br />
pour réaliser les études préalables aux déploiements<br />
et pendant ce temps Orange<br />
commercialise son offre ». L’opérateur a engagé des<br />
recours au sujet des marchés déjà attribués et a saisi<br />
l’ARCEP.<br />
Pour les maisons vraiment isolées, l’option de l’accès<br />
par satellite est incontestablement la plus pertinente.<br />
Pour l’heure, l’activité Internet liée aux accès par satellite<br />
n’en est qu’à ses débuts. Orange annonce<br />
avoir 10 000 abonnés pour son offre exploitée par<br />
NordNet. « Ce marché ne fait que commencer, de<br />
nouveaux satellites vont être lancés pour l’internet<br />
bidirectionnel », précise Arnaud Lucaussy, « car actuellement,<br />
ce sont toujours les satellites dédiés à la<br />
télévision qui sont utilisés ». ■<br />
Hervé Reynaud<br />
<strong>Le</strong>s opérateurs vont concentrer leurs investissements sur le FTTH dans les zones à forte densité de population.<br />
Il est possible que la question de la couverture se pose pour le FTTH. « Il y a actuellement 25 millions<br />
de prises, sur lesquelles seules 10 millions sont adressables par les opérateurs », explique Pierre-Yves<br />
Lavallade, directeur des relations institutionnelles d’Axione, « par conséquent, il n’y aura pas de salut sans<br />
solution de mutualisation avec les RIP ». Axione affirme que le déploiement aérien permet de diviser la facture<br />
par deux, voire deux et demi. « Nous avons pour l’instant déployé une vingtaine de kms », indique<br />
Pierre-Yves Lavallade, « sur les 590 000 kms de réseaux HTA que compte la France ». <strong>Le</strong> marché ne fait que démarrer. Axione<br />
a par ailleurs débuté ses travaux sur le réseau Adetim en Drôme-Ardèche, pour une portion de 200 kms.
Life’s Good = La vie est belle.<br />
S16<br />
(13-19)<br />
355 MILLIONS DE CONTACTS<br />
PRÊTS À SE LAISSER PRENDRE AU JEU AVEC LE NOUVEAU<br />
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S17<br />
(20-26)<br />
S18<br />
(27-3)<br />
- Site dédié.<br />
- Blog LG.<br />
S19<br />
(4-10)<br />
- Bannières sur des sites affi nitaires,<br />
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T.V. (S18 ( à S21) )<br />
- Guide d’utilisation vidéo on-line.<br />
- 50 millions de contacts<br />
sur les 15 ans et +.<br />
S20<br />
(11-17)<br />
S21<br />
(18-24)<br />
S22<br />
(25-31)<br />
PRESSE (S16 à S26)<br />
- Presse News, féminine, masculine, high tech.<br />
- Simples pages + présences événementielles.<br />
WEB (S22 à S25)<br />
S23<br />
(1-7)<br />
S24<br />
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- placer le produit dans un environnement fashion et tendance.<br />
- communiquer sur les fonctionnalités multimédia du produit .<br />
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S25<br />
(15-21)<br />
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KIOSK (S23 à S27)<br />
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S26<br />
(22-28)<br />
S27<br />
(29-5)<br />
- Spots de 30 et 20’’ sur les<br />
chaînes hertziennes et câblées.<br />
- 260 millions de contacts sur<br />
les 15 ans et +.<br />
OPERATION CONSOMMATEURS (S23 à S28)<br />
MAGASIN (S19 à S28)<br />
S28<br />
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JDT194_Actu-OpØrateur P14+16-JCOK:JDT193 20/03/2009 17:09 Page 14<br />
en bref<br />
B3G sort de<br />
la sauvergarde<br />
L’opérateur de centrex, B3G, sort de la<br />
procédure de sauvergarde. le Tribunal de<br />
Commerce de Paris a rendu un jugement<br />
favorable au plan présenté par<br />
Patrice Giami Président du<br />
Directoire et Christophe Pochart Directeur<br />
Général de B3G, mettant ainsi un terme à<br />
la procédure engagée sept mois plus tôt<br />
afin d’anticiper les difficultés financières<br />
liées au contexte économique. « Sortir<br />
d’une procédure de sauvegarde en 205<br />
jours est un délai record, souligne Patrice<br />
Giami, qui précise : dans ces<br />
circonstances, il est de bon ton de<br />
remercier les collaborateurs pour leur<br />
mobilisation mais dans notre cas, ce n’est<br />
pas une simple convention. Si B3G est<br />
sorti de cette<br />
procédure en moins<br />
de sept mois, c’est<br />
réellement grâce à<br />
l’action de chacun,<br />
en interne et en<br />
externe : les<br />
collaborateurs de B3G<br />
évidemment mais<br />
également nos<br />
partenaires de<br />
distribution, nos<br />
fournisseurs, nos<br />
conseils, les différents<br />
organes de la<br />
procédure de sauvegarde – administrateur<br />
judiciaire, mandataire judiciaire, jugecommissaire<br />
- et… tous nos clients. »<br />
Orange, SFR et<br />
Bouygues, amende<br />
confirmée en appel<br />
Peut-être un épilogue dans le long dossier<br />
de l’entente entre les trois opérateurs de<br />
téléphonie mobile ? La Cour d’appel de<br />
Paris a confirmé la condamnation des<br />
opérateurs à une amende de 92 millions<br />
d’euros. Pour mémoire cette amende ne<br />
concerne qu’une partie de la sanction<br />
infligée par le Conseil de la Concurrence<br />
en 2005, soit 534 millions d’euros. <strong>Le</strong>s<br />
griefs retenus contre les différents<br />
protagonistes portaient sur le gel de leurs<br />
parts de marché entre 2000 et 2002, et<br />
pour avoir échangé, entre 1997 et 2003,<br />
des informations confidentielles et<br />
stratégiques. Sur ce dernier point, la Cour<br />
de Cassation avait cassé les arguments<br />
juridiques de la Cour d'Appel de Paris qui<br />
n'avait «pas légalement justifié sa<br />
décision» et avait omis de rechercher si<br />
cet échange d'informations avait eu pour<br />
effet de fausser la concurrence. Cette<br />
même Cour d’Appel de Paris vient donc<br />
de confirmer l'échange, entre 1997 et<br />
2003, d'informations confidentielles et<br />
stratégiques ainsi que l'amende<br />
restante de 92 millions d'euros. Orange<br />
écope de la plus grosse amende avec<br />
41 millions, suivi de SFR avec 35<br />
millions d'euros et enfon Bouygues<br />
Télécom avec 16 millions d'euros.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
Actualités<br />
14<br />
opérateurs<br />
Santé<br />
Antennes-Relais, nouveau<br />
casse-tête des télécoms<br />
<strong>Le</strong>s acteurs de la téléphonie mobile s’inquiètent des récentes décisions de justice de<br />
démonter certaines antennes-relais. Obligation de couverture, assurer une qualité de<br />
service face à l’augmentation des usages, tout en proposant une réponse rassurante<br />
aux riverains, le gouvernement propose la tenue d’une table ronde sur le sujet.<br />
Il est très difficile d’écrire sur un sujet<br />
aussi sensible que l’impact des antennes-relais<br />
de téléphonie mobile sur<br />
la santé sans être accusé de lobbying<br />
pour les pros ou les antis. De manière<br />
factuelle, plusieurs décisions de justice<br />
ont relancé le débat. En général déboutés<br />
de leur demande concernant les antennes-relais,<br />
la Cour d’Appel de<br />
Versailles a donné raison aux riverains de<br />
Tassin la Demi Lune, en ordonnant le démontage<br />
d’une antenne-relais de<br />
Bouygues Telecom au nom d’une angoisse<br />
sur les incertitudes scientifiques<br />
pouvant entraîner un trouble du voisinage.<br />
Jugement isolé ? Que nenni, SFR a<br />
été condamné aussi à Châteauneuf du<br />
Pape. Orange n’est pas épargné avec la<br />
décision du TGI d’Angers de refuser l’installation<br />
d’antennes sur le clocher d’une<br />
église. Cette succession de décisions inquiète<br />
les opérateurs et les équipementiers<br />
télécoms. En effet, ils redoutent un<br />
blocage du déploiement des réseaux sur<br />
le territoire national. « Aujourd’hui, tout<br />
est bloqué, on ne peut plus installer des<br />
antennes-relais dans les villes de plus de<br />
30.000 habitants », souligne t’on chez un<br />
des opérateurs. Or, ces mêmes opérateurs<br />
ont des obligations de couverture<br />
inscrites dans leur licence. En cas de carence<br />
ou de non respect de ces obligations,<br />
le régulateur pourrait infliger une<br />
amende pouvant aller jusqu’à 40.000<br />
euros par antenne non déployée. Profitant<br />
de ce débat, Martin Bouygues a souligné<br />
« alors même qu'on voit fleurir dans<br />
toute la France des procès sur le problème<br />
des antennes-relais, je me demande<br />
comment on peut attribuer une<br />
[NDLR : quatrième] licence et déployer un<br />
réseau ». <strong>Le</strong>s potentiels candidats à cette<br />
nouvelle licence pourraient presser les<br />
pouvoirs publics à un « dégroupage » des<br />
infrastructures existantes. <strong>Le</strong> PDG de<br />
SFR, Franck Esser avait néanmoins prévenu<br />
dans une interview (JDT n°192),<br />
« l’itinérance nationale n’est pas pour<br />
l’éternité, le nouvel acteur devra investir<br />
dans le réseau ». Free est donc averti.<br />
<strong>Le</strong> gouvernement saisi<br />
Devant le malaise grandissant, le gouvernement<br />
s’est saisi de la question et a proposé<br />
dans un premier temps, par la voix<br />
de Nathalie Kosciusko Morizet, secré-<br />
Roselyne Bachelot-Narquin, Ministre de la Santé,<br />
organise une table-ronde sur « Radiofréquence, santé et<br />
environnement ».<br />
ToIP<br />
Veepee, du<br />
vertical à la TOIP<br />
Si peu de gens connaissent Veepee, les<br />
éditeurs de presse et le monde des médias<br />
utilisent fréquemment ses solutions<br />
pour échanger des informations, des<br />
images, des maquettes pour les imprimeurs,<br />
etc… Créé en 2000 pour répondre<br />
aux exigences des flux critiques des médias,<br />
les clients ont pressé Veepee de s’intéresser<br />
également aux flux télécoms. « En<br />
2003 et 2004, les choses<br />
ont commencé à évoluer<br />
vers une forte demande<br />
de SLA (garantie de service)»<br />
souligne Eric<br />
Rousseau, Président de<br />
Veepee et d’ajouter<br />
« nous avons élaborer<br />
une offre multi-opérateur<br />
où 98% des besoins de<br />
nos clients sont adressés<br />
par au moins deux<br />
opérateurs ». Plus récemment,<br />
Veepee a annoncé<br />
le lancement de<br />
taire d’Etat à l’économie numérique, un<br />
« Grenelle des antennes-relais ». <strong>Le</strong> Premier<br />
Ministre, François Fillon est également<br />
intervenu en expliquant<br />
« l’hypothèse d’un risque pour la santé<br />
des populations vivant à proximité des<br />
antennes-relais ne peut être retenue ».<br />
Au final, une table ronde aura lieu le 23<br />
avril sous l’égide de Roselyne Bachelot,<br />
ministre de la santé, portant sur « Radiofréquence,<br />
santé et environnement ».<br />
Cette réunion doit permettre de faire le<br />
point sur les connaissances scientifiques,<br />
ainsi que sur la règlementation en vigueur<br />
concernant les antennes-relais.<br />
Reste que la table ronde aura du mal à<br />
concilier les arguments et des autres.<br />
Renforcement des chartes signées avec<br />
les collectivités territoriales, effort sur la<br />
mutualisation des infrastructures 3G, limitation<br />
des installations à proximité de<br />
zones sensibles (écoles, hôpitaux, etc…),<br />
sont des pistes avancées. ■<br />
Jacques Cheminat<br />
son offre ToIP. Elle inclut la gestion d’un<br />
IPBX dédié (Cisco Unified Call Manager),<br />
hébergé et infogéré dans le DataCenter de<br />
Veepee. Sur la partie service « nous proposons<br />
un ensemble de services répondant<br />
aux problématiques d’annuaire unifié<br />
et d’agenda partagé » explique Eric Rousseau.<br />
Concrètement, chaque employé dispose<br />
sur un portail web, des différentes<br />
applications messagerie, calendrier,<br />
contacts, les tâches, les projets et la gestion<br />
de documents. <strong>Le</strong>s services de Web<br />
conférence et de visioconférence sont<br />
également disponibles. Si le cœur de cible<br />
reste le monde de la<br />
presse, « ces offres ont<br />
vocation à s’adresser à<br />
toutes les entreprises »<br />
estime Eric Rousseau.<br />
De bonnes résolutions<br />
qui augurent une année<br />
2009 aussi bonne que<br />
2008, l’opérateur de service<br />
IP a annoncé un<br />
chiffre d’affaires de 15,6<br />
millions d’euros en progression<br />
de 14%. ■ JC<br />
Eric Rousseau,<br />
PDG de Veepee
Quand<br />
TPH Services Télécom<br />
choisit Sennheiser<br />
Sur le marché des centres d’appels, Sennheiser Communications peut apparaître<br />
comme un “nouveau venu”… qui n’est pas pour autant le “premier venu”.<br />
Sennheiser Communications se positionne en effet depuis<br />
60 ans comme le spécialiste mondial incontesté des micros,<br />
des casques hifi et des aides auditives !<br />
Pas étonnant que TPH Services Télécom, SFR service client et AXA ont été séduits<br />
par les atouts de Sennheiser Communications :<br />
• Qualité sonore exceptionnelle, tant à l’écoute qu’à l’émission.<br />
• Légèreté, confort, ergonomie sans équivalent.<br />
• Technologie exclusive Sound Clarity System pour atténuer les bruits ambiants.<br />
• Dispositif ActiveGard qui protège l’utilisateur des risques de choc<br />
acoustique.<br />
De plus, avec Sennheiser Communications vous êtes sûr de répondre aux<br />
plus récentes contraintes législatives (directive européenne 2003/10/CE<br />
et décret du 16 juillet 2006/892 applicable en France). L’interface UI 760 garantit à<br />
vos téléacteurs un niveau sonore moyen inférieur à 85 dB sur 8 heures.<br />
<strong>Le</strong>s grands centres d’appels ne s’y sont pas trompés 1 .<br />
Pour visionner les installations TPH Services Télécom et SFR service client,<br />
allez sur : www.sennheiser.fr/espace-decouvertes<br />
60 ans d’expérience permettent toujours de creuser l’écart.<br />
Sennheiser France<br />
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Tel. : 01.49.87.03.00 – Fax : 01.49.87.03.24<br />
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Informez-vous d’urgence :<br />
• en appelant Frédéric Henry au 01 49 87 05 32<br />
ou Julien Péreron au 06 85 81 43 53<br />
Sennheiser Communications vous propose une gamme complète de<br />
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Micro-casque CC 550<br />
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1 Ainsi par exemple, SFR service client, Direct Assurance, AXA, Transcom Worldwide…
JDT194_Actu-OpØrateur P14+16-JCOK:JDT193 20/03/2009 17:09 Page 16<br />
en bref<br />
Résultats : Bouygues<br />
Télécom satisfait mais<br />
prudent<br />
La crise n’a pour le moment pas eu d’effets<br />
majeurs sur les résultats de Bouygues<br />
Télécom. Présentés à l’occasion des<br />
résultats de la maison mère, les résultats de<br />
la filiale télécoms affichent une progression<br />
du chiffre d’affaires de 6 % (à 5089 M€)<br />
et une progression du chiffre d’affaires<br />
réseau de 5 % à 4696 M€. Et si la marge<br />
opérationnelle courante ne progresse que<br />
d’un demi point, le résultat net, lui, fait un<br />
bond de 9 % à 534 M€.<br />
Un bon cru, donc, pour l’opérateur qui a<br />
connu une année marquée par plusieurs<br />
événements d’envergure. Devenu opérateur<br />
du fixe avec le lancement de la BBox,<br />
Bouygues Télécom a accéléré le<br />
déploiement de son réseau 3G+ afin<br />
d’atteindre une couverture de 75 % de la<br />
population d’ici l’été 2009. L’opérateur a en<br />
outre renouvelé son offre fétiche Neo (avec<br />
Neo 2), lancé une offre de netbook<br />
connecté, et accueilli le MVNO Symio (issu<br />
de KPN) sur son réseau.<br />
Toujours opposé à l’attribution d’une 4ème<br />
licence 3G sur le marché français, Martin<br />
Bouygues s’est dit par ailleurs « pas<br />
intéressé » pour enchérir sur des blocs de<br />
fréquences additionnelles dans la bande des<br />
2,1 GHz, mais plutôt attentif aux<br />
« perspectives d’utilisation du LTE dans<br />
différentes bandes de fréquences » issues<br />
du dividende numérique.<br />
Pour 2009, l’opérateur, qui craint quelques<br />
défaillances « d’entreprises clientes, de<br />
distributeurs et de fournisseurs » mise sur<br />
une progression prudente de 2 % de son<br />
chiffre d’affaires.<br />
Zero Forfait, un nouvel<br />
MVNO « low cost »<br />
Par temps de crise, les offres de<br />
téléphonie mobile low cost se multiplient.<br />
Après Simpleo (ex Debitel France) et<br />
Simyo promu par KPN via Bouygues<br />
Telecom, c’est au tour de Call in Europe<br />
(société créée par Patrick Gentemann, le<br />
créateur de Futur Télécom) de proposer<br />
une offre à bas coût, baptisée Zero<br />
Forfait. Cette dernière propose une<br />
minute de communication à 19 centimes<br />
euros. <strong>Le</strong> prix à la<br />
minute passe à 9,5<br />
centimes d’euro si les<br />
appels concernent 5<br />
numéros choisis. Petit<br />
détail, la facturation<br />
s’effectue à la<br />
seconde après la<br />
première minute<br />
indivisible. A noter<br />
qu’une option de<br />
facturation à la<br />
seconde dès la<br />
première seconde est disponible sur<br />
simple demande avec un coût de mise en<br />
relation de 9 centimes d’euros par appel<br />
en addition du tarif minute. L’offre de Call<br />
in Europe repose sur le réseau de SFR.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
Actualités<br />
16<br />
opérateurs<br />
Résultats 2008<br />
France Télécom-Orange<br />
résiste à la crise<br />
En présentant ses résultats 2008, conformes aux prévisions dans les grandes lignes, le<br />
groupe France Télécom confirme les objectifs du plan Orange 2012 – mais avec de<br />
« nouveaux modes d’action » - et la ferme intention de maintenir un niveau de cash<br />
flow libre de l’ordre de 8 Mds€, quitte à réduire ses investissements.<br />
Certes, le résultat net part du<br />
groupe a connu en 2008 une<br />
baisse de 35,4 %, à 4068 M€ versus<br />
6300 M€ en 2007, mais ce n’est pas<br />
encore la misère, loin de là. D’autant que<br />
cette diminution, qui s’explique en grande<br />
partie par une augmentation de l’impôt sur<br />
les sociétés de 1463 M€, à laquelle s’ajoute<br />
une progression de 337 M€ des charges financières<br />
exceptionnelles, se transforme,<br />
en base comparable en progression de<br />
13,6 %, avec un résultat net de 5181 M€.<br />
<strong>Le</strong> chiffre d’affaires consolidé 2008 s’établit<br />
à 53,5 Mds €, en progression de 2,9 %.<br />
Donnée importante : le 4ème trimestre<br />
2008 enregistre un résultat positif (+ 1,7<br />
%), signe d’une bonne résistance de l’activité<br />
à la crise.<br />
La marge brute opérationnelle, à base<br />
comparable, ressort à 19,4 % (stable), tandis<br />
que le cash flow opérationnel, à 8 Mds<br />
€, dépasse l’objectif de 7,8 Mds €. L’ensemble<br />
de ces résultats permet à FT-<br />
Orange d’alléger de 2,1 Mds € sa dette, qui<br />
passe à 35,9 Mds €, faisant sortir le ratio<br />
dette nette/marge brute opérationnelle<br />
(désormais à 1,85) de la « zone de tempêtes<br />
», dixit Didier Lombard, des 2 %. Ce<br />
résultat permet aussi le versement d’un dividende<br />
de 1,40 € par action (versus 1,30 €<br />
en 2007), l’attribution d’actions gratuites<br />
aux salariés pour 244 M€, et l’ouverture de<br />
négociations avec les représentants du<br />
personnel pour le versement d’un intéressement<br />
exceptionnel.<br />
La France, le Royaume Uni<br />
et la branche entreprises<br />
en tête<br />
Pour atteindre cette performance, le<br />
groupe a vu passer le nombre de ses<br />
clients dans le monde à 182,3 (+ 7 %), dont<br />
121,8 millions de clients mobiles (+11 %)<br />
et 12,7 millions de clients haut débit ADSL<br />
(+ 9 %). Au-delà de ces chiffres, certaines<br />
zones géographiques, certains marchés<br />
et certains métiers et sont plus porteurs<br />
que d’autres. Ainsi, la France et le<br />
Royaume Uni signent les meilleures performances<br />
géographiques. En Espagne,<br />
le haut débit progresse de 17 %, alors que<br />
le mobile baisse. La division entreprises<br />
de Barbara Dallibard s’illustre par ses<br />
performances, et les métiers du mobile et<br />
du haut débit fixe sont encore ceux qui tirent<br />
le plus la croissance.<br />
Didier Lombard ,<br />
PDG de France Telecom<br />
L’iPhone et les offres Origami ont bien<br />
contribué aux résultats, ainsi que les nouveaux<br />
services tels qu’Orange Foot.<br />
Lorsqu’on fait remarquer à Didier Lombard<br />
que ses meilleurs résultats proviennent<br />
des produits ou services dont Orange<br />
a perdu l’exclusivité (iPhone, Orange<br />
foot…) ou de marchés qui ont depuis été<br />
très durement frappés par la crise (Espagne,<br />
Grande Bretagne), ce dernier affirme<br />
les avoir « déjà pris en compte » et<br />
donc de ne « pas être inquiet ».<br />
Soulignant, par ailleurs, que ses résultats<br />
2008 ont été impactés, entre autres, par<br />
la Loi Chatel sur le temps d’attente, responsable<br />
d’une « perte de revenus pas si<br />
négligeable que cela », et par la crise<br />
dans ses marchés de clientèle, Didier<br />
Lombard a insisté sur la capacité de l’entreprise<br />
à générer du cash « même dans<br />
un contexte difficile ».<br />
Réussite de NExT<br />
2006-2008… et lancement<br />
d’Orange 2012<br />
Revenant sur l’histoire récente du groupe,<br />
Didier Lombard a rappelé que la – bonne –<br />
situation actuelle de FT-Orange résultait<br />
« du plan TOP mis en place en 2002 et brillamment<br />
exécuté par [son] prédécesseur<br />
[Thierry Breton, NDLR] », suivi du plan<br />
NExT 2006-2008, mis en place par lui-même<br />
; un plan qui a permis « la réussite d’une<br />
profonde transformation du groupe ».<br />
« Piloter France Télécom, c’est comme<br />
une course de camion en montagne, on va<br />
très vite, et il ne faut pas rater un<br />
seul virage. Nous y sommes allés<br />
franchement, et nous sommes le<br />
premier pays en Europe en Voip<br />
et en télévision sur IP ».<br />
<strong>Le</strong>s investissements sur la fibre<br />
sont maintenus (sous réserve de<br />
« clarifier le côté réglementaire<br />
»), avec le projet d’équiper<br />
quatre millions de foyers en 2012.<br />
Dans les infrastructures mobiles,<br />
« on continue à développer le<br />
haut débit mobile », explique Didier<br />
Lombard, ajoutant que si « le<br />
LTE est une très belle technologie,<br />
elle n’est pas indispensable<br />
pour l’instant. Je pense qu’elle va<br />
décoller en 2011 ou 2012 ».<br />
Pour la suite des événements, « nous n’allons<br />
pas chambouler la stratégie, poursuit<br />
Didier Lombard, mais changer son mode<br />
de fonctionnement », dans un but d’adaptation<br />
rapide aux évolutions du contexte.<br />
Cette adaptation passe par la « simplification<br />
de la vie des clients », grâce à l’offre<br />
d’une « technologie pacifiée (…) dans<br />
laquelle le plug and play devient la règle<br />
(…) et la complexité se gère derrière le rideau,<br />
chez l’opérateur ».<br />
L’adaptation, c’est aussi le « développement<br />
de l’agilité dans [ses] métiers (…)<br />
pour attraper toutes les technologies nouvelles<br />
qui arrivent. D’ici 2012, nous devrions<br />
réaliser au moins 20 % de notre chiffre d’affaires<br />
dans les nouvelles activités de croissance<br />
», résume Didier Lombard.<br />
Dans l’ensemble des marchés où le<br />
groupe est présent, le chiffre d’affaires<br />
devrait continuer à progresser plus vite<br />
que le PIB, et le groupe n’a pas prévu<br />
d’achat « transformant ».<br />
Pour les années à venir, au moins d’ici<br />
2012, l’objectif premier du groupe reste le<br />
maintien d’un cash flow opérationnel à 8<br />
Mds € par an et le versement aux actionnaires<br />
en dividendes de « 45 % ou plus »<br />
de ce montant. En cas de détérioration du<br />
contexte économique, Didier Lombard a<br />
été clair : « nous réduirons nos investissements<br />
».<br />
Enfin, pour « préparer la maison à l’après<br />
2012-2013 », période de départs massifs en<br />
retraites des salariés, France Télécom<br />
Orange prévoit l’embauche de quelque<br />
4500 apprentis. ■<br />
Ariel Gomez
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JDT194_Actu-Distrib P18-19-JCOK:JDT193 23/03/2009 12:30 Page 18<br />
en bref<br />
GN Netcom, un an de<br />
succès pour l’indirect<br />
Il y a tout juste un an, en prenant la tête<br />
de GN Netcom France et Europe du Sud,<br />
Joël Hamon décidait la mise en œuvre<br />
d’un pari audacieux : le passage d’un<br />
système de vente directe à de la vente<br />
indirecte. Un peu sceptiques, quelques<br />
partenaires lui donnèrent alors «rendezvous<br />
dans un an ». L’année écoulée, la<br />
bascule est faite : d’une répartition des<br />
ventes de 70 % en direct et 30 % en<br />
indirect, l’entreprise est passée à 90/10.<br />
« L’ensemble de nos partenaires nous font<br />
confiance sur notre stratégie, explique<br />
Joël Hamon, et tous ont connu une<br />
croissance importante sur l’activité, avec<br />
des pointes à + 50 %, voire à + 70 %<br />
pour certains ».<br />
Et si la crise point le bout de son nez, les<br />
changements à venir ne portent pas sur<br />
le modèle, mais sur l’organisation. « Nous<br />
allons consacrer les efforts de nos<br />
commerciaux à la conquête des clients<br />
finaux, afin de générer des leads pour nos<br />
partenaires », poursuit-il. Pour appuyer<br />
cette stratégie, un nouveau directeur<br />
commercial a été recruté. Il s’agit de<br />
Jean-Baptiste Pain, un ancien de Polycom<br />
(tout comme Joël Hamon et Isabelle<br />
Bouet, la directrice du marketing).<br />
« Nous allons continuer à organiser tous<br />
les trois mois des réunions avec nos<br />
clients, afin de remonter sans délais leurs<br />
remarques leur ressenti du marché ».<br />
Crédité, d’après lui, d’une part de marché<br />
entre 60 et 70 % sur les centres d’appels,<br />
et notamment ceux de grande taille,<br />
Joël Hamon va plutôt chercher la<br />
croissance ailleurs, notamment dans le<br />
marché office, un marché qui s’ouvre<br />
« avec l’arrivée de nouveaux IPBX dotés<br />
de softphones (Alcatel, Cisco, Avaya ,<br />
Aastra…) ». Et le potentiel de nouveau<br />
marché semble énorme, puisque<br />
seulement 3 % des salariés d’entreprise<br />
seraient équipés de micro-casques. Reste<br />
qu’un travail de fond est encore à faire<br />
pour mettre en avant auprès des<br />
entreprises les avantages de travailler<br />
avec un casque plutôt qu’avec un<br />
téléphone ; un travail que GN Netcom est<br />
prêt à initier, même s’il profite également<br />
à ses concurrents. Il faudra au moins cela<br />
pour contenir une baisse de l’activité<br />
estimée par le siège danois de GN<br />
Netcom entre 10 % et 20 %.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
Actualités<br />
18<br />
distribution<br />
Marché<br />
Tibco Convergence<br />
cartonne dans l’intégration<br />
Grâce à une offre technique appropriée - doublée d’une offre de financement bienvenue<br />
en ces temps de restriction du crédit -, Tibco Convergence connaît une croissance<br />
météoritique dans l’intégration des technologies de convergence en entreprise.<br />
Dernière entité en date créée au<br />
sein du groupe Tibco (voir encadré),<br />
Tibco Convergence, division<br />
dédiée à l’intégration des technologies<br />
de convergence au sein des<br />
entreprises, est celle qui connaît la<br />
plus forte progression actuellement. Une<br />
progression portée par l’engouement des<br />
entreprises pour les solutions de communications<br />
unifiées et de travail collaboratif.<br />
« Nous accompagnons depuis toujours<br />
nos clients dans l’exploitation et la maintenance<br />
de leurs équipements de com-<br />
Gilles Steckler, directeur général de Tibco Convergence<br />
munication, explique Gilles Steckler,<br />
directeur général de Tibco Convergence,<br />
maintenant, ils nous demandent de les accompagner<br />
dans leur évolution ».<br />
Pour prendre cette évolution en charge,<br />
Tibco Convergence a mis en place sa<br />
« méthode des 4i » ; chaque « i » résumant<br />
une approche différente de l’ingénierie.<br />
Ainsi, l’ingénierie de l’évolution s’occupe<br />
de la modernisation des réseaux Lan et<br />
Wan existants, et notamment de leur passage<br />
vers l’IP ; une condition sine qua non<br />
pour passer aux services avancés comme<br />
la messagerie unifiée, le travail collaboratif…<br />
L’ingénierie d’intégration, suffisamment<br />
explicite dans son appellation, prend en<br />
charge la mise en œuvre de technologies<br />
comme le Wimax pour les collectivités, le<br />
WiFi dans les entreprises, ou encore la<br />
vidéo-surveillance ou la visio-conférence.<br />
L’ingénierie d’optimisation prend en<br />
charge la sécurité et l’administration des<br />
réseaux, avec une approche consistant à<br />
ne plus gérer des ports IP mais des postes<br />
de travail. Enfin, l’ingénierie de financement<br />
connaît un grand succès, puisque,<br />
en faisant entrer dans la danse un partenaire<br />
financier, la démarche permet aux<br />
entreprises (PME ou grands comptes)<br />
d’accéder à des technologies telles que<br />
la télé-présence sans solliciter leurs budgets<br />
d’investissement, mais en passant<br />
par les budgets de fonctionnement.<br />
« Ce qui fait progresser la visio-conférence<br />
et la téléprésence, note au passage Gilles<br />
Steckler, c’est la réactivité qu’elle permet<br />
aux entreprises, cette capacité à établir en<br />
Fort d’un chiffre d’affaire de 29,7 millions<br />
d’euros sur les neuf premiers mois, en<br />
progression de 15 % sur un an, le groupe<br />
issu de la fusion entre TRS et Artelcom<br />
continue sa croissance externe. Après<br />
avoir pris une participation de 20 % au sein<br />
de DATCOM-INC, société<br />
spécialisée dans les réseaux<br />
H3C, TRS s’intéresse<br />
au groupe ATTI. Un accord<br />
a été conclu pour un rapprochement<br />
d’ici au 31<br />
mars 2009. L’intérêt d’une<br />
telle acquisition repose sur<br />
l’expertise d’ATTI sur les<br />
équipements Aastra. Robert<br />
Martin, PDG de Telecom<br />
Réseaux Services,<br />
souligne en effet qu’ATTI<br />
« est partenaire Gold de<br />
l’équipementier et aussi le<br />
quelques un contact « physique » direct ».<br />
Autre facteur du succès de l’offre : Tibco<br />
possède 68 centres techniques en France,<br />
ce qui lui permet de proposer une maintenance<br />
technique en deux heures sur tout<br />
le territoire. Certifiée depuis peu de temps<br />
comme partenaire Premium chez Alcatel<br />
Lucent, l’entreprise suit le même chemin<br />
chez Cisco.<br />
Tibco Convergence a réalisé 3 M€ de chiffre<br />
d’affaires en 2008 ; la société envisage<br />
de passer à 7 M€ en 2009 et 10 à 12 M€ en<br />
2010. ■ Ariel Gomez<br />
Tibco, des opérateurs aux entreprises<br />
Créé à Nantes il y a une vingtaine d’années, le groupe Tibco emploie quelque 1300 personnes<br />
pour un chiffre d’affaires de 110 millions d’euros, réalisé à 90 % dans les services.<br />
L’activité se répartit en deux pôles : celui dédié aux opérateurs télécom, qui assure l’installation<br />
et la maintenance des réseaux en France et à l’étranger (60 M€ de chiffre d’affaires),<br />
et celui dédié aux entreprises, dont l’essentiel des 50 M€ de C.A. sont réalisés par l’addition<br />
des services et de la maintenance (30 M€, à la fois sur les PME, et le secteur des banques<br />
et assurances), et des activités auprès des TPE (15 M€). Cette dernière partie , baptisée Tibco<br />
Solutions d’Entreprise, regroupe Tibco Mobile (dirigée par Hervé Meurie) et Tibco Convergences<br />
(dirigée par Gilles Stecker).<br />
Acquisition<br />
TRS poursuit<br />
sa croissance<br />
externe<br />
Robert Martin,<br />
PDG de Telecom Réseaux Services<br />
seul centre d’assistance technique en<br />
France d’Aastra ». Par ailleurs, le dirigeant<br />
pense que cette opération « accroît notre<br />
présence commerciale dans l’Hexagone,<br />
ATTI apporte des agences dans le Nord<br />
(siège du groupe), mais aussi dans le Sud<br />
(Marseille, Toulouse, Lyon) ». Côté financier,<br />
aucun montant n’a été annoncé, mais<br />
ATTI a affiché un chiffre d’affaires pour<br />
l’année 2008 de 5,4 millions d’euros. Sur la<br />
partie organisationnelle, « on ne change<br />
pas une équipe qui gagne » martèle Robert<br />
Martin et d’indiquer que « cette acquisition<br />
permettra de répondre<br />
à des marchés plus importants<br />
». Avec cette nouvelle<br />
brique de<br />
compétence, l’orientation<br />
est clairement de monter<br />
sur les métiers de la<br />
convergence, comme la<br />
messagerie unifiée. Mais<br />
cette opération participe<br />
également à faire de TRS<br />
« un des principaux intégrateurs<br />
français indépen-<br />
dants » comme l’espère<br />
Robert Martin. ■ JC
JDT194_Actu-Distrib P18-19-JCOK:JDT193 23/03/2009 12:30 Page 19<br />
On line<br />
Nexip.fr, nouveau<br />
site dédié<br />
aux intégrateurs<br />
Concrétiser dans un site de distribution la convergence<br />
des métiers informatique et télécoms, tout en faisant<br />
découvrir aux installateurs-intégrateurs de nouveaux<br />
produits originaux, telle est la vocation de Nexip.fr.<br />
La distribution de produits technologiques<br />
en ligne gagne le monde<br />
professionnel. De nombreux distributeurs<br />
et grossistes ont leurs propres<br />
canaux de vente en ligne, pendant<br />
que de nouveaux entrants, versés à 100 %<br />
dans le commerce en ligne, font leur apparition.<br />
Nexip.fr fait partie de cette dernière catégorie.<br />
Créée fin 2008 par Marc Calvet,<br />
avec quatre autres associés (dont Eric Kichemama),<br />
cette société immatriculée à<br />
Paris est née d’un constat partagé par des<br />
professionnels venant de l’informatique et<br />
des télécoms : les convergences technologiques<br />
qui se concrétisent déjà dans<br />
leurs métiers ne trouvent pas encore leur<br />
traduction en matière de distribution.<br />
« L’idée, explique Marc Calvet, est de<br />
faire un guichet unique où les installateurs-intégrateurs<br />
trouvent à la fois le matériel<br />
informatique-réseaux et le matériel<br />
télécoms qu’ils commercialisent en installent<br />
auprès des entreprises ».<br />
Pour le moment, près de 95 %<br />
des quelque 7500 références<br />
disponibles sur le site relèvent<br />
plutôt de la catégorie informatique-réseaux<br />
et vidéosurveillance,<br />
et seulement 5 % de la<br />
catégorie télécoms. Mais ce<br />
pourcentage devrait évoluer rapidement<br />
en faveur des télécoms.<br />
Parmi les premières<br />
marques télécoms référencées,<br />
celles du groupe Aastra (Aastra,<br />
Ascotel, Ericsson…). « Ce sont<br />
des produits ouverts sur le<br />
monde et vont dans le sens de<br />
la convergence », explique<br />
Marc Calvet. Accessoirement, ils apportent<br />
aussi une caution de marque.<br />
Mais la stratégie de référencement de<br />
Nexip n’est pas basée que sur les<br />
Marc Calvet de Nexip.fr<br />
marques. <strong>Le</strong>s produits<br />
« no name »<br />
ont aussi sa place<br />
pour ceux qui cherchent<br />
un prix avant<br />
toute chose. Ils cohabitent<br />
avec les<br />
D-Link, Cisco,<br />
Zyxel, etc. « Pour<br />
les produits entreprises,<br />
nous nous<br />
appuyons sur des produits qui ont été validés<br />
en installation par nos partenaires,<br />
poursuit Marc Calvet. <strong>Le</strong> Zyxel G4100, par<br />
exemple, qui permet le gérer les droits<br />
d’accès WiFi dans des endroits comme<br />
les hôtels, a été référencé après avoir été<br />
installé sans problème chez un client par<br />
un de nos associés. Nous faisons la même<br />
chose avec Cisco ou D-Link ».<br />
Au-delà des marques connues,<br />
Nexip a également pour vocation<br />
de « pousser » des nouveaux produits<br />
originaux. C’est le cas de<br />
ceux de la marque Switel, peu<br />
connue en France mais en très<br />
bonne position dans son pays d’origine,<br />
la Suisse, où elle se positionne<br />
comme un très sérieux concurrent<br />
de Swissvoice. Parmi les produits<br />
Switel proposés, un Dect avec cadre<br />
photo numérique déporté (le DPF 962, ou<br />
encore un mobile à grosses touches pour<br />
les seniors ( M300).<br />
Pour son fonctionnement logistique,<br />
Nexip s’appuie sur deux<br />
plates-formes différentes : les<br />
produits LAN et informatiques<br />
sont gérés par le back office du<br />
groupe CUC (un des leaders de<br />
la distribution indirecte en informatique,<br />
entre 50 et 60 % du<br />
marché des revendeurs informatiques)<br />
; tandis que les produits<br />
télécoms (et notamment<br />
ceux de la marque Switel) transitent<br />
par une autre plateforme<br />
située à Vichy,<br />
anciennement dévolue a NextiraOne.<br />
Pour l’instant francophone,<br />
le site Nexip a de fortes<br />
ambitions de croissance et prévoit, d’ici<br />
2010, d’être accessible en 5 langues.<br />
Affaire à suivre… ■ Ariel Gomez
JDT193_P20 OK AG:JDT193 23/03/2009 11:45 Page 20<br />
en bref<br />
Iphone pour Bouygues,<br />
Androïd pour les autres<br />
Après SFR, qui a annoncé la mise en<br />
vente de l’iPhone dans ses boutiques à<br />
partir du 8 avril, voici que Bouygues<br />
annonce à son tour la disponibilité sur<br />
son réseau du célèbre terminal d’Apple,<br />
dont Orange a perdu l’exclusivité de<br />
distribution après la confirmation par la<br />
Cour d’Appel de Paris de la décision du<br />
Conseil de la Concurrence en date du 17<br />
décembre 2008. Si le prix public du<br />
terminal n’a pas encore été fixé, on<br />
connaît en revanche les forfaits que le<br />
3ème opérateur proposera à ses clients, à<br />
partir de 37€90 /mois TTC pour deux<br />
heures d’appels téléphoniques<br />
(engagement de 24 mois), avec des SMS<br />
illimités 24 h sur 24, et accès au web et<br />
au mail pour iPhone également illimités<br />
24/24 h. A l’autre extrême de la gamme,<br />
le forfait à 76,90 € propose (toujours sur<br />
24 mois) le même accès illimité aux<br />
fonctions data, mais avec 4 h d’appels<br />
inclus plus des appels illimités entre 19 h<br />
et 6 h du matin. Il s’agit, en quelque<br />
sorte, d’un mix entre le type d’offres<br />
Orange qu’on connaît sur l’iPhone et le<br />
forfait Neo 2 de Bouygues Télécom. Dans<br />
le même mouvement, l’iPhone arrive<br />
également chez Universal Mobile sous la<br />
forme d’un forfait bloqué à 24,90 € pour<br />
1 h 30 d’appels et le même accès aux<br />
fonctions data que sur les offres<br />
Bouygues.<br />
Du côté de SFR et Orange, une nouvelle<br />
bataille médiatique a porté sur la<br />
distribution des terminaux fonctionnant<br />
sous le système d’exploitation Androïd,<br />
promu par Google. Orange a été le<br />
premier a dégainer en annonçant la<br />
disponibilité du HTC Dream pour 99<br />
euros avec un abonnement Origami. Pour<br />
SFR, la concurrence de l’Iphone passera<br />
par la commercialisation du HTC Magic<br />
(cf Prise en Main dans ce numéro).<br />
Autrement baptisé G2, ce terminal,<br />
disponible à la fin avril, est proposé à<br />
partir de 99 euros par SFR, auquel<br />
s’ajoute une offre de remboursement de<br />
50 euros. <strong>Le</strong>s aficionados de l’univers<br />
Google retrouveront avec joie, Gmail,<br />
Google Maps, Street View, Latitude,<br />
etc…SFR a par ailleurs lancé un<br />
concours sur les meilleures applications<br />
portées sur le HTC Magic.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
Actualités<br />
20<br />
équipements<br />
Stratégie<br />
Acer précise - un peu -<br />
ses ambitions sur les<br />
smartphones<br />
Alors que, après la sortie<br />
du DX 900 à double carte<br />
SIM, le M900 et le F900,<br />
deux smartphones sous<br />
WM 6.1 à écran 3,8 pouces<br />
arrivent sur le marché, Acer<br />
lève un coin de voile, mais<br />
seulement un coin, sur la<br />
suite des événements.<br />
Dans un marché des smartphones<br />
donné pour suivre, dans les cinq<br />
prochaines années, une progression<br />
moyenne annuelle de 15 %,<br />
Acer s’assigne un objectif d’entre de jeu très<br />
ambitieux, celui d’atteindre, à cette<br />
échéance, une part de marché comprise<br />
entre 5 et 7 % au niveau mondial.<br />
Une ambition que Yohan Bibay, vice-président<br />
du marketing de la division Smartphones<br />
d'Acer, veut atteindre « en faisant<br />
comme nous avons toujours fait chez Acer »,<br />
c'est-à-dire, en répondant précisément à la<br />
demande du marché, en l’occurrence, pour<br />
ce segment de marché, « celle des utilisateurs<br />
qui souhaitent faire migrer leurs<br />
usages du desktop vers la mobilité ».<br />
Pour cela, le constructeur compte s’attacher<br />
particulièrement à<br />
conquérir le segment<br />
de marché<br />
des utilisateurs qui<br />
ont déjà un abonnement<br />
data (type<br />
Illimitycs, Neo,<br />
Orange iPhone…)<br />
ou qui ont activé<br />
Yohan Bibay, vice-président<br />
du marketing de la division<br />
Smartphones d'Acer<br />
des options data.<br />
Une stratégie qui<br />
suppose une<br />
étroite collabora-<br />
tion avec les opérateurs. « Nous discutons<br />
avec tous les opérateurs, indique Yohan<br />
Bibay, et les discussions se passent bien »,<br />
mais on n’en saura pas davantage pour le<br />
moment.<br />
<strong>Le</strong>s responsables de la marque s’avèrent<br />
en revanche plus diserts sur les attentes et<br />
les craintes décelées chez les clients.<br />
« Nos études nous ont révélé que la plupart<br />
des utilisateurs, lorsqu’ils n’ont pas réussi à<br />
configurer leur compte e-mail personnel du<br />
premier coup sur leur téléphone, y renoncent<br />
et ne reviennent jamais », explique Yohan<br />
Bibay. D’autres préoccupations sont mises<br />
en lumière par ces études, comme celles portant<br />
sur la durée de vie des batteries, la capacité<br />
de stockage des terminaux (appelés à<br />
stocker une quantité croissante de fichiers<br />
multimédia), et la confidentialité et la sécurité<br />
des données stockées dans les terminaux.<br />
<strong>Des</strong> terminaux comme le M900, en cours de<br />
sortie, répondent à cette dernière problématique<br />
avec une identification par lecteur<br />
d’empreintes digitales. Et bien d’autres sont<br />
à venir pour répondre de manière plus complète<br />
à l’ensemble de ces attentes.<br />
Une feuille de route bien<br />
remplie<br />
Si l’intégralité de la feuille de route des sorties<br />
de produits pour 2009 n’est pas encore<br />
connue, Acer a quand même dévoilé les<br />
contours des principales offres à sortir d’ici<br />
à la rentrée de septembre, qui comprend,<br />
dans sa volonté d’ « entrer dans le marché<br />
grand public » non seulement des smartphones,<br />
mais aussi des téléphones plus basiques.<br />
Ainsi, le produit connu sous le nom de code<br />
« L1 » est un slider, également doté d’un<br />
écran tactile et d’un appareil photo 3 Mpix,<br />
conçu pour un usage qui facilitera, entre<br />
autres, l’accès aux réseaux sociaux de type<br />
Facebook. <strong>Le</strong> constructeur souhaite le voir<br />
positionné, en prix opérateur, dans la fourchette<br />
des 49 à 99 €. <strong>Le</strong> « C1 », pour sa part,<br />
Téléphonie mobile<br />
Nokia étoffe sa<br />
gamme<br />
professionnelle<br />
Actualité en demi-teinte pour le<br />
constructeur finlandais. A quelques<br />
heures de dévoiler de nouveaux terminaux<br />
à destination des professionnels, Nokia a<br />
précisé sa politique de réduction de coûts<br />
en annonçant la suppression de<br />
1700 postes dans le monde. Ce plan<br />
s’ajoute au plan de départ volontaire<br />
de 1000 postes initié le mois<br />
dernier. Pour autant, Nokia continue<br />
à innover et à présenter des<br />
nouveaux terminaux. La gamme E<br />
Series, à vocation professionnelle,<br />
s’étoffe avec l’arrivée de deux<br />
nouveaux terminaux. <strong>Le</strong> premier<br />
est l’E 55 qui s’annonce selon<br />
Nokia comme le smartphone le<br />
plus fin du marché. « Il reprend les<br />
atouts du E 71 (qui s’est vendu à 2<br />
désigne une offre double, puisqu’elle se<br />
compose de deux smartphones d’entrée de<br />
gamme (3G et Edge, respectivement),<br />
qu’Acer aimerait voir placé dans les 0 à<br />
49 €. « Nous aimerions toucher les offres<br />
prépayées avec de produit », explique<br />
Yohan Bibay. <strong>Le</strong> L1 comme le C1 devraient<br />
sortir avant l’été. Clou du spectacle, le nom<br />
de code « F1 » laisse deviner un produit plus<br />
haut de gamme. Prévu pour la rentrée de<br />
septembre, ce smartphone tactile à grand<br />
écran tournera sous le nouveau système<br />
d’exploitation de Microsoft, Windows Mobile<br />
6.5 et profitera du processeur Snapdragon<br />
de Qualcomm, actuellement le plus<br />
puissant du marché. Aucune autre information<br />
n’a filtré sur le produit, mais il devrait<br />
être le vaisseau amiral de la marque à la<br />
rentrée… en attendant le premier Acer<br />
sous Androïd. ■ Ariel Gomez<br />
millions d’exemplaires), en plus compact<br />
et plus fin » souligne Romain Pons, chef de<br />
produit Eserie. <strong>Le</strong> terminal dispose d’un<br />
clavier AZERTY avec deux lettres par<br />
touches. Assurant 28 jours d’autonomie,<br />
l’E 55 cible les professions libérales, les artisans,<br />
etc…Dans la même veine que le<br />
mythique Communicator, Nokia a présenté<br />
le E 75 (voir Prise en Main dans ce numéro,<br />
p. 55), qui s’oriente résolument vers la<br />
messagerie. Ce service est très important<br />
pour le constructeur finlandais, qui estime<br />
que le taux de pénétration de la messagerie<br />
sur mobile demeure encore<br />
faible. Pour cela, Nokia<br />
mise sur son service maison<br />
Nokia Messaging, tournant<br />
sur Symbian S60 et S40. Elle<br />
permet « d’unifier ses<br />
comptes mails et sa messagerie<br />
instantanée quelque<br />
soit son FAI, avec un maximum<br />
de simplicité, le paramétrage<br />
se fait en trois clics »<br />
explique Dimitri François, chef<br />
de produit Messaging. ■ JC<br />
<strong>Le</strong> E 55 cible les professions libérales et artisans
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JDT194_Equipement_PM-P22-24 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 17:16 Page 22<br />
Point marché<br />
Selon<br />
l’institut IMS Research,<br />
les ventes de<br />
solutions de vidéosurveillance<br />
analogiques ont connu une croissance<br />
de 0,6 % seulement en 2008, au niveau européen,<br />
alors que les ventes de solutions IP<br />
ont augmenté de 32 % durant la même période.<br />
« Ces chiffres correspondent aussi à<br />
la situation du marché français », estime Mathieu<br />
<strong>Le</strong>sieur, chef de produits vidéosurveillance<br />
chez Sony. Toutefois, pour l’heure, le<br />
parc de systèmes de vidéosurveillance en<br />
place reste très largement analogique<br />
puisque, fin 2008, 67 % des ventes concernaient<br />
encore cette technologie. Selon IMS,<br />
ce chiffre devrait passer en dessous des<br />
60 % dès cette année. La bascule devrait se<br />
faire en 2011.<br />
Désormais, c’est l’exigence en termes de résolution<br />
et de possibilités d’utilisation des<br />
images recueillies qui semblent tirer le mar-<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
22<br />
équipements<br />
Hervé Reynaud<br />
Videosurveillance :<br />
enfin la bascule vers l’IP?<br />
<strong>Le</strong> marché de la vidéosurveillance est en train de migrer<br />
progressivement vers la technologie IP. Si le parc installé<br />
est encore très largement analogique, le cadre<br />
réglementaire et les qualités supérieures des caméras IP<br />
incitent l’ensemble des acteurs à adopter des « IP<br />
compatibles ». Explications.<br />
Mathieu <strong>Le</strong>sieur,<br />
chef de produits vidéosurveillance chez Sony<br />
« La résolution des images<br />
est le principal axe de<br />
développement, mais il induit<br />
des contraintes (…) une<br />
résolution importante<br />
implique aussi de disposer d’une bande<br />
passante suffisante et de systèmes de<br />
stockage adéquats »<br />
ché<br />
vers l’IP.<br />
L’encadrement<br />
réglementaire qui a été rénové en 2007 n’y<br />
est pas étranger. En effet, l’arrêté du 3 août<br />
2007, qui a été adopté à la suite des attentats<br />
terroristes de Londres, fixe des directives<br />
sur les besoins auxquels doivent<br />
répondre obligatoirement les systèmes de vidéosurveillance.<br />
Ce texte précise les caractéristiques<br />
techniques minimales qui doivent<br />
être mis en œuvre afin de pouvoir identifier<br />
correctement des personnes en cas de besoin.<br />
Ainsi, le niveau de compression des<br />
images, la résolution et le nombre d’images<br />
par seconde sont aujourd’hui réglementées.<br />
Ce texte est applicable à tous les sites recevant<br />
du public. Tous les nouveaux systèmes<br />
doivent donc respecter cet arrêté et le parc<br />
installé va peu à peu devoir s’y plier aussi,<br />
dans un délai assez court<br />
puisque les autorisations<br />
préfectorales nécessaires<br />
pour l’installation d’un système<br />
de vidéosurveillance<br />
sont renouvelées tous les<br />
cinq ans. Ainsi, tout le parc<br />
aura été mis à jour d’ici<br />
2012. C’est dans ce<br />
contexte que le marché est<br />
en train de migrer vers l’IP<br />
puisque les caméras analogiques<br />
ne permettent pas,<br />
désormais, de répondre correctement<br />
aux exigences de la législation.<br />
■ Transformer les flux<br />
analogiques en IP ?<br />
Sony dispose déjà de 23 caméras IP dans sa<br />
gamme, avec des caméras SD fixes, mobiles<br />
et des caméras Mpixels. <strong>Le</strong> fabricant nippon<br />
propose aussi des convertisseurs destinés à<br />
transformer le flux transmis par les caméras<br />
analogiques d’un système en place en flux<br />
IP. Ce type de solutions est d’ailleurs assez<br />
souvent retenu par les entreprises et les collectivités<br />
pour migrer doucement vers l’IP,<br />
mais il n’attribue bien évidemment pas aux<br />
caméras analogiques les qualités de résolution<br />
des caméras IP. Sony vient de lancer une<br />
nouvelle plate-forme, le NSR 1000, faisant à<br />
la fois office de convertisseur et d’enregistreur<br />
numérique. Cette plate-forme permet<br />
de connecter jusqu’à 16 caméras analogiques<br />
et assure automatiquement la détection<br />
des caméras et leur configuration. Mais,<br />
Sony et l’ensemble des principaux fabricants<br />
travaillent surtout à l’amélioration de leurs<br />
gammes tout IP. « La résolution des images<br />
est le principal axe de développement, mais<br />
il induit des contraintes », explique Mathieu<br />
<strong>Le</strong>sieur, « en effet, une résolution importante<br />
implique aussi de disposer d’une bande passante<br />
suffisante et de systèmes de stockage<br />
adéquats ». De plus, meilleure est la résolution<br />
et plus il difficile de proposer une sensibilité<br />
de capteurs de haut niveau. « On<br />
entend parler de caméras disposant de résolution<br />
de 4 ou 5 Mpixels, mais avec cette<br />
Stéphane Itart-Longueville,<br />
directeur de la division Systems Solutions de Panasonic France<br />
« Nous nous tournons de plus en plus vers les<br />
grossistes télécoms ; cela nous permet de<br />
toucher des distributeurs spécialisés réseau,<br />
et c’est important car nous sommes obligés de<br />
nous ouvrir au monde des réseaux ».<br />
résolution, les capteurs ne permettent pas<br />
aujourd’hui d’avoir une bonne perception,<br />
surtout de nuit », explique Mathieu <strong>Le</strong>sieur,<br />
« mais on y arrivera ! ». Pour l’heure, la plupart<br />
des caméras IP vendues ne dépassent<br />
pas encore le Mpixels. « Actuellement, la<br />
grande majorité des ventes se fait sur des<br />
caméras SD (Standard Définition) », confirme<br />
Mathieu <strong>Le</strong>sieur, « et l’évolution vers des caméras<br />
Mpixels ne sera pas si rapide que<br />
ça ». En effet, selon IMS Research, 83 % des<br />
ventes de cameront IP seront encore en SD<br />
au niveau européen pour cette année 2009.<br />
Ce taux devrait descendre à 65 % d’ici 2012.
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JDT194_Equipement_PM-P22-24 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 17:17 Page 24<br />
Point marché<br />
Patrice Ferrant,<br />
directeur commercial pour la France de Mobotix<br />
■ <strong>Le</strong> 3 Mpix entre en piste<br />
« Pourtant les clients veulent des caméras<br />
Mpixels », clame Patrice Ferrant, directeur<br />
commercial pour la France de Mobotix,<br />
« nous travaillons aujourd’hui sur des caméras<br />
de 1,3 Mpixels, et nous possédons déjà<br />
dans notre gamme une caméra de 3 Mpixels<br />
depuis la fin de l’année dernière<br />
». En effet, la Mobotix<br />
Q22 est équipée d’un capteur<br />
3 Mpixels et fournit une<br />
image à 360°. Mobotix<br />
pousse des solutions tout IP<br />
et ne croit pas tellement à<br />
la pertinence d’installer des<br />
convertisseurs IP sur les caméras<br />
analogiques. Pourtant,<br />
tous les installateurs<br />
de systèmes de vidéosurveillance<br />
n’ont pas encore assimilé la technologie<br />
IP. C’est notamment le cas des<br />
installateurs de systèmes de sécurité.<br />
« Jusqu’à présent ils ne voulaient pas entendre<br />
parler de caméras IP, mais ils se rendent<br />
compte de l’importance que prend la<br />
résolution de l’image dans les demandes<br />
de leurs clients », explique<br />
Patrice Ferrant,<br />
« nous nous efforçons de<br />
les former à l’IP ». En revanche,<br />
les installateurs<br />
télécoms ont depuis<br />
longtemps franchi le cap<br />
de l’IP. Ils sont par<br />
conséquent de plus en<br />
plus courtisés par les fabricants.<br />
« Nous nous<br />
tournons de plus en plus<br />
vers les grossistes télécoms<br />
», confirme Stéphane<br />
Itart-Longueville,<br />
directeur de la division<br />
Systems Solutions de<br />
Panasonic France,<br />
équipements<br />
« <strong>Le</strong>s clients veulent des caméras Mpixels ;<br />
nous travaillons aujourd’hui sur des caméras<br />
de 1,3 Mpixels, et nous possédons déjà dans<br />
notre gamme une caméra de 3 Mpixels depuis<br />
la fin de l’année dernière ».<br />
« cela nous permet de toucher des distributeurs<br />
spécialisés réseau, et c’est important<br />
car nous sommes obligés de nous ouvrir au<br />
monde des réseaux ». En effet, au fur et à<br />
mesure que la vidéosurveillance bascule vers<br />
l’IP, elle aura de plus en plus besoin d’être<br />
administrée comme une des fonctionnalités<br />
« <strong>Le</strong> besoin en résolution tire le<br />
marché vers l’IP, mais la<br />
technologie permet aussi de<br />
réduire le nombre d’opérateurs<br />
derrière les caméras ; d’ailleurs, elle<br />
permet aussi de réduire le nombre de<br />
caméras installées ».<br />
24<br />
Laurent Caro,<br />
directeur commercial d’Axis<br />
d’un réseau. « D’ailleurs, ce n’est pas anodin<br />
si Cisco s’est positionné sur les solutions<br />
de vidéosurveillance », estime Stéphane<br />
Itart-Longueville. Panasonic, qui commercialise<br />
déjà lui aussi des caméras IP Mpixels,<br />
notamment la NP 304, a aussi entrepris de<br />
former les installateurs en sécurité.<br />
■ Accompagner la bascule<br />
chez les installateurs<br />
« Il est incontestable que les installateurs<br />
en sécurité et les télésurveilleurs<br />
ont du mal à se mettre<br />
à l’IP », renchérit Laurent Caro, directeur<br />
commercial d’Axis, « mais<br />
il faut comprendre que ce changement<br />
de technologie remet en<br />
cause leurs compétences ». Face à<br />
ce constat, Axis leur offre un accompagnement<br />
et des formations<br />
pour les aider à faire cette transition.<br />
<strong>Le</strong> leader du marché veut aussi accompagner<br />
ses clients dans leur migration vers l’IP.<br />
« <strong>Le</strong> besoin en résolution tire le marché vers<br />
l’IP, mais la technologie permet aussi de réduire<br />
le nombre d’opérateurs derrière les caméras<br />
», poursuit Laurent Caro, « d’ailleurs,<br />
elle permet aussi de réduire le nombre de caméras<br />
installées ». Axis vient de le démontrer<br />
à un de ses clients en remplaçant les<br />
caméras analogiques qui ne couvraient que<br />
des zones de 3 à 4 m de large par des caméras<br />
IP qui couvrent des zones de 15 m de<br />
large. « L’IP constitue une avancée considérable<br />
pour la vidéosurveillance, mais il est<br />
important que ce marché se développe dans<br />
un monde ouvert », ajoute Laurent Caro,<br />
« pour cela, nos outils sont libres de droit ».<br />
Ainsi, il est possible d’utiliser les caméras<br />
Axis avec n’importe quel logiciel du marché.<br />
<strong>Le</strong> fabricant travaille d’ailleurs aujourd’hui<br />
avec 620 éditeurs partenaires.<br />
Mais le fabricant norvégien commercialise<br />
aussi une gamme de convertisseurs. « Ce<br />
type de solutions permet de répondre dans<br />
un premier temps aux exigences de la réglementation<br />
», explique Laurent Caro, « sauf<br />
dans le cas des caméras analogiques vrai-<br />
ment mal positionnées ». D’ailleurs, dans les<br />
années qui viennent, les systèmes constitués<br />
de caméras analogiques et de convertisseurs<br />
devraient cohabiter avec des caméras IP. Il<br />
s’agit tout de même de passer de standards<br />
PAL définis il y a plus de trente ans à des<br />
standards informatiques beaucoup plus récents<br />
comme le H264. Rome ne s’est pas<br />
faite en un jour ! ■<br />
eFlag simplifie l’accès à la<br />
vidéosurveillance pour les TPE et PME<br />
eFlag, créé par Risc Group fin 2007, propose aux TPE et PME une offre de « vidéosurveillance<br />
as a service ». En effet, comme un certain nombre de petites entreprises<br />
éprouvent des difficultés pour installer des caméras et faire appel à un<br />
service de gardiennage, eFlag entend s’imposer comme un prestataire global pour<br />
les installations de 1 à 6 caméras. Après installation, les utilisateurs peuvent se<br />
connecter sur le site web d’eFlag pour administrer leurs caméras. Ils peuvent ensuite<br />
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JDT194_Actu-Service P26-27-JCOK:JDT193 20/03/2009 17:13 Page 26<br />
en bref<br />
Air France-KLM, la<br />
carte d’embarquement<br />
sur mobile<br />
Depuis le 10 mars, les passagers<br />
voyageant sur les vols français et<br />
européens d’Air France-KLM peuvent<br />
embarquer en montrant au personnel au<br />
sol l’écran de leur téléphone portable.<br />
Généralisé après six mois de tests sur la<br />
ligne Paris-Amsterdam-Paris, et un<br />
premier lancement sur certaines<br />
destinations françaises, ce dispositif<br />
permet aux voyageurs de recevoir leur<br />
carte d’embarquement électronique sous<br />
forme de SMS ou MMS pour les<br />
possesseurs de téléphones mobiles<br />
« basiques », et sous forme<br />
de mail pour les adeptes<br />
des smartphones.<br />
Cette carte<br />
d’embarquement<br />
électronique se présente<br />
sous la forme d’un code barre contenant<br />
l’intégralité des informations relatives au<br />
vol et au passager. Elle sera<br />
progressivement déployée sur l’ensemble<br />
de l’Europe, au départ de Paris et<br />
Amsterdam vers la plupart des<br />
destinations européennes (à l’exception<br />
du Royaume-Uni)<br />
<strong>Le</strong> code-barre est scanné à<br />
l’embarquement et peut être présenté à<br />
la dépose bagages, ainsi qu’au passage<br />
des formalités de sécurité, dans les<br />
salons, et les boutiques hors-taxes de<br />
l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol. Par<br />
ailleurs, le passager doit toujours<br />
présenter une pièce d’identité.<br />
VOIP Telecom : sur IP<br />
en mode Saas<br />
<strong>Le</strong> « Saas », entendez, Software as a<br />
Service - ou le logiciel en mode service –<br />
est à la mode. <strong>Le</strong> voici qu’il s’invite sur<br />
les offres de Voix sur IP. C’est l’opérateur<br />
VoIP telecom qui est à l’origine d’une<br />
offre de VoIP en mode Sas pour les<br />
centres d’appel. Baptisée VoIP CConline,<br />
cette offre permet de déployer des<br />
services de centre d’appel en évitant à<br />
ses promoteurs les investissements<br />
initiaux (de serveur, notamment) et en<br />
offrant une totale flexibilité sur le nombre<br />
de postes déployés. Il suffit d’un poste de<br />
travail connecté (avec au minimum 1<br />
Mbit/s de débit) pour ouvrir des lignes en<br />
quelques minutes. Quelques clics suffisent<br />
ensuite pour augmenter la capacité en<br />
lignes en fonction des besoins et du débit<br />
disponible. Ensuite, l’exploitant doit faire<br />
le choix du type de forfait désiré (avec la<br />
possibilité d’opter pour des appels<br />
entrants et/ou sortants, en national et/ou<br />
international…) et du type de numéro<br />
souhaité (numéros nationaux ou<br />
internationaux). Vendue sous de pack de<br />
trois mois à partir de 150 euros par<br />
position, l’offre intégrer des outils métier<br />
dédiés à la relation client, dont ceux de<br />
l’éditeur Aheeva. Un lien à 1 Mbit/s<br />
permet d’équiper une trentaine d’agents.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
Actualités<br />
26<br />
services<br />
Législation<br />
Hadopi et les<br />
télécoms, une<br />
relation ambigüe<br />
La bataille entre les internautes et le<br />
gouvernement cristallise les passions<br />
autour de la loi Création et Internet. Pour<br />
autant, les acteurs télécoms soulignent les<br />
difficultés techniques et financières de la<br />
« risposte graduée » pouvant aller jusqu’à<br />
la coupure de l’accès à Internet.<br />
<strong>Le</strong>s premiers débats lors de l’examen<br />
du projet de loi Création et Internet<br />
on été houleux dans<br />
l’Hémicycle de l’Assemblée Nationale<br />
entre le gouvernement et l’opposition.<br />
Pour rappel, cette loi prévoit la<br />
création d’une Haute Autorité pour la Diffusion<br />
<strong>Des</strong> Oeuvres et la Protection des<br />
droits sur Internet (HADOPI). Cet organisme<br />
sera chargé de lutter contre le piratage<br />
sur Internet. Pour cela, la loi<br />
prévoit un système de « graduée », mécanisme<br />
qui transforme les avertissements<br />
en sanction. Cette dernière peut se<br />
traduire par la suspension temporaire de<br />
l’accès à Internet de l’abonné fautif. Au<br />
sein de ce dispositif, les acteurs télécoms<br />
et plus particulièrement les fournisseurs<br />
d’accès à Internet sont en première ligne.<br />
La Fédération Française des <strong>Télécoms</strong> a<br />
rappelé son accord avec certaines actions<br />
du texte, comme le développement<br />
d’une offre légale de téléchargement de<br />
contenus ou l’avertissement des Internautes.<br />
Par contre, sur le volet des sanctions,<br />
la Fédération estime que la<br />
suspension temporaire de l’accès « pourrait<br />
ruiner le caractère pédagogique du<br />
dispositif et favoriser la propagation de<br />
nombreuses méthodes de contournement<br />
du système déjà disponibles auprès<br />
du grand public, via les sites de streaming,<br />
le « peer to peer » chiffré et anonymisé,<br />
le protocole Usenet, les<br />
téléchargements http, les protections<br />
anti-détection ». A cette approche psychologique<br />
se greffent des considérations<br />
techniques et financières.<br />
Une coupure, un surcoût ?<br />
En effet, sur l’aspect technique un rapport<br />
du CGTI (Conseil Général des Technologies<br />
de l’Information) explique les difficultés de<br />
récupérer les adresses IP des fautifs selon<br />
que ces derniers utilisent un réseau filaire<br />
de type ADSL ou sans-fil comme les hotspots<br />
WiFi ou les téléphones mobiles. Par<br />
ailleurs, les offres actuelles de « triple<br />
play » impliquent que la suspension de l’accès<br />
à Internet ne touche pas le service de<br />
télévision et surtout<br />
celui de la téléphonie<br />
(qui intègre l’acheminement<br />
des appels<br />
d’urgence par exemple).<br />
Difficile pour les opérateurs de trouver<br />
des réponses techniques pour<br />
appliquer la suspension d’accès sur certains<br />
types de services. Derrière ces problématiques<br />
techniques se cachent aussi<br />
des implications financières non négligeables.<br />
La Fédération Française des <strong>Télécoms</strong><br />
constate que « la mise en œuvre des<br />
sanctions envisagées, selon le cahier des<br />
charges et le réseau de chaque opérateur,<br />
représente un « montant minimal de plus<br />
de 70 millions d’euros pour 2009-2012 »<br />
selon le Rapport du Conseil général des<br />
technologies de l’Information réalisé à la<br />
demande du Ministère de la Culture et sen-<br />
Etude<br />
<strong>Des</strong> Français<br />
plus<br />
technophiles<br />
<strong>Le</strong> deuxième baromètre de la consommation<br />
numérique des Français édité<br />
par TNS Sofres révèle plusieurs tendances.<br />
En premier lieu, le taux d’équipement<br />
des Français a progressé sur<br />
l’ensemble des activités technologiques.<br />
Ainsi, sur l’Internet à domicile, le taux<br />
d’équipement est passé de 54 % en 2007 à<br />
63 % en 2008. Surfant sur cette vague de<br />
croissance, les usages sont aussi en fort<br />
développement, comme le téléchargement<br />
de musique ou de vidéo, la messagerie instantanée.<br />
En matière de téléphonie mobile,<br />
les résultats du baromètre montrent « une<br />
tendance vers le terminal unique, intégrant<br />
plusieurs fonctionnalités MP3, appareil<br />
photo, etc… » souligne Valérie Morrisson,<br />
Business Unit Director de TNS Sofres.<br />
Cette tendance est souvent liée à des<br />
questions d’arbitrage sur certaines fonc-<br />
Christine Albanel,<br />
Ministre de la Culture, défend le projet de loi Création et<br />
Internet au Parlement.<br />
siblement plus de 100 millions d’euros<br />
selon les opérateurs » et d’ajouter que « ce<br />
coût devra nécessairement être supporté<br />
par l’Etat, en application du principe constitutionnel<br />
d’égalité devant les charges publiques<br />
». La ministre de la Culture Christine<br />
Albanel est revenue sur cette estimation en<br />
la réduisant à 20 millions d’euros et « s'est<br />
dit ouverte à une négociation pour que<br />
l'Etat prenne à sa charge une partie des investissements<br />
liés à la mise en place de la<br />
loi ». A suivre… ■ Jacques Cheminat<br />
Valérie Morrisson,<br />
Business Unit Director<br />
de TNS Sofres<br />
tionnalités. Ainsi,<br />
quand on pose la<br />
question de<br />
l’équipement privilégié<br />
pour la<br />
photo, en 2007,<br />
la répartition affichait<br />
80 % pour l’appareil photo numérique<br />
et 20 % pour le mobile ; en 2008, le<br />
terminal mobile progresse à 30 %. Idem<br />
pour la musique, où les personnes écoutent<br />
de plus en plus leurs morceaux sur<br />
leur mobile (44 % en 2008 contre 37 % en<br />
2007). Dans ce flot de bonnes nouvelles,<br />
TNS Sofres conseille un effort de pédagogie<br />
sur certains termes, comme « smartphone<br />
» que seulement 11 % des<br />
personnes connaissent. <strong>Le</strong>s opérateurs<br />
noteront néanmoins avec plaisir que la 3G<br />
est connue de 31 % des sondés, même si<br />
au final, ils ne sont plus que 12 % à savoir<br />
exactement le définir. La télévision mobile<br />
personnelle (TMP) est reconnue par 23 %<br />
des personnes interrogées, mais seule 8 %<br />
savent la décrire. ■ JC
JDT194_Actu-Service P26-27-JCOK:JDT193 24/03/2009 11:14 Page 27<br />
Téléphonie mobile<br />
Iphone : des évolutions<br />
sans révolution<br />
Toujours très attendue, le lancement de la version 3.0 de l’Iphone d’Apple a<br />
comblé quelques lacunes, copier-coller, mode push, MMS. La firme de<br />
Cupertino continue de surfer sur la vague du succès à la fois de l’Iphone,<br />
mais aussi de l’AppStore.<br />
Achaque conférence sur l’Iphone,<br />
les rumeurs sont allées bon train<br />
concernant les différentes annonces<br />
(Iphone nano, nouvelle<br />
capacité, nouveau composant…). Que<br />
nenni, le keynote a tourné autour d’un seul<br />
thème, la version 3.0 du système d’exploitation<br />
du terminal d’Apple. Cette mise à jour<br />
est importante puisqu’elle corrige certains<br />
bugs ou oublis des dernières versions.<br />
Ainsi, Scott Forstall, le directeur de la division<br />
iPhone d'Apple, a annoncé les principales<br />
nouvelles fonctionnalités : possibilité<br />
de procéder à du copier-coller entre un<br />
texte récupéré sur Internet et un e-mail, installation<br />
d'alertes automatiques (mode<br />
push) pour des évènements particuliers,<br />
comme la réception de nouveaux messages<br />
ou des résultats sportifs, ou encore<br />
l'envoi de messages accompagnés de photos<br />
(MMS). Par ailleurs, la version 3.0 permettra<br />
la connexion entre deux Iphone<br />
grâce au Bluetooth pour jouer en réseau.<br />
Scott Forstall, directeur de la division iPhone d'Apple, a<br />
dévoilé les points majeurs de la version 3.0 de l’iphone.<br />
Un moteur de recherche baptisé Spotlight,<br />
permet d'effectuer des recherches dans<br />
tous les contenus répertoriés dans l'iPhone.<br />
Au total, une centaine de nouveautés a été<br />
ainsi dévoilée au sein de cette version 3.0<br />
(nouvelle application Bourse, jeu, etc…).<br />
Cette mise à jour s’effectuera à partir de<br />
l’été prochain. Elle sera gratuite pour les<br />
possesseurs d’un Iphone 3G, mais sera<br />
payante pour les détenteurs d’un Ipod (10<br />
dollars) et rien n’est prévu pour l’instant<br />
pour ceux disposant de l’Iphone première<br />
génération.<br />
Apple a profité également ce keynote pour<br />
indiquer qu’il avait vendu au total, 13,7 mil-<br />
lions d’Iphone en 2008, soit plus que son objectif<br />
de 10 millions d’unités. <strong>Le</strong> phénomène<br />
AppStore continue à susciter l’engouement<br />
en affichant 800 millions de téléchargement<br />
sur une proposition de 25.000 applications.<br />
La firme de Cupertino a indiqué vouloir mettre<br />
en œuvre un nouveau modèle d’abonnement<br />
au sein de sa boutique en ligne.<br />
Baptisé « In-App Purchases », cette fonc-<br />
<strong>Le</strong>s Market Microsoft<br />
et Android à l’offensive<br />
Applications<br />
tionnalité permettrait aux éditeurs d’ajouter<br />
des options additionnelles à leur service (niveau<br />
de jeu supplémentaire ou de nouvelles<br />
cartes de géolocalisation). Apple ouvre un<br />
peu plus son magasin en ligne en gardant<br />
son système de répartition des revenus. A<br />
l’heure, où les concurrents montent en<br />
puissance (cf encadré) sur ce sujet, Apple<br />
garde la main. ■ Jacques Cheminat<br />
<strong>Le</strong> succès d’Apple et de l’AppStore suscitent des envies de la part des concurrents. Ainsi, Microsoft<br />
lors du World Mobile Congress a dévoilé son Market Place sans entrer dans le détail<br />
des rémunérations. <strong>Le</strong> géant de Richmond a indiqué récemment qu’il reverserait 70% des revenus<br />
aux éditeurs et garderait 30%. Par ailleurs, Pour avoir le droit de publier ses programmes<br />
sur le « Windows Marketplace », l’éditeur devra payer 99 dollars par an en plus de 99 dollars<br />
pour chaque application publiée. Ce magasin en ligne devrait ouvrir dans 29 pays et revendique<br />
20.000 applications. Du côté d’Android Market a ouvert son espace à des applications<br />
payantes et a connu quelques difficultés techniques devant le succès de l’opération. Derrière<br />
ces deux concurrents de l’AppStore, plusieurs équipementiers entendent bien prendre une<br />
part du gâteau, comme RIM qui prépare sa boutique en ligne BlackBerry World App. Si on<br />
ajoute Nokia, Sony-Ericsson, plus les opérateurs qui ne veulent pas voir les revenus leur échapper,<br />
la guerre des services se poursuit avec comme pierre angulaire, la distribution.<br />
Critical Path,<br />
au cœur de la<br />
synchronisation<br />
mobile<br />
Sauvegarder et partager le contenu de son téléphone<br />
portable ne sont pas en soi des<br />
grandes nouveautés. Cependant, ces services,<br />
un temps réservés au monde professionnel,<br />
trouvent un nouvel écho auprès des opérateurs<br />
mobiles, après le lancement de plusieurs solutions<br />
de la part d’équipementiers comme Apple<br />
(avec Mobile Me) ou Nokia à travers le portail<br />
OVI. Pour les opérateurs, Critical Path a annoncé<br />
de nouvelles applications de sa suite Memova.<br />
Cette dernière comprend des services de push<br />
mail, de solutions de sauvegarde de son carnet<br />
d’adresses, etc…Aujourd’hui, le fournisseur de<br />
solutions présente l’application Adress Social<br />
Book. A l’heure où les identités se multiplient, elle<br />
offre à l’abonné une facilité de gestion grâce à la<br />
mise à jour et à la synchronisation automatiques<br />
en un seul et même répertoire des informations<br />
des diverses sources. Ces informations sont ensuite<br />
envoyées directement à l’utilisateur. « Nous<br />
avons référencé la plupart des grands réseaux<br />
sociaux, Facebook, Myspace, etc…et nous assurons<br />
l’interconnexion entre son carnet<br />
d’adresses et ces différents réseaux » souligne<br />
Pierre-Louis Lussan, Directeur Général Critical<br />
Path France. La seconde application proposée<br />
s’appelle Mobile You (certains y verront un clin<br />
d’œil à l’application d’Apple, Mobile Me) et permet<br />
la synchronisation de la « vie numérique »<br />
des abonnés (messagerie, contact, contenus<br />
multimédia). Cette application est proposée en<br />
marque blanche par Critical Path aux opérateurs<br />
mobiles. Une dernière application nommée<br />
Connected Family et s’adresse notamment aux<br />
tablettes PC tactiles. Une chose est sûre les outils<br />
de synchronisation<br />
vont prendre<br />
progressivement<br />
un essor considérable<br />
dans les prochains<br />
mois ou<br />
années. ■ JC<br />
Pierre-Louis Lussan,<br />
Directeur Général<br />
Critical Path France<br />
en bref<br />
Easyvisio lance<br />
la visio-conférence<br />
en prépayé<br />
La demande du service – la visioconférence<br />
– est forte, mais les freins<br />
restent nombreux, notamment pour les<br />
petites structures : coûts des<br />
équipements, inadaptation des offres au<br />
nomadiste croissant des utilisateurs<br />
potentiels… Pour lever tous ces écueils,<br />
la société lyonnaise Easy visio lance un<br />
service de visio-conférence en prépayé et<br />
à la carte. Baptisé « Visio 5 on demand »,<br />
ce service, qui permet les conférences en<br />
multipoint (jusqu’à 5 participants), repose<br />
sur un fonctionnement extrêmement<br />
simple : l’entreprise achète en ligne se<br />
carte de communication (3, 6, 12 ou 24<br />
heures de visio-conférence), ensuite elle<br />
télécharge gratuitement le logiciel Easy-<br />
Conférence, et reçoit immédiatement son<br />
n° de carte. <strong>Le</strong> n° en question est envoyé<br />
à chacun des participants, qui doivent à<br />
leur tour télécharger l’application et créer<br />
leur pseudo. Puis, la connexion est<br />
immédiate et la conférence peut<br />
commencer. Pour cela, bien entendu,<br />
chaque participant doit disposer d’un PC<br />
équipé d’une webcam. Aucun autre prérequis<br />
particulier n’est exigé<br />
techniquement parlant.<br />
« Il suffit d’un débit montant de 45 Ko<br />
pour obtenir une communication de<br />
qualité », explique Marcel Blanchin,<br />
directeur commercial et co-fondateur de<br />
la société avec Henry <strong>Le</strong>ssellier.<br />
Détail intéressant : le système fonctionne<br />
même sur les cartes et les dongles data<br />
3G des opérateurs mobiles, qui pourtant<br />
bloquent souvent les flux visio.<br />
<strong>Le</strong> système de requiert aucun<br />
engagement ; et les cartes sont<br />
disponibles à partir de 14,90 € pour une<br />
visioconférence de 3 heures entre 5<br />
participants jusqu’à 29,90 € pour 24 h.<br />
Dès le début de la conférence, l’affichage<br />
du temps restant se décrémente à la<br />
seconde.<br />
Pour le moment, l’offre « Visio 5 on<br />
demand » est disponible en ligne sur le<br />
site d’Easyvisio, mais la distribution<br />
directe n’est pas dans la stratégie de<br />
l’entreprise. « Nous cherchons des<br />
distributeurs », explique Marcel Blanchin,<br />
qui voit de nombreuses cibles potentielles,<br />
allant des « call shops » à tout autre type<br />
de distribution professionnelle ou grand<br />
public. En phase de lancement, la société<br />
propose jusqu’au 30 juin: 5 cartes<br />
gratuites pour l’achat d’un pack de 5.<br />
27 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009
JDT194_Service PM-P28-29 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 17:35 Page 28<br />
Point marché<br />
<strong>Le</strong>s opérateurs cherchent à<br />
accroître progressivement<br />
leurs revenus data en<br />
misant sur des offres de<br />
services et de contenus de<br />
plus en plus complètes. Mais<br />
les constructeurs, Apple et<br />
Nokia en tête, s’immiscent<br />
dans la partie. L’heure est<br />
aux négociations.<br />
Lors du dernier Mobile World<br />
Congress de Barcelone, la bataille<br />
des « applications stores » a commencé.<br />
Devant le succès rencontré<br />
par l’AppStore d’Apple, Microsoft et<br />
Nokia ont chacun présenté des platesformes<br />
de services très comparables. Microsoft<br />
a dévoilé son Windows Marketplace for<br />
Mobile et Nokia son Ovi Store, qui sera lancé<br />
dès ce mois de mai. Nokia a pu bâtir cette<br />
plate-forme progressivement grâce au rachat<br />
de neuf sociétés spécialisées chacune dans<br />
un domaine différent, comme Oz pour la<br />
messagerie mobiles, ou encore Navteq pour<br />
la navigation.<br />
« <strong>Le</strong>s services que nous lançons vont nous<br />
permettre d’être plus proches de nos<br />
clients », concède François Bornibus, directeur<br />
général de Nokia France, « mais nous<br />
travaillons aussi en partenariat avec les opérateurs<br />
». Ainsi, pour la messagerie, qui va<br />
permettre aux clients Nokia de disposer du<br />
push e-mail, il faudra que les clients prennent<br />
une option chez l’opérateur. « Nous<br />
avons la possibilité de faire en sorte que les<br />
clients nous paient directement, mais ce<br />
n’est pas notre stratégie », assure François<br />
Bornibus, « nous sommes d’ailleurs déjà en<br />
cours de finalisation de partenariats avec<br />
certains opérateurs ». En matière de naviga-<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
28<br />
services<br />
Hervé Reynaud<br />
Opérateurs, constructeurs :<br />
services et contenus<br />
au secours de l’ARPU<br />
tion, tous les terminaux haut de gamme disposeront<br />
de cartographies gratuites, mais le<br />
service vocal de navigation sera payant. « Là<br />
encore, nous construisons des accords avec<br />
les opérateurs », dit François Bornibus.<br />
Même schéma pour la musique puisque<br />
Nokia propose de télécharger des morceaux<br />
sur son Nokia Music Store, mais cherche à<br />
construire des offres avec les opérateurs,<br />
comme l’offre Nokia Comes With Music déjà<br />
lancée dans certains pays et qui permet aux<br />
acheteurs d’un mobile Nokia de télécharger<br />
des titres pendant un an parmi les 5 millions<br />
de morceaux de musique que compte désormais<br />
le catalogue du constructeur. « Cela<br />
permet à certains opérateurs de pouvoir offrir<br />
un service sur la musique qu’ils n’ont pas<br />
encore aujourd’hui », précise François Bornibus.<br />
Même chose pour les jeux : « les opérateurs<br />
ont déjà une stratégie sur les jeux,<br />
Catherine <strong>Le</strong> Drogo Ferrari,<br />
directrice des offres multimédia mobiles chez Orange<br />
« Il y a des équilibres à trouver entre les services<br />
de chacun, mais les constructeurs doivent<br />
forcément être dans une logique de négociation<br />
et de partenariat avec les opérateurs ».<br />
Sur le modèle de l’AppStore<br />
L’AppStore d’Apple, qui compte plus de 18000 applications, semble tenir le rôle<br />
de modèle pour les autres acteurs qui développent un « applications store ». En<br />
effet, comme pour l’AppStore, tous les développeurs peuvent déposer leurs applis<br />
dans l’Ovi Store de Nokia (des applis Symbian en l’occurrence). 70 % des revenus<br />
leurs seront reversés. De son côté, Microsoft appliquera la même rémunération aux<br />
développeurs sur son Windows Marketplace for Mobile. RIM s’est un peu démarqué<br />
en annonçant 80 % pour son futur BlackBerry AppWorld. Google n’a pas<br />
encore donné de précisions pour la boutique d’applications qu’il proposer pour les<br />
mobiles Android. Pour le moment, les quelque 1000 applis disponibles sur Androïd<br />
Market (la plupart en anglais) sont gratuites.<br />
mais ils peuvent aussi intégrer notre plateforme<br />
à leur catalogue ».<br />
■ Un équilibre délicat<br />
à trouver<br />
Nokia est en train de procéder à une négociation<br />
opérateur par opérateur pour trouver<br />
les meilleures solutions possibles. <strong>Le</strong><br />
constructeur n’a, semble-t-il, pas d’autre alternative,<br />
car les opérateurs n’entendent pas<br />
bouleverser leur modèle économique. « Soit<br />
l’idée est de faire du revenu supplémentaire<br />
ensemble, et nous trouverons facilement un<br />
terrain d’entente », estime Thierry Zemmour,<br />
directeur des contenus chez SFR, « soit la<br />
stratégie de Nokia est de pousser des conte-<br />
nus pour fidéliser sa base de clients, et alors<br />
ce sera plus compliqué ». En effet, SFR,<br />
comme les autres opérateurs, entend conserver<br />
ses clients en leur proposant des offres<br />
de renouvellement maison. Si Nokia veut<br />
avant tout s’assurer du renouvellement sous<br />
sa marque, quel que soit l’opérateur, le deal<br />
s’annonce difficile. En fait, la seule stratégie<br />
qui semble possible consiste à ce que le<br />
constructeur conçoive des offres dans lesquelles<br />
il réserve des fonctionnalités ou des<br />
bénéfices exclusivement aux clients d’un<br />
opérateur. Pour couvrir le marché, il faut par<br />
conséquent qu’il passe des accords exclusifs<br />
avec chaque opérateur, en fonction de leurs<br />
spécificités. « Mais si Ovi Store n’a pas en-
JDT194_Service PM-P28-29 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 17:35 Page 29<br />
core véritablement démarré, c’est<br />
probablement que Nokia n’a pas encore<br />
réussi à trouver de bons partenariats avec<br />
les opérateurs », conclut avec malice Thierry<br />
Zemmour.<br />
« Il y a des équilibres à trouver entre les services<br />
de chacun », reconnaît Catherine <strong>Le</strong><br />
Drogo Ferrari, directrice des offres multimédia<br />
mobiles chez Orange, « mais les<br />
constructeurs doivent forcément être dans<br />
une logique de négociation et de partenariat<br />
Thierry Zemmour,<br />
directeur des contenus chez SFR<br />
« Soit l’idée est de faire du revenu<br />
supplémentaire ensemble, et nous<br />
trouverons facilement un terrain<br />
d’entente, soit la stratégie de Nokia<br />
est de pousser des contenus pour<br />
fidéliser sa base de clients, et alors<br />
ce sera plus compliqué »<br />
avec les opérateurs, car nous restons dans<br />
tous les cas le « facturier » des clients ».<br />
Orange et SFR préfèrent évidemment pousser<br />
leurs propres offres de services. Parmi<br />
ceux-ci, l’accès aux chaînes de télévision est<br />
un vecteur de croissance important. Orange<br />
dispose aujourd’hui d’environ 700 000 clients<br />
se connectant tous les mois, avec une<br />
moyenne de consommation supérieure à 1 h<br />
mensuelle pour les clients actifs. « En ce qui<br />
concerne la musique, je pense que la logique<br />
de boutique a de l’avenir », juge Catherine<br />
<strong>Le</strong> Drogo Ferrari. Orange a lancé l’été dernier<br />
Frédéric Ruciak,<br />
directeur général adjoint de Bouygues Télécom<br />
« Nous ne pensons pas<br />
qu’il soit possible de faire<br />
grimper les ARPU en<br />
rajoutant des tranches de<br />
services »<br />
une offre de téléchargement illimité sur 500<br />
titres pour 12 € par mois. De son côté, SFR<br />
annonce plus de 10 millions de titres téléchargés<br />
et 60 % de parts de marché. « La<br />
musique reste un moyen de générer de la<br />
préférence de marque et de l’attractivité »,<br />
explique Thierry Zemmour, « notamment<br />
au travers du sponsoring de<br />
salles de concert, de l’accompagnement<br />
de lancements d’album, et de la<br />
découverte de jeunes talents ». SFR a<br />
aussi lancé le studio SFR en plein<br />
Paris, un lieu dans lequell’opérateur<br />
fait venir<br />
ses meilleurs<br />
clients pour assister à des concerts intimistes<br />
qui sont également retransmis en<br />
direct à destination des mobiles.<br />
■ S’entendre au lieu de<br />
s’affronter<br />
En ce qui concerne la télévision, SFR annonce<br />
2 millions de clients abonnés et 400 à<br />
500 000 clients actifs mensuels. « En revanche,<br />
la VOD reste un marché naissant »,<br />
explique Thierry Zemmour. Sur le téléchargement<br />
de jeux, SFR est le premier opérateur<br />
européen avec 2 millions de clients ayant téléchargé<br />
au moins une fois un jeu en 2008,<br />
pour un total<br />
de 5 millions<br />
de téléchargements,<br />
soit une progression<br />
de<br />
34 % en valeur<br />
par rapport<br />
à 2007.<br />
Quant aux<br />
services de<br />
géolocalisation,<br />
l’opérateur dispose aujourd’hui de<br />
100 000 clients abonnés, « sans compter les<br />
utilisateurs de Google Maps », ajoute Thierry<br />
Zemmour.<br />
De son côté, Bouygues Télécom n’a pas la<br />
même stratégie de verticalisation de son<br />
offre que ses deux concurrents. « Nous ne<br />
pensons pas qu’il soit possible de faire grimper<br />
les ARPU en rajoutant des tranches de<br />
services », estime Frédéric Ruciak, directeur<br />
général adjoint. Depuis son origine,<br />
Bouygues Télécom s’inscrit dans une logique<br />
de partenariat avec les éditeurs de contenus.<br />
Aujourd’hui, l’accès à des<br />
sites internet à forte notoriété<br />
est mis en avant par<br />
l’opérateur. « Nous sommes<br />
souvent dans le top 3 des<br />
opérateurs en ce qui<br />
concerne l’usage de Facebook<br />
», dit Frédéric Ruciak.<br />
Dans ce contexte, l’arrivée<br />
de plates-formes de services<br />
de constructeurs n’inquiète guerre l’opérateur.<br />
« Nous n’avons pas de problème avec<br />
Nokia par exemple », résume Frédéric Ruciak,<br />
« en revanche, nous serions obligés de<br />
discuter si Nokia voulait nous imposer<br />
l’achat d’un de ses services ». A suivre.<br />
29 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009
JDT194_INTERVIEWP30-31OK AG:JDT193 24/03/2009 11:25 Page 30<br />
Interview<br />
❚ Votre nomination marque-t-elle une<br />
nouvelle orientation pour Alcatel Lucent<br />
France, plus orientée business que RD ? On<br />
peut se demander si votre prise de<br />
fonction est un signe envoyé au marché…<br />
Il n’y a pas d’antagonisme entre la R&D et le<br />
commercial. Et mon parcours n’est pas<br />
uniquement celui d’un commercial. J’ai une<br />
formation business et d’ingénieur, j’ai<br />
commencé ma carrière au milieu des années<br />
90 dans le capital risque dans la Silicon Valley,<br />
où je travaillais au plus près des équipes de<br />
R&D dans des start up. Ensuite, ma carrière<br />
s’est davantage déplacée vers le business et le<br />
commerce. Lorsqu’on travaille dans un groupe<br />
comme Alcatel-Lucent, on ne peut pas faire l’un<br />
sans l’autre. Il n’y a donc pas de signaux<br />
particuliers dans ma nomination. Mon parcours<br />
montre au contraire qu’Alcatel-Lucent France<br />
doit être gérée dans la totalité de la chaîne,<br />
puisque l’objectif final, c’est de servir nos<br />
clients.<br />
❚ On a l’impression que depuis l’arrivée de<br />
Ben Verwaayen, la spirale négative dans<br />
laquelle semblait engagée la société<br />
depuis plusieurs années s’est inversée, au<br />
profil d’une nouvelle impulsion, d’une plus<br />
grande mobilisation, d’une plus grande<br />
ouverture. <strong>Le</strong> regard des vos clients a-t-il<br />
changé ?<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
30<br />
les gens & les chiffres<br />
Pierre Barnabé, PDG d’Alcatel Lucent France<br />
<strong>Le</strong>s infras mobiles<br />
seront développées<br />
sur le long terme<br />
Pas d’antagonisme entre commerce et RD pour le jeune<br />
(38 ans) et nouveau PDG d’Alcatel Lucent France, qui,<br />
dans les pas de Ben Verwaayen, le PDG du groupe,<br />
inscrit son action sous le signe du pragmatisme<br />
technologique, d’une démarche écologique globale au<br />
service des économies d’énergie durables , et du<br />
déploiement des TIC comme un axe stratégique de<br />
relance pour le pays.<br />
Propos recueillis par Ariel Gomez<br />
Il est évident qu’il y a une nouvelle<br />
impulsion. Ben Verwaayen est<br />
quelqu’un qui a beaucoup<br />
d’énergie, beaucoup de charisme,<br />
qui a une vision… Il a mis en<br />
place une stratégie autour de<br />
cette vision et, par effet de<br />
« percolation », une dynamique forte s’est<br />
créée autour. Avec le développement de toute<br />
la couche applicative à partir de plates-formes<br />
de type IMS, la stratégie consiste également à<br />
développer les services et les applications<br />
basés sur de grands piliers de solutions<br />
technologiques (l’IP, l’optique, le mobile sans fil<br />
et le large bande fixe). Ce que vous percevez,<br />
les clients le perçoivent. Indéniablement, il y a<br />
une accélération.<br />
❚ L’annonce du contrat LTE avec Verizon [cf<br />
JDT 193] vous redonne une visibilité de<br />
premier plan sur les infras mobiles. Où en<br />
sont vos clients français en matière de<br />
LTE ? Didier Lombard a dit qu’il ne voyait<br />
pas le LTE chez Orange avec 2011-2012…<br />
Tous les clients français observent et analysent<br />
le LTE. <strong>Le</strong> LTE, c’est une évolution, pas une<br />
rupture. C’est une évolution qui va toucher<br />
autant l’accès radio que l’organisation du cœur<br />
de réseau et le transport. Nous allons<br />
implémenter l’IP au plus près des accès radio<br />
et avoir finalement un réseau qui va être<br />
commun et convergent pour les applications de<br />
type large bande fixe. <strong>Le</strong> LTE, c’est un travail<br />
d’anticipation, donc cela va prendre du temps<br />
pour être mis en place en France. C’est pour<br />
cela qu’il y a au préalable un travail de réflexion<br />
sur la transformation des réseaux. Il y a aussi<br />
des étapes à venir dans l’évolution de la 3G.<br />
L’introduction d’innovations technologies<br />
nécessite aussi que tout un écosystème de<br />
terminaux, d’applications, de réseaux, se mette<br />
en place. La problématique dépend aussi de<br />
certains pays et de certaines positions<br />
d’opérateurs.<br />
L’essentiel pour nous c’est que, en premier lieu,<br />
le doute est définitivement levé : le mobile est<br />
un élément extrêmement important<br />
d’investissement. C’est une activité que nous<br />
allons développer sur le long terme.<br />
Deuxièmement, nous sommes capables<br />
d’opérer sur plusieurs types de technologie : le<br />
GSM 2G, la CDMA, la 3G et les évolutions de la<br />
3G, le Wimax pour l’accès fixe de large bande,<br />
et l’évolution de l’ensemble de ces réseaux<br />
vers le LTE. L’idée, c’est de servir à nos clients,<br />
en fonction de ce qu’ils veulent, la bonne<br />
solution au bon moment.<br />
❚ Vous remportez des contrats sur WIMAX,<br />
quel est l’avenir de cette technologie ?<br />
Est-elle enterrée comme technologie<br />
mobile ?<br />
Aujourd’hui, les grandes applications que l’on<br />
voit, c’est soit la desserte des zones blanches<br />
dans les pays développés, soit, dans les pays<br />
en voie de développement, des solutions<br />
d’accès Internet fixe large bande. Nous<br />
sommes pragmatiques : le marché est là, c’est<br />
là que nous allons investir. Si demain, il y a une<br />
évolution du Wimax vers le nomadisme, nous<br />
regarderons cette opportunité.<br />
❚ La 4G est en phase de discussion auprès<br />
des organismes de standardisation, LTE<br />
Advanced ou Gigabit Wimax, quelle est<br />
votre préférence ?<br />
Il existe beaucoup d’éléments communs entre<br />
les deux technologies. Ce que vous développez<br />
sur le LTE peut-être mis en commun avec le<br />
Wimax. Il n’y a pas de duplication des équipes de
JDT194_INTERVIEWP30-31OK AG:JDT193 24/03/2009 11:25 Page 31<br />
R&D, il n’y a donc pas de choix à faire. L’accès<br />
radio sera de plus en plus agnostique. Dans le<br />
fixe, vous avez souvent de nombreuses<br />
technologies (ADSL ATM, ADSL IP, Fibre) qui sont<br />
portées par même un nœud d’accès. Petit à petit,<br />
sur la radio, nous allons arriver à des nœuds<br />
d’accès capables de traiter énormément de types<br />
de fréquences avec différentes technologies.<br />
❚ En matière de TMP, vous apparaissez<br />
aujourd’hui comme le premier promoteur<br />
de la techno DVB-SH ; en quoi peut-elle<br />
accélérer l’avènement de la télévision sur<br />
mobile ?<br />
<strong>Le</strong> DVB-SH est une des technologies de notre<br />
portefeuille. Ce qui est certain, c’est qu’il y a<br />
une individualisation de la consommation de la<br />
télévision et une multiplication des écrans. Très<br />
rapidement, la télévision va devenir mobile et<br />
nomade… Je ne crois pas que totalité des<br />
offres qui vont arriver chez les abonnés soit<br />
portée par une seule technologie ; à nos clients<br />
de choisir celle qui leur convient. L’idée, c’est<br />
d’offrir un éventail de solutions dans toutes les<br />
bandes de fréquences qui sont en train de se<br />
libérer actuellement. Mais la problématique du<br />
client n’est pas que technologique, elle est<br />
aussi financière, de stratégie, d’image… Veut-il<br />
se présenter comme fournisseur de télévision,<br />
comme fournisseur d’accès, etc<br />
❚ <strong>Le</strong> Green IT est actuellement au cœur de<br />
toutes les stratégies. En quoi ALU se<br />
distingue-t-il de ses concurrents sur cette<br />
partie ? Dans quelle mesure l’approche<br />
« Green » pèse-t-elle dans le choix de vos<br />
clients ?<br />
<strong>Le</strong>s grandes entreprises d’innovation se doivent<br />
d’investir totalement la problématique<br />
écologique. Et cela passe obligatoirement par la<br />
fourniture de solutions, car la problématique<br />
verte, c’est tout un environnement. Nous<br />
travaillons assez étroitement avec nos clients<br />
pour qu’ils implémentent la problématique de<br />
gouvernance, au sens large, comme critère de<br />
sélection dans leurs appels d’offres. Et une<br />
partie de la gouvernance, c’est le respect de<br />
l’environnement. Pour parler de<br />
l’environnement radio, il y a des solutions de<br />
type logiciel [voir aussi notre dossier Green IT,<br />
p. 36 à 45, NDLR] qui vont gérer et de manière<br />
centralisé et par site la consommation en<br />
fonction des besoins d’énergie à certaines<br />
heures de la journée en fonction du trafic. C’est<br />
une première approche, cela permet de baisser<br />
drastiquement la consommation d’énergie<br />
électrique. Il y a aussi l’alimentation électrique<br />
alternative, avec l’éolien et le photovoltaïque.<br />
Nous expérimentons à Villarceaux une station<br />
radio qui a les deux, et qui est pratiquement<br />
autonome en électricité.<br />
❚ L’éolien et le photovoltaïque, n’est-ce<br />
pas des solutions essentiellement<br />
applicables sur les antennes<br />
plutôt isolées ? Parce que faire<br />
cela à Paris ou à Tokyo, c’est<br />
moins plausible…<br />
Là aussi, l’idée reste d’avoir un<br />
arsenal de solutions pour répondre<br />
à tous les besoins. Pour alimenter<br />
une antenne en photovoltaïque, il<br />
faut de la surface. Cela peut donc<br />
se faire sur les zones peu peuplées<br />
ou dans les pays en voie de<br />
développement. Nous avons fourni<br />
ce type de solutions en Afrique<br />
sub-saharienne. Si on parle de<br />
stations radio dans les zones<br />
denses, il faut travailler aussi sur<br />
les composants, avec des<br />
composants qui demandent moins<br />
d’énergie pour être réfrigérés. Dans les Bells<br />
Labs, nous avons plein de projets. En France,<br />
on fait chaque année un concours<br />
d’entrepreneuriat où les équipes des Bell Labs<br />
proposent des sujets. Il y en plein qui sont liés<br />
à la consommation d’énergie et au green.<br />
Cela va jusque dans les composants. C’est<br />
pour cela que, quand on parle de green dans<br />
les télécoms, cela impacte la gestion<br />
logicielle, la gestion du management du<br />
réseau et les composants.<br />
❚ Certains acteurs de la filière télécoms<br />
(FIEN, FICOME…) militent pour faire entrer<br />
les télécoms dans le plan de relance de<br />
Patrick Devedjian, via une prime à la casse<br />
pour le remplacement des vieux autocoms<br />
(pour passer à l’IP) et un crédit d’impôt<br />
« Petit à petit, sur la radio, nous allons arriver à des<br />
nœuds d’accès capables de traiter énormément de types<br />
de fréquences avec différentes technologies ».<br />
« Avec le développement de<br />
toute la couche applicative à<br />
partir de plates-formes de type<br />
IMS, la stratégie consiste<br />
également à développer les<br />
services et les applications<br />
basés sur de grands piliers de<br />
solutions technologiques (l’IP,<br />
l’optique, le mobile sans fil et le<br />
large bande fixe) ».<br />
pour les investissements dans les<br />
communications unifiées ? Soutenez-vous<br />
ces initiatives ?<br />
Pour moi, la problématique TIC est stratégique<br />
pour la France, la relance doit aussi s’appliquer<br />
sur le monde des TIC. Au travers notamment<br />
d’Alliance TICS, nous soutenons totalement les<br />
propositions autour de quatre sujets de<br />
croissance : le haut débit pour tous, le très haut<br />
débit, la TMP et l’amélioration des<br />
communications d’entreprises et interentreprises,<br />
avec l’implémentation des<br />
solutions IP.<br />
<strong>Le</strong> tissu économique français a besoin de TICS<br />
extrêmement développées et pointues. Je suis<br />
content qu’Alcatel-Lucent France ait la France<br />
comme « terrain de jeu », puisque c’est un des<br />
marchés les plus avancés au monde en termes<br />
de télécommunications.<br />
Je pense qu’il faut maintenir et amplifier cette<br />
avance puisque quand l’économie repartira, le<br />
pays qui aura su investir dans les TICS gagnera<br />
des points de croissance.<br />
31 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009
JDT194_PDVID-P32-34-35 photo p.35:POINT de VUE IDEES 24/03/2009 11:30 Page 32<br />
Usages<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
Point de vue<br />
La mobilité en entreprise recouvre<br />
une réalité d’usages contrastée,<br />
que l’on peut apprécier à la fois<br />
selon la distance de l’employé à<br />
son bureau et selon son degré de<br />
nomadisme. Elle endosse ainsi différents<br />
habits … selon que l’on<br />
soit télétravailleur, technicien d’intervention ou cadre<br />
supérieur pilotant plusieurs sites de production. Elle<br />
recouvre aussi une réalité d’offres diverses, par les<br />
terminaux, les infrastructures ou les applicatifs utilisés,<br />
permettant à l’employé d’être connecté à l’entreprise<br />
à toute heure et où qu’il soit. Auparavant<br />
réservés à une minorité de cadres supérieurs, commerciaux<br />
et techniciens de terrain, les terminaux mobiles<br />
se sont démocratisés depuis 2004 et concernent<br />
dorénavant une base plus large d’employés. Plus de<br />
40 % des ordinateurs d’entreprises sont portables en<br />
Europe et aux Etats-Unis, près de 80 % des entreprises<br />
européennes sont dotées de téléphones<br />
mobiles. Plusieurs facteurs accompagnent l’investissement<br />
massif des entreprises pour équiper un plus<br />
grand nombre de salariés. L’environnement technologique<br />
et concurrentiel a été propice à une baisse<br />
des prix des ordinateurs portables. <strong>Le</strong>s téléphones<br />
mobiles et PDA (Personal Digital Assistant) ont gagné<br />
en puissance et en capacité de stockage d’information,<br />
les technologies d’accès en maturité (solutions<br />
Wi-Fi plus fiables) et les infrastructures mobiles, en<br />
débits de transmission plus rapides (3G, 3G+). Enfin,<br />
de nouveaux applicatifs sont venus compléter les applicatifs<br />
historiques d’accès distant à la messagerie et<br />
à l’agenda. <strong>Le</strong>s applications Intranet/Extranet offrent<br />
à l’utilisateur un accès complet à son environnement<br />
de travail. <strong>Le</strong>s applications « métier » et les progiciels<br />
de gestion se sont développés (prise de commandes<br />
en ligne, interrogation de stock, demandes de<br />
congés,…). <strong>Des</strong> applications innovantes proposent<br />
enfin de nouveaux usages multimédia (vidéo, photo,<br />
fichiers audio….), de géolocalisation et de Machine<br />
to Machine (sécurité et télésurveillance, gestion de la<br />
circulation routière, gestion de flottes de véhicules…).<br />
La pénétration des solutions de mobilité<br />
32<br />
les gens & les chiffres<br />
La mobilité pour l’employé<br />
et l’entreprise ubiquitaire<br />
reste variable selon les secteurs d’activité. <strong>Le</strong>s secteurs<br />
de la finance, la distribution et la santé sont particulièrement<br />
actifs. Plus de 75 % des entreprises de<br />
ces secteurs ont des projets de mobilité d’ici 2009.<br />
Si, de manière générale, les entreprises tendent à ralentir<br />
le rythme de déploiement de leurs projets de<br />
mobilité, les perspectives de croissance demeurent<br />
réelles. Début 2008, les entreprises en Europe de<br />
l’Ouest comptent environ 30 % des effectifs nomades.<br />
<strong>Le</strong> télétravail devient peu à peu une réalité<br />
en France (7 % de la population active), en retrait<br />
toutefois par rapport à la moyenne de l’Europe<br />
(13 %) et aux Etats-Unis (25 %).<br />
Quels enjeux associés<br />
pour les modes de travail…<br />
et les modes de vie ?<br />
L’entreprise devient ubiquitaire. <strong>Le</strong>s frontières physiques<br />
de l’entreprise sont remises en cause par ces<br />
bureaux virtuels et les outils collaboratifs associés.<br />
Avec la disponibilité quasi permanente de ces applications,<br />
c’est également la barrière du temps qui s’efface.<br />
<strong>Le</strong>s plages classiques de travail et/ou de<br />
présence au bureau perdent de leur signification. Audelà<br />
de ce nouvel espace-temps, la mobilité transforme<br />
les métiers, les modes de management et de<br />
contrôle traditionnels. Elle revisite le rapport aux autres<br />
et à son métier au sein de l’entreprise, renforce<br />
et favorise la culture du travail en mode projet et le<br />
travail par objectif. Y a-t-il un gagnant et un perdant<br />
de cette ubiquité de l’employé mobile ? L’employé<br />
« <strong>Le</strong>s frontières physiques de l’entreprise<br />
sont remises en cause par ces bureaux virtuels<br />
et les outils collaboratifs associés. Avec la disponibilité<br />
quasi permanente de ces applications, c’est également<br />
la barrière du temps qui s’efface »<br />
peut y voir une certaine souplesse dans l’organisation<br />
de son temps de travail. Il peut prendre ses enfants<br />
à l’école et finir un dossier le soir en télétravail.<br />
<strong>Le</strong> manager gagne quant à lui en réactivité et en<br />
flexibilité, mais perd quelque contrôle sur ses<br />
équipes. <strong>Le</strong> DSI devra trouver de nouvelles réponses<br />
à une augmentation des coûts cachés liés au roaming<br />
à l’étranger ou à l’utilisation de la 3G dans l’échange<br />
de données (rareté des offres data illimitée chez les<br />
opérateurs). <strong>Le</strong>s directions des ressources humaines<br />
Henri Tcheng<br />
Vice-Président<br />
Isabelle Denervaud<br />
Directeur Associé<br />
Olivier Saltré<br />
Manager<br />
Ingrid Besses<br />
Consultante chez BearingPoint <strong>Le</strong>s<br />
auteurs<br />
pourront intégrer les outils de mobilité comme un<br />
élément clé de leurs stratégies immobilières. Enfin,<br />
tout un chacun aura la possibilité de paralléliser plusieurs<br />
activités et d’inventer un nouveau rapport à la<br />
productivité ! L’employé mobile est également un<br />
consommateur qui a la possibilité d’être connecté de<br />
manière permanente grâce au haut-débit ou à l’internet<br />
mobile. 2008 a vu, en effet, une croissance du<br />
marché des mobiles tiré par les ventes des smartphones<br />
ainsi que l’avènement d’offres de netbooks<br />
couplées à des clefs Internet 3G+, ou le déploiement<br />
des offres de télévision mobile pour les particuliers. <strong>Le</strong><br />
consommateur va rechercher à son tour dans son entreprise<br />
ces nouvelles facilités, ces nouveaux services<br />
qu’il a dans sa sphère privée. Il devient alors un prescripteur<br />
pour son entreprise. In fine, la mobilité s’inscrit<br />
au cœur de la transformation des modes de<br />
travail traditionnels et ouvre un nouveau champ des<br />
possibles dans le rapport de l’individu à ses sphères<br />
professionnelles et privées. La réalité du phénomène<br />
étant encore diffuse, son encadrement juridique se<br />
construit progressivement en France. Elle propose<br />
une réponse parmi d’autres aux enjeux d’excellence<br />
opérationnelle dans une conjoncture macro-économique<br />
difficile en ce début d’année 2009… Gageons<br />
que tout un chacun saura l’exploiter à bon escient !<br />
Par Henri Tcheng, Isabelle Denervaud, Olivier Saltré et Ingrid Besses
Projet1:Mise en page 1 20/03/2009 18:14 Page 1
JDT194_PDVID-P32-34-35 photo p.35:POINT de VUE IDEES 24/03/2009 11:31 Page 34<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
Point de vue<br />
Couverture numérique<br />
Aforce de le répéter, c’est devenu une<br />
évidence : « <strong>Le</strong> haut débit pour<br />
tous ». Depuis quelques années, le<br />
secteur de l’économie numérique,<br />
et la couverture numérique plus<br />
spécifiquement, sont au centre des<br />
attentions. Rare levier de développement<br />
économique en temps de crise pour les uns,<br />
obligation de service public pour les autres … où en eston<br />
exactement aujourd’hui en France ? <strong>Le</strong>s objectifs de<br />
déploiement sont-ils tenus ? Que peut-on réellement<br />
espérer économiquement de ces infrastructures ? La<br />
couverture numérique comme un objectif en soi étaitelle<br />
une erreur ? <strong>Le</strong> contexte français est particulièrement<br />
favorable au développement du haut débit : avec<br />
un taux de croissance régulier annuel selon les derniers<br />
chiffres de l’ARCEP (encore 16 % en 2008), les abonnements<br />
internet haut débit dépassent aujourd’hui les<br />
17 millions (dont plus de 16 en ADSL). La culture du<br />
haut débit en France est très forte, et les plans de communication<br />
intensive des fournisseurs de box n’y sont<br />
probablement pas étrangers. En outre, ce secteur qui<br />
intéresse les politiques depuis plusieurs années occupe<br />
aujourd’hui le devant de la scène, notamment grâce au<br />
plan de développement de l’économie numérique<br />
« France numérique 2012 », initialement porté par Eric<br />
Besson. Il poursuit 3 grands objectifs, assortis de mesures<br />
stratégiques : garantir l’accès de tous les français<br />
à Internet haut débit, passer au tout numérique audiovisuel<br />
fin 2011, et réduire la fracture numérique. En clair<br />
offrir une couverture numérique universelle. Vaste et<br />
noble projet donc, qui soulève néanmoins deux grandes<br />
questions : comment faire ? Et sur quel financement ?<br />
<strong>Des</strong> alternatives insuffisantes<br />
La France présente un contexte particulièrement favorable<br />
au déploiement du haut débit pour tous. Mais on<br />
le sait, il existe des zones dans lesquelles l’ADSL ne sera<br />
pas techniquement accessible (qu’on estime à 2 % des<br />
foyers). Cela peut avoir plusieurs causes : un répartiteur<br />
non équipé ou desservi par voie radio, un abonné trop<br />
loin dudit répartiteur, ou même une ligne partagée<br />
entre plusieurs abonnés. De plus, malgré un taux de pénétration<br />
proche de son maximum, la couverture mobile<br />
connaît également quelques zones blanches (déjà<br />
en cours de résorption grâce aux accords de répartition<br />
de la couverture de ces zones entre les 3 opérateurs). <strong>Le</strong><br />
territoire connaît donc des disparités géographiques,<br />
provoquant cette fracture numérique. Mais quelles sont<br />
34<br />
les gens & les chiffres<br />
Comment combler<br />
les derniers trous<br />
du haut débit et du mobile ?<br />
les techniques qui permettraient<br />
aujourd’hui d’atteindre<br />
ce fameux objectif de<br />
« couverture universelle »? La<br />
première solution est évidemment<br />
de continuer la mutation<br />
du réseau téléphonique<br />
pour offrir l’ADSL au plus<br />
grand nombre (notamment<br />
grâce aux techniques d’augmentation<br />
de portée reach-<br />
ADSL). Pour les zones où c’est<br />
impossible, des alternatives<br />
sont disponibles : le Wimax, le satellite, une combinaison<br />
de plusieurs technologies … Mais toutes ont ceci en<br />
commun qu’elles nécessitent un investissement technique<br />
et financier conséquent. Dans les zones non accessibles<br />
et/ou non rentables, la solution envisagée peut<br />
être le satellite. Orange par exemple, via sa filiale Nord-<br />
Net propose une offre grand public à 35 . Mais contrairement<br />
à ses voisins comme l’Espagne et l’Italie, la<br />
France ne fait pas la part belle à cette solution qui ne représente<br />
qu’environ 5 % du marché. Cela s’explique<br />
notamment par le fait que le débit garanti est parfois<br />
trop faible pour offrir une utilisation confortable en<br />
streaming ou en téléchargement conséquent.<br />
Déploiement Wimax en échange de<br />
fréquences 3G ?<br />
La norme Wimax, elle, permet d’obtenir des débits de<br />
plusieurs Mbit/s par voie hertzienne, et c’est en cela<br />
qu’elle parait tout indiquée dans le traitement de zones<br />
blanches. Malheureusement ces dernières sont parfois<br />
des zones difficiles d’accès et vallonnées et, dans ces<br />
circonstances, les techniques hertziennes connaissent<br />
leurs limites ! De plus une structure Wimax nécessite<br />
l’installation d’antennes couteuses. Voilà pourquoi le<br />
plan de déploiement du Wimax en zones blanches<br />
porté par les 19 détenteurs (publics et privés) de licences<br />
régionales, connaît un grand retard. En effet, seuls 3<br />
d’entre eux respectent les délais établis lors de la signature<br />
des contrats. Notons que cette situation trouve<br />
également sa cause dans le retard de <strong>livraison</strong> des<br />
constructeurs, qui doutent encore des choix de la<br />
norme Wimax 802.16e. L’Arcep a donc pris la décision<br />
de mettre sous surveillance les opérateurs en leur demandant<br />
de communiquer leurs plans d’avancement<br />
tous les 6 mois jusqu’en 2010. Dans le même temps,<br />
l’Arcep officialise cependant le fragilité des modèles<br />
« Et si la véritable audace avait consisté<br />
à lancer un plan d’investissement massif<br />
des collectivités, ou même d’intéresser<br />
les opérateurs privés en couplant les<br />
investissements Wimax à l’attribution<br />
des nouvelles licences 3G ? »<br />
économiques de la couverture des zones blanches dans<br />
son dernier rapport : un Wimax uniquement tourné<br />
vers les zones blanches n’est pas économiquement viable.<br />
Ces zones se trouvant souvent être également les<br />
moins peuplées offrent mécaniquement un plus faible<br />
potentiel de revenu. Ainsi le régulateur considère que<br />
sans les Réseaux d’Initiative Publique (RIP) dirigés par les<br />
collectivités locales, les résultats des déploiements actuels<br />
seraient encore moins convaincants. Soyons honnêtes<br />
: cette conclusion relève du non-événement, tant<br />
ce problème paraissait inéluctable. Et si la véritable audace<br />
avait consisté à lancer un plan d’investissement<br />
massif des collectivités (ce qui se trouve être le cas actuellement)<br />
… ou même, pourquoi pas, d’intéresser les<br />
opérateurs privés en couplant les investissements<br />
Wimax à l’attribution des nouvelles licences 3G ? Observons<br />
à présent avec attention l’équilibre que les acteurs<br />
vont trouver pour atteindre ce noble objectif<br />
qu’est l’accès numérique pour tous !<br />
1 Source : Arcep - Observatoire<br />
de l’internet haut débit<br />
3ème trimestre 2008<br />
L’auteurs<br />
Par Simon Pienne<br />
Simon Pienne<br />
Responsable du département<br />
Mobilité & Convergence chez Solucom
JDT194_PDVID-P32-34-35 photo p.35:POINT de VUE IDEES 24/03/2009 11:32 Page 35<br />
Contenus<br />
La BD, nouvel eldorado<br />
des contenus sur mobiles ?<br />
Quatre sur 5 des plus grosses ventes<br />
de la distribution spécialisée de livres<br />
sont… des bandes dessinées<br />
(BD). Pourquoi les opérateurs mobiles,<br />
friands de musique ou de<br />
video, n’en profiteraient-ils pas ?<br />
Pour Gilles Ratier, secrétaire général<br />
de de l’Association des Critiques et des journalistes<br />
de Bande <strong>Des</strong>sinée, « La BD […] reste […] l’un<br />
des secteurs les plus dynamiques » de l’Edition. La<br />
vente de bandes dessinées en 2008 devrait en effet<br />
générer un chiffre d’affaire de plus de 320 millions<br />
d’euros, pour un taux de croissance de plus de 10 %.<br />
Sous un format électronique, les e-mangas connaissent<br />
déjà un succès réel. <strong>Le</strong> secteur est passé au<br />
Japon de 108 à 211 millions d’euros en un an, et<br />
80 % de ces revenus sont dus au téléchargement de<br />
mangas sur téléphones mobiles. Et pour le reste des<br />
BD ? <strong>Le</strong>s amateurs ne trouvent pas encore leur<br />
compte sur mobile. Certes « Ave ! Comics » a développé<br />
une application ludique sur iPhone pour le dernier<br />
Lucky Luke mais, malgré la notoriété de la série,<br />
l’application n’a été téléchargée que 1700 fois en 15<br />
jours. Pourquoi donc des chiffres si faibles ? Tout<br />
d’abord, la variété des BD - ajoutée à l’hétérogénéité<br />
des écrans de mobile - demandent un travail d’adaptation<br />
complexe et couteux. Il est nécessaire de maîtriser<br />
des techniques de défilement d’images,<br />
d’agencement de planches et de cases couplées à<br />
des effets de fondu, de zoom et de défilement. A<br />
cette difficulté technique s’ajoute le coût « plancher<br />
» de la numérisation de catalogues comptant<br />
des milliers de références. <strong>Le</strong>s maisons d’édition ont<br />
tendance à numériser uniquement les plus grands<br />
succès ou à développer des projets 100 % BD numérique,<br />
ce qui leur permet d’éviter la recherche<br />
d’accords complexes avec les auteurs.<br />
De nombreuses conditions<br />
réunies<br />
Pourtant, l’environnement français semble favorable<br />
à l’éclosion de la BD sur mobile : l’existence d’un<br />
marché développé du smartphone grand écran, le<br />
taux grandissant de mobiles 3G, les offres de plus en<br />
plus riches des opérateurs mobiles et l’ampleur du<br />
marché de la BD papier sont autant de prémisses au<br />
développement de la BD sur mobile. La BD, par la diversité<br />
de ses formats et de ses contenus, sait attirer<br />
des cibles diverses et variées. Ainsi, les lecteurs trentenaires<br />
et quadragénaires sont attirés par les formats<br />
classiques. Il s’agit des BD franco-belges et des co-<br />
mics, dans lesquelles l’attention est portée sur des<br />
personnages et de l’action, avec des textes conséquents.<br />
La nouvelle vague franco-belge et les mangas,<br />
avec leur aspect feuilletonesque, leurs planches<br />
en noir et blanc et leur rythmique proche du cinéma,<br />
jouent plus sur les plans du décor, des silences et des<br />
onomatopées, et attirent des populations qui s’affirment<br />
en rupture de leur environnement, tels les adolescents<br />
et les « kidults ». C’est, avant tout, sur le prix<br />
que la BD numérisée peut faire la différence. Avec<br />
des prix en moyenne 50 % moins chers que le prix<br />
papier, elle ne devrait pas avoir de mal à attirer une<br />
population nombreuse. Par exemple, l’application<br />
Lucky Luke ne coûte que 4,99 et iVerseMedia propose<br />
via l’AppleStore des BDs à 0,99 $ l’unité, alors<br />
que les versions papier coûtent entre 9 et 30 .<br />
Un modèle économique…<br />
et technique à trouver<br />
La dématérialisation permettra de dépasser certaines<br />
contraintes des versions papier. Emmener ses 30 albums<br />
de BD avec soi en vacances ou dans les transports<br />
ne sera plus problématique, et il sera plus facile<br />
de trouver des BD étrangères en version numérisée<br />
qu’en version papier. <strong>Le</strong>s possibilités d’interactivité<br />
apporteront également leur valeur ajoutée. On<br />
pourra ainsi découvrir facilement de nouveaux albums,<br />
les évaluer, les conseiller à ses amis, et com-<br />
« Emmener ses 30 albums<br />
de BD avec soi en vacances<br />
ou dans les transports ne<br />
sera plus problématique,<br />
et il sera plus facile de<br />
trouver des BD étrangères<br />
en version numérisée<br />
qu’en version papier ».<br />
mander en quelques clics les prochains épisodes.<br />
Toutefois, le modèle économique permettant de rentabiliser<br />
cet essor attendu n’est pas encore clairement<br />
identifié et des enjeux connexes peuvent le perturber.<br />
<strong>Le</strong> modèle d’abonnement, par sa promesse<br />
Emmanuel de Gastines<br />
Managing Director<br />
Ouassim Driouchi<br />
Consultant<br />
Jean-Michel Huet<br />
Senior Manager<br />
Jennifer Roubaud<br />
Consultante chez BearingPoint<br />
<strong>Le</strong>s auteurs<br />
d’illimité, demandera la mise à disposition de catalogues<br />
très larges et une adaptation des lecteurs à un<br />
mode de consommation nouveau. Peut-être que la<br />
formule pourra convenir, par l’ajout d’alerting, à des<br />
modèles hebdomadaires comme « <strong>Le</strong> journal de Spirou<br />
» ou « <strong>Le</strong> journal de Tintin ». A l’opposé, le oneshot<br />
semble être le choix des acteurs spécialisés, mais<br />
présente le risque de phagocyter le marché de la BD<br />
papier. C’est pourquoi de nouveaux acteurs comme<br />
digiBiDi, ont décidé de s’orienter également vers une<br />
logique de location. On peut ainsi accéder pour un<br />
prix inférieur à 4,99 , via un navigateur en ligne, à<br />
l’album de son choix pour une durée donnée. L’acte<br />
de consultation sur mobile devient alors complémentaire<br />
de l’achat papier, pour la plus grande joie<br />
des auteurs. Au-delà des auteurs et maisons d’édition,<br />
ce sont les opérateurs qui peuvent voir en la BD<br />
un axe pertinent de diversification, permettant de<br />
capter une population très attractive de primo-accédants.<br />
Après la musique et la vidéo, quoi de plus logique<br />
en effet que de s’orienter vers les contenus<br />
littéraires actuellement sous-exploités ? Pour s’insérer<br />
sur ce marché, les opérateurs devront-ils jouer le jeu<br />
des fans plus traditionnels ou des accros de la technologie<br />
? Devront-ils prendre le pari d’expérimenter<br />
de nouvelles formes de lecture et de consommation,<br />
tel le dernier épisode de Megalex sorti sur mobile, véritable<br />
motion comic, entre la bande dessinée classique<br />
et la vidéo ? L’imagination semble, dans ce<br />
domaine, être la seule limite que connait ce marché<br />
émergent. Toutes les places restent donc à prendre.<br />
Par Emmanuel de Gastines, Jean-Michel Huet, Ouassim Driouchi, et Jennifer Roubaud<br />
35 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009
JDT193_Dossier-P36 45 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 16:55 Page 36<br />
<strong>Le</strong> Gartner Group et IDC arrivent à<br />
la même conclusion dans leurs<br />
études respectives : le “Green IT”<br />
fait partie des principaux axes de<br />
développement pour 2009 chez les grands industriels<br />
du secteur. <strong>Le</strong>s entreprises petites<br />
et grandes semblent avoir pris la mesure de<br />
l’enjeu que représente la mise en place<br />
d’une politique de développement durable<br />
dans leurs différentes activités. D’ailleurs,<br />
aujourd’hui, il devient difficile pour une entreprise<br />
de pratiquer le « green washing »,<br />
cette pratique qui consiste à communiquer<br />
sur des actions green IT sans les mettre en<br />
pratique réellement. « Je pense que le green<br />
washing existe encore, mais avec la réglementation<br />
européenne et le contrôle qui se<br />
met en place, cela devient un risque impor-<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
36<br />
Dossier Green IT<br />
Par Hervé Reynaud<br />
Green IT:<br />
argument marketing<br />
ou vraie démarche<br />
citoyenne et industrielle ?<br />
Il est incontestable que le respect de l’environnement fait désormais partie des<br />
valeurs à mettre en avant pour tout acteur industriel, dans le secteur des TIC<br />
comme dans les autres. Il est d’ailleurs probable que cet argument ait parfois été<br />
utilisé (et peut-être l’est-il encore par certains) avec légèreté pour valoriser une<br />
marque ou une gamme de produits. Mais il semble que, la crise aidant, les<br />
principaux acteurs aient pris conscience que le green IT, avec toutes les réductions<br />
de coûts qu’il induit, était à lui seul une véritable démarche économique,<br />
parfaitement en ligne avec leurs objectifs financiers et commerciaux. Explications.<br />
« Je pense que le<br />
green washing existe<br />
encore, mais avec la<br />
réglementation<br />
européenne et le<br />
contrôle qui se met en<br />
place, cela devient un<br />
risque important<br />
d’écorner l’image de<br />
marque de la société ».<br />
tant d’écorner l’image de marque de la société<br />
», estime Dominique Ortoli, responsable<br />
des programmes environnementaux chez<br />
<strong>Le</strong>xmark. La crédibilité en matière de green<br />
IT passe donc par des actes vérifiables.<br />
L’adhésion aux associations de défense de<br />
l’environnement ne suffit plus. <strong>Le</strong> strict respect<br />
du cadre réglementaire (voir encadré<br />
sur les principales directives européennes)<br />
est un minimum.<br />
Aujourd’hui, les acteurs qui veulent véritablement<br />
positionner leur marque sur des valeurs<br />
de respect de l’environnement se<br />
doivent de prendre des initiatives, très<br />
concrètes, et bien sûr de communiquer dessus.<br />
« <strong>Le</strong> thème du green IT est en train de<br />
reprendre le dessus après une période où la<br />
crise économique avait un peu occulté ce<br />
discours », explique<br />
Axel Haentjens, directeur<br />
marketing et communication<br />
d’Orange<br />
Business Services.<br />
« Désormais, le green IT<br />
apparaît aussi comme<br />
une solution de sortie<br />
Dominique Ortoli,<br />
responsable des programmes<br />
environnementaux chez <strong>Le</strong>xmark<br />
de crise, car il est dans<br />
une logique de croissance<br />
durable ». Effectivement,<br />
en cette<br />
période difficile sur le plan économique, la<br />
conception et l’utilisation de produits<br />
consommant moins d’énergie et permettant<br />
de réduire les coûts apparaît comme une philosophie<br />
encore plus vertueuse. « Pour se<br />
vendre, une solution verte doit présenter<br />
trois bénéfices », dit Axel Haentjens, « elle<br />
doit permettre de réduire les coûts, d’avoir<br />
un impact sur l’empreinte carbone et sur le<br />
traitement des déchets et, enfin, d’améliorer<br />
la productivité ou le confort, ce qui in fine<br />
améliore le time to market » (délais de mise<br />
sur le marché).<br />
Orange de plus<br />
en plus vert<br />
Après la période des déclarations de bonnes<br />
intentions de ces dernières années, il semble<br />
que le marché de TIC ait donc franchi un palier.<br />
Nous en sommes désormais à l’étape de<br />
l’intégration concrète de l’argument environnemental<br />
dans l’économie du secteur.<br />
D’ailleurs, il est vraiment significatif<br />
qu’Orange ait fait de cette notion un des<br />
trois objectifs de son programme Orange<br />
2012 présenté début mars. En effet, l’opérateur<br />
a identifié la simplification de la vie des<br />
clients, l’agilité du groupe dans ses différents<br />
métiers et la performance durable<br />
comme étant les principaux enjeux de son
JDT193_Dossier-P36 45 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 16:55 Page 37<br />
développement. Bien sûr, le groupe français<br />
n’initie pas sa politique verte cette année,<br />
mais il compte aller plus loin. Depuis l’année<br />
dernière, il a notamment défini des objectifs<br />
chiffrés dans toutes ses divisions en matière<br />
de réduction de la consommation d’énergie<br />
et de recyclage. D’autre part, il poursuit la<br />
mise en place, débutée l’automne dernier, de<br />
ses étiquettes EcoLabel sur l’ensemble des<br />
produits vendus dans ses boutiques. Ces étiquettes<br />
précisent, à l’attention des consommateurs,<br />
le niveau de consommation<br />
électrique des produits, leurs émissions de<br />
CO² et les composants présents. « Nous<br />
continuons à nous mettre en ordre de bataille<br />
», résume Axel Haentjens. Envers ses<br />
clients, l’opérateur continue à mettre en<br />
avant les avantages écologiques et économiques<br />
de ses solutions. « Nous avons déjà<br />
déployé plus de 50 salles de téléprésence et<br />
environ 500 sont dans les tuyaux pour les<br />
secteurs de la banque, de la finance et de<br />
l’industrie », indique Axel Haentjens, « par<br />
ailleurs, la virtualisation<br />
des infrastructures devient<br />
un sujet très apprécié<br />
par les PME<br />
notamment ». En effet, si<br />
les avantages de réduction<br />
des déplacements<br />
grâce aux solutions d’audio<br />
et de visioconférence<br />
ne sont plus à démontrer,<br />
la virtualisation des serveurs et des postes<br />
de travail commence à trouver un écho important.<br />
L’acheteur, moteur<br />
du changement ?<br />
Bouygues Télécom aussi commencé à utiliser<br />
de façon très percutante l’argument vert.<br />
Début février, l’opérateur a lancé son programme<br />
éco-responsable dans lequel il s’engage,<br />
notamment, à commercialiser des<br />
téléphones dits verts. « Nous avons commencé<br />
avec le Nokia eVolve en octobre der-<br />
Thierry Duguet,<br />
directeur marketing chez<br />
Bouygues Télécom<br />
nier », explique Thierry Duguet, directeur<br />
marketing, nous poursuivons désormais avec<br />
le Samsung e200 ». Bouygues Télécom le fait<br />
d’autant plus volontiers que le Nokia eVolve<br />
s’est installé en tête de ses ventes sur le<br />
marché entreprises pendant deux mois<br />
consécutifs. « Nous sommes également le<br />
premier opérateur à lancer une offre verte, à<br />
savoir Eco-Amplitude », indique Thierry Duguet.<br />
En effet, depuis le 9 février, les clients<br />
de l’offre Amplitude classique qui s’engagent<br />
sur 36 mois en conservant le même mobile<br />
bénéficient d’une remise de 15 % sur<br />
l’abonnement et de deux services gratuitement,<br />
soit le service Conférences et les appels<br />
illimités vers les numéros fixes à<br />
l’étranger. « Cette offre permet de limiter le<br />
renouvellement excessif de terminaux », explique<br />
Thierry Duguet. Ce qui ne saurait nuire<br />
aux finances de l’opérateur ; tous les postes,<br />
y compris ceux des flottes entreprises étant<br />
subventionnés.<br />
L’opérateur a aussi entrepris une démarche<br />
en matière de recyclage. En association avec<br />
les Ateliers du Bocage, membre d’Emmaüs<br />
France, il a mis en place un système de récupération,<br />
de réparation et de reconditionnement<br />
des mobiles. « Nous proposons ce<br />
service de récupération à tous nos clients entreprises<br />
», explique Thierry Duguet. Tout est<br />
pris en charge par <strong>Le</strong>s Ateliers du Bocage.<br />
L’opérateur dit avoir ainsi récupérer 90 %<br />
des mobiles de ses clients entreprises en<br />
2008. « Tout cela rentre<br />
dans une démarche globale<br />
de Bouygues Télécom<br />
en matière de green<br />
IT », argumente Thierry<br />
Duguet, « aujourd’hui, le<br />
green washing est surtout<br />
le fait des fabricants<br />
de terminaux ». Et le directeur<br />
marketing de<br />
l’opérateur de s’étonner<br />
que les emballages des<br />
smartphones intègre toujours autant de sachets<br />
en plastique. « Il ne faudrait pas qu’ils<br />
sortent un modèle vert simplement pour se<br />
donner bonne conscience », ajoute-t-il,<br />
« nous sommes en train de compenser le carbone<br />
à leur place, mais nous les incitons à<br />
faire mieux ».<br />
En effet, il reste encore beaucoup à faire<br />
pour inciter les industriels à s’améliorer dans<br />
ce domaine. <strong>Des</strong> sociétés de conseil comme<br />
Dotgreen s’y emploient. « Il y a de grosses<br />
lacunes en ce qui concerne le recyclage, notamment<br />
pour les produits informatiques »,<br />
estime Adrien Porcheron, directeur général<br />
adjoint, « aujourd’hui, la directive WEEE<br />
oblige les industriels à recycler seulement<br />
10 % du matériel, mais 50 % finit enfoui<br />
dans des endroits divers ». <strong>Le</strong>s associations<br />
internationales liées au green IT ne trouvent<br />
pas grâce à ses yeux.<br />
« Nous sommes le<br />
premier opérateur<br />
à lancer une offre<br />
verte, à savoir<br />
Eco-Amplitude, qui<br />
permet de limiter<br />
le renouvellement<br />
excessif de<br />
terminaux ».<br />
Nokia bon élève<br />
Selon le dernier classement établi trimestriellement par<br />
Greenpeace sur les entreprises les plus vertueuses en matière<br />
de respect de l’environnement, Nokia tire son épingle du<br />
jeu, devant Samsung, Fujitsu-Siemens, Sony-Ericsson, Sony,<br />
LG, Toshiba, Dell, HP et Acer. Ce classement, baptisé Greener<br />
Electronics, permet aux entreprises du secteur TIC de s’étalonner<br />
sur des critères très précis, principalement sur l’écoconception,<br />
la réduction de la consommation d’énergie des<br />
produits et les processus de recyclage mis en place.<br />
« Désormais, le green IT<br />
apparaît aussi comme une<br />
solution de sortie de crise,<br />
car il est dans une logique<br />
de croissance durable ».<br />
Axel Haentjens,<br />
directeur marketing et communication<br />
d’Orange Business Services.<br />
37 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009
JDT193_Dossier-P36 45 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 16:56 Page 38<br />
« <strong>Le</strong> Green Grid et Climate Savers Computing,<br />
deux associations qui regroupent les<br />
grands constructeurs informatiques, sont<br />
censées œuvrer dans le sens de réduction de<br />
la consommation énergétique mais on peut<br />
dire que c’est du vent, ce sont plutôt les brokers<br />
qui prennent en charge le sujet ». Il est<br />
évident que, pour l’heure, les fabricants de<br />
matériel informatique n’ont pas intérêt à ce<br />
que le cycle de vie des produits soit prolongé.<br />
C’est pour cette raison, précisément,<br />
que des structures comme Dotgreen se proposent<br />
d’aider les entreprises clientes à mettre<br />
en place des road-maps et des stratégies<br />
d’achats. « C’est l’acheteur qui doit être le<br />
moteur du changement ».<br />
Intégrer les<br />
fournisseurs dans<br />
une démarche<br />
globale<br />
Pourtant, les grands noms de l’informatique<br />
ne cessent de communiquer sur le sujet. HP<br />
en a presque fait un cheval de bataille. <strong>Le</strong> fabricant<br />
américain dit respecter toutes les directives,<br />
notamment en matière de<br />
recyclage, et ce dans tous les pays du monde<br />
(les directives américaines, européennes et<br />
chinoises ne sont pas les mêmes). « Nous<br />
portons même la responsabilité de toute<br />
notre chaîne de production, y compris chez<br />
nos sous-traitants dans le sud-est asiatique<br />
», explique Philippe Roux, responsable<br />
« Nous nous assurons<br />
notamment que nos<br />
sous-traitants<br />
suivent les règles<br />
éthiques et<br />
environnementales<br />
que nous avons fixées<br />
( …) Nous en avons<br />
effectué 150 l’an<br />
dernier »,.<br />
du programme data centers, « nous nous assurons<br />
notamment que nos sous-traitants<br />
suivent les règles éthiques et environnementales<br />
que nous avons fixées ». HP travaille<br />
avec plus de 300 fournisseurs et a<br />
établi avec d’autres grands acteurs du sec-<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
Philippe Roux,<br />
référent de l’activité<br />
santé chez Telindus<br />
38<br />
Dossier Green IT<br />
teur (notamment Dell, IBM et des acteurs<br />
des télécoms) un code de conduite à<br />
l’adresse de ses partenaires. Il s’agit du EICC<br />
(Electrical Industry Code of Conduct) dont HP<br />
s’assure du respect au travers de différents<br />
audits. « Nous en avons effectué 150 l’an<br />
dernier », précise Philippe<br />
Roux.<br />
Certains acteurs préfèrent<br />
s’associer avec des ONG environnementales<br />
plutôt que de<br />
mettre en avant leur appartenance<br />
aux associations<br />
comme le Green Grid ou Climate<br />
Savers Computing. C’est<br />
le cas d’Arkadin, le spécialiste<br />
français de l’audioconférence,<br />
qui a passé un accord avec le<br />
WWF pour que l’ONG parraine<br />
son programme Climate Care Days. <strong>Le</strong> principe<br />
de ce dernier est de proposer aux clients<br />
d’Arkadin de faire l’effort de travailler une<br />
journée sans voyager, en utilisant à la place<br />
au maximum les outils d’audioconférence.<br />
Arkadin s’engage alors à reverser l’intégralité<br />
de son chiffre d’affaires de cette journée<br />
à WWF, pour l’aider à financer ses différentes<br />
actions. « Nous avons mis du temps<br />
Précisions sur les directives<br />
européennes<br />
Il y a aujourd’hui quelques directives qui font référence<br />
en matière de green IT et dont se réclament<br />
la plupart des acteurs du marché. Il s’agit principalement de la directive<br />
RoHS (Restriction of the use Hazardous Substances) qui interdit l’usage de substances<br />
toxiques comme le mercure, le plomb ou le cadmium, et de la directive<br />
WEEE (Waste Electrical and Electronical Equipement) qui oblige les fabricants à<br />
mettre en place des filières de recyclage de leurs produits. Cette directive a été<br />
« francisée » sous l’acronyme DEEE (Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques).<br />
Enfin la directive EuP (Energy using Products) vise à réduire de 75 %<br />
la consommation en veille des équipements de bureau d’ici 2020.<br />
pour conclure cet accord, car le WWF a veillé<br />
à ce qu’il corresponde à un vrai engagement<br />
environnemental de notre part », explique<br />
Antoine Verdet, directeur marketing Europe,<br />
« le principe que nous avons mis en place<br />
permet de faire l’amalgame entre un intérêt<br />
marketing et un vrai engagement ». Et les<br />
clients d’Arkadin sont assez demandeurs de<br />
ce type d’initiatives. En effet, cela ne peut<br />
que favoriser le changement d’habitudes<br />
chez eux et, au final, être à l’origine de réduction<br />
de coûts.<br />
Ecologique et<br />
moins cher<br />
Cette approche globale des choses, qui vise à<br />
faire converger dans une même direction les<br />
initiatives économiques<br />
et environnementales,<br />
est partagée par Itancia,<br />
ex IP Telecoms.<br />
L’entreprise s’est en<br />
effet engagée très tôt<br />
dans une démarché<br />
complètement orientée<br />
vers le respect de l’environnement,<br />
tout simplement<br />
parce-que son<br />
PDG, Yann Pineau, est<br />
un homme très concerné par le sujet. D’ailleurs,<br />
la société annonce la couleur dès la première<br />
page de son site internet, sur laquelle<br />
on peut lire l’accroche « Global and Green IT »<br />
pour décrire l’activité de l’entreprise. « Notre<br />
nouveau nom marque le début d’une nouvelle<br />
ère pour la société, dans laquelle la notion de<br />
green IT sera encore plus présente qu’auparavant<br />
», explique Pascal Pichavant, directeur<br />
marketing. Aujourd’hui, Itancia propose à ses<br />
clients une offre globale de matériels neufs<br />
et de matériels recyclés. Ces derniers répon-<br />
50 salles de télé-présence ont été<br />
déployées par Orange et environ<br />
500 sont dans les tuyaux pour les<br />
secteurs de la banque, de la finance<br />
et de l’industrie<br />
dent à des normes et des critères bien précis.<br />
« Chez nous, l’économie et l’écologie font bon<br />
ménage car ce qui est écologique est moins<br />
cher », lance de manière définitive Pascal Pichavant,<br />
« nos produits recyclés sont jusque<br />
à 70 % moins chers que les mêmes produits<br />
neufs vendus par les fabricants ». <strong>Le</strong>s produits<br />
en question sont véritablement remis à neuf,<br />
dans le respect des consignes écologiques, et<br />
bénéficient de la même garantie que les produits<br />
neufs. <strong>Le</strong> concept qu’Itancia applique est<br />
« Nous avons mis du<br />
temps pour conclure cet<br />
accord, car le WWF a<br />
veillé à ce qu’il<br />
corresponde à un vrai<br />
engagement<br />
environnemental de<br />
notre part »<br />
Antoine Verdet,<br />
Directeur Marketing Europe d’Arkadin<br />
celui de l’économie circulaire, qui consiste à<br />
prolonger la durée de vie des produits. « Notre<br />
intervention permet de réinjecter dans le circuit<br />
des produits qui ont déjà été fabriqués et<br />
pour lesquels l’empreinte carbone a déjà été<br />
faite », explique Pascal Pichavant. Pour réparer<br />
et recycler le matériel qu'il reprend, Itancia<br />
fait travailler 120 techniciens. « Il faut une<br />
structure importante pour faire ça », poursuit<br />
Pascal Pichavant, « nous sommes le seul broker<br />
en Europe à vendre du matériel éco-recyclé<br />
». Un exemple à suivre. ■
Projet1:Mise en page 1 23/03/2009 11:56 Page 1
JDT193_Dossier-P36 45 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 16:56 Page 40<br />
Samsung a profité du dernier Mobile<br />
World Congress de Barcelone<br />
pour présenter son premier<br />
téléphone écolo. Baptisé Blue<br />
Earth, il dispose de petits panneaux solaires<br />
lui permettant de se recharger en permanence.<br />
LG a lui aussi dévoilé un mobile solaire,<br />
qui dispose comme accessoire d’un kit<br />
mains-libres lui aussi solaire. Il faut dire que<br />
l’optimisation de la consommation d’énergie<br />
est devenue un leitmotiv pour l’ensemble<br />
des fabricants d’équipements informatiques<br />
et télécoms. Mais le sujet est particulièrement<br />
présent sur le marché de l’hébergement,<br />
puisque les data centers sont très<br />
consommateurs en énergie.<br />
« La consommation électrique des platesformes<br />
augmente de 25 % à 30 % par an, car<br />
les fabricants produisent des machines toujours<br />
plus puissantes, avec toujours plus de<br />
processeurs sur une carte », explique Fabrice<br />
Coquio, directeur général d’Interxion, qui gère<br />
des data centers dans toute l’Europe pour plus<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
40<br />
Dossier Green IT<br />
Réduction de la consommation<br />
d’énergie et de l’empreinte carbone<br />
La chasse<br />
aux kilowatts<br />
superflus<br />
La plupart des industriels se sont engagés dans une démarche de<br />
réduction de la consommation électrique de leurs produits. Tout le<br />
monde est concerné, des fabricants de terminaux aux fournisseurs<br />
de data centers, en passant les équipementiers. Tour d’horizon.<br />
« La consommation<br />
électrique des platesformes<br />
augmente de 25 % à<br />
30 % par an (…) et nous<br />
ne voyons pas venir<br />
d’infléchissement de cette<br />
tendance dans les trois à<br />
cinq ans qui viennent, car il<br />
n’y a pas de rupture<br />
technologique en vue ».<br />
de 1500 clients, notamment des opérateurs et<br />
des intégrateurs. De plus, l’espace dédié aux<br />
machines est lui aussi en augmentation, ce<br />
qui conduit à l’ouverture fréquente de nouveaux<br />
bâtiments. « Et nous ne voyons pas<br />
venir d’infléchissement de cette tendance<br />
dans les trois à cinq ans qui viennent, car il<br />
n’y a pas de rupture technologique en vue »,<br />
poursuit Fabrice Coquio. En fait, un client d’Interxion<br />
dépense de 30 à 35 % de sa facture<br />
en kilowatts/heure, soit plus de 100 000 € par<br />
mois en moyenne. C’est aujourd’hui la raison<br />
principale qui pousse les clients à rechercher<br />
des solutions moins consommatrices. Là encore,<br />
économie et écologie se rejoignent.<br />
Rendre les data<br />
centers moins<br />
gourmands<br />
Interxion essaie de répondre à cette demande<br />
pressante. <strong>Le</strong> recours à des serveurs moins<br />
consommateurs est une solution, mais n’est<br />
pas suffisante. L’hébergeur a innové récemment<br />
en installant<br />
une toiture végétalisée<br />
sur son dernier<br />
data center<br />
situé à Saint-<br />
Denis, en région<br />
parisienne. C'est<br />
une première en<br />
Europe en matière<br />
de data centers.<br />
Fabrice Coquio,<br />
directeur général d’Interxion<br />
Au total, ce sont<br />
3000 m² qui ont<br />
ainsi été végétali-<br />
sés, ce qui permet de pouvoir fortement isoler<br />
le bâtiment et ainsi économiser des kilowatts/heure.<br />
Cette toiture représente un investissement<br />
de 300 000 euros. « Et nous le<br />
referons », ajoute Fabrice Coquio, « mais ce<br />
n’est qu’une petite partie de ce que nous pouvons<br />
faire pour améliorer le PUE (ndlr : coefficient<br />
énergétique) de nos data centers ». <strong>Le</strong><br />
PUE indique la quantité de kWh qui doit être<br />
utilisée pour restituer 1 kWh sur les machines<br />
des clients. En 2001, Interxion avait un PUE de<br />
2. Sur les dernières générations de bâtiments,<br />
il atteint 1,5. Il lui reste une marge de progression.<br />
A l’intérieur des bâtiments, l’usage<br />
du free cooling est de plus en plus répandu.<br />
« Ce système repose sur l’utilisation de l’air<br />
ambiant pour refroidir les data centers », explique<br />
Fabrice Coquio. Cette technique permet<br />
de réduire de 5 % la<br />
consommation d’un<br />
site. « Aujourd’hui, pour<br />
améliorer l’efficience<br />
énergétique d’un data<br />
center, nous devons<br />
jouer sur tous les paramètres<br />
».<br />
De son côté, HP met en<br />
avant les avantages des<br />
serveurs en lames. En<br />
effet, le fait de mutualiser<br />
les alimentations et les ventilateurs permet<br />
de réduire la consommation. « On peut<br />
atteindre 35 % d’économie d’énergie par ce<br />
moyen », assure Philippe Roux, responsable du<br />
programme data centers. HP travaille aussi en<br />
soufflerie pour rendre ses ventilateurs plus ef-<br />
« La deuxième<br />
génération de ses<br />
switches Green Ethernet<br />
permettra une économie<br />
d’énergie comprise entre<br />
44 à 73 % ».<br />
Maryline Michel,<br />
responsable marketing<br />
pour la France chez D-Link<br />
ficaces et moins bruyants. « De manière à ne<br />
pas ventiler des serveurs qui ne travaillent<br />
pas », précise Philippe Roux. Par ailleurs, le fabricant<br />
utilise le logiciel Inside Power Manager<br />
pour gérer en temps réel la consommation<br />
électrique de ses serveurs. « Enfin, si le refroi-
JDT193_Dossier-P36 45 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 16:57 Page 41<br />
Serge Melle,<br />
vice-président en charge<br />
du marketing chez Infinera<br />
« Comme l’utilisation<br />
d’internet augmente de<br />
100 % par an, la<br />
consommation électrique de<br />
chacune des couches réseau<br />
augmente simultanément<br />
(…) nous sommes dans une<br />
logique de miniaturisation<br />
qui nous conduit à intégrer<br />
l’ensemble des composants<br />
optiques dans une puce<br />
opto-électronique moins<br />
consommatrice ».<br />
La visio au secours de<br />
l’empreinte carbone<br />
Continuer à voir ses clients tout en<br />
réduisant les coûts n’est pas simple.<br />
« Il y avait eu le passage de la<br />
première à la seconde classe, mais<br />
maintenant il s’agit de limiter les<br />
voyages », observe Philippe Billet, directeur général de Polycom France. Forcément,<br />
les entreprises adoptent de plus en plus les solutions offertes par la visioconférence.<br />
La réduction de l’empreinte carbone est un argument<br />
supplémentaire, mais pas encore décisif. « <strong>Le</strong>s deux arguments vont dans le même<br />
sens, mais celui du coût reste prédominant dans les attentes des clients », avoue<br />
Philippe Billet. Toutefois, Polycom met à disposition un logiciel leur permettant<br />
de mesurer l’économie d’énergie réalisée.<br />
dissement par air ne suffit pas, nous pouvons<br />
implanter des racks à refroidissement par<br />
eau », explique Philippe Roux, « ça revient à la<br />
mode ».<br />
<strong>Des</strong> puces plus<br />
sobres<br />
<strong>Le</strong>s fabricants de composants se sont aussi<br />
lancés dans une démarche de réduction de<br />
la consommation d’énergie. Ainsi, ST Mi-<br />
croElectronics a mis au point des transistors<br />
présentant des consommations résiduelles<br />
faibles. Parallèlement, la société a développé<br />
des technologies basse consommation,<br />
notamment à destination des mobiles<br />
et des serveurs. Infinera, qui fournit des composants<br />
pour les réseaux optiques des opérateurs,<br />
a mis au point une nouvelle<br />
technologie permettant de réduire de 50 %<br />
la consommation électrique des composants<br />
41 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009
JDT193_Dossier-P36 45 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 16:57 Page 42<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
Sébastien Brouté,<br />
consultant réseaux<br />
chez 3Com<br />
« Depuis un an, nous avons<br />
repensé le système de<br />
refroidissement de nos<br />
produits en mettant au point<br />
des modèles sans ventilateur »<br />
photoniques (ceux-ci sont installés dans les<br />
réseaux de transmission par fibre optique).<br />
« Comme l’utilisation d’internet augmente de<br />
100 % par an, la consommation électrique<br />
de chacune des couches réseau augmentent<br />
simultanément », explique Serge Melle, viceprésident<br />
en charge du marketing, « par<br />
conséquent nous sommes dans une logique<br />
de miniaturisation qui nous conduit à intégrer<br />
l’ensemble des composants optiques<br />
dans une puce opto-électronique moins<br />
consommatrice ». Une promesse pour les<br />
opérateurs de pouvoir réduire la consommation<br />
de leurs équipements. Actuellement, Infinera<br />
fournit des solutions permettant<br />
d’atteindre 100 Gbit/s avec une cinquantaine<br />
de composants. Mais les puces photoniques<br />
intégrées pourront offrir 400 Gbit/s avec 150<br />
composants.<br />
<strong>Le</strong>s fournisseurs de switches travaillent<br />
aussi la réduction de la consommation. « En<br />
2007, nous avons lancé nos premiers produits<br />
green pour répondre à la prise de<br />
conscience du marché », explique Maryline<br />
Michel, responsable marketing pour la<br />
France chez D-Link, « pour cela, nous avons<br />
joué sur la mise en inactivité automatique<br />
des ports et sur la longueur des ports ».<br />
D-Link s’apprête aujourd’hui à lancer la<br />
deuxième génération de ses switches Green<br />
Réduire la consommation électrique<br />
des data centers est un enjeu<br />
crucial pour l’industrie, d’autant<br />
qu’une bonne partie de l’énergie<br />
sert à refroidir les serveurs.<br />
42<br />
Dossier Green IT<br />
Interxion a investi 300 000 euros<br />
pour « végétaliser » la toiture de<br />
son dernier data center situé à<br />
Saint Denis (93) ; cette solution<br />
permet de mieux isoler le bâtiment<br />
pour économiser de l’énergie.<br />
Ethernet. « Celle-ci permettra une économie<br />
d’énergie comprise entre 44 à 73 % »,<br />
affirme Maryline Michel. Aujourd’hui, D-Link<br />
applique les mêmes principes verts à ses<br />
routeurs WiFi et prévoit de le faire pour ses<br />
serveurs NAS. De son côté, Panasonic a<br />
conçu ses nouveaux commutateurs TDE afin<br />
qu’ils consomment 45 % de moins que la<br />
gamme précédente, les TDA. Quant à 3 Com,<br />
il peut fièrement se prévaloir de commutateurs<br />
consommant 60 % moins que la<br />
concurrence, selon la dernière étude fournie<br />
par In Stat. « Depuis un an, nous avons repensé<br />
le système de refroidissement de nos<br />
produits en mettant au point des modèles<br />
sans ventilateur », explique Sébastien<br />
Brouté, consultant réseaux. ALU : moins 24 %<br />
sur 500 000 BTS<br />
Enfin, en matière d’infrastructures mobiles,<br />
Alcatel-Lucent vient d’annoncer qu’il réduisait<br />
de 24 % en moyenne la consommation<br />
de ses stations de base, grâce à une technologie<br />
baptisée DPS (Dynamic Power Save).<br />
Selon l’équipementier (voir aussi l’interview<br />
de Pierre Barnabé, p. 30), les 500 000 stations<br />
de base multistandard de la marque<br />
On peut dans certains cas<br />
alimenter les antennes GSM par<br />
des panneaux photovoltaïques,<br />
mais il faut une surface<br />
importante de panneaux.<br />
pourront bénéficier de cette technologie par<br />
une simple mise à jour logicielle. <strong>Le</strong>s opérateurs<br />
mobiles du monde entier pourront bénéficier<br />
de cette mise à jour. On en viendrait<br />
presque à se demander pourquoi toutes ces<br />
initiatives n’ont pas été prises plus tôt ! ■<br />
« <strong>Le</strong>s nouveaux<br />
commutateurs Panasonic de<br />
la gamme TDE ont été<br />
conçus afin de consommer<br />
45 % de moins que la<br />
gamme précédente, les TDA »<br />
Valérie Poret,<br />
directrice du trade marketing pour les PABX et<br />
solutions de communication europe chez Panasonic
Gigaset Communications France est titulaire d‘une licence de marque de Siemens AG. (1) Fabriqué en Allemagne.<br />
Nous mettons nos téléphones à l’épreuve plus durement que dans la réalité,<br />
en les exposant à la poussière, à la chaleur, au froid ou même aux chutes.<br />
C’est notre façon de garantir la qualité incomparable Gigaset.<br />
Plus d’informations sur notre site : www.gigaset.com/fr<br />
Gigaset :<br />
Made in<br />
Germany (1)<br />
Pour garantir la qualité de nos<br />
téléphones, nous leur faisons<br />
subir plus de 150 chutes.<br />
RAP11886 240x310_Gigaset_E490_Quality_Fra 3.indd 1 23/03/09 10:26
JDT193_Dossier-P36 45 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 16:57 Page 44<br />
Gestion des déchets et<br />
éco-conception<br />
Nous intégrons les considérations<br />
liées au recyclage dès la<br />
conception des produits », explique<br />
Carol Dufour, chargée<br />
de communication chez OKI Printing, « par<br />
exemple, nous avons supprimé les angles sur<br />
nos matériels, ce qui nous permet de supprimer<br />
le polystyrène de protection dans les<br />
emballages ». Plus globalement, OKI Printing<br />
fait attention à être en conformité avec la directive<br />
européenne WEEE. Chaque produit<br />
récupéré est démonté et ses composants<br />
sont isolés puis recyclés dans la mesure du<br />
possible. « Entre 2007 et 2008, le recyclage<br />
de nos produits a permis, par exemple, de<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
44<br />
Dossier Green IT<br />
<strong>Le</strong> recyclage :<br />
un enjeu<br />
primordial<br />
Chaque année, entre 20 et 50 millions de tonnes de<br />
déchets électroniques sont produits sur la planète. Ce<br />
chiffre est en augmentation de 3 à 5 % par an. Face à un<br />
tel constat, l’industrie IT a commencé à se mobiliser. La<br />
plupart des grands acteurs ont mis en place un système de<br />
recyclage performant. Mais la réflexion sur le recyclage,<br />
pour être efficace, doit débuter dès la conception des<br />
produits.<br />
concevoir des panneaux solaires, des turbines<br />
à vent, des pots de fleurs, des bacs à<br />
compost, ou encore des bancs publics »,<br />
énonce Carol Dufour. <strong>Le</strong>s consommables<br />
font, eux, l’objet d’un programme de retour<br />
gratuit qui permet aux utilisateurs de renvoyer<br />
les produits dans un sac plastique avec<br />
une étiquette T.<br />
Pour OKI Europe, l’investissement annuel<br />
pour le recyclage des consommables atteint<br />
3 millions d’euros. A l’heure actuelle, 95 %<br />
des composants des toners sont recyclés, sur<br />
un total de 137 000 tonnes par an. « Nous<br />
avons un récupérateur agréé qui récupère les<br />
grandes boites mises à disposition chez les<br />
« Nous avons mis en<br />
place notre système de<br />
recyclage en 2008 (…)<br />
et nous reprenons même<br />
les équipements EADS<br />
Telecom et Matra, c’està-dire<br />
les anciennes<br />
marques du groupe »<br />
Jean-Denis Garo,<br />
directeur marketing d’Aastra France<br />
grand comptes », détaille<br />
Carol Dufour, « les<br />
PME nous renvoient<br />
leurs déchets par la<br />
Poste ». OKI se prépare<br />
à annoncer dans le courant<br />
de l’année le lancement<br />
d’un toner plus<br />
respectueux de l’environnement,<br />
à base de<br />
particules biodégradables.<br />
« Notre volonté<br />
est d’éliminer de nos<br />
toners l’usage<br />
de matériaux à<br />
base de<br />
pétrole », explique<br />
Carol Dufour,<br />
« de toute s<br />
façons nous y<br />
serons sans<br />
doute contraints<br />
par la réglementation».<br />
Ce nouveau<br />
toner sera<br />
commercialisé<br />
dans le courant de l’année 2010.<br />
« Entre 2007 et 2008, le<br />
recyclage de nos produits a<br />
permis, par exemple, de<br />
concevoir des panneaux<br />
solaires, des turbines à<br />
vent, des pots de fleurs, des<br />
bacs à compost, ou encore<br />
des bancs publics ».<br />
Carol Dufour,<br />
chargée de communication chez OKI Printing<br />
Gérer les produits<br />
sur tout le cycle<br />
de vie<br />
Aastra s’est aussi pris au jeu du green IT.<br />
D’ailleurs, depuis quelques temps, les managers<br />
de la société ont été abonnés à la<br />
revue Terra Economica, spécialisée sur l’environnement.<br />
L’équipementier a réellement<br />
mis en place son système de recyclage en<br />
2008. Par l’intermédiaire d’un prestataire, les<br />
PBX et les terminaux sont collectés chez les<br />
clients, avant d’être recyclés. « Nous reprenons<br />
même les équipements EADS Telecom<br />
et Matra, c’est-à-dire les anciennes marques<br />
du groupe », explique Jean-Denis Garo, directeur<br />
marketing. Mais Aastra a aussi entrepris<br />
une démarche d’éco-conception.<br />
Dans cette optique, un diagnostic a été ef
JDT193_Dossier-P36 45 OK AG:Mise en page 1 23/03/2009 11:43 Page 45<br />
« <strong>Le</strong>s labels en<br />
place ne sont pas<br />
assez exigeants ou<br />
pas assez<br />
exhaustifs »<br />
Jean Rougier,<br />
directeur marketing<br />
chez Fujitsu Siemens France<br />
fectué sur les IPBX en 2007 et sur les terminaux<br />
en 2008. La nouvelle gamme profite des<br />
conclusions. Elle est moins énergivore et a<br />
été conçue dès l’origine dans la perspective<br />
du recyclage. Même les intégrateurs proposent<br />
aujourd’hui leurs services en matière de<br />
recyclage. Ainsi, Spie Communications propose<br />
une offre dédiée à ce besoin. « Nous<br />
avons conçu une offre précisément sur la<br />
gestion des équipements en fin de vie », explique<br />
Fanny Goyot, responsable marketing,<br />
« il s’agit d’une offre de recyclage ou de destruction<br />
pour les matériels qui ne sont pas<br />
recyclables ». L’intégrateur prend en charge<br />
la collecte des équipements sur les sites, le<br />
transport, puis travaille avec des sociétés de<br />
recyclage agréées.<br />
<strong>Le</strong>s fabricants de PC n’ont pas encore bonne<br />
réputation en matière de recyclage. A tel<br />
point que Fujitsu-Siemens, devant les critiques<br />
dont souffrent les labels du marché,<br />
a préféré développer son propre label green<br />
IT. « <strong>Le</strong>s labels en place ne sont pas assez<br />
exigeants ou pas assez<br />
exhaustifs », estime<br />
Jean Rougier, directeur<br />
marketing. Par ailleurs,<br />
Fujitsu-Siemens a<br />
lancé le premier train<br />
vert pour relier l’Asie<br />
du Sud-Est, afin de réduire<br />
son empreinte<br />
carbone. Au niveau de<br />
la gestion des déchets,<br />
le fabricant annonce recycler<br />
98 % de sa pro-<br />
duction en matière d’infrastructures<br />
informatiques. Mais<br />
certains constructeurs vont<br />
plus loin. <strong>Le</strong> leader en la matière<br />
étant sans doute un fabricant<br />
français, Ashelvea,<br />
basé à Graulhet, dans le Tarn.<br />
Cette société a conçu le premier<br />
ordinateur biodégradable<br />
et entièrement recyclable du<br />
monde (selon eux en tout<br />
cas !). Baptisé Evolutis, ce PC<br />
construit en plastique bio entièrement dégradable.<br />
Mieux : le processus de dégradation<br />
de la matière permet de produire du<br />
compost qui pourra faire office de fertilisant.<br />
Et ce n’est pas une plaisanterie ! L’emballage<br />
est lui réduit à sa plus simple expression<br />
: les Evolutis sont livrés dans des<br />
caisses de transport rigides et réutilisables.<br />
Bien entendu, Ashelvea prend en charge la<br />
récupération des produits.<br />
Vent en poupe pour<br />
l’éco conception<br />
<strong>Le</strong>s fabricants de mobiles ne sont pas muets<br />
sur le sujet de l’éco-conception. Nokia et LG<br />
notamment, l’ont déjà prouvé. Sony Ericsson<br />
vient de son côté de lancer son projet Green-<br />
Heart, qui vise à développer des modèles<br />
plus écolos avec notamment des boîtiers en<br />
plastique biodégradables et des claviers en<br />
plastique recyclé. <strong>Le</strong>s produits ne sont pas<br />
encore sortis mais le concept a reçu un très<br />
bon accueil, nous dit le fabricant. Vivement<br />
la suite. ■<br />
« Nous avons conçu une<br />
offre précisément sur la<br />
gestion des équipements<br />
en fin de vie, il s’agit<br />
d’une offre de recyclage<br />
ou de destruction pour<br />
les matériels qui ne sont<br />
pas recyclables »<br />
Fanny Goyot,<br />
responsable marketing<br />
de Spie Communications
JDT194_Nominations-P46-47 OK AG:JDT193 24/03/2009 11:23 Page 46<br />
Avaya<br />
Nominations<br />
Avaya annonce la nomination de Jan<br />
Lawford au poste de Directeur senior<br />
channel Avaya Europe, Moyen Orient et<br />
Afrique (EMEA). Elle aura pour mission de<br />
diriger tous les programmes du channel<br />
EMEA et de contribuer à la croissance centrée<br />
sur le programme des partenaires. Auparavant,<br />
Jan Lawford était directeur<br />
commercial Europe chez Bell Microproducts.<br />
Elle bénéficie également de 14 ans d’expérience<br />
en développement des ventes et en<br />
distribution acquise au sein de sociétés<br />
telles que CHS Electronics, Licence Online<br />
et RSA Security.<br />
BSO<br />
Communication<br />
L’opérateur de réseaux et intégrateur BSO<br />
Communication annonce la nomination de<br />
Julien Tarnowski au poste de directeur<br />
commercial France, Benelux et Suisse.<br />
Agé de 30 ans, celui-ci est diplômé de<br />
l’Ecole supérieure de vente de Saint-Germain<br />
en Laye et titulaire d’un DUT en télécommunications<br />
et réseaux. Julien<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
46<br />
les gens & les chiffres<br />
Tarnowski occupait précédemment le poste<br />
de directeur régional des ventes pour la<br />
commutation chez Foundry Networks. En<br />
2005, il était responsable commercial industrie<br />
et opérateurs chez Radware France.<br />
Par ailleurs, il a occupé auparavant différentes<br />
fonctions commerciales au sein de<br />
Telindus Arche (Belgacom) de 2003 à 2005<br />
et Silicomp Réseaux (Orange Business Services)<br />
de 1999 à 2002. Chez BSO Communication,<br />
sa principale mission consistera à<br />
développer le portefeuille clients et à assurer<br />
la convergence des métiers.<br />
Computacenter<br />
Thierry Clabault intègre Computacenter<br />
en qualité de directeur commercial.<br />
Agé de 50 ans, il s’attachera à affirmer le<br />
positionnement de Computacenter sur le<br />
marché des solutions et des services d’infrastructures.<br />
Il aura également pour mission<br />
d’accélérer le virage entrepris par<br />
Computacenter vers les services, tout en<br />
consolidant son activité de distribution. En<br />
1985, il a intégré Europe Computer System,<br />
une société de financement et de distribution<br />
de matériel informatique, où il était<br />
chargé de l’activité PC auprès des grands<br />
comptes avant de devenir directeur commercial<br />
du groupe. Par la suite, ses fonctions<br />
ont évolué. Il a notamment créé la<br />
division Enterprise Solution Group dédiée<br />
aux solutions d’infrastructures des systèmes<br />
d’information. Plus tard, il s’est dirigé<br />
vers le secteur des télécoms en devenant<br />
directeur des ventes chez Dolphin Telecom,<br />
un opérateur de téléphonie professionnelle.<br />
Puis il a participé à la création d’Aduno, une<br />
société de service de téléconférence dont il<br />
fut directeur général adjoint.<br />
Deuzzi<br />
Deuzzi, société spécialisée dans le consulting<br />
et l’externalisation de responsables informatiques,<br />
renforce son équipe avec le<br />
recrutement de Pierre Raschi au<br />
poste de consultant senior. Celui-ci a notamment<br />
pour mission<br />
de mener<br />
des études<br />
dans le domaine<br />
de<br />
l’optimisation<br />
des<br />
coûts informatiques<br />
et<br />
téléphoniques<br />
et de<br />
réaliser des missions de gestion de projets.<br />
Agé de 38 ans et doté d’un DEA en systèmes<br />
d’information, Pierre Raschi a une expérience<br />
de plus de 10 ans dans<br />
l’informatique, acquise au sein de structures<br />
comme SFERCA, la division Plastic Omnium<br />
Medical ou encore la mairie de Bourgoin-<br />
Jallieu. Il y assuré les fonctions d’ingénieur<br />
et de responsable informatique avec pour<br />
mission la gestion des budgets, le recrutement<br />
ou le développement d’applications.<br />
Internet Fr<br />
L’hébergeur Internet Fr vient de nommer<br />
Thierry Courtois au poste de responsable<br />
infrastructures. A ce titre, il sera<br />
chargé de piloter l’exploitation de l’ensemble<br />
des infrastructures techniques des<br />
salles d’hébergement d’Internet Fr. Thierry<br />
Courtois possède une solide expérience<br />
technique acquise au cours de 15 ans de vie<br />
professionnelle. A son nouveau poste, il a<br />
pour mission de garantir la performance et<br />
la fiabilité des infrastructures techniques en<br />
gérant et en<br />
planifiant le<br />
suivi des aménagements.<br />
Pour cela, il<br />
devra définir<br />
et maintenir<br />
l’ensemble des procédures d’exploitation,<br />
des documentations et des indicateurs permettant<br />
le suivi du bon fonctionnement des<br />
installations tout en garantissant un niveau<br />
de sécurisation et de relance optimale.<br />
Linagora<br />
<strong>Le</strong> spécialiste du logiciel libre Linagora renforce<br />
son équipe de direction avec le recrutement<br />
de François Mazon au poste<br />
de directeur de développement. Agé de 49<br />
ans et diplômé de l’Ecole centrale de Paris<br />
et de l’IEP de Paris, il a commencé son parcours<br />
professionnel dans l’informatique<br />
chez IBM de 1983 à 1987. De 1987 à 1990,<br />
il a ouvert la première filiale japonaise<br />
d’Econocom, dont il fut le premier directeur<br />
général. De 1990 à 2003, sa carrière se<br />
poursuit chez Capgemini où son dernier<br />
poste a été directeur général Capgemini<br />
France. En 2003, il quitte Capgemini pour<br />
devenir directeur général France, Asie et<br />
Maroc de Stéria. En rejoignant cette équipe,<br />
François Mazon aura pour mission principale<br />
de développer la croissance de Linagora<br />
sur le marché du logiciel libre en se<br />
focalisant sur le développement des ventes<br />
auprès des grands comptes.<br />
Open IP<br />
Dans le cadre du développement des ventes<br />
indirectes, l’opérateur de téléphonie sur IP<br />
OpenIP, recrute Ana Paiva en tant que<br />
responsable de ce département. Elle aura<br />
pour mission de développer les relations<br />
commerciales d’OpenIP avec les principaux<br />
intégrateurs voix-data régionaux. Ana Paiva<br />
bénéficie d’une expérience de plus de 13<br />
ans acquise au sein de multiples sociétés<br />
leaders du monde informatique. Elle a notamment<br />
occupé des postes à responsabilité<br />
à la fois dans le domaine commercial et<br />
marketing au sein de sociétés telles que<br />
CheckPhone, Azlan et Métrologie. Ana<br />
Paiva sera en charge des partenaires sur les<br />
régions Nord Ouest/Nord Est, Nord & Ilede-France.<br />
Elle sera en charge du développement<br />
et de renforcement des relations<br />
commerciales et techniques d’OpenIP avec<br />
ses partenaires.<br />
Pôle de<br />
compétitivité<br />
Images et réseaux<br />
Bertrand Guilbaud vient d’être<br />
nommé directeur général du pôle de compétitivité<br />
Images & Réseaux ; pôle spécialisé<br />
dans les nouveaux contenus<br />
numériques et dans leurs formes d’échange<br />
via les réseaux fixes ou mobiles. Diplômé<br />
de Supélec et titulaire d'un Executive MBA,<br />
ce féru de nouvelles technologies a fait l'essentiel<br />
de sa carrière chez Thomson, à<br />
Rennes où il a occupé différents postes à<br />
hautes responsabilités. Il apporte donc une<br />
solide expérience dans le domaine des interfaces<br />
entre le monde du contenu et celui
JDT194_Nominations-P46-47 OK AG:JDT193 20/03/2009 17:23 Page 47<br />
des télécoms. Il sera chargé de poursuivre le<br />
plan d’action en cours visant à renforcer la<br />
position du pôle en tant qu’acteur international<br />
de l’innovation. Il devra également<br />
améliorer et faciliter l'intégration des PME,<br />
et accentuer la contribution du pôle au développement<br />
du territoire.<br />
Reliance<br />
Globalcom<br />
L’opérateur de réseaux d’entreprises Reliance<br />
Globalcom annonce la nomination<br />
d’Arnaud Aubert de Vincelles<br />
au poste de directeur juridique et des affaires<br />
réglementaires. Il sera en charge des<br />
relations institutionnelles du groupe en<br />
France. Titulaire d’une maîtrise et d’un<br />
DESS en droit des affaires Arnaud Aubert<br />
de Vincelles a par ailleurs récemment complété<br />
sa formation à l’ESSEC par un executive<br />
MBA. Celui-ci a commencé sa carrière<br />
dans trois entités du groupe Vivendi de 1997<br />
à 2004. Tout d’abord chez Cegetel comme<br />
juriste, puis chez Vizzavi en tant que responsable<br />
juridique et enfin au sein de<br />
Canal+ Technologies, où il occupait le poste<br />
de juriste senior. En 2005, Arnaud Aubert de<br />
Vincelles a rejoint le groupe Vanco, racheté<br />
en mai 2008 par Reliance Globalcom.<br />
Spie<br />
Communications<br />
Joël Facca occupe désormais le poste<br />
de responsable QSE (qualité, sécurité et environnement)<br />
chez Spie Communications, un<br />
acteur important en matière de services informatiques,<br />
réseaux et télécoms. Depuis<br />
2001 il occupait le poste de responsable<br />
qualité chez Spie Communications. Agé de<br />
52 ans, celui-ci a débuté sa carrière chez<br />
Bull en 1981 en tant que chef de service<br />
technique. En 1994, il occupe la fonction de<br />
responsable qualité chez Matra Communications<br />
Nord-Est puis directeur de la convergence<br />
pour Matra Nortel Communications.<br />
Désormais, il sera chargé de mettre en<br />
place la politique<br />
QSE du<br />
groupe : analyser<br />
et réduire<br />
les<br />
impacts des<br />
activités de la<br />
société sur<br />
l’environnement,garantir<br />
l’intégrité<br />
des collaborateurs de Spie Communications<br />
et être à l’écoute des partenaires et des actionnaires<br />
en anticipant leurs besoins.<br />
Sybase<br />
Isabelle Genestoux est nommée<br />
au poste de directrice marketing France de<br />
Sybase, éditeur de logiciels de gestion des<br />
données et de mobilité. Elle sera chargée<br />
des programmes de génération de demande<br />
et des actions de communication pour développer<br />
la notoriété de Sybase et soutenir<br />
les équipes commerciales en France dans la<br />
croissance du chiffre d’affaires. Elle devra<br />
également affirmer la présence de l’éditeur<br />
sur les marchés<br />
du décisionnel et<br />
de la mobilité.<br />
Issue de l’Ecole<br />
supérieure de<br />
commerce de<br />
Toulouse, Isabelle<br />
Genestoux<br />
y a acquis en<br />
plus d’une formation<br />
généraliste<br />
une spécialisation<br />
B2B. Au cours de sa carrière professionnelle,<br />
elle a eu l’occasion d’accroître<br />
son expertise en marketing et en communication.<br />
Elle a notamment occupé des postes<br />
de responsable marketing France puis Europe<br />
du Sud ou responsable de la communication<br />
client au sein de sociétés<br />
spécialisées dans l’édition de logiciels<br />
telles que Hummingbird, PeopleSoft, Mercury<br />
ou HP Software.<br />
47 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°193 Mars 2009
JDT194_ExpØrience-P48 OK AG:JDT193 23/03/2009 11:50 Page 48<br />
Expérience<br />
Reconnaissance vocale<br />
Réserver, acheter, échanger, se faire rembourser<br />
un billet, obtenir un renseignement (même<br />
en cas de grève ou d’événement exceptionnel),<br />
suivre ses bagages perdus ; autant d’actions qui<br />
peuvent être entreprises auprès d’Air France via son<br />
portail vocal ; un service qui passe, depuis octobre<br />
2006, par un numéro court, le 3654. Ce dernier, en<br />
prenant le relais du 0820 820 820, bien connu des<br />
clients de la compagnie aérienne, a fait un pas considérable<br />
vers l’automatisation d’une partie de l’accueil<br />
et des procédures de traitement des appels.<br />
« Avant la mise en œuvre du 3654, les clients qui appelaient<br />
le 0820 820 820 tombaient directement sur<br />
un agent, explique Matthieu Tétaud, chargé d’études<br />
centres de contact aux systèmes d’information au sein<br />
de la Direction Distribution & Internet chez Air France.<br />
Mais, bien souvent, ils étaient obligés d’attendre longtemps<br />
avant d’avoir quelqu’un au bout du fil ».<br />
Avec le 3654, si le contact humain n’est pas systématique,<br />
la partie des services qui a été automatisée est<br />
accessible 24 h sur 24 et 7 j/7. <strong>Le</strong> contact avec un agent<br />
fait toujours partie des options, et elle est pour le moment<br />
systématique pour un certain nombre de services<br />
jugés « anxiogènes » ou complexes, comme la modification<br />
d’un billet ou le suivi des bagages perdus.<br />
Pour le reste, le système fonctionne avec la technologie<br />
de reconnaissance vocale fournie par Nuance, qui<br />
inclut tous les accents comme les parlers régionaux et<br />
permet un taux de reconnaissance de 97 %. L’appelant<br />
n’a pas à choisir entre des options du type « pour<br />
la réservation d’un billet, tapez 1 », mais il indique ses<br />
souhaits au serveur par le biais d’un dialogue en langage<br />
naturel tout à fait fluide.<br />
Plus d’appels sonnant dans le vide<br />
<strong>Le</strong> service, qui est disponible en France en français et<br />
en anglais, reçoit en moyenne entre 17 000 et 20 000<br />
appels par jour. <strong>Le</strong>s jours d’événements exceptionnels<br />
– comme les intempéries de février, qui ont conduit la<br />
compagnie à annuler des centaines de vols – on enregistre<br />
des pointes à 100 000 appels. <strong>Le</strong> serveur étant<br />
dimensionné pour prendre en charge 1700 appels simultanés,<br />
aucun appel n’a sonné dans le vide.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
48<br />
Mise en Oeuvre<br />
Air France ouvre son portail<br />
vocal à l’international<br />
Après plus de deux bonnes années de rodage, le portail vocal d’Air France se<br />
déploie désormais à l’international dans quatre langues supplémentaires.<br />
Retour sur une expérience qui a permis au transporteur aérien d’améliorer la<br />
performance de son accueil clients et d’optimiser ses coûts.<br />
Pour autant, aucun système n’état efficace à 100 %,<br />
le taux de réponses aux questions posées par les appelants<br />
s’établit entre 85 et 90 %. Il reste toujours un<br />
pourcentage de personnes qui raccrochent en cours<br />
de route sans explication ou qui n’aiment pas parler<br />
aux machines. En cas d’incompréhension ou de doute<br />
pendant l’échange, le système procède à une question<br />
de « levée de doute ». Si le doute persiste, l’appelant<br />
est automatiquement aiguillé vers un agent.<br />
Dans les autres avantages du portail vocal par rapport<br />
au système précédent, c’est que le 3654 a permis de<br />
réduire de 40 % le nombre d’appels mal orientés<br />
(dont les 10 % d’appels destinés au programme de fidélisation,<br />
Flying Blue, qui possède son propre numéro<br />
d’accès), tout en réduisant – également de 40 % - la<br />
durée des appels, et le taux de raccrochés intempestifs<br />
(de 12 %).<br />
Choisi parmi six autres fournisseurs, Nuance l’a emporté<br />
notamment par sa capacité à pouvoir déployer<br />
le système en plusieurs langues. Après le « rodage » et<br />
la mise au point en France (en français et en anglais),<br />
Air France s’attèle justement au déploiement de son<br />
portail vocal sur d’autres pays européens en allemand,<br />
Italien, espagnol, portugais. Si rien n’a filtré sur le bugdet<br />
de l’opération, Matthieu Tétaud parle d’un retour<br />
sur investissement « en deux ans ». Pour la suite des<br />
opérations la compagnie prévoit, sans doute avant la<br />
fin 2009, l’identification par dictée du n° de la carte<br />
Flying blue. ■ Ariel Gomez<br />
<strong>Le</strong>s données du problème<br />
Objectif :<br />
réduire le temps d’attente, la durée des appels et le taux de raccroché des clients, augmenter la productivité du<br />
service clients sans nouvelles embauches.<br />
Moyens :<br />
mise en œuvre d’un portail vocal unique (reconnaissance vocale fournie par Nuance) accessible par le 3654.<br />
Résultats :<br />
Réduction de : 40 % du nombre d’appels mal orientés, 40 % de la durée d’appel, 12 % du taux de raccroché.<br />
Retour sur investissement en deux ans.<br />
Matthieu Tétaud, des expériences à l’appel<br />
Matthieu Tétaud a suivi dès la genèse du projet le déploiement du portail vocal d’Air France. Après<br />
une première mission chez Air France à New York au sein d’une équipe d’analystes développeurs pour<br />
la zone Amérique Nord, cet ingénieur diplômé de l’Ecole Centrale de Lille (qui est également passé<br />
par Centrale Paris), prend dans le courant de l’année 2004 le poste de chef de projet centre d’appels,<br />
où il aura justement la charge de la mise en place d'un portail vocal et d'un numéro court générant 7<br />
millions d appels par an et son déploiement sur 6 centres d'un total de plus de 1000 positions. Un déploiement<br />
réussi qui le propulse responsable de l’Assistance à la maîtrise d’ouvrage, à la tête d’une<br />
équipe de huit chefs de projet qui travaille sur la France et l’international<br />
Par ailleurs, cet amateur des sports de glisse et de la pratique du handball a roulé sa bosse au cours<br />
de nombreux voyages « sac à dos ».
les 31 mars, 1 er et 2 avril 2009<br />
Paris - Porte de Versailles Hall 1<br />
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JDT194_ExpØrience-P48 OK AG:JDT193 23/03/2009 11:50 Page 50<br />
Full IP<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
Expérience<br />
C’est un cas de figure comme les aiment les<br />
équipementiers et les intégrateurs : en l’occurrence,<br />
il s’agissait de partir d’une feuille<br />
blanche à l’occasion d’un déménagement de site pour<br />
passer du TDM au full IP en profitant de l’occasion<br />
pour implémenter de nouveaux services. Mais ici<br />
s’arrête la facilité apparente de l’opération, car il<br />
n’était pas question de jouer à se faire plaisir en piochant<br />
dans le catalogue de briques technologiques<br />
nouvelles les services avancés qui font le délice des<br />
présentations powerpoint dans les salons professionnels,<br />
mais de répondre à un cahier des charges très<br />
précis, de plus de 100 pages. Un exercice qui a découragé<br />
en cours de route deux des sept fournisseurs<br />
consultés, au bout duquel l’offre d’Alcatel Lucent avec<br />
NextiraOne a été retenue parmi les cinq présentées.<br />
Car si le site en question, situé à Illkirch Graffenstaden,<br />
dans la proche banlieue de Strasbourg, ne compte que<br />
235 personnes (sur les 250 qu’emploie cette filiale du<br />
groupe Mérieux), son responsable des systèmes d’information,<br />
Guillaume Menguy, n’en avait pas moins<br />
une idée très précise de ses besoins et de ses souhaits,<br />
« Nous avons d’abord fait un pilote pendant deux ans,<br />
sur un Alcatel 4400, pour valider la technologie IP et<br />
nous assurer de sa disponibilité, explique-t-il, à la suite<br />
duquel nous avons bâti un cahier des charges très précis,<br />
qui anticipait sur les besoins futurs ».<br />
Assurer le présent,<br />
anticiper l’avenir<br />
Plusieurs pré-requis devaient être remplis. « En matière<br />
de téléphonie, tout le monde sait faire, poursuit<br />
Guillaume Menguy. Mais après, il faut une cohérence<br />
entre les différents matériels et applications ». <strong>Le</strong><br />
nouveau matériel (un serveur BICS d’Alcatel) devait<br />
ainsi pouvoir s’interfacer avec la messagerie open<br />
source Zimbra, permettre la mise en œuvre de la<br />
messagerie unifiée (y compris pour les fax), offrir une<br />
50<br />
mise en oeuvre<br />
Transgène réussit<br />
sa mutation vers l’IP<br />
A l’occasion d’un déménagement du siège social, ce laboratoire<br />
pharmaceutique spécialisé dans les vaccins thérapeutiques a basculé du TDM<br />
en Full IP en implémentant au passage la messagerie unifiée et un début de<br />
convergence fixe-mobile.<br />
couverture WiFi complète pour la voix et la data<br />
(salles de réunion, etc), offrir la connexion WiFi aux<br />
visiteurs de manière étanche, et fournir la téléphonie<br />
sur Wifi pour la maintenance et la production<br />
(une vingtaine de postes).<br />
« Nous avons également commencé à évaluer la<br />
convergence fixe-mobile en dual mode, avec une dizaine<br />
de postes HTC (ceux des dirigeants, notamment)<br />
sous Windows mobile », explique Guillaume Menguy,<br />
une nécessité dictée par la faible couverture mobile de<br />
la zone, autant que par la nécessité de limiter les coûts<br />
Guillaume Menguy, responsable SI<br />
des appels sur mobile depuis le site. Par la même occasion,<br />
Transgène en a profité pour homogénéiser sa<br />
gamme de postes (des Alcatel 4018, 4028 et 4038) et<br />
son réseau de câblage ; toutes les prises étant connectées<br />
sur un switch POE (Power on Ethernet).<br />
Dans les évolutions futures, Guillaume Menguy envisage<br />
en premier lieu le déploiement du site de<br />
Lyon sans déploiement de nouveaux équipements,<br />
à l’aide d’une simple connexion en fibre optique.<br />
La synchronisation avec les annuaires ELDAP fait<br />
également des projets à venir, tout l’utilisation du<br />
WiFi avec des tablettes PC pour la gestion logistique,<br />
ou encore une extension vers le monoposte<br />
des usages de la visio-conférence (équipée en Polycom<br />
pour les usages « salle »).<br />
Par ailleurs, l’entreprise envisage de tester auprès de<br />
ses télétravailleurs l’application de travail collaboratif<br />
d’ALU My instant communicator, et songe à déployer<br />
dans le futur des applications qui utiliseront les postes<br />
téléphoniques comme support.<br />
Et si le retour sur investissement n’a pas été particulièrement<br />
mesuré sur les aspects qualitatifs, l’IP a apporté<br />
de nouveaux services, des économies sur les<br />
appels fixe-mobiles, et un gain de temps conséquent<br />
pour les équipes informatiques, désormais en charge<br />
d’un système cohérent et homogène. ■ Ariel Gomez<br />
<strong>Le</strong>s données du problème<br />
Objectif :<br />
passer d’une téléphonie TDM au full IP, implémenter de nouveaux services tels que la messagerie unifiée.<br />
Moyens :<br />
mise en œuvre d’un serveur BICS d’Alcatel Lucent, déploiement d’une infrastructure WiFi voix et data, mise en<br />
place de nouveaux postes téléphoniques.<br />
Résultats :<br />
simplification et homogénéisation de l’infrastructure, gain de productivité des utilisateurs grâce aux nouveaux<br />
services, réduction des factures de communication.<br />
C’est pendant sa formation d’ingénieur, à Belfort, que Guillaume Menguy découvre l’entreprise Transgène,<br />
d’abord en tant que stagiaire. Puis, les études finies, il commence sa vie professionnelle en rejoignant<br />
un hébergeur strasbourgeois. Mais au bout de huit mois, Guillaume Menguy quitte son premier<br />
employeur pour rejoindre, cette fois pour de bon, Transgène. Entré en 2000 en qualité d’administrateur<br />
système et réseau, il devient, au bout de deux ans responsable des systèmes d’information de l’entreprise,<br />
à la tête d’un équipe de 7 personnes.
Projet1:Mise en page 1 04/03/2009 12:58 Page 1
JDT194_Produit-Mobiles-P52-JCOK:JDT193 20/03/2009 17:30 Page 52<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
<strong>Le</strong>s mobiles<br />
Dimensions/Poids : 112 x 51 x 15,4 mm/135g<br />
Compatibilité Réseaux : GSM 850/900/1800/1900,UMTS 900/1900/2100<br />
Connectique : Wifi b et g, Bluetooth 2.0, A2DP et AVRC<br />
Mémoire : 100 Mb en mémoire interne, micro SDHC 8Go<br />
OS : Symbian series 60<br />
Autonomie (veille/communication/batterie) : 5h/300h/ Batterie Nokia BL-4U, 1000mAh Lion<br />
Ecran : 2.4” QVGA (240 x 320 pixels) jusqu’à 16 millions de couleurs<br />
Fonctionnalités : appareil photo auto-focus 3,2 Mpixels avec optique Carl Zeiss et zoom digital 8x<br />
avec flash, appareil photo secondaire VGA, compatible N-Gage, lecteur MP3, radio FM avec RDS,<br />
compatible Comes with Music, clavier Azerty<br />
52<br />
LG KM 900<br />
<strong>Le</strong> multipoint<br />
dans l’arène<br />
Sa silhouette - proche de l’iPhone mais<br />
en finition alu -, s’est affichée partout,<br />
rappelant les capacités multimédia de<br />
l’engin. La fiche technique annonce en<br />
effet une connectique riche, qui va du<br />
GSM quadribande au HSDPA à 7,2<br />
Mbit/s en passant par le WiFi et le<br />
Bluetooth ; le tout, sur un écran tactile 3<br />
pouces WVGA à 16 millions de couleurs,<br />
l’e-mail, l’audio (suite Dolby complète),<br />
la vidéo et la photo (5 Mpix) sous toutes<br />
ses formes, une mémoire interne de 8<br />
Go extensible à 32 Go en micro SD,<br />
l’A GPS, la radio...<br />
L’Arena s’annonce comme une des<br />
grandes nouveautés de l’année 2009.<br />
€ 549<br />
Dimensions/Poids : 105.9 x 55.3 x 11.95 mm/108 g<br />
Compatibilité Réseaux : GSM 850/900/1800/1900,UMTS/HSPA 900/1900/2100<br />
Connectique : Wifi b et g, Bluetooth 2.0, A2DP et AVRC, a-GPS<br />
Mémoire : 7,5 Go en mémoire interne, micro SDHC jusqu’à 32 Go<br />
OS : Interface S Class<br />
Autonomie (veille/communication/batterie) : 4h/250h/ 1000mAh Lion<br />
Ecran : tactile multi-points, 3’’ TFT (480x800) LCD, 16 millions de couleurs<br />
Fonctionnalités : appareil photo auto-focus 5 Mpixels avec objectif certifié Schneider -Kreuznach,<br />
zoom x16 et détection des visages, service Google Mobile, synchronisation Microsoft Exchange,<br />
son surround Dolby Mobile<br />
Nokia 5730 Xpress Music<br />
Musique et messagerie<br />
<strong>Le</strong> Nokia 5730 XpressMusic est le premier appareil Nokia optimisé pour la musique doté<br />
d'un clavier AZERTY complet. S'il est ainsi particulièrement pratique pour communiquer par<br />
messagerie rapide, en revanche son avantage central est son écran d'accueil Xpress avec<br />
une barre de contacts qui permettra de communiquer avec 20 contacts amicaux ou familiaux.<br />
Celui-ci, conçu pour fournir un accès et des informations dynamiques sur la musique, les gens,<br />
les jeux, la messagerie et l'agenda, relie directement l'utilisateur à la musique, à N-Gage<br />
et à d'autres applications telles que Facebook, Nokia Photos, Contacts Ovi, Nokia Maps, la<br />
messagerie, et bien plus. Et avec Contacts Ovi, on peut savoir quelles personnes, parmi les<br />
contacts, sont connectées ou communiquent par Chat, et même quelle musique elles écoutent.<br />
nouveaux produits<br />
€<br />
419<br />
Sony Ericsson W715<br />
Un Walkmann haut débit<br />
En exclusivité chez SFR, ce slider compact allie élégance, finition chromée et grand<br />
écran. Son appareil photo intégré de 3,2 Mpixels et sa connectivité Wifi permettent<br />
aux utilisateurs de capturer l’instant présent puis de le partager en quelques<br />
secondes sur les réseaux sociaux. Il intègre également les fonctionnalités des<br />
mobiles Walkman Sony Ericsson parmi les plus appréciées des fans de musique :<br />
l’application de reconnaissance musicale TrackID, la fonction SensMe permettant<br />
d’adapte la sélection musicale à son humeur, Shake Control pour changer<br />
de titre de musique d’un simple mouvement de poignet.<br />
€<br />
419<br />
Dimensions/Poids : 95 x 47,5 x 14,3 mm/98g<br />
Compatibilité Réseaux : GSM/GPRS/EDGE 850/900/1800/1900, UMTS/HSPA 900/2100<br />
Connectique : a-GPS, WiFi, certification DLNA, modem, Bluetooth (A2DP)<br />
Mémoire : 120 Mo en mémoire interne, Carte Memory Stick 4Go<br />
OS : UIQ<br />
Autonomie (veille/communication/batterie) : 10h/400h/ NC<br />
Ecran : 2.4” TFT (240 x 320 pixels), 262.144 couleurs<br />
Fonctionnalités : appareil photo auto-focus 3,2 Mpixels,<br />
Radio FM RDS, Track ID, Shake Control, Sens me<br />
Samsung Player Style<br />
<strong>Le</strong> tactile prend<br />
de la couleur<br />
Samsung donne le ton et illumine le tactile de<br />
couleurs glamours, pimpantes et élégantes. <strong>Le</strong><br />
Player Style se décline désormais en cinq coloris :<br />
Rouge-framboise, Gold, Rose-poudré, Ultra-violet,<br />
et silver/noir. <strong>Le</strong> mobile devient un accessoire<br />
de mode pour égayer sa garde-robe hivernale<br />
ou coordonner ses tenues estivales. Par ailleurs,<br />
le mobile se pare de nouvelles coques métallisées et<br />
d’étuis assortis. Son design raffiné, associé<br />
à cette palette de couleurs, place le Player Style<br />
au cœur des tendances. Entièrement tactile,<br />
le Player Style offre un grand confort de navigation.<br />
Une galerie d’icônes représente les fonctions<br />
principales (agenda, répertoire, navigateur Internet,<br />
lecteur musical, album photo, horloge, visiophonie,<br />
messagerie, rappel d’anniversaire, radio...).<br />
€<br />
99<br />
379<br />
Dimensions/Poids : 98 x 55 x 11 mm/108 g<br />
Compatibilité Réseaux : GSM 850/900/<br />
1800/1900,UMTS/HSPA 900/1900/2100<br />
Connectique : Bluetooth 2.0, Port Micro SD<br />
Mémoire : 235 Mo en mémoire interne<br />
OS : propriétaire<br />
Autonomie (veille/communication/batterie) :<br />
4h/350h/ 1000mAh Li-Ion<br />
Ecran : tactile réactif, 2,8’’ (240 x 320),<br />
TFT, 262.000 couleurs<br />
Fonctionnalités : appareil photo auto-focus<br />
5 Mpixels, lecteur MP3, visualisation<br />
Word Excel, Word, Powerpoint, Radio<br />
FM avec RDS, impression photo<br />
Pictbridge, mode avion<br />
HTC Dream<br />
Android se pare d’Orange<br />
Dans la course à l’opérateur qui proposera le premier téléphone sous Android, système d’exploitation<br />
promu par Google, Orange est arrivé en tête en proposant le HTC Dream, plus connu par les initiés<br />
sous le nom de code G1. Ce dernier est doté d’un large écran tactile de 3,2 pouces et dispose<br />
d’un vrai clavier azerty. On retrouve évidemment la force de l’environnement Google et de ses<br />
multiples applications, Gmail, Google Maps. <strong>Le</strong>s plus accrocs pourront se connecter sur Android<br />
Market pour télécharger de nouvelles applications. <strong>Le</strong> HTC Dream dispose d’une large<br />
connectivité (Bluetooth, 3G+, EDGE, Wi-Fi), un APN de 3,2 millions de pixels, un module GPS<br />
interne et une extension pour les cartes mémoires MicroSD.<br />
avec abonnement Orange<br />
Dimensions/Poids : 117.7 x 57.7 x 17.1 mm/158 g<br />
Compatibilité Réseaux : GSM 850/900/1800/1900,UMTS/HSPA 900/1900/2100<br />
Connectique : a-GPS, Wifi b et g, Bluetooth 2.0<br />
Mémoire : 256 Mo en mémoire interne<br />
OS : Android<br />
Autonomie (veille/communication/batterie) : 5h/402h/1150mAh Li-Ion<br />
Ecran : tactile 3,2’’ (320 x 480), TFT, 256.000 couleurs<br />
Fonctionnalités : appareil photo auto-focus 3 Mpixels, environnement Google Maps, Google<br />
Gmail, Google Calendar et Android Market, lecteur MP3, compatible Java MIDP 2.0, clavier<br />
escamotable, synchronisation PC<br />
€
JDT194_PM-HTC Magic-P53 verifier Euros:PRISE en MAIN 20/03/2009 17:42 Page 53<br />
ergonomie, esthétique<br />
applications Androïd<br />
Market gratuites<br />
intégration<br />
produit/contenus<br />
Appareil photo<br />
un peu juste<br />
Absence de synchronisation<br />
PC<br />
Six boutons mécaniques plus un<br />
joystick en forme de « perle »<br />
à la Blackberry ; le HTC<br />
Magic offre de nombreuses<br />
possibilités de navigation,<br />
en plus de son écran<br />
tactile de très bonne<br />
facture.<br />
Du plus pratique au plus futile ;<br />
on trouve plus de 1000<br />
applications sur l’Androïd<br />
Market, la plupart en<br />
anglais, mais, avantage,<br />
elles sont toutes gratuites.<br />
Comme sur Google Maps sur PC, la<br />
version accessible via le HTC<br />
Magic intègre la fonction «<br />
Street view », qui permet de<br />
visualiser en photo l’endroit<br />
choisi sur la carte (à<br />
condition qu’il ait été<br />
photographié). Grâce à la<br />
boussole électronique intégrée,<br />
on fait défiler le paysage en<br />
bougeant son téléphone.<br />
HTC Magic<br />
Prise en main<br />
Enfin un vrai concurrent pour l’iPhone<br />
Au-delà du terminal lui-même, le Magic de HTC marque aussi l’arrivé d’un nouvel OS conçu par Google,<br />
Androïd, qui fonctionne comme un écosystème complet, à la manière de l’AppStore d’Apple. Ce premier<br />
terminal de la série s’avère déjà très prometteur.<br />
Ceux qui ont déjà tâté de l’iPhone ne seront pas dépaysés : la première à chose<br />
à faire pour activer un HTC Magic (en exclu chez SFR, pour le moment), c’est de<br />
se créer un compte Gmail (le service de messagerie de Google) ou de saisir les<br />
données du sien si on en a déjà un. Ensuite, contrairement à l’activation de<br />
l’iPhone via iTunes, on ne vous demandera pas - du moins pour l’instant - le numéro de<br />
votre carte de crédit, car les quelque 1000 applications disponibles sur l’Androïd Market<br />
sont gratuites. L’activation terminée, vous arrivez sur une page d’accueil d’une grande<br />
sobriété, qui donne accès aux fonctions basiques de communication (téléphoner,<br />
contacts) ainsi qu’aux principales applications Google embarqués d’office : Google<br />
Search, Google Maps, Google Talks… Cette page d’accueil se compose de trois volets<br />
(écrans successifs), que vous aurez tout loisir de personnaliser en disposant les applications<br />
de votre choix en mode widget. Saluons le fait que, dans ce premier mobile SFR sous<br />
Androïd, on n’est pas « prisonnier » des services de l’opérateur ; l’accès au portail<br />
Vodafone Live se fait via une icône parmi d’autres.<br />
Ce mobile 3G +, doté d’un écran tactile de 3,2 pouces de diagonale s’avère d’un usage<br />
très intuitif et confortable. Il est livré avec une carte mémoire de 8 Go, histoire de palier<br />
la faible mémoire interne de l’appareil (288 Mo). Nouveauté appréciable sur le plan<br />
technologique : le HTC Magic contient aussi une boussole électronique embarquée, une<br />
fonction qui sert non seulement à s’orienter, mais aussi à apporter un plus non<br />
négligeable à des applications telles que Google Maps. Cette dernière, à l’instar de sa<br />
grande sœur accessible via un PC, propose le « street view », autrement dit, la<br />
visualisation en photo de l’endroit sélectionné sur une carte. Avec la boussole, on fait tout<br />
simplement défiler le paysage en orientant le téléphone vers la<br />
zone qu’on souhaite visualiser. Parmi les autres<br />
caractéristiques techniques de l’engin, notons le GPS, le<br />
WiFi, un appareil photo 3,2 Mpix avec autofocus (mais<br />
sans flash), un lecteur multimédia complet…<br />
Au chapitre des faiblesses de ce mobile d’ailleurs fort<br />
séduisant, mentionnons l’absence de synchronisation<br />
avec le PC. Connecté en USB sur l’ordinateur, le<br />
Magic sera seulement reconnu comme un disque dur.<br />
Il est néanmoins possible de récupérer ses contacts<br />
Outlook, mais en passant par son compte Gmail, ce<br />
qui suppose que vous synchronisiez d’abord Outlook<br />
avec Gmail (mettant donc ainsi tous vos contacts en<br />
ligne). <strong>Le</strong> HTC Magic sera disponible sur la boutique<br />
en ligne de SFR dès la fin avril avant d’arriver, dans la<br />
foulée, dans les Espaces SFR et en grande distribution.<br />
Lancé au prix très compétitif de 99 (149 moins 50<br />
d’offre de remboursement), il sera en concurrence<br />
avec l’iPhone, lancé le 8 avril à un tarif très proche et<br />
le LG Arena, autre sérieux challenger sur le marché du<br />
tactile. ■<br />
Ariel Gomez<br />
LA CONCURRENCE<br />
iPhone<br />
3G 16 Go<br />
603 €<br />
Samsung<br />
Player Style<br />
549 €<br />
€<br />
149<br />
Nouveaux<br />
produits<br />
dispo chez SFR seulement<br />
(moins 50 € d’offre de remboursement)<br />
Dimensions/Poids : 133 x 55 x 13,6 mm/118,5 g<br />
Compatibilité réseau : quadri bande GSM, EDGE, bibande<br />
3G/3G+ (2100/900 MHz), WiFi 802.11 b/g<br />
Ecran : Tactile TFT 320 x 480 pixels 3,2 pouces, Xxxxxx couleurs<br />
Autonomie veille/com /batterie : jusqu’à 420 h/7,5 h/ Li-ion<br />
1340 mAh<br />
Connectique : mini USB 2.0, Bluetooth Stereo 2.0<br />
OS : Androïd<br />
Processeur/mémoire stockage : Qualcomm MSM7201à 528<br />
MHz, 288 Mo embarqués, livré avec carte micro SD 8 Go<br />
Caractéristiques : GPS, fonction modem, SMS/MMS, Pushmail<br />
avec PJ, accès aux messageries HTML, navigateur Web, appareil<br />
photo-vidéo 3,2 Mpix autofocus, lecteur multimédia multi-format,<br />
accéléromètre, boussole.<br />
53 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009
JDT194_Produit-Accessoires GPS-P54 OKAG:JDT193 20/03/2009 17:28 Page 54<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
Accessoires<br />
& GPS<br />
54<br />
Dimensions/Poids : Ecouteurs 14 mm/34g<br />
Portée : 10 m<br />
Autonomie : 7h en communication et 8 jours en veille<br />
Fonctionnalités : Bluetooth A2DP, AVRC, OpenMic, qui<br />
permet aux utilisateurs d’activer le micro d’une seule<br />
touche sur le bouton, technologie Dual-Mic AudioIQ<br />
Altec Lansing Backbeat 903<br />
Tout pour la musique<br />
Présenté à Barcelone lors du World Mobile Congress, le casque Backbeat 903 d’Altec Lansing s’adresse aux terminaux mobiles et plus<br />
particulièrement à ceux qui ont une vocation musicale. Ce casque léger est en effet compatible avec les téléphones mobiles Bluetooth Stéréo. Il<br />
délivre un son exceptionnel pour écouter de la musique stéréo et passer des appels limpides. Adossé aux technologies développées par Plantronics,<br />
le Backbeat 903 intègre la technologie Dual-Mic AudioIQ qui sépare la voix des bruits environnants et rend donc la conversation plus claire.<br />
Cardo System S-800<br />
Simplicité et <strong>Des</strong>ign<br />
De forme épurée, design, légère… cette oreillette allie<br />
technologies de pointe et multiples fonctionnalités dans un<br />
écrin de confection artisanale. Une touche de raccourci permet<br />
de composer automatiquement ses 3 numéros préférés et la<br />
technologie SWAP permet d’alterner entre deux téléphones. L’oreillette<br />
Cardo S-800 dispose par ailleurs d’un signal sonore informant son<br />
propriétaire de sa localisation. Enfin, son indicateur d’appels en absence et<br />
son excellente sonorité font de cette oreillette le complément indispensable<br />
des accros de leur mobile.<br />
Dimensions/Poids : 41 x 22 mm/10,9g<br />
Autonomie : jusqu’à 8h de communication<br />
Fonctionnalités : 3 numéros en mémoire, reconnaissance vocale, conférence téléphonique,<br />
commutation de la connexion entre téléphones, renvoi d’appel, sourdine, recomposition,<br />
jumelage de 8 appareils, 8 niveaux de volume.<br />
€<br />
NC<br />
nouveaux produits<br />
€<br />
79,99<br />
€ 49,95<br />
Garmin Nüvi 1300<br />
Service pédestre<br />
Garmin a dévoilé deux nouvelles séries, Nüvi 1200 et 1300.<br />
Ces produits seront les premiers à offrir des capacités de<br />
navigation pédestre grâce à CityXplorer, des cartes optionnelles<br />
proposant une sélection de villes en Europe et Amérique du<br />
Nord, à télécharger directement sur le nüvi. Grâce à ces cartes,<br />
les utilisateurs pourront se déplacer simplement à pied avec<br />
des itinéraires mêlant des transports en commun tels que les<br />
bus, tramways, trains et métros dans de nombreuses villes<br />
d’Europe et d’Amérique du Nord. <strong>Le</strong> nouveau design fin et léger<br />
rend ces nouveaux GPS facilement transportables dans une<br />
poche ou un sac à main.<br />
Dimensions/Poids : 122 x 75 x 16 mm / 113,4 g<br />
Ecran : Tactile 4,3’’, antireflet, 480x272 pixels<br />
Autonomie : jusqu’à 4h<br />
Processeur : NC<br />
Fonctionnalités : Ecoroute, cartes CiyXplorer (option), Bluetooth<br />
Becker Assist Pro Z250 Ferrari<br />
Scuderia attitude<br />
A défaut de conduire une voiture du cheval cabré, Becker, du groupe Harman s’est associé avec<br />
Ferrari pour proposer un système de navigation. La collaboration entre Ferrari et Becker se<br />
reflète avant tout dans le design et l’équipement qui satisferont les amateurs de Ferrari. <strong>Le</strong> Z250<br />
Ferrari Edition est impressionnant avec son design ergonomique aux surfaces Soft-Touch et son<br />
interface utilisateur Ferrari personnalisée : au démarrage, le conducteur voit apparaître un<br />
compte tours Ferrari. De plus, outre les hôtels, restaurants, musées, stations service et autres<br />
lieux qui jalonnent l’itinéraire, le GPS mentionne également, les concessionnaires Ferrari dans<br />
toute l’Europe et les Etats-Unis !<br />
Dimensions/Poids : 126 x 81 x 20,8 mm / 202g<br />
Ecrans : Tactile TFT de 4,3’’, 16,7 millions de couleurs<br />
Processeur : 400 MHz<br />
Fonctionnalités : Récepteur GPS SIRF III haute sensibilité escamotable, Bluetooth, repères 3D,<br />
Carte SD 4Go avec cartographie de l’Europe et des USA, code antivol, navigation turn by turn.<br />
€<br />
169<br />
€<br />
399<br />
Casque Jabra<br />
Biz 2400<br />
<strong>Des</strong> pros<br />
à l’écoute<br />
GN Netcom présente son nouveau casque filaire<br />
professionnel, le Jabra BIZ 2400. Doté de<br />
multiples fonctionnalités, il propose notamment<br />
une perche micro ultra flexible, permettant à<br />
l’utilisateur de faire pivoter le bras à 360 degrés<br />
et de l’ajuster en toute sécurité sans risquer de<br />
la casser. Il dispose également d’un microphone<br />
anti-bruit, d’un designe breveté et des<br />
connexions Bluetooth (pour les modèles<br />
compatibles USB). <strong>Le</strong> Jabra BIZ 2400 est un<br />
casque solide et durable qui a pour fonction,<br />
d’améliorer la productivité et l’efficacité des<br />
professionnels ; il est particulièrement adapté<br />
aux environnements de bureau et aux centres<br />
d’appels.<br />
Dimensions/Poids : NC/35g<br />
Caractéristiques : perche micro flexible, bras<br />
en acier chirurgical, connexions bluetooth,<br />
microphone antibruit.
JDT194_PM-NokiaE75-P55-JC OK:PRISE en MAIN 20/03/2009 17:26 Page 55<br />
Clavier AZERTY<br />
Robuste<br />
Connectivité complète<br />
Taille de l’écran<br />
Absence de<br />
raccourcis clavier<br />
Autonomie<br />
un peu faible<br />
<strong>Le</strong> clavier azerty se révèle<br />
souple et très confortable,<br />
même dans le cadre d’un<br />
usage intensif.<br />
L’emplacement pour la<br />
carte Micro SD HC de 4<br />
Go, extensible à 16 Go est<br />
simple d’accès.<br />
Affichant une résolution<br />
de 3,2 Mégapixels, le<br />
capteur du E75 permet<br />
aussi de réaliser des<br />
vidéos en qualité VGA.<br />
Nokia E 75<br />
Prise en main<br />
Un mobile Pro en dehors du temps<br />
En pleine vague du tactile et de grand écran, Nokia fait preuve de résistance et d’innovation en<br />
proposant le E75, premier terminal à destination des professionnels disposant d’un clavier coulissant.<br />
Décalé, ce mobile ravira les adeptes de la messagerie.<br />
Dévoilé au Mobile World Congress, le E 75 s’inscrit dans la gamme des mobiles à<br />
destination des professionnels. En pleine tendance du tactile, Nokia n’a jamais<br />
caché sa préférence pour des modèles disposant de clavier physique. Pour autant,<br />
avec le E 75, la firme finlandaise signe son premier terminal professionnel avec<br />
clavier coulissant. Et pour une première, l’essai est transformé. A son contact, le E 75<br />
impressionne par une sensation de solidité et un poids à l’avenant. <strong>Le</strong> terminal dispose d’un<br />
écran relativement grand, même si les adeptes des écrans des Iphones, Samsung Style ou<br />
HTC, voir Blackberry auront du mal à réduire leur champs de vision. Deux capteurs sont<br />
disponibles sur le E 75. <strong>Le</strong> principal affiche une résolution de 3,2 Megapixels et permet de<br />
réaliser des films en VGA. Plusieurs options sont possibles, changement de résolution,<br />
différents effets, retardateur, etc…<strong>Le</strong> second capteur indique une résolution de 0,8<br />
Megapixels et servira pour une utilisation de visiophonie. Sur la tranche de l’appareil, on note<br />
un port pour insérer une carte MicroSD, d’une capacité de 4 Go à l’orgine, extensible à 16Go.<br />
Si l’aspect extérieur est très soigné, l’essentiel du terminal réside dans son clavier coulissant.<br />
Ce dernier, azerty, est constitué de touches relativement grandes et suffisamment espacées<br />
pour des différentes tailles de doigt. La frappe est souple et confortable. On regrette<br />
l’absence de touches de raccourci sur le clavier pour accéder directement à aux applications<br />
les plus utilisées. Parmi ces dernières, on retrouve en tête de liste la messagerie. L’inscription<br />
de plusieurs comptes et la compatibilité avec plusieurs serveurs de messagerie rendent le<br />
E75 très attrayant pour une utilisation professionnelle. <strong>Le</strong>s nomades pros trouveront<br />
également la possibilité d’écrire des textes, de réaliser des présentations, ainsi qu’un<br />
tableur. La gestion des contacts, ainsi que la synchronisation de l’agenda sont aussi au<br />
rendez-vous. La montée en puissance de Nokia dans les contenus<br />
n’est pas oubliée avec différents points d’entrée sur le<br />
portail maison OVI, musique, jeux, Nokia Messaging,…<br />
Côté connectivité, le E 75 est plutôt bien pourvu, 3G+<br />
à travers le HSDPA, WiFi et Bluetooth. Il comprend<br />
également une puce A-GPS couplée avec la solution<br />
Nokia Maps 3. Trouver un itinéraire, piéton ou en<br />
voiture, localiser un endroit, la navigation sur le E 75 est<br />
facile d’accès et dépannera les nomades en mal<br />
d’orientation. <strong>Le</strong> caractère multimédia n’est pas oublié<br />
par l’existence d’un tuner FM et de real player pour lire<br />
les vidéos. <strong>Le</strong> terminal de Nokia joue aussi la carte de la<br />
personnalisation en intégrant notamment une bascule<br />
entre l’usage professionnel et son univers personnel<br />
(fonds d’écran et pages d’accueil différents).<br />
Au final, le E 75 est un terminal un peu à part dans un<br />
monde où le tactile gagne du terrain sur le marché<br />
professionnel. Il ravira sans aucun doute un public<br />
adepte de la messagerie, pour qui le pouce est<br />
finalement plus important que l’index.<br />
■ Jacques Cheminat<br />
LA CONCURRENCE<br />
HTC S740<br />
449 €<br />
LG Prada II<br />
499 €<br />
€<br />
549<br />
Nouveaux<br />
produits<br />
Dimensions : 111.8 x 50 x 14.4 mm<br />
Poids : 139g<br />
Réseau : GSM 850/900/1800/1900 MHz, EDGE, GPRS, UMTS<br />
900/1900/2100, HSDPA<br />
Ecran : TFT, 2,4’’, 16 millions de couleurs, 320 x 240 pixels<br />
Autonomie (communication/veille) : 5,4h / 264h,<br />
batterie Li-Po de 1000 mAh<br />
Fonctionnalités : A-GPS, Nokia Maps 3, WiFi, Bluetooth, appareil<br />
photo 3,2 Mpixels compatible vidéo VGA, Quick Office, Tuner FM,<br />
compatible portail OVI, carte MicroSD HC de 4 Go extensible<br />
à 16 Go, lecteur de flash code, VOIP 3.0, Nokia Messaging<br />
55 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009
JDT194_Produit-Reseaux-56 OK AG:JDT193 20/03/2009 17:32 Page 56<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />
Réseaux<br />
Bewan CPL Powerline E200 Maxx<br />
Connecté sur prise<br />
Reprenant le design sobre et élégant de son aîné, le Bewan Powerline E200Maxx<br />
est doté d’une prise électrique intégrant un filtre antiparasite et un parasurtenseur.<br />
L’intérêt de la prise de courant intégrée est de libérer les<br />
prises murales toujours insuffisantes dans une pièce<br />
afin de brancher une multiprise pour alimenter<br />
vos différents appareils domestiques (TV,<br />
décodeur TV numérique, chaîne Hi-Fi, box<br />
Internet, etc). Intégrant un filtre antiparasite,<br />
cette prise protège contre les interférences<br />
électriques risquant de perturber leurs<br />
performances de votre réseau CPL. Mais<br />
ce n’est pas tout ! Bewan Powerline<br />
E200Maxx protège l’ensemble des<br />
équipements connectés contre les<br />
variations électriques en agissant<br />
tel un véritable disjoncteur.<br />
Dimensions/Poids : 52,5 x 125 x 65 mm/260 g<br />
Connectiques : 1 port RJ-45 Ethernet 10/100 avec autodétection MDI/MDI-X,<br />
1 prise électrique protégée : 220 - 240 V AC (norme française CEE7/5 type E),<br />
1 fiche électrique avec terre : 220 - 240 V AC<br />
Normes : HomePlug AV 200 Mbits<br />
€<br />
249<br />
Dimensions/Poids : 190 x 150 x 33 mm/380g<br />
Réseaux supportés : HSDPA, HSUPA, UMTS, EDGE et GPRS, 802.11 b et g<br />
Fonctionnalité : sécurité (WPA/WPA-PSK/WPA2/WPA2-PSK), DHCP, NAT, IP Multicasting.<br />
56<br />
nouveaux produits<br />
€ 79,90<br />
Zyxel NBG-412W3G<br />
3G/WiFi complémentaires<br />
<strong>Le</strong> NBG-412W3G de Zyxel est un routeur de partage d’accès à Internet, un commutateur 4<br />
ports Ethernet 10/100 Mbits et un point d’accès WiFi 802.11b/g. Par ailleurs, l'antenne externe<br />
du routeur permet de partager la 3G via le WiFi. De plus, le NBG-412W3G de Zyxel intègre un<br />
pare-feu Stateful Packet Inspection qui protège le poste de travail contre les menaces et les<br />
codes malveillants. <strong>Le</strong> support de deux zones LAN et DMZ offre une plus grande flexibilité<br />
d'utilisation. Il est livré avec des options de cryptage pour la sécurité telles que<br />
WEP/WPA/WPA2. Il peut également servir de serveur DHCP (Dynamic Host Configuration<br />
Protocol) pour attribuer des adresses IP dynamiques à chaque poste de travail.<br />
Juniper SRX 3400<br />
Entre sécurité et évolutivité<br />
Juniper Networks, spécialiste des réseaux à hautes performances, étoffe sa gamme Juniper Networks SRX grâce aux modèles SRX3000 (3400<br />
et 3600) de produits extensibles de réseau et de sécurité « sans compromis ». <strong>Le</strong> modèle SRX3400 peut prendre en charge un débit de 20<br />
Gbit/s en mode de pare-feu stateful, jusqu'à 6 Gbit/s en VPN, 6 Gbit/s pour l'IPS et 175.000 nouvelles connexions par seconde. <strong>Le</strong>s modèles<br />
SRX3400 et SRX3600 reposent sur une conception de type fond de panier central, qui permet un gain double en termes de flexibilité par<br />
rapport à d'autres unités de format similaire.<br />
Dimensions/Poids : 445 x 133 x 648 mm/14,7 kg<br />
Interface : 16 ports cuivre 10x100x1000, 16 ports Gigabit Ethernet SFP, 2 ports 10 Gigabit Ethernet XFP.<br />
Fonctionnalités : Firewall, prévention et détection des intrusions, Junos 9.4.<br />
Bluecoat Proxy AV 210<br />
<strong>Le</strong> WAN optimisé<br />
Généralement, les grandes<br />
entreprises transportent les<br />
trafics Internet de – ou vers<br />
– leurs filiales via le WAN et<br />
la passerelle Internet<br />
d’entreprise. Avec l’arrivée<br />
croissante des applications<br />
Web 2.0 et la montée des<br />
usages vidéo, forts consommateurs<br />
en bande passante, cette approche<br />
engendre une congestion du WAN.<br />
Associé à l’appliance ProxySG, la nouvelle<br />
appliance ProxyAV 210 élimine les coûts<br />
et les congestions inhérentes aux transits de trafics Internet sur<br />
le WAN, tout en garantissant l’application des règles informatiques<br />
internes, ce qui permet aux entreprises de mieux exploiter leur<br />
réseau étendu en termes de distribution des applications critiques.<br />
€<br />
8 442<br />
Dimensions/Poids : 431 x 381 x 44,5 mm/6,4kg<br />
Interface : 24 ports fibre 10G SFP+, un port mini-USB pour le management, SSH V1 et V2, HTTPS.<br />
Fonctionnalités : QOS, compatibilité avec protocole IPV6, SNMP, RMON<br />
€<br />
38 337<br />
2116<br />
Dimensions/Poids : 356 x 191 x 44 mm /2,6 kg<br />
Interface : 10/100 base T, carte d’émulation SSL.<br />
Capacité : à partir de 50 utilisateurs, disque dur IDE 137 Go<br />
(extensible à 250 Go), Ram 1Go<br />
Blade Networks RackSwitch G8124<br />
<strong>Le</strong> Gigabit Ethernet économique<br />
Blade Network Technologie, spécialiste du marché de la virtualisation réseau pour les serveurs et systèmes de stockage, annonce le lancement<br />
de son nouveau RackSwitch G8124 avec SFP+ (Small Form Factor Pluggable). Venant enrichir la gamme Blade RackSwitch, ce modèle est un<br />
commutateur "top-of-rack" 10 Gigabit Ethernet (10 GbE) à faible latence doté de 24 ports SFP+. Solution "virtuelle, moins calorifique et plus<br />
simple", le RackSwitch G8124 de Blade dote les centres de données d'entreprise des atouts du "cloud networking" et des réseaux 10 GbE de<br />
classe HPC. La société estime que cette solution offre le prix par port 10 GbE le plus intéressant du marché.<br />
€
JDT194_PM-AcerE75-P57:PRISE en MAIN 24/03/2009 11:06 Page 57<br />
disponibilité permanente<br />
des deux cartes<br />
GPS<br />
fonctions multimédia<br />
Ergonomie pas<br />
toujours évidente<br />
Autonomie faiblarde<br />
Sous le capot, on trouve<br />
deux compartiments pour<br />
les cartes SIM. <strong>Le</strong> DX900<br />
possède deux modules<br />
GSM, ce qui permet de<br />
garder actives les deux<br />
cartes simultanément, mais<br />
avec une consommation<br />
électrique conséquente.<br />
On peut activer ou<br />
atteindre l’un ou l’autre<br />
des deux téléphones, de<br />
la même manière qu’on<br />
active le Bluetooth ou le<br />
WiFi. <strong>Le</strong> mode avion, en<br />
revanche, coupe tout en<br />
même temps.<br />
Doté d’un écran tactile –<br />
accompagné d’un stylet,<br />
bien pratique pour cliquer<br />
dans les petites icônes -,<br />
le DX900 possède une<br />
interface très complète,<br />
mais pas toujours des<br />
plus simples pour ceux<br />
qui découvrent Windows<br />
Mobile 6.1 avec ce<br />
téléphone.<br />
Acer DX900<br />
Prise en main<br />
Deux cartes SIM pour le prix d’une<br />
Parmi les rarissimes produits du marché dotés d’un double slot pour cartes SIM, le DX 900 d’Acer, un<br />
smartphone 3G+ sous Windows Mobile 6.1, doté du GPS et de nombreuses autres fonctions bureautiques<br />
et multimédia, s’avère probablement comme le plus complet d’entre eux.<br />
La chose est courante depuis longtemps dans les pays comme l’Italie : de nombreux<br />
abonnés jonglent avec différents abonnements téléphoniques (et autant de cartes SIM,<br />
donc) pour profiter des meilleurs tarifs de chacune en fonction des plages horaires<br />
d’appel. En France, le phénomène est moins courant, mais la demande est forte,<br />
notamment auprès d’une clientèle d’entreprises soucieuse de simplifier la vie en matière de<br />
gestion de flotte, tout en laissant une certaine liberté à ses collaborateurs.<br />
<strong>Le</strong> DX900, avec son double logement à cartes SIM, apporte une solution très pratique,<br />
d’autant plus que les deux cartes SIM sont actives en même temps. Ainsi, lorsqu’on met en<br />
route le téléphone, après avoir glissé les deux cartes SIM à l’intérieur, deux écrans successifs<br />
vous demandent de rentrer les codes PIN respectifs. Attention à bien regarder où vous mettez<br />
chaque carte ! On a vite fait de se tromper et de finir par bloquer une carte, voire les deux,<br />
ce qui arrive au bout de trois faux codes. Vous pouvez aussi bien n’utiliser qu’une carte SIM.<br />
Dans ce cas, pensez à désactiver l’autre module GSM en passant par le Communication<br />
Manager bien connu des habitués de Windows mobile. Lorsque vous avez en revanche fait<br />
de choix de fonctionner en duo, et que vous souhaitez passer un coup de fil, l’écran tactile<br />
vous offrira la possibilité d’opter pour « appeler 1 » ou « appeler 2 » ; c’est là que le choix<br />
de la carte d’appel se fait.<br />
Pour le reste, le DX 900 est un smartphone extrêmement complet. Son écran tactile, qui<br />
bénéficie d’une bonne fluidité de mouvement, s’avère presque trop sensible pour être géré<br />
au toucher en toutes circonstances. <strong>Le</strong> stylet s’avèrera alors un allié de choix. En termes de<br />
fonctions, le DX900 possède toutes les options multimédia de Windows mobile, puisqu’il est<br />
capable de lire quasiment tous les formats audio et vidéo. Son<br />
appareil photo, un 3 Mpix avec autofocus et flash, est précis,<br />
mais assez lent. Un deuxième capteur (VGA) est prévu en<br />
façade pour la visio conférence. En termes de<br />
connectivité, le DX 900 excelle, puisque sa compatibilité<br />
réseau va du quadribande GSM au tribande HSDPA à<br />
3,6 Mbit/s, en passant par le WiFi, le Bluetooth stéréo,<br />
le mini USB et la prise jack 2,5 mm. De quoi le faire<br />
communiquer avec tous les réseaux et tous les<br />
périphériques. Autre fonction très pratique, et très<br />
appréciable dans l’optique d’une utilisation mixte properso<br />
: le GPS. Il permet non seulement la navigation,<br />
mais il offre aussi des services tels qu « location SMS »,<br />
qui permet d’envoyer par SMS à ses correspondants les<br />
coordonnées GPS précises de l’endroit où l’on se<br />
trouve. Parmi les faiblesses du DX900, mentionnons<br />
l’autonomie, qui reste faible malgré la grosse batterie<br />
qu’embarque le terminal (1530 mAh) ; une carence qui<br />
s’explique à la fois par la richesse fonctionnelle de<br />
l’appareil, et par le fonctionnement en continu des<br />
deux modules qui accueillent les cartes SIM. On ne peut<br />
pas tout avoir… ■<br />
Ariel Gomez<br />
LA CONCURRENCE<br />
Samsung Duo D880<br />
et Duo D980<br />
399 €<br />
LG<br />
KS 660<br />
NC<br />
€<br />
469<br />
Nouveaux<br />
produits<br />
Dimensions/Poids : 110 x 60,5 x 17 mm/147 g<br />
Réseau : quadri bande GSM, GPRS, EDGE Class B, Multi-slot<br />
Class 10, 3G et HSDPA (3G+) à 3,6 Mbps (850/1900/2100 Mhz),<br />
802.11 b/g<br />
Ecran : Tactile TFT LCD 640 x 480 pixels 2,8 pouces, 65000 couleurs<br />
Autonomie (communication/veille) : jusqu’à 200 h/7 h/ Li-ion<br />
1530 mAh<br />
Connectique : mini USB 2.0, Bluetooth Stereo 2.0,<br />
jack 2,5 mm, sortie TV<br />
OS : Windows Mobile 6.1<br />
Processeur/mémoire stockage : Samsung 6400 533 MHz,<br />
128 Mo, extensible jusqu’à 32 Go en MicroSD HC<br />
Caractéristiques : GPS, fonction modem, SMS/MMS, Pushmail<br />
avec PJ, accès aux messageries HTML, navigateur Web,appareil<br />
photo-vidéo 3 Mpix autofocus et flash, caméra frontale visiophonie<br />
0,3 Mégapixels, lecteur multimédia multi-formats, accéléromètre<br />
57 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009
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