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Première livraison - Le Journal Des Télécoms

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JDT194_Couverture:001 Couv190 20/03/2009 16:46 Page 1<br />

N° 194 - Avril 2009 - 21 ème année<br />

Dossier spécial<br />

Green IT :<br />

argument marketing ou<br />

démarche citoyenne ?<br />

Services<br />

Mobile : les contenus<br />

au secours de l’ARPU<br />

équipement<br />

Vidéosurveillance :<br />

enfin la bascule vers l’IP ?<br />

Focus<br />

Couverture numérique :<br />

bientôt 100 % ?<br />

Pierre Barnabé,<br />

PDG d’Alcatel Lucent<br />

France<br />

Nouveautés<br />

HTC Dream<br />

Androïd, 3G+, WiFi, GPS, clavier Azerty<br />

Blade Networks rack switch G8124<br />

Gigabit Ethernet économique<br />

<strong>Le</strong> mensuel des convergences IT - www.jdt.fr<br />

<strong>Première</strong> <strong>livraison</strong><br />

de printemps<br />

Samsung Player Style<br />

3G+, 5 Mpix, Radio FM<br />

Bewan CPL Powerline E200 Maxx<br />

CPL<br />

avec<br />

prise<br />

Jabra Biz 2400<br />

Performant<br />

et solide<br />

Preview<br />

Seca IT<br />

Sony-Ericsson-w715<br />

3G+, WiFi, a-GPS, 3,2 Mpix<br />

Nokia E75<br />

3G+, WiFi, a-GPS, 3,2 Mpix, clavier Azerty, 4 Go<br />

« <strong>Le</strong>s infras mobiles seront<br />

développées sur le long terme »


Projet1:Mise en page 1 23/03/2009 12:18 Page 1


JDT194_P03-JCOK:JDT193 23/03/2009 14:05 Page 3<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des <strong>Télécoms</strong> est une<br />

publication de Télécom Presse,<br />

66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />

Tél. : 01 41 58 58 20<br />

Fax : 01 48 58 55 34<br />

S.a.r.l. au capital de 8 000 euros<br />

Siège social :<br />

66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />

N° de commission paritaire : 0309T84383<br />

Rédaction<br />

Directeur de la rédaction et rédacteur en<br />

chef Ariel Gomez (+33(0)1 41 58 59 24).<br />

E-mail : ariel.gomez@jdt.fr<br />

Rédacteur en chef adjoint<br />

Jacques Cheminat (+33(0)1 41 58 59 25)<br />

E-mail : jacques.cheminat@jdt.fr<br />

Ont collaboré à ce numéro :<br />

Hervé Reynaud, Nathael Rusch<br />

Direction artistique<br />

Guillaume <strong>Des</strong>noyers<br />

Rédacteurs-graphistes<br />

Christophe Monfort, Benoît Maurice<br />

Publicité<br />

Directeur de publicité<br />

Miguel Mato<br />

Miguel@microscoop.com<br />

Tél : 01 41 58 58 23<br />

Directeur de clientèle<br />

Bernard Bibas<br />

Bernard.bibas@jdt.fr<br />

Tél : 01 41 58 59 23<br />

Fax publicité : 01 48 58 55 34<br />

Administration/comptabilité<br />

Chrystèle Bono<br />

Tél. : 01 41 58 58 20<br />

E-mail : cbono@microscoop.com<br />

Abonnements<br />

DIP-<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des <strong>Télécoms</strong><br />

Adrienne Houssin,<br />

Mail : adrienne.houssin@dipinfo.fr<br />

20, quai de la Marne,<br />

75164 Paris Cedex 19. Tél. :<br />

01 44 84 85 18.<br />

Impression<br />

Iapca - 83 Toulon<br />

Mensuel - 21 ème année.<br />

Prix du no : 9 € TTC.<br />

Abonnement (1 an ) : 68 € TTC.<br />

Directeur de la publication : Ariel Gomez<br />

Actionnaires : Microscoop, Ariel Gomez<br />

<strong>Le</strong> Green IT,<br />

un facteur de croissance<br />

Désolés, nous allons – encore - vous parler de la crise. Rassurez-vous, ce n’est<br />

pas pour geindre ou nous lamenter avec les Cassandre qui font du<br />

catastrophisme ambiant un fond de commerce. Mais plutôt pour mettre en<br />

lumière quelques uns des atouts d’une industrie qui, dans le marasme ambiant,<br />

ne se porte pas si mal que cela et, surtout, en encore en réserve de nombreux relais de<br />

croissance.<br />

Certes, les résultats de France Télécom, Bouygues ou encore d’Illiad (Free) sont en baisse,<br />

mais ils affichent encore des bénéfices à faire loucher bien d’autres industries. Bien que<br />

portant essentiellement sur l’année 2008, ils ne donnent pas structurellement des motifs<br />

d’inquiétude, car ils reposent sur le besoin vital, tant pour les entreprises que pour les<br />

particuliers, de communiquer.<br />

Parmi les chantiers de moyen et long terme susceptibles de porter l’ensemble de<br />

l’industrie, des composants électroniques jusqu’aux services, en passant par les<br />

infrastructures des opérateurs et les terminaux, grand public comme professionnels : le<br />

green IT, autrement dit, la préoccupation écologique, apparaît comme l’un des axes les<br />

plus prometteurs. Et ce, d’autant que nous ne sommes qu’au début de l’aventure.<br />

Passée la première étape de la prise de conscience et de la découverte de la puissance<br />

du green IT comme « argument » de communication et de mise en valeur des<br />

entreprises IT concernées par la question, une ère nouvelle semble débuter où le « green<br />

washing » (acte de repeindre l’entreprise en vert) n’a plus cours. Et le bidonnage ne peut<br />

simplement plus avoir cours puisque, dans un écosystème composé de partenaires,<br />

clients, fournisseurs, distributeurs, on trouve à tous les étages des acteurs sincères et<br />

convaincus qui commencent à mettre en place des chartes et des conditions très strictes<br />

de respect de niveaux de consommation électrique et de recyclabilité des produits qui<br />

leur passent entre les mains. Difficile donc de trouver des « complices » pour mettre en<br />

œuvre des politiques de façade, qui ne font que surfer sur l’opportunité.<br />

Si le green « prend » et a toutes les chances d’être l’un des moteurs majeurs de<br />

l’industrie dans les années à venir, c’est qu’au-delà de la « bonne conscience citoyenne »<br />

qu’il procure, il est également un puissant facteur d’économie dans une approche de coût<br />

total de possession des équipements. Et ceci est valable pour les infrastructures<br />

d’opérateurs comme pour les autocoms d’entreprises.<br />

Alcatel Lucent, par exemple, a annoncé au moment du Mobile World Congress la mise<br />

sur le marché d’une mise à jour logicielle qui permet aux 500.000 stations de base<br />

installées par l’équipementier depuis 1999 de réduire en moyenne de 24 % leur<br />

consommation électrique. Interxion, dans son nouveau data center d’Aubervilliers, a<br />

investi 300.000 € pour « végétaliser » sa toiture afin de mieux l’isoler et de réduire ainsi<br />

sa consommation électrique. A une période où les réseaux mobiles continuent à se<br />

développer à travers le monde et où trafic internet continue à progresser de manière<br />

exponentielle, de telles initiatives ne relèvent plus que d’une impérieuse nécessité.<br />

Ariel Gomez,<br />

directeur de la rédaction,<br />

rédacteur en chef<br />

3 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009


JDT194_P04-05-JCOK:JDT193 23/03/2009 13:57 Page 4<br />

Sommaire<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

4<br />

N°194<br />

Dernière heure<br />

<strong>Le</strong>s résultats de l’année 2008 pour Iliad montrent un<br />

chiffre d’affaires en hausse de 29,6 % à 1,56 milliards<br />

d’euros. <strong>Le</strong> bénéfice net a reculé de 33,2 % à<br />

100,4 millions d’euros en raison du rachat d’Alice.<br />

Cependant, les dirigeants prévoient une très forte<br />

augmentation de ce bénéfice net pour l’année 2009.<br />

La dette nette s'est creusée, atteignant 881,9 millions<br />

d’euros, contre 114,9 millions fin 2007. La<br />

marge s’est améliorée en raison d’un plus fort taux<br />

d’abonnés au dégroupage.<br />

<strong>Le</strong> gouvernement souhaite que les appels surtaxés<br />

intègrent les forfaits des opérateurs de téléphonie<br />

mobile. La tarification particulière de ces numéros «<br />

suscite l'incompréhension et le mécontentement de<br />

la majorité des Français », soulignent le Ministre du<br />

Budget Eric Woerth et le secrétaire d'Etat à la<br />

Consommation Luc Châtel dans une lettre adressée<br />

à la Fédération française des télécoms. <strong>Des</strong> chômeurs<br />

ont ainsi vu leur appel au Pôle Emploi leur<br />

coûter 28 fois plus cher qu’un appel depuis un fixe.<br />

Samsung a dévoilé deux nouveaux smartphones tactiles.<br />

<strong>Le</strong> Samsung Player One et le Player 5600. Au<br />

menu de ces deux terminaux, des widgets à foison<br />

pour personnaliser au mieux son mobile. Par ailleurs,<br />

le constructeur coréen a installé dans les aéroports<br />

parisiens de Roissy et d’Orly des bornes permettant<br />

de recharger téléphones mobiles, ordinateurs portables<br />

et baladeurs numériques. <strong>Le</strong>s 55 bornes offrent<br />

ce service gratuitement aux passagers.<br />

Devant la décision de justice de casser l’exclusivité<br />

de l’opérateur mobile sur la retransmission de certains<br />

matchs de foot, Orange a décidé de la suspendre<br />

son offre de télévision Orange Sport pendant une<br />

semaine en attendant la décision en appel. La Ligue<br />

de football a réaffirmé les liens contractuels avec<br />

Orange, tout en indiquant par la voix de Frédéric<br />

Thiriez, président de la Ligue « aujourd'hui, sans le<br />

soutien d'Orange, le foot français serait en faillite »<br />

Infrastructures<br />

10 Actualité<br />

Qosmos apporte l’intelligence aux tuyaux<br />

12 Focus<br />

Couverture numérique : bientôt 100 % ?<br />

Opérateurs<br />

14 Actualité<br />

Antenne Relais : nouveau casse-tête des opérateurs<br />

Résultats de France Telecom et projection 2012 (p. 16)<br />

Distributeurs/intégrateurs<br />

18 Actualité<br />

Tibco Convergence cartonne dans l’intégration<br />

Nexip.fr, nouveau site dédié aux intégrateurs<br />

Equipements<br />

20 Actualité<br />

Acer précise ses ambitions sur les smartphones<br />

22 Point Marché<br />

Videosurveillance : enfin la bascule vers l’IP ?<br />

Services<br />

26 Actualité<br />

Hadopi et Telecom : des relations ambigües<br />

Iphone: des évolutions sans révolution (p.27)<br />

28 Point Marché<br />

Opérateurs, constructeurs : services et contenus au secours de l’ARPU


RPU<br />

JDT194_P04-05-JCOK:JDT193 23/03/2009 13:58 Page 5<br />

Dossier<br />

<strong>Le</strong>s gens & les chiffres<br />

P.40 : Green IT:<br />

argument marketing ou vraie<br />

démarche citoyenne et industrielle ?<br />

Il est incontestable que le respect de l’environnement fait désormais partie des valeurs à mettre en avant<br />

pour tout acteur industriel, dans le secteur des TIC comme dans les autres. Il est d’ailleurs probable que cet<br />

argument ait parfois été utilisé (et peut-être l’est-il encore par certains) avec légèreté pour valoriser une<br />

marque ou une gamme de produits. Mais il semble que, la crise aidant, les principaux acteurs aient pris<br />

conscience que le green IT, avec toutes les réductions de coûts qu’il induit, était à lui seul une véritable<br />

démarche économique, parfaitement en ligne avec leurs objectifs financiers et commerciaux. Explications.<br />

Évenement<br />

P.6 :<br />

Preview SECA-IT<br />

Au moment où s’ouvre le SeCa 2009, qui a été<br />

rebaptisé SeCa+IT, le marché de la relation client est<br />

en mutation. D’une part, sur l’organisation des<br />

centres de contacts avec notamment l’apparition du<br />

homeshoring, et d’autre part sur la stratégie à<br />

adopter face à la montée en puissance du canal web<br />

face au canal voix. Explications.<br />

30 Interview<br />

Pierre Barnabé, PDG d’Alcatel-Lucent France<br />

32 Point de vue/idées<br />

Quelles réalités pour la mobilité en entreprise ?<br />

Comment combler les derniers trous du haut débit et du mobile ?<br />

La BD nouvel Eldorado des contenus sur mobiles ?<br />

46 Nominations<br />

<strong>Le</strong>s mouvements du mois dans les entreprises du secteur.<br />

48 Mise en œuvre<br />

Air France ouvre son portail vocal à l’international<br />

Transgene réussi sa mutation vers l’IP (p.50)<br />

Nouveautés Produits<br />

53 HTC Magic<br />

Au-delà du terminal lui-même, le Magic de<br />

HTC marque aussi l’arrivé d’un nouvel OS<br />

conçu par Google, Androïd, qui fonctionne<br />

comme un écosystème complet, à la manière<br />

de l’AppStore d’Apple. Ce premier terminal de<br />

la série s’avère déjà très prometteur.<br />

55 Nokia E 75<br />

En pleine vague du tactile et de grand écran,<br />

Nokia fait preuve de résistance et d’innovation<br />

en proposant le E75, premier terminal à destination<br />

des professionnels disposant d’un<br />

clavier coulissant. Décalé, ce mobile ravira les<br />

adeptes de la messagerie.<br />

57 ACER DX900<br />

Parmi les rarissimes produits du marché dotés<br />

d’un double slot pour carte SIM, le DX 900 d’Acer,<br />

un smartphone 3G+ sous Windows Mobile 6.1,<br />

doté du GPS et de nombreuses autres fonctions<br />

bureautiques et multimédia, s’avère probablement<br />

comme le plus complet d’entre eux.<br />

5 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009


JDT194-PreviewSECA-P06-08 OK AG:JDT193 20/03/2009 17:38 Page 6<br />

Évènement<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

6<br />

Preview seca 2009<br />

Par Hervé Reynaud<br />

Centres<br />

d’appels<br />

l’innovation<br />

au cœur de<br />

la relation client<br />

Au moment où s’ouvre le SeCa 2009, qui a été rebaptisé<br />

SeCa+IT, le marché de la relation client est en mutation.<br />

D’une part, sur l’organisation des centres de contacts avec<br />

notamment l’apparition du homeshoring, et d’autre part<br />

sur la stratégie à adopter face à la montée en puissance du<br />

canal web face au canal voix. Explications.<br />

Pour la treizième édition du<br />

SeCa, les organisateurs du<br />

salon se sont fixé comme<br />

objectif d’atteindre les 12 000<br />

visiteurs, alors que les deux dernières éditions<br />

ont plafonné à 10 000 visiteurs environ.<br />

Pour cela, le SeCa intègre cette année<br />

d’autres salons afin d’élargir sa base de<br />

clients (voir page suivante l’interview d’Eric<br />

Frazier, le responsable du salon). Ainsi,<br />

Progiforum, RH Expo et Externaliser prendront<br />

place dans le même espace d’exposition<br />

que le SeCa qui, du coup, se voit<br />

contraint de faire évoluer son appellation<br />

pour devenir le SeCa+IT. Cela lui permet<br />

d’occuper cette année le Hall 1 du Centre<br />

des Expositions de la Porte de Versailles,<br />

soit l’espace le plus grand des lieux, qu’il<br />

partagera avec le salon de l’environnement<br />

de travail, le SISEG.<br />

Si le SeCa+IT reste un salon incontournable<br />

pour l’ensemble des acteurs de la relation<br />

client, il est évident qu’il n’y règne plus la<br />

même effervescence qu’il y a quelques<br />

années. En effet, si le marché de la relation<br />

client continue à croître, il connaît tout de<br />

même un net ralentissement dû à la crise<br />

économique. « La croissance sera comprise<br />

entre 5 et 10 % en France », estime Nada<br />

Fayçal, directrice des solutions chez l’outsourcer<br />

Sitel, « elle sera un peu supérieure<br />

pour l’activité offshore ». En effet, le marché<br />

des centres d’appels s’est beaucoup<br />

développé ces dernières années grâce aux<br />

centres de contacts créés à l’étranger,<br />

notamment dans les pays du Maghreb.<br />

Dans ce domaine, la croissance se poursuit<br />

notamment grâce à l’ouverture de centres<br />

de contacts dans les pays d’Europe de l’Est<br />

et d’Afrique noire. Toutefois, les pays<br />

d’Afrique du Nord restent très dynamiques<br />

sur le sujet. « Nous allons ouvrir un nouveau<br />

site à Rabat au Maroc », explique<br />

Nada Fayçal, « et peut-être encore un autre<br />

l’an prochain, ce qui serait notre cinquième<br />

site au Maroc ».<br />

Vent en poupe<br />

pour le home shoring<br />

Mais, en cette période de crise, le marché<br />

est animé par plusieurs innovations d’importance.<br />

L’arrivée en France du homeshoring<br />

n’est sans doute pas la moins importante.<br />

Cette nouvelle méthode d’organisation<br />

des centres de contacts, qui repose sur<br />

des téléconseillers travaillant à domicile,


JDT194-PreviewSECA-P06-08 OK AG:JDT193 20/03/2009 17:39 Page 7<br />

n’est pas encore très développée en France,<br />

mais connaît un beau succès aux Etats-<br />

Unis. <strong>Le</strong> homeshoring présente des atouts<br />

indiscutables qui devraient lui permettre de<br />

prendre des parts de marché à moyen<br />

terme. « Pour l’heure, le homeshoring représente<br />

une part infime du marché français »,<br />

explique Didier Ferrier, directeur général<br />

d’Eodom, un des leaders français du secteur,<br />

« mais d’ici trois à cinq ans, il devrait<br />

atteindre entre 5 et 10 % de parts de marché<br />

». Pour comparaison, il faut savoir que<br />

l’offshore représente aujourd’hui 18 % du<br />

marché français, le reste correspondant à<br />

l’activité réalisée sur le territoire français.<br />

<strong>Le</strong> principal atout du homeshoring tient en<br />

un seul mot : flexibilité. « Ce système permet<br />

de s’adapter très facilement aux entre-<br />

Karine Susini,<br />

directrice marketing d’Intra Call<br />

prises qui ont des flux d’appels connaissant<br />

de grosses variations saisonnières, comme<br />

les vendeurs de jouets par exemple »,<br />

explique Didier Ferrier, « aussi à celles qui<br />

ont des variations de flux d’appels sur des<br />

périodes courtes ». D’ailleurs, même les<br />

centres d’appels traditionnels commencent<br />

à avoir recours au homeshoring pour faire<br />

face aux périodes de débordement.<br />

« D’autre part, ce système intéresse beaucoup<br />

les entreprises qui veulent gérer la<br />

qualité de leur relation clients d’une autre<br />

façon et payer au juste prix ». En effet, les<br />

clients ne paient qu’en fonction du nombre<br />

d’appels ou de mails traités. Conséquence<br />

logique : les téléconseillers sont également<br />

rémunérés selon le nombre de communica-<br />

Olivier Jamfa,<br />

président de la société Eptica<br />

tions prises en charge, avec un prix identique<br />

pour les appels et les mails traités en<br />

journée, en soirée ou le week-end. C’est un<br />

autre aspect de la flexibilité qu’apporte le<br />

homeshoring. « Nous travaillons avec des<br />

agents indépendants, ce qui nous permet<br />

d’avoir une relation commerciale avec<br />

eux », explique Didier Ferrier, « ils sont<br />

jugés sur un résultat ».<br />

La voix doublée<br />

par le Web ?<br />

Eodom dispose actuellement d’un parc de<br />

350 téléconseillers, ce qui lui permet de<br />

pouvoir compter sur une centaine d’agents<br />

connectés chaque jour. « <strong>Le</strong> seul frein à<br />

notre proposition de service est d’ordre psychologique<br />

», estime Didier Ferrier, « nous<br />

devons convaincre nos clients que nous<br />

« <strong>Le</strong> marché est aujourd’hui à un tournant et<br />

il aura un nouveau visage à l’avenir. Nous<br />

sommes toujours en croissance, mais nous<br />

nous interrogeons devant la montée en<br />

puissance du canal web face au canal voix ».<br />

pouvons manager nos<br />

agents au résultat et non<br />

pas de manière directive<br />

comme dans un centre<br />

d’appels traditionnel ».<br />

Mais, malgré ce frein, le<br />

homeshoring est en croissance<br />

en France, avec des<br />

tarifs inférieurs de 20 à<br />

30 % par rapport aux centres<br />

de contacts situés en<br />

France, et ce, en étant légèrement plus cher<br />

que les centres de contact offshore. Mais la<br />

flexibilité fait la différence, surtout en<br />

période de crise. « Nous venons de lancer<br />

un pilote sur le homeshore aux Etats-Unis,<br />

avec plus de 400 agents », indique Nada<br />

Fayçal chez Sitel, « une fois que nous serons<br />

rôdés, nous lancerons ce système en<br />

Europe ». Pour l’heure Sitel a déployé un<br />

modèle intermédiaire basé sur des agents<br />

travaillant dans un rayon<br />

de 100 kms autour d’un<br />

centre physique de la<br />

société. <strong>Le</strong>s télé-conseillers<br />

concernés disposent<br />

d’outils web, et notamment<br />

de « chatrooms »,<br />

salles de rencontre virtuelles où ils peuvent<br />

échanger entre eux. En effet, la deuxième<br />

grande tendance du marché est incontestablement<br />

le recours de plus en plus fréquent<br />

des consommateurs à internet lorsqu’ils<br />

cherchent une information sur un produit ou<br />

un service. <strong>Le</strong>s centres de contacts doivent<br />

aujourd’hui s’adapter à cette tendance qui<br />

marque un véritable changement dans l’activité<br />

même de la gestion de la relation<br />

client.<br />

« <strong>Le</strong> marché est aujourd’hui à un tournant et<br />

il aura un nouveau visage à l’avenir »,<br />

estime Karine Susini, directrice marketing<br />

d’Intra Call, « nous sommes toujours en<br />

croissance, mais nous nous interrogeons<br />

devant la montée en puissance du canal<br />

web face au canal voix ». Il est vrai que des<br />

acteurs historiques de la voix, comme les<br />

centres d’appels de La Redoute, ont déjà<br />

fermé boutique. Désormais, il est incontes-<br />

« Avec l’e-mail (…), les<br />

entreprises répondent à 50 %<br />

des demandes pour un coût trois<br />

fois inférieur au canal voix ». La solution « Vis a Web »<br />

d’Intracall permet la<br />

mise en contact visuel<br />

avec un télé-conseiller,<br />

tout en utilisant l’écran<br />

pour afficher tout type<br />

de documents.<br />

table qu’il y aura progressivement<br />

une baisse des flux<br />

d’appels voix vers les centres<br />

de contacts. D’ailleurs, en<br />

2007, le canal web a dépassé<br />

le canal voix pour la vente à<br />

distance. « Toutefois, nous<br />

pensons que seule une réelle<br />

relation humaine peut véhiculer<br />

un lien d’attachement à<br />

une marque », poursuit Karine<br />

7 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009


JDT194-PreviewSECA-P06-08 OK AG:JDT193 20/03/2009 17:39 Page 8<br />

Évènement<br />

Susini, « par conséquent, nous ne croyons<br />

pas que le web remplacera totalement la<br />

voix ». D’autres modèles de relation avec<br />

les clients vont voir le jour. D’ailleurs, globalement,<br />

le marché relationnel est en<br />

croissance, c’est-à-dire que le nombre de<br />

contacts entre les marques et leurs clients<br />

augmentent.<br />

Deux niveaux de demande,<br />

deux niveaux de réponses<br />

En fait, il semble que l’on s’achemine vers<br />

une prise en charge à deux niveaux des<br />

demandes des clients. « <strong>Le</strong> premier niveau<br />

sera traité par le web, et les demandes de<br />

deuxième niveau, qui ne trouvent pas de<br />

réponses sur le web, seront traitées par les<br />

centres de contacts », estime Karine Susini,<br />

« nous croyons beaucoup à l’intégration des<br />

canaux au sein d’un même dispositif.<br />

D’ailleurs, les entreprises travaillent de<br />

plus en plus sur le parcours client et<br />

essayent d’imaginer les rebonds qui peuvent<br />

exister d’un canal à l’autre ». Dans cet<br />

esprit, Intra Call a lancé une solution baptisée<br />

« Vis a Web ». Celle-ci permet aux<br />

clients qui surfent sur un site<br />

web d’entrer en visioconférence<br />

avec un téléconseiller.<br />

Celui-ci peut alors user de<br />

tous les outils rich media du<br />

web (vidéo, graphiques, etc.)<br />

pour apporter l’information<br />

demandée par le client ou<br />

pour faire sa vente. « Nous<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

Didier Ferrier,<br />

directeur général d’Eodom<br />

8<br />

Preview seca 2009<br />

« <strong>Le</strong> homeshoring représente une part<br />

infime du marché français, mais d’ici<br />

trois à cinq ans, il devrait atteindre<br />

entre 5 et 10 % de parts de marché ».<br />

parlons aujourd’hui de visio-conseillers »,<br />

dit Karine Susini, « c’est dans ce sens<br />

qu’évoluera la relation client et l’intégration<br />

des différents canaux ». <strong>Le</strong> concept de web<br />

call center est né il y a près de 10 ans, mais<br />

il semble que le marché soit mature<br />

aujourd’hui pour s’orienter vers ce type de<br />

solutions. L’éditeur Eptica surfe sur cette<br />

tendance. Spécialisé dans les solutions de<br />

relation client par internet, il est aujourd’hui<br />

leader sur son marché en Europe. « <strong>Le</strong>s<br />

grands outsourcers utilisent notre solution,<br />

de même que de grands groupes qui disposent<br />

de centres de contacts intégrés »,<br />

explique Olivier Jamfa, président de la<br />

société. On peut citer notamment <strong>Le</strong>s<br />

3 Suisses, La Redoute, la CNAM ou encore<br />

Décathlon. La solution Eptica permet de<br />

prendre en charge les e-mails, mais aussi<br />

de rendre les sites web plus intelligents en<br />

proposant un outil qui fait évoluer en temps<br />

réel les informations mises en avant sur le<br />

site en fonction des demandes des clients.<br />

Il s’agit là d’une sorte de rubrique FAQ améliorée.<br />

« <strong>Le</strong>s e-mails sont eux routés le plus<br />

rapidement possible vers la bonne per-<br />

Eric Buhagiar,<br />

Directeur du marketing d’Avaya France<br />

« <strong>Le</strong> marché est toujours<br />

en croissance, on assiste<br />

simplement à une<br />

évolution du métier »,<br />

sonne, qui peut utiliser une base de<br />

réponses prédéfinies se construisant au fur<br />

et à mesure », explique Olivier Jamfa,<br />

« avec cela, les entreprises répondent à<br />

50 % des demandes pour un coût trois fois<br />

inférieur au canal voix ». <strong>Le</strong> chat devait<br />

aussi être de plus en plus utilisé, surtout<br />

par les clients les plus jeunes. « Mais les<br />

canaux voix et web devraient cohabiter »,<br />

précise Olivier Jamfa, « aujourd’hui, dans<br />

les entreprises et chez les outsourcers, il y<br />

a déjà autant de personnes qui s’occupent<br />

du canal voix que du canal web ».<br />

<strong>Le</strong> « réflexe » du chat<br />

Avaya, qui équipe les 12 premiers outsourcers<br />

français, observe avec attention ces<br />

questions<br />

mutations qui agitent le marché de la relation<br />

client. « <strong>Le</strong> marché est toujours croissance,<br />

on assiste simplement à une évolution<br />

du métier », estime Eric Buhagiar,<br />

Directeur du marketing d’Avaya France, « le<br />

fait de garder et de fidéliser ses clients est<br />

de toute façon au centre des préoccupations<br />

des entreprises, surtout en temps de<br />

crise ». Avec sa plate-forme de ToIP<br />

Communication Manager et sa solution de<br />

supervision et de reporting baptisée IQ,<br />

Avaya répond assez précisément aux<br />

besoins actuels des outsourcers. « Pour la<br />

gestion des e-mails, nous avons Avaya<br />

Interactive », ajoute Eric Buhagiar, « mais je<br />

crois le réflexe du chat sera supérieur à<br />

celui de l’e-mail ». A suivre.<br />

Eric Frazier,<br />

3Pourquoi<br />

responsable du SeCa + IT<br />

le salon a-t-il changé de dénomination ?<br />

Nous avons voulu changer de nom, car nous visons désormais une cible plus<br />

large que les directions marketing. Aujourd’hui, les directions financières et informatiques<br />

font partie du processus de décision. Pour les attirer, nous avons donc<br />

changé le positionnement du salon. De plus, dans le Hall 1, nous serons voisins<br />

du salon SISEG, qui attire les directions achats. Il y aura trois passages entre les<br />

deux salons, ce qui nous permet d’espérer quelques centaines de visiteurs supplémentaires,<br />

issus de ce salon.<br />

Que verra-t-on sur le salon cette année ?<br />

<strong>Le</strong> SeCa a toujours été un bon moyen de prendre la température sur les nouveautés<br />

qui sortent sur ce marché. D’ailleurs, des conférences de presse sont déjà<br />

précisément calées, ce qui laisse penser qu’il y aura des annonces lors de cette<br />

édition. <strong>Le</strong>s grands acteurs du CRM, comme<br />

Sage et Cegid, seront aussi présents. Au<br />

total, nous auront 220 exposants.<br />

Quels sont les objectifs que<br />

vous vous être fixés ?<br />

En plus d’atteindre les 12 000 visiteurs, nous<br />

nous sommes fixés le challenge d’attirer des<br />

exposants qui n’auraient pas imaginé être<br />

présents sur un événement comme celui-ci,<br />

comme par exemple Swing Mobility, qui travaille<br />

dans le domaine de la mobilité des<br />

forces de ventes. Nous avons aussi souhaité<br />

rendre plus attirant notre cycle de conférences.<br />

Il en aura 26 cette année d’une durée<br />

de 1 h 15 alors que les 6 de l’année dernière<br />

étaient plus longues.


Projet1:Mise en page 1 24/03/2009 10:54 Page 1


JDT194_Actu-INFRA P10-JCOK:JDT193 20/03/2009 17:07 Page 10<br />

Réseaux d’opérateurs<br />

Qosmos apporte<br />

l’intelligence aux<br />

tuyaux<br />

Spécialiste de l’analyse de trafic dans les réseaux, qui<br />

réalise 50 % de son C.A. sur les marchés gouvernementaux,<br />

la société française Qosmos propose son savoir-faire aux<br />

opérateurs désireux de savoir ce que font précisément leurs<br />

clients pour mieux les servir et les garder.<br />

Quant on sait analyser en profondeur<br />

la nature des trafics sur les<br />

réseaux, pour en sortir de manière<br />

très détaillée non seulement<br />

les protocoles utilisés mais aussi la<br />

nature des contenus qui y circulent, on<br />

sait aussi utiliser ces données pour donner<br />

aux opérateurs télécoms les informations<br />

qui leur permettront d’améliorer<br />

leurs offres et fidéliser leurs clients. Ces<br />

données servent également à dimensionner<br />

les réseaux en prévision des évolutions<br />

futures du volume et de la nature de<br />

leur trafic.<br />

« <strong>Le</strong> trafic de la data mobile explose au<br />

niveau international », poursuit Erik Larsson,<br />

VP de Qosmos en charge du marketing.<br />

Or, les opérateurs ne savent pas<br />

toujours très bien où va ce trafic et pourquoi.<br />

Qosmos se propose de les aider à y<br />

voir plus clair au travers de sa stratégie<br />

des « Smart Pipes » (les tuyaux intelligents),<br />

présentée à l’occasion du Mobile<br />

World Congress 2009.<br />

« <strong>Le</strong>s applications possibles des « Smart<br />

Pipes » sont nombreuses, explique-t-il,<br />

elles peuvent servir aussi bien aux fins<br />

d’analyse de trafic que de facturation ».<br />

Deux types d’usages illustrent ce propos.<br />

<strong>Le</strong> premier est celui d’un opérateur slovène<br />

dont le trafic data progressait de 50 % par<br />

trimestre… mais avec 93 % de clients qui<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

Actualités<br />

Erik Larsson, VP de Qosmos en charge du marketing<br />

10<br />

infrastructures<br />

ne restaient pas dans son portail.<br />

La solution Qosmos lui sert a savoir où<br />

passe son trafic et avec quel type de terminal<br />

il est fait (téléphone, PC).<br />

Donner du sens<br />

aux données<br />

Cette observation se fait à l’aide de<br />

sondes que l’on peut placer à n’importe<br />

quel point du réseau. La principale valeur<br />

ajoutée de Qosmos est ensuite de donner<br />

du sens à la masse de données qui<br />

sortent de cette analyse. La facturation<br />

au contenu fournit un 2ème cas d’usage<br />

intéressant à étudier. « En regardant ce<br />

qui se passe au niveau du trafic, l’opérateur<br />

peut imaginer de manière intelligente<br />

les besoins de ses abonnés : les<br />

gamers, par exemple, ont besoin d’un<br />

temps de réponse très court ».<br />

La technologie intéresse les acteurs du<br />

middleware et du rating et charging, qui<br />

vendent leurs solutions aux opérateurs.<br />

L’analyse des flux peut aller jusqu’au DPI<br />

(Deep Packet Inspection) ; un niveau<br />

d’analyse qui permet non seulement de<br />

dire que l’abonné regarde des vidéos en<br />

ligne, mais aussi qu’il a regardé à 17 h 29<br />

le dernier clip de Madonna.<br />

Particulièrement bien armée, ce de<br />

fait, pour fournir à la loi Hadopi (loi<br />

pour la protection des droits d’auteur<br />

sur Internet), des moyens efficaces de<br />

contrôle des contenus diffusés sur les<br />

réseaux, la société Qosmos regarde ce<br />

marché avec sérénité, en attendant<br />

des décisions législatives.<br />

Pendant ce temps, la société continue<br />

sa progression de 50 % par an (depuis<br />

plusieurs années), sans que la conjoncture<br />

fasse sentir son impact. Egalement<br />

présent sur le marché entreprises (via<br />

des sociétés comme Ipanema et e-Tracing)<br />

Qosmos a accueilli dans son capital<br />

en avril dernier le spécialiste des<br />

études GFK, qui cherche dans la techno<br />

Qosmos des outils plus efficaces que les<br />

panels pour étudier le comportement et<br />

les achats des consommateurs. De quoi<br />

ouvrir encore de nouveaux horizons à la<br />

société créée et dirigée par Thibault<br />

Bechtoille. ■ Ariel Gomez<br />

La parole à...<br />

Près de 87 000 employés dans le monde<br />

et une première place mondiale en 2008<br />

par le nombre de brevets déposés<br />

(1 700) ; l’équipementier chinois Huawei<br />

a enregistré en 2008 une croissance de<br />

45 %. Et si la prévision 2009 est plus<br />

modeste, l’ambition reste intacte.<br />

Christian Paquet<br />

Vice président de Huawei<br />

Technologies France<br />

Où en est Huawei France en termes de développement ?<br />

Nous sommes actuellement 250 personnes au siège, à Cergy Pontoise (région<br />

parisienne), et une vingtaine environ à Lannion (35). La société compte maintenant une<br />

majorité d’européens, et nous traitons depuis la France le marché français et la totalité<br />

du compte France Télécom. Nous nous occupons aussi (à Lannion) des questions de<br />

standardisation technique.<br />

Comment se compose votre clientèle française ?<br />

Notre premier client aujourd’hui, c’est le groupe SFR, auquel nous fournissons<br />

notamment des DSLAM pour son réseau fixe et des terminaux, dont, en grande partie<br />

des clés 3G+. Cette collaboration a commencé en 2003 [à l’époque de Neuf Télécom,<br />

NDLR], Nous sommes également fournisseur de DSLAM et d’équipements optiques pour<br />

Completel et sa maison mère Numericable. Enfin, nous fournissons des terminaux<br />

(cartes et dongles 3G+) et un peu d’accès optique à France Télécom. <strong>Le</strong>s terminaux<br />

représentent 20 à 25 % de notre chiffre d’affaires France.<br />

Quelle image vous renvoie-t-on aujourd’hui de Huawei ?<br />

L’image de « fournisseur B » à bas prix s’est-elle estompée ?<br />

Dès le départ, nous avons percé en France grâce à notre à notre avance technologique,<br />

car nous étions en mesure de faire mieux que les autres, et avec un coût total de<br />

possession (TCO) moins important. Cela a été une surprise pour les opérateurs de voir<br />

qu’une société chinoise pouvait avoir une approche différente, mais adaptée à leurs<br />

besoins. Cette manière de travailler s’est étendue aux infrastructures mobiles, au cœur<br />

de réseau, aux terminaux … Nous sommes maintenant impliqués de plus en plus en<br />

amont dans les discussions avec les opérateurs.<br />

Vous avez annoncé au MWC de Barcelone votre solution LTE<br />

unifiée, qui intègre à la fois les technologies FDD (frequency<br />

division duplex) et TDD (time division duplex). Cette annonce<br />

peut-elle être pour Huawei la porte d’entrée pour les<br />

infrastructures mobiles en France ?<br />

Nous n’étions pas présents sur la 2G en France, puis, nous étions en retard sur la 3G.<br />

Maintenant, il s’agit de ne pas rater le LTE. Cela dit, dans d’autres pays, nous sommes<br />

déjà bien présents dans le renouvellement des infrastructures 2G. Et nous sommes partie<br />

prenante dans tous les appels d’offres en cours des opérateurs.<br />

<strong>Le</strong>s problématiques environnementales sont omniprésentes<br />

dans l’industrie, ont-elles pris une part importante dans les<br />

décisions d’achat de vous clients ?<br />

<strong>Le</strong> green IT fait partie des critères déterminants, puisque cela rentre dans le calcul du<br />

coût total de possession d’un réseau. La question qu’on peut se poser, c’est de savoir ce<br />

qu’on va installer comme équipement qui consomme peu chez le client, peut-être en<br />

basculant une partie de l’intelligence du CPE vers le réseau de l’opérateur. La<br />

consommation électrique est aussi un sujet dans le renouvellement des réseaux 2G.<br />

Grâce aux équipements que nous avons installé chez O2, en Allemagne, l’opérateur a<br />

économisé 10 M€ sur sa facture d’électricité en une année.


JDT194_Actu-INFRA P10-JCOK:JDT193 24/03/2009 11:16 Page 11<br />

Rester léger,<br />

économe et écologique<br />

Pour les responsables de data centres, il sera question en 2009 de<br />

maintenir les coûts bas et de rester efficace sur le plan énergétique. Mais<br />

quelle est la meilleure façon de le faire ? Interxion apporte les réponses.<br />

L’année 2008 s’est terminée par un<br />

choc pour beaucoup d’entreprises<br />

du fait de la crise du crédit qui a<br />

changé la donne dans le monde<br />

des services bancaires et financiers<br />

et plus généralement dans le monde de<br />

l’emprunt et des liquidités. Cependant, bien<br />

avant cette tempête, du moins pour les responsables<br />

de data centres, il a été beaucoup question<br />

en 2008 de consolidation, de baisse des<br />

coûts d'exploitation et de la présence carbone.<br />

Même si la motivation première réside dans les<br />

économies de coûts ou la responsabilité sociale<br />

de l’entreprise, la plupart des entreprises explorent<br />

aujourd’hui les moyens de réduire leurs<br />

contraintes énergétiques et pour se faire, les<br />

data centres se posent comme terrain de chasse<br />

de prédilection. Plus de un pourcent de toute<br />

l’électricité à l’échelle nationale passe par les<br />

serveurs . C’est pourquoi la création de modes<br />

de fonctionnement de l’informatique plus économiques<br />

en énergie constitue un grand pas en<br />

avant pour réaliser des économies d‘argent et<br />

devenir écologique.<br />

<strong>Le</strong>s data centres ont toujours été des gouffres<br />

d’énergie et l’ampleur du problème s’est accrue<br />

ces dernières années. Alors que de plus en plus<br />

de ressources professionnelles passent en format<br />

numérique et que les flux d’informations distinguent<br />

les entreprises de leurs concurrents, le<br />

besoin en calculs informatiques rapides, en plus<br />

grande largeur de bande et en puissance de<br />

stockage supplémentaire devient plus aigu. Il en<br />

résulte des data centres modernes très différents<br />

de leurs équivalents d’il y a 20, 15 ou<br />

même 10 ans. La configuration de serveurs monolithiques<br />

centralisés sur des socles dans des<br />

salles en dalles blanches avec plancher surélevé<br />

ne suffit plus pour répondre aux nouvelles exigences<br />

d’une information disponible instantanément<br />

à la demande.<br />

La solution pour beaucoup d’entreprises a été<br />

d’aborder le problème à coups de grosses<br />

sommes (et à coups de MIP, de giga-octets et de<br />

téraoctets), en bourrant les salles de serveurs de<br />

matériel ultra dense, à l’image de serveurs<br />

lames et autres équipements design. <strong>Le</strong> tout a<br />

conduit à une situation où le data centre moderne<br />

fait figure de nouveau western dans lequel<br />

les entreprises se battent pour connaitre ne<br />

serait-ce que le nombre de serveurs, de disques<br />

durs, de bandes et de licences logicielles<br />

qu’elles possèdent. L’électricité ayant augmenté<br />

ces dernières années, un autre problème apparaît<br />

insidieusement. L’accumulation de serveurs<br />

et autres équipements a engendré d’importantes<br />

absorptions d’électricité et un risque de surchauffe<br />

et d’encombrement. <strong>Le</strong>s responsables<br />

informatiques se sont retrouvés dans une lutte<br />

pour faire face à des coûts d’énergie montant en<br />

flèche et impactant directement l’ensemble du<br />

budget. Ils luttent également pour maintenir<br />

leurs ressources de façon efficace en termes<br />

d’énergie et d’espace.<br />

Aujourd’hui, nombre d’entreprises se heurtent à<br />

la difficile mission de maintenir des data centres<br />

qui n’ont pas été conçus pour les besoins de l’informatique<br />

moderne ni répondre aux contraintes<br />

accrues de l’activité. Il existe des outils qui aident<br />

à améliorer le data centre moderne, mais<br />

certains d’entre eux peuvent malheureusement<br />

être contre-productifs. Par exemple des appareils<br />

tels des ventilateurs ou des armoires de refroidissement<br />

censés contrecarrer la dispersion de<br />

chaleur exigent eux-mêmes beaucoup d’électricité.<br />

Il est assez courant que la quantité d’électricité<br />

consommée par les serveurs soit<br />

équivalente à celle utilisée pour les refroidir.<br />

Existe-t-il une solution ? <strong>Le</strong>s entreprises pourraient,<br />

bien sûr, construire de nouveaux data centres<br />

mais les coûts peuvent être prohibitifs dans<br />

les zones urbaines alors que beaucoup d’entreprises<br />

connaissent déjà des problèmes avec des<br />

emplacements distants, par exemple pour trouver<br />

du personnel ou assurer un accès facile aux<br />

locaux sans compromettre la sécurité.<br />

Mais il existe une troisième option qui permet<br />

aux entreprises d’avoir accès à des ressources<br />

de data centres bien gérées à des coûts prévisibles,<br />

sur une base d’abonnement, option de plus<br />

en plus appréciée. <strong>Le</strong>s hébergeurs de data centres<br />

peuvent fournir les locaux, les compétences<br />

et l’infrastructure résiliente pour soutenir les entreprises<br />

dont les besoins en technologies de<br />

l’information et de la communication s’accentuent,<br />

ce en proposant des applications, une sauvegarde,<br />

un scannage de sécurité et d’autres<br />

services sur une connexion fiable.<br />

<strong>Le</strong>s spécialistes de l’hébergement créent une<br />

économie d’échelle en mettant en colocation les<br />

ressources de nombreuses entreprises. Ils sont<br />

Pour en savoir plus :<br />

publi-reportage<br />

également des experts de leur domaine, des spécialistes<br />

qui connaissent les meilleurs modes<br />

d’opération. Grâce au transfert de certaines opérations<br />

à des prestataires de service, les entreprises<br />

bénéficient tout au long du processus<br />

d’externalisation des économies de coûts. De<br />

plus, elles rationalisent leurs activités opérationelles<br />

et favorisent le développement de la responsabilité<br />

sociale de l’entreprise.<br />

En 2005, 1.2 pourcent de l’électricité vendue<br />

aux Etas-Unis a été consommée par les serveurs<br />

– Lawrence Berkeley National Laboratory &<br />

Stanford University<br />

<strong>Le</strong> “Datacenter vert” est au cœur de toute la démarche<br />

vers une informatique moins énergivore et plus<br />

responsable. Qu’en est-il des derniers progrès pour ces<br />

projets ?<br />

L’installation performante de A à Z : découvrez comment<br />

l’adoption de quelques règles, testées et validées par<br />

l’usage, peut vous permettre de réduire significativement<br />

votre consommation, vous faire économiser sur vos<br />

budgets et réduire votre empreinte Carbone !<br />

Deux documents à découvrir sur : www.interxion.fr<br />

11 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009


JDT194_Focus InfraP12-JCOK:JDT193 20/03/2009 17:19 Page 12<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

Focus<br />

Il y a environ 5 ans, les trois opérateurs mobiles<br />

ont pris l’engagement de couvrir les 3000 communes<br />

françaises qui se trouvaient alors en zones<br />

blanches par l’installation de 2100 nouveaux sites<br />

(stations de base). <strong>Le</strong>s opérations se sont déroulées<br />

en deux phases. <strong>Première</strong>ment, les communes où les<br />

collectivités locales mettaient de l’argent ont été équipées,<br />

et dans une deuxième phase, les communes où<br />

seuls les opérateurs investissaient ont été prises en<br />

charge. « Aujourd’hui, 96 % de ce programmes a été<br />

réalisé », indique Arnaud Lucaussy, directeur de la réglementation<br />

et des études économiques chez SFR,<br />

« précisément, 2836 communes ont été couvertes ».<br />

Puis en 2008, 364 nouvelles communes non couvertes<br />

par un réseau de téléphonie mobile ont été<br />

identifiées suite à un recensement complémentaire.<br />

Comme 250 stations de base avaient été économisées<br />

par rapport aux prévisions de la première phase,<br />

celles-ci ont été attribuées à ces nouvelles communes<br />

à couvrir. « Finalement, il n’a fallu prévoir que 60 sites<br />

supplémentaires », explique Arnaud Lucaussy. Pour<br />

l’ensemble de cette opération, l’investissement total<br />

a été de 600 millions d’euros, les opérateurs ayant<br />

mis la moitié de cette somme sur la table, et les collectivités<br />

locales l’autre moitié. « Tout cela s’est fina-<br />

lement bien passé », juge Arnaud Lucaussy, « de<br />

toute façon c’était un programme non concurrentiel<br />

». Ce programme « zones blanches » a été complété<br />

en février 2007 par un accord qui porte sur la<br />

couverture des axes routiers accueillant plus de 5000<br />

véhicules par jour. Cet accord a été signé dans le<br />

cadre du renouvellement des licences des opérateurs.<br />

Au total, ce sont 52.000 kms d’axes routiers qui sont<br />

concernés. <strong>Le</strong>s travaux ont débuté et se poursuivront<br />

jusqu’à la fin de cette année, chaque opérateur devant<br />

déployer à ses frais entre 200 et 400 nouveaux<br />

sites. « Nous avons toutefois un vrai problème de<br />

délai », indique Arnaud Lucaussy, « nous seront plus<br />

près des trois ans d’installation pour tout ça ».<br />

Du mobile au haut débit fixe<br />

La couverture des zones blanches se poursuit également<br />

en ce qui concerne le haut-débit fixe. Pour<br />

l’heure, 98,4 % de la population est éligible à<br />

l’ADSL, avec des débits allant de 512 kbt/s à 18<br />

12<br />

infrastructures<br />

Couverture numérique :<br />

bientôt 100 % ?<br />

Avec des procédures et des chemins différents, la couverture mobile et la<br />

couverture haut-débit fixe de la population française se rapproche<br />

progressivement du 100 %. Il reste une poignée de communes non<br />

couvertes en GSM et, sur le fixe, la solution des NRA ZO semble être une<br />

réponse particulièrement efficace. Explications.<br />

Arnaud Lucaussy,<br />

directeur de la réglementation<br />

et des études économiques chez SFR<br />

« Nous serons plus près des trois<br />

ans d’installation pour tout ça<br />

(couverture des axes routiers de<br />

plus de 5000 véhicules/jour) »<br />

Mbt/s. « Il y a seulement quatre ans,<br />

nous lancions le plan haut-débit et<br />

seuls 60 % des Français pouvaient<br />

avoir le haut-débit », rappelle avec<br />

fierté Bruno Janet, conseiller spécial<br />

du président d’Orange et directeur<br />

des relations avec les collectivités locales,<br />

« et seuls 3000 centraux télé-<br />

Fabrice Balart,<br />

directeur général délégué d’Altitude Infrastructures<br />

« <strong>Le</strong>s conditions proposées ne sont<br />

pas équitables pour les acteurs car<br />

ils ne peuvent pas se battre avec les<br />

mêmes armes que France Télécom »<br />

phoniques disposaient du haut-débit, depuis nous<br />

avons équipé les 10.000 autres ». Au total, cela a<br />

représenté un investissement d’un milliard d’euros<br />

sur ces quatre années, et la France est passée de 3 à<br />

17 millions d’abonnés au haut-débit. Il ne reste donc<br />

plus que 1,6 % de la population à couvrir. « C’est<br />

peu mais beaucoup pour les gens qui sont dans ces<br />

zones là », commente Bruno Janet. La<br />

technologie Wimax a longtemps été mise<br />

en avant pour combler ces trous de couverture.<br />

Elle a été très utilisée à certains<br />

endroits. Mais comme Orange n’a pas de<br />

licences Wimax, l’opérateur a inventé les<br />

NRA ZO (Zones d’Ombres). <strong>Le</strong> principe est<br />

simple, il consiste a installer en bouts de<br />

réseau de nouveaux petits centraux, le plus<br />

souvent à proximité de sous-répartiteurs<br />

de l’opérateur, afin d’élargir la zone d’éligibilité à<br />

l’ADSL. « Ces NRA ZO répondent à la commande publique,<br />

ils appartiennent donc à la collectivité locale<br />

et sont ouverts à la concurrence », rappelle Bruno<br />

Janet. En effet, ces NRA ZO peuvent abriter un ou<br />

deux DSLAM. Pourtant, il semble que tous les acteurs<br />

ne soient pas encore satisfaits des conditions<br />

Y aura t-il des zones blanches<br />

dans le futur réseau FTTH ?<br />

<strong>Le</strong> WIMAX est une<br />

des solutions pour<br />

couvrir des<br />

territoires peu<br />

denses<br />

d’utilisation de ces NRA<br />

ZO. « <strong>Le</strong>s conditions proposées<br />

ne sont pas équitables pour les acteurs car<br />

ils ne peuvent pas se battre avec les mêmes armes<br />

que France Télécom », estime Fabrice Balart, directeur<br />

général délégué d’Altitude Infrastructures,<br />

« nous n’obtenons pas toutes les informations nécessaires<br />

pour réaliser les études préalables aux déploiements<br />

et pendant ce temps Orange<br />

commercialise son offre ». L’opérateur a engagé des<br />

recours au sujet des marchés déjà attribués et a saisi<br />

l’ARCEP.<br />

Pour les maisons vraiment isolées, l’option de l’accès<br />

par satellite est incontestablement la plus pertinente.<br />

Pour l’heure, l’activité Internet liée aux accès par satellite<br />

n’en est qu’à ses débuts. Orange annonce<br />

avoir 10 000 abonnés pour son offre exploitée par<br />

NordNet. « Ce marché ne fait que commencer, de<br />

nouveaux satellites vont être lancés pour l’internet<br />

bidirectionnel », précise Arnaud Lucaussy, « car actuellement,<br />

ce sont toujours les satellites dédiés à la<br />

télévision qui sont utilisés ». ■<br />

Hervé Reynaud<br />

<strong>Le</strong>s opérateurs vont concentrer leurs investissements sur le FTTH dans les zones à forte densité de population.<br />

Il est possible que la question de la couverture se pose pour le FTTH. « Il y a actuellement 25 millions<br />

de prises, sur lesquelles seules 10 millions sont adressables par les opérateurs », explique Pierre-Yves<br />

Lavallade, directeur des relations institutionnelles d’Axione, « par conséquent, il n’y aura pas de salut sans<br />

solution de mutualisation avec les RIP ». Axione affirme que le déploiement aérien permet de diviser la facture<br />

par deux, voire deux et demi. « Nous avons pour l’instant déployé une vingtaine de kms », indique<br />

Pierre-Yves Lavallade, « sur les 590 000 kms de réseaux HTA que compte la France ». <strong>Le</strong> marché ne fait que démarrer. Axione<br />

a par ailleurs débuté ses travaux sur le réseau Adetim en Drôme-Ardèche, pour une portion de 200 kms.


Life’s Good = La vie est belle.<br />

S16<br />

(13-19)<br />

355 MILLIONS DE CONTACTS<br />

PRÊTS À SE LAISSER PRENDRE AU JEU AVEC LE NOUVEAU<br />

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AVRIL MAI JUIN JUILLET<br />

S17<br />

(20-26)<br />

S18<br />

(27-3)<br />

- Site dédié.<br />

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S19<br />

(4-10)<br />

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portails et comparateurs de prix.<br />

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- Guide d’utilisation vidéo on-line.<br />

- 50 millions de contacts<br />

sur les 15 ans et +.<br />

S20<br />

(11-17)<br />

S21<br />

(18-24)<br />

S22<br />

(25-31)<br />

PRESSE (S16 à S26)<br />

- Presse News, féminine, masculine, high tech.<br />

- Simples pages + présences événementielles.<br />

WEB (S22 à S25)<br />

S23<br />

(1-7)<br />

S24<br />

(8-14)<br />

- Réalisation de « pages mode » :<br />

- placer le produit dans un environnement fashion et tendance.<br />

- communiquer sur les fonctionnalités multimédia du produit .<br />

- 45 millions de contacts sur les 15 ans et +.<br />

S25<br />

(15-21)<br />

- 30 centres commerciaux<br />

KIOSK (S23 à S27)<br />

- 14 plus grandes villes de France<br />

S26<br />

(22-28)<br />

S27<br />

(29-5)<br />

- Spots de 30 et 20’’ sur les<br />

chaînes hertziennes et câblées.<br />

- 260 millions de contacts sur<br />

les 15 ans et +.<br />

OPERATION CONSOMMATEURS (S23 à S28)<br />

MAGASIN (S19 à S28)<br />

S28<br />

(6-12)<br />

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Wonderbox pour une soirée au Casino<br />

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Las Vegas.<br />

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JDT194_Actu-OpØrateur P14+16-JCOK:JDT193 20/03/2009 17:09 Page 14<br />

en bref<br />

B3G sort de<br />

la sauvergarde<br />

L’opérateur de centrex, B3G, sort de la<br />

procédure de sauvergarde. le Tribunal de<br />

Commerce de Paris a rendu un jugement<br />

favorable au plan présenté par<br />

Patrice Giami Président du<br />

Directoire et Christophe Pochart Directeur<br />

Général de B3G, mettant ainsi un terme à<br />

la procédure engagée sept mois plus tôt<br />

afin d’anticiper les difficultés financières<br />

liées au contexte économique. « Sortir<br />

d’une procédure de sauvegarde en 205<br />

jours est un délai record, souligne Patrice<br />

Giami, qui précise : dans ces<br />

circonstances, il est de bon ton de<br />

remercier les collaborateurs pour leur<br />

mobilisation mais dans notre cas, ce n’est<br />

pas une simple convention. Si B3G est<br />

sorti de cette<br />

procédure en moins<br />

de sept mois, c’est<br />

réellement grâce à<br />

l’action de chacun,<br />

en interne et en<br />

externe : les<br />

collaborateurs de B3G<br />

évidemment mais<br />

également nos<br />

partenaires de<br />

distribution, nos<br />

fournisseurs, nos<br />

conseils, les différents<br />

organes de la<br />

procédure de sauvegarde – administrateur<br />

judiciaire, mandataire judiciaire, jugecommissaire<br />

- et… tous nos clients. »<br />

Orange, SFR et<br />

Bouygues, amende<br />

confirmée en appel<br />

Peut-être un épilogue dans le long dossier<br />

de l’entente entre les trois opérateurs de<br />

téléphonie mobile ? La Cour d’appel de<br />

Paris a confirmé la condamnation des<br />

opérateurs à une amende de 92 millions<br />

d’euros. Pour mémoire cette amende ne<br />

concerne qu’une partie de la sanction<br />

infligée par le Conseil de la Concurrence<br />

en 2005, soit 534 millions d’euros. <strong>Le</strong>s<br />

griefs retenus contre les différents<br />

protagonistes portaient sur le gel de leurs<br />

parts de marché entre 2000 et 2002, et<br />

pour avoir échangé, entre 1997 et 2003,<br />

des informations confidentielles et<br />

stratégiques. Sur ce dernier point, la Cour<br />

de Cassation avait cassé les arguments<br />

juridiques de la Cour d'Appel de Paris qui<br />

n'avait «pas légalement justifié sa<br />

décision» et avait omis de rechercher si<br />

cet échange d'informations avait eu pour<br />

effet de fausser la concurrence. Cette<br />

même Cour d’Appel de Paris vient donc<br />

de confirmer l'échange, entre 1997 et<br />

2003, d'informations confidentielles et<br />

stratégiques ainsi que l'amende<br />

restante de 92 millions d'euros. Orange<br />

écope de la plus grosse amende avec<br />

41 millions, suivi de SFR avec 35<br />

millions d'euros et enfon Bouygues<br />

Télécom avec 16 millions d'euros.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

Actualités<br />

14<br />

opérateurs<br />

Santé<br />

Antennes-Relais, nouveau<br />

casse-tête des télécoms<br />

<strong>Le</strong>s acteurs de la téléphonie mobile s’inquiètent des récentes décisions de justice de<br />

démonter certaines antennes-relais. Obligation de couverture, assurer une qualité de<br />

service face à l’augmentation des usages, tout en proposant une réponse rassurante<br />

aux riverains, le gouvernement propose la tenue d’une table ronde sur le sujet.<br />

Il est très difficile d’écrire sur un sujet<br />

aussi sensible que l’impact des antennes-relais<br />

de téléphonie mobile sur<br />

la santé sans être accusé de lobbying<br />

pour les pros ou les antis. De manière<br />

factuelle, plusieurs décisions de justice<br />

ont relancé le débat. En général déboutés<br />

de leur demande concernant les antennes-relais,<br />

la Cour d’Appel de<br />

Versailles a donné raison aux riverains de<br />

Tassin la Demi Lune, en ordonnant le démontage<br />

d’une antenne-relais de<br />

Bouygues Telecom au nom d’une angoisse<br />

sur les incertitudes scientifiques<br />

pouvant entraîner un trouble du voisinage.<br />

Jugement isolé ? Que nenni, SFR a<br />

été condamné aussi à Châteauneuf du<br />

Pape. Orange n’est pas épargné avec la<br />

décision du TGI d’Angers de refuser l’installation<br />

d’antennes sur le clocher d’une<br />

église. Cette succession de décisions inquiète<br />

les opérateurs et les équipementiers<br />

télécoms. En effet, ils redoutent un<br />

blocage du déploiement des réseaux sur<br />

le territoire national. « Aujourd’hui, tout<br />

est bloqué, on ne peut plus installer des<br />

antennes-relais dans les villes de plus de<br />

30.000 habitants », souligne t’on chez un<br />

des opérateurs. Or, ces mêmes opérateurs<br />

ont des obligations de couverture<br />

inscrites dans leur licence. En cas de carence<br />

ou de non respect de ces obligations,<br />

le régulateur pourrait infliger une<br />

amende pouvant aller jusqu’à 40.000<br />

euros par antenne non déployée. Profitant<br />

de ce débat, Martin Bouygues a souligné<br />

« alors même qu'on voit fleurir dans<br />

toute la France des procès sur le problème<br />

des antennes-relais, je me demande<br />

comment on peut attribuer une<br />

[NDLR : quatrième] licence et déployer un<br />

réseau ». <strong>Le</strong>s potentiels candidats à cette<br />

nouvelle licence pourraient presser les<br />

pouvoirs publics à un « dégroupage » des<br />

infrastructures existantes. <strong>Le</strong> PDG de<br />

SFR, Franck Esser avait néanmoins prévenu<br />

dans une interview (JDT n°192),<br />

« l’itinérance nationale n’est pas pour<br />

l’éternité, le nouvel acteur devra investir<br />

dans le réseau ». Free est donc averti.<br />

<strong>Le</strong> gouvernement saisi<br />

Devant le malaise grandissant, le gouvernement<br />

s’est saisi de la question et a proposé<br />

dans un premier temps, par la voix<br />

de Nathalie Kosciusko Morizet, secré-<br />

Roselyne Bachelot-Narquin, Ministre de la Santé,<br />

organise une table-ronde sur « Radiofréquence, santé et<br />

environnement ».<br />

ToIP<br />

Veepee, du<br />

vertical à la TOIP<br />

Si peu de gens connaissent Veepee, les<br />

éditeurs de presse et le monde des médias<br />

utilisent fréquemment ses solutions<br />

pour échanger des informations, des<br />

images, des maquettes pour les imprimeurs,<br />

etc… Créé en 2000 pour répondre<br />

aux exigences des flux critiques des médias,<br />

les clients ont pressé Veepee de s’intéresser<br />

également aux flux télécoms. « En<br />

2003 et 2004, les choses<br />

ont commencé à évoluer<br />

vers une forte demande<br />

de SLA (garantie de service)»<br />

souligne Eric<br />

Rousseau, Président de<br />

Veepee et d’ajouter<br />

« nous avons élaborer<br />

une offre multi-opérateur<br />

où 98% des besoins de<br />

nos clients sont adressés<br />

par au moins deux<br />

opérateurs ». Plus récemment,<br />

Veepee a annoncé<br />

le lancement de<br />

taire d’Etat à l’économie numérique, un<br />

« Grenelle des antennes-relais ». <strong>Le</strong> Premier<br />

Ministre, François Fillon est également<br />

intervenu en expliquant<br />

« l’hypothèse d’un risque pour la santé<br />

des populations vivant à proximité des<br />

antennes-relais ne peut être retenue ».<br />

Au final, une table ronde aura lieu le 23<br />

avril sous l’égide de Roselyne Bachelot,<br />

ministre de la santé, portant sur « Radiofréquence,<br />

santé et environnement ».<br />

Cette réunion doit permettre de faire le<br />

point sur les connaissances scientifiques,<br />

ainsi que sur la règlementation en vigueur<br />

concernant les antennes-relais.<br />

Reste que la table ronde aura du mal à<br />

concilier les arguments et des autres.<br />

Renforcement des chartes signées avec<br />

les collectivités territoriales, effort sur la<br />

mutualisation des infrastructures 3G, limitation<br />

des installations à proximité de<br />

zones sensibles (écoles, hôpitaux, etc…),<br />

sont des pistes avancées. ■<br />

Jacques Cheminat<br />

son offre ToIP. Elle inclut la gestion d’un<br />

IPBX dédié (Cisco Unified Call Manager),<br />

hébergé et infogéré dans le DataCenter de<br />

Veepee. Sur la partie service « nous proposons<br />

un ensemble de services répondant<br />

aux problématiques d’annuaire unifié<br />

et d’agenda partagé » explique Eric Rousseau.<br />

Concrètement, chaque employé dispose<br />

sur un portail web, des différentes<br />

applications messagerie, calendrier,<br />

contacts, les tâches, les projets et la gestion<br />

de documents. <strong>Le</strong>s services de Web<br />

conférence et de visioconférence sont<br />

également disponibles. Si le cœur de cible<br />

reste le monde de la<br />

presse, « ces offres ont<br />

vocation à s’adresser à<br />

toutes les entreprises »<br />

estime Eric Rousseau.<br />

De bonnes résolutions<br />

qui augurent une année<br />

2009 aussi bonne que<br />

2008, l’opérateur de service<br />

IP a annoncé un<br />

chiffre d’affaires de 15,6<br />

millions d’euros en progression<br />

de 14%. ■ JC<br />

Eric Rousseau,<br />

PDG de Veepee


Quand<br />

TPH Services Télécom<br />

choisit Sennheiser<br />

Sur le marché des centres d’appels, Sennheiser Communications peut apparaître<br />

comme un “nouveau venu”… qui n’est pas pour autant le “premier venu”.<br />

Sennheiser Communications se positionne en effet depuis<br />

60 ans comme le spécialiste mondial incontesté des micros,<br />

des casques hifi et des aides auditives !<br />

Pas étonnant que TPH Services Télécom, SFR service client et AXA ont été séduits<br />

par les atouts de Sennheiser Communications :<br />

• Qualité sonore exceptionnelle, tant à l’écoute qu’à l’émission.<br />

• Légèreté, confort, ergonomie sans équivalent.<br />

• Technologie exclusive Sound Clarity System pour atténuer les bruits ambiants.<br />

• Dispositif ActiveGard qui protège l’utilisateur des risques de choc<br />

acoustique.<br />

De plus, avec Sennheiser Communications vous êtes sûr de répondre aux<br />

plus récentes contraintes législatives (directive européenne 2003/10/CE<br />

et décret du 16 juillet 2006/892 applicable en France). L’interface UI 760 garantit à<br />

vos téléacteurs un niveau sonore moyen inférieur à 85 dB sur 8 heures.<br />

<strong>Le</strong>s grands centres d’appels ne s’y sont pas trompés 1 .<br />

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JDT194_Actu-OpØrateur P14+16-JCOK:JDT193 20/03/2009 17:09 Page 16<br />

en bref<br />

Résultats : Bouygues<br />

Télécom satisfait mais<br />

prudent<br />

La crise n’a pour le moment pas eu d’effets<br />

majeurs sur les résultats de Bouygues<br />

Télécom. Présentés à l’occasion des<br />

résultats de la maison mère, les résultats de<br />

la filiale télécoms affichent une progression<br />

du chiffre d’affaires de 6 % (à 5089 M€)<br />

et une progression du chiffre d’affaires<br />

réseau de 5 % à 4696 M€. Et si la marge<br />

opérationnelle courante ne progresse que<br />

d’un demi point, le résultat net, lui, fait un<br />

bond de 9 % à 534 M€.<br />

Un bon cru, donc, pour l’opérateur qui a<br />

connu une année marquée par plusieurs<br />

événements d’envergure. Devenu opérateur<br />

du fixe avec le lancement de la BBox,<br />

Bouygues Télécom a accéléré le<br />

déploiement de son réseau 3G+ afin<br />

d’atteindre une couverture de 75 % de la<br />

population d’ici l’été 2009. L’opérateur a en<br />

outre renouvelé son offre fétiche Neo (avec<br />

Neo 2), lancé une offre de netbook<br />

connecté, et accueilli le MVNO Symio (issu<br />

de KPN) sur son réseau.<br />

Toujours opposé à l’attribution d’une 4ème<br />

licence 3G sur le marché français, Martin<br />

Bouygues s’est dit par ailleurs « pas<br />

intéressé » pour enchérir sur des blocs de<br />

fréquences additionnelles dans la bande des<br />

2,1 GHz, mais plutôt attentif aux<br />

« perspectives d’utilisation du LTE dans<br />

différentes bandes de fréquences » issues<br />

du dividende numérique.<br />

Pour 2009, l’opérateur, qui craint quelques<br />

défaillances « d’entreprises clientes, de<br />

distributeurs et de fournisseurs » mise sur<br />

une progression prudente de 2 % de son<br />

chiffre d’affaires.<br />

Zero Forfait, un nouvel<br />

MVNO « low cost »<br />

Par temps de crise, les offres de<br />

téléphonie mobile low cost se multiplient.<br />

Après Simpleo (ex Debitel France) et<br />

Simyo promu par KPN via Bouygues<br />

Telecom, c’est au tour de Call in Europe<br />

(société créée par Patrick Gentemann, le<br />

créateur de Futur Télécom) de proposer<br />

une offre à bas coût, baptisée Zero<br />

Forfait. Cette dernière propose une<br />

minute de communication à 19 centimes<br />

euros. <strong>Le</strong> prix à la<br />

minute passe à 9,5<br />

centimes d’euro si les<br />

appels concernent 5<br />

numéros choisis. Petit<br />

détail, la facturation<br />

s’effectue à la<br />

seconde après la<br />

première minute<br />

indivisible. A noter<br />

qu’une option de<br />

facturation à la<br />

seconde dès la<br />

première seconde est disponible sur<br />

simple demande avec un coût de mise en<br />

relation de 9 centimes d’euros par appel<br />

en addition du tarif minute. L’offre de Call<br />

in Europe repose sur le réseau de SFR.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

Actualités<br />

16<br />

opérateurs<br />

Résultats 2008<br />

France Télécom-Orange<br />

résiste à la crise<br />

En présentant ses résultats 2008, conformes aux prévisions dans les grandes lignes, le<br />

groupe France Télécom confirme les objectifs du plan Orange 2012 – mais avec de<br />

« nouveaux modes d’action » - et la ferme intention de maintenir un niveau de cash<br />

flow libre de l’ordre de 8 Mds€, quitte à réduire ses investissements.<br />

Certes, le résultat net part du<br />

groupe a connu en 2008 une<br />

baisse de 35,4 %, à 4068 M€ versus<br />

6300 M€ en 2007, mais ce n’est pas<br />

encore la misère, loin de là. D’autant que<br />

cette diminution, qui s’explique en grande<br />

partie par une augmentation de l’impôt sur<br />

les sociétés de 1463 M€, à laquelle s’ajoute<br />

une progression de 337 M€ des charges financières<br />

exceptionnelles, se transforme,<br />

en base comparable en progression de<br />

13,6 %, avec un résultat net de 5181 M€.<br />

<strong>Le</strong> chiffre d’affaires consolidé 2008 s’établit<br />

à 53,5 Mds €, en progression de 2,9 %.<br />

Donnée importante : le 4ème trimestre<br />

2008 enregistre un résultat positif (+ 1,7<br />

%), signe d’une bonne résistance de l’activité<br />

à la crise.<br />

La marge brute opérationnelle, à base<br />

comparable, ressort à 19,4 % (stable), tandis<br />

que le cash flow opérationnel, à 8 Mds<br />

€, dépasse l’objectif de 7,8 Mds €. L’ensemble<br />

de ces résultats permet à FT-<br />

Orange d’alléger de 2,1 Mds € sa dette, qui<br />

passe à 35,9 Mds €, faisant sortir le ratio<br />

dette nette/marge brute opérationnelle<br />

(désormais à 1,85) de la « zone de tempêtes<br />

», dixit Didier Lombard, des 2 %. Ce<br />

résultat permet aussi le versement d’un dividende<br />

de 1,40 € par action (versus 1,30 €<br />

en 2007), l’attribution d’actions gratuites<br />

aux salariés pour 244 M€, et l’ouverture de<br />

négociations avec les représentants du<br />

personnel pour le versement d’un intéressement<br />

exceptionnel.<br />

La France, le Royaume Uni<br />

et la branche entreprises<br />

en tête<br />

Pour atteindre cette performance, le<br />

groupe a vu passer le nombre de ses<br />

clients dans le monde à 182,3 (+ 7 %), dont<br />

121,8 millions de clients mobiles (+11 %)<br />

et 12,7 millions de clients haut débit ADSL<br />

(+ 9 %). Au-delà de ces chiffres, certaines<br />

zones géographiques, certains marchés<br />

et certains métiers et sont plus porteurs<br />

que d’autres. Ainsi, la France et le<br />

Royaume Uni signent les meilleures performances<br />

géographiques. En Espagne,<br />

le haut débit progresse de 17 %, alors que<br />

le mobile baisse. La division entreprises<br />

de Barbara Dallibard s’illustre par ses<br />

performances, et les métiers du mobile et<br />

du haut débit fixe sont encore ceux qui tirent<br />

le plus la croissance.<br />

Didier Lombard ,<br />

PDG de France Telecom<br />

L’iPhone et les offres Origami ont bien<br />

contribué aux résultats, ainsi que les nouveaux<br />

services tels qu’Orange Foot.<br />

Lorsqu’on fait remarquer à Didier Lombard<br />

que ses meilleurs résultats proviennent<br />

des produits ou services dont Orange<br />

a perdu l’exclusivité (iPhone, Orange<br />

foot…) ou de marchés qui ont depuis été<br />

très durement frappés par la crise (Espagne,<br />

Grande Bretagne), ce dernier affirme<br />

les avoir « déjà pris en compte » et<br />

donc de ne « pas être inquiet ».<br />

Soulignant, par ailleurs, que ses résultats<br />

2008 ont été impactés, entre autres, par<br />

la Loi Chatel sur le temps d’attente, responsable<br />

d’une « perte de revenus pas si<br />

négligeable que cela », et par la crise<br />

dans ses marchés de clientèle, Didier<br />

Lombard a insisté sur la capacité de l’entreprise<br />

à générer du cash « même dans<br />

un contexte difficile ».<br />

Réussite de NExT<br />

2006-2008… et lancement<br />

d’Orange 2012<br />

Revenant sur l’histoire récente du groupe,<br />

Didier Lombard a rappelé que la – bonne –<br />

situation actuelle de FT-Orange résultait<br />

« du plan TOP mis en place en 2002 et brillamment<br />

exécuté par [son] prédécesseur<br />

[Thierry Breton, NDLR] », suivi du plan<br />

NExT 2006-2008, mis en place par lui-même<br />

; un plan qui a permis « la réussite d’une<br />

profonde transformation du groupe ».<br />

« Piloter France Télécom, c’est comme<br />

une course de camion en montagne, on va<br />

très vite, et il ne faut pas rater un<br />

seul virage. Nous y sommes allés<br />

franchement, et nous sommes le<br />

premier pays en Europe en Voip<br />

et en télévision sur IP ».<br />

<strong>Le</strong>s investissements sur la fibre<br />

sont maintenus (sous réserve de<br />

« clarifier le côté réglementaire<br />

»), avec le projet d’équiper<br />

quatre millions de foyers en 2012.<br />

Dans les infrastructures mobiles,<br />

« on continue à développer le<br />

haut débit mobile », explique Didier<br />

Lombard, ajoutant que si « le<br />

LTE est une très belle technologie,<br />

elle n’est pas indispensable<br />

pour l’instant. Je pense qu’elle va<br />

décoller en 2011 ou 2012 ».<br />

Pour la suite des événements, « nous n’allons<br />

pas chambouler la stratégie, poursuit<br />

Didier Lombard, mais changer son mode<br />

de fonctionnement », dans un but d’adaptation<br />

rapide aux évolutions du contexte.<br />

Cette adaptation passe par la « simplification<br />

de la vie des clients », grâce à l’offre<br />

d’une « technologie pacifiée (…) dans<br />

laquelle le plug and play devient la règle<br />

(…) et la complexité se gère derrière le rideau,<br />

chez l’opérateur ».<br />

L’adaptation, c’est aussi le « développement<br />

de l’agilité dans [ses] métiers (…)<br />

pour attraper toutes les technologies nouvelles<br />

qui arrivent. D’ici 2012, nous devrions<br />

réaliser au moins 20 % de notre chiffre d’affaires<br />

dans les nouvelles activités de croissance<br />

», résume Didier Lombard.<br />

Dans l’ensemble des marchés où le<br />

groupe est présent, le chiffre d’affaires<br />

devrait continuer à progresser plus vite<br />

que le PIB, et le groupe n’a pas prévu<br />

d’achat « transformant ».<br />

Pour les années à venir, au moins d’ici<br />

2012, l’objectif premier du groupe reste le<br />

maintien d’un cash flow opérationnel à 8<br />

Mds € par an et le versement aux actionnaires<br />

en dividendes de « 45 % ou plus »<br />

de ce montant. En cas de détérioration du<br />

contexte économique, Didier Lombard a<br />

été clair : « nous réduirons nos investissements<br />

».<br />

Enfin, pour « préparer la maison à l’après<br />

2012-2013 », période de départs massifs en<br />

retraites des salariés, France Télécom<br />

Orange prévoit l’embauche de quelque<br />

4500 apprentis. ■<br />

Ariel Gomez


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JDT194_Actu-Distrib P18-19-JCOK:JDT193 23/03/2009 12:30 Page 18<br />

en bref<br />

GN Netcom, un an de<br />

succès pour l’indirect<br />

Il y a tout juste un an, en prenant la tête<br />

de GN Netcom France et Europe du Sud,<br />

Joël Hamon décidait la mise en œuvre<br />

d’un pari audacieux : le passage d’un<br />

système de vente directe à de la vente<br />

indirecte. Un peu sceptiques, quelques<br />

partenaires lui donnèrent alors «rendezvous<br />

dans un an ». L’année écoulée, la<br />

bascule est faite : d’une répartition des<br />

ventes de 70 % en direct et 30 % en<br />

indirect, l’entreprise est passée à 90/10.<br />

« L’ensemble de nos partenaires nous font<br />

confiance sur notre stratégie, explique<br />

Joël Hamon, et tous ont connu une<br />

croissance importante sur l’activité, avec<br />

des pointes à + 50 %, voire à + 70 %<br />

pour certains ».<br />

Et si la crise point le bout de son nez, les<br />

changements à venir ne portent pas sur<br />

le modèle, mais sur l’organisation. « Nous<br />

allons consacrer les efforts de nos<br />

commerciaux à la conquête des clients<br />

finaux, afin de générer des leads pour nos<br />

partenaires », poursuit-il. Pour appuyer<br />

cette stratégie, un nouveau directeur<br />

commercial a été recruté. Il s’agit de<br />

Jean-Baptiste Pain, un ancien de Polycom<br />

(tout comme Joël Hamon et Isabelle<br />

Bouet, la directrice du marketing).<br />

« Nous allons continuer à organiser tous<br />

les trois mois des réunions avec nos<br />

clients, afin de remonter sans délais leurs<br />

remarques leur ressenti du marché ».<br />

Crédité, d’après lui, d’une part de marché<br />

entre 60 et 70 % sur les centres d’appels,<br />

et notamment ceux de grande taille,<br />

Joël Hamon va plutôt chercher la<br />

croissance ailleurs, notamment dans le<br />

marché office, un marché qui s’ouvre<br />

« avec l’arrivée de nouveaux IPBX dotés<br />

de softphones (Alcatel, Cisco, Avaya ,<br />

Aastra…) ». Et le potentiel de nouveau<br />

marché semble énorme, puisque<br />

seulement 3 % des salariés d’entreprise<br />

seraient équipés de micro-casques. Reste<br />

qu’un travail de fond est encore à faire<br />

pour mettre en avant auprès des<br />

entreprises les avantages de travailler<br />

avec un casque plutôt qu’avec un<br />

téléphone ; un travail que GN Netcom est<br />

prêt à initier, même s’il profite également<br />

à ses concurrents. Il faudra au moins cela<br />

pour contenir une baisse de l’activité<br />

estimée par le siège danois de GN<br />

Netcom entre 10 % et 20 %.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

Actualités<br />

18<br />

distribution<br />

Marché<br />

Tibco Convergence<br />

cartonne dans l’intégration<br />

Grâce à une offre technique appropriée - doublée d’une offre de financement bienvenue<br />

en ces temps de restriction du crédit -, Tibco Convergence connaît une croissance<br />

météoritique dans l’intégration des technologies de convergence en entreprise.<br />

Dernière entité en date créée au<br />

sein du groupe Tibco (voir encadré),<br />

Tibco Convergence, division<br />

dédiée à l’intégration des technologies<br />

de convergence au sein des<br />

entreprises, est celle qui connaît la<br />

plus forte progression actuellement. Une<br />

progression portée par l’engouement des<br />

entreprises pour les solutions de communications<br />

unifiées et de travail collaboratif.<br />

« Nous accompagnons depuis toujours<br />

nos clients dans l’exploitation et la maintenance<br />

de leurs équipements de com-<br />

Gilles Steckler, directeur général de Tibco Convergence<br />

munication, explique Gilles Steckler,<br />

directeur général de Tibco Convergence,<br />

maintenant, ils nous demandent de les accompagner<br />

dans leur évolution ».<br />

Pour prendre cette évolution en charge,<br />

Tibco Convergence a mis en place sa<br />

« méthode des 4i » ; chaque « i » résumant<br />

une approche différente de l’ingénierie.<br />

Ainsi, l’ingénierie de l’évolution s’occupe<br />

de la modernisation des réseaux Lan et<br />

Wan existants, et notamment de leur passage<br />

vers l’IP ; une condition sine qua non<br />

pour passer aux services avancés comme<br />

la messagerie unifiée, le travail collaboratif…<br />

L’ingénierie d’intégration, suffisamment<br />

explicite dans son appellation, prend en<br />

charge la mise en œuvre de technologies<br />

comme le Wimax pour les collectivités, le<br />

WiFi dans les entreprises, ou encore la<br />

vidéo-surveillance ou la visio-conférence.<br />

L’ingénierie d’optimisation prend en<br />

charge la sécurité et l’administration des<br />

réseaux, avec une approche consistant à<br />

ne plus gérer des ports IP mais des postes<br />

de travail. Enfin, l’ingénierie de financement<br />

connaît un grand succès, puisque,<br />

en faisant entrer dans la danse un partenaire<br />

financier, la démarche permet aux<br />

entreprises (PME ou grands comptes)<br />

d’accéder à des technologies telles que<br />

la télé-présence sans solliciter leurs budgets<br />

d’investissement, mais en passant<br />

par les budgets de fonctionnement.<br />

« Ce qui fait progresser la visio-conférence<br />

et la téléprésence, note au passage Gilles<br />

Steckler, c’est la réactivité qu’elle permet<br />

aux entreprises, cette capacité à établir en<br />

Fort d’un chiffre d’affaire de 29,7 millions<br />

d’euros sur les neuf premiers mois, en<br />

progression de 15 % sur un an, le groupe<br />

issu de la fusion entre TRS et Artelcom<br />

continue sa croissance externe. Après<br />

avoir pris une participation de 20 % au sein<br />

de DATCOM-INC, société<br />

spécialisée dans les réseaux<br />

H3C, TRS s’intéresse<br />

au groupe ATTI. Un accord<br />

a été conclu pour un rapprochement<br />

d’ici au 31<br />

mars 2009. L’intérêt d’une<br />

telle acquisition repose sur<br />

l’expertise d’ATTI sur les<br />

équipements Aastra. Robert<br />

Martin, PDG de Telecom<br />

Réseaux Services,<br />

souligne en effet qu’ATTI<br />

« est partenaire Gold de<br />

l’équipementier et aussi le<br />

quelques un contact « physique » direct ».<br />

Autre facteur du succès de l’offre : Tibco<br />

possède 68 centres techniques en France,<br />

ce qui lui permet de proposer une maintenance<br />

technique en deux heures sur tout<br />

le territoire. Certifiée depuis peu de temps<br />

comme partenaire Premium chez Alcatel<br />

Lucent, l’entreprise suit le même chemin<br />

chez Cisco.<br />

Tibco Convergence a réalisé 3 M€ de chiffre<br />

d’affaires en 2008 ; la société envisage<br />

de passer à 7 M€ en 2009 et 10 à 12 M€ en<br />

2010. ■ Ariel Gomez<br />

Tibco, des opérateurs aux entreprises<br />

Créé à Nantes il y a une vingtaine d’années, le groupe Tibco emploie quelque 1300 personnes<br />

pour un chiffre d’affaires de 110 millions d’euros, réalisé à 90 % dans les services.<br />

L’activité se répartit en deux pôles : celui dédié aux opérateurs télécom, qui assure l’installation<br />

et la maintenance des réseaux en France et à l’étranger (60 M€ de chiffre d’affaires),<br />

et celui dédié aux entreprises, dont l’essentiel des 50 M€ de C.A. sont réalisés par l’addition<br />

des services et de la maintenance (30 M€, à la fois sur les PME, et le secteur des banques<br />

et assurances), et des activités auprès des TPE (15 M€). Cette dernière partie , baptisée Tibco<br />

Solutions d’Entreprise, regroupe Tibco Mobile (dirigée par Hervé Meurie) et Tibco Convergences<br />

(dirigée par Gilles Stecker).<br />

Acquisition<br />

TRS poursuit<br />

sa croissance<br />

externe<br />

Robert Martin,<br />

PDG de Telecom Réseaux Services<br />

seul centre d’assistance technique en<br />

France d’Aastra ». Par ailleurs, le dirigeant<br />

pense que cette opération « accroît notre<br />

présence commerciale dans l’Hexagone,<br />

ATTI apporte des agences dans le Nord<br />

(siège du groupe), mais aussi dans le Sud<br />

(Marseille, Toulouse, Lyon) ». Côté financier,<br />

aucun montant n’a été annoncé, mais<br />

ATTI a affiché un chiffre d’affaires pour<br />

l’année 2008 de 5,4 millions d’euros. Sur la<br />

partie organisationnelle, « on ne change<br />

pas une équipe qui gagne » martèle Robert<br />

Martin et d’indiquer que « cette acquisition<br />

permettra de répondre<br />

à des marchés plus importants<br />

». Avec cette nouvelle<br />

brique de<br />

compétence, l’orientation<br />

est clairement de monter<br />

sur les métiers de la<br />

convergence, comme la<br />

messagerie unifiée. Mais<br />

cette opération participe<br />

également à faire de TRS<br />

« un des principaux intégrateurs<br />

français indépen-<br />

dants » comme l’espère<br />

Robert Martin. ■ JC


JDT194_Actu-Distrib P18-19-JCOK:JDT193 23/03/2009 12:30 Page 19<br />

On line<br />

Nexip.fr, nouveau<br />

site dédié<br />

aux intégrateurs<br />

Concrétiser dans un site de distribution la convergence<br />

des métiers informatique et télécoms, tout en faisant<br />

découvrir aux installateurs-intégrateurs de nouveaux<br />

produits originaux, telle est la vocation de Nexip.fr.<br />

La distribution de produits technologiques<br />

en ligne gagne le monde<br />

professionnel. De nombreux distributeurs<br />

et grossistes ont leurs propres<br />

canaux de vente en ligne, pendant<br />

que de nouveaux entrants, versés à 100 %<br />

dans le commerce en ligne, font leur apparition.<br />

Nexip.fr fait partie de cette dernière catégorie.<br />

Créée fin 2008 par Marc Calvet,<br />

avec quatre autres associés (dont Eric Kichemama),<br />

cette société immatriculée à<br />

Paris est née d’un constat partagé par des<br />

professionnels venant de l’informatique et<br />

des télécoms : les convergences technologiques<br />

qui se concrétisent déjà dans<br />

leurs métiers ne trouvent pas encore leur<br />

traduction en matière de distribution.<br />

« L’idée, explique Marc Calvet, est de<br />

faire un guichet unique où les installateurs-intégrateurs<br />

trouvent à la fois le matériel<br />

informatique-réseaux et le matériel<br />

télécoms qu’ils commercialisent en installent<br />

auprès des entreprises ».<br />

Pour le moment, près de 95 %<br />

des quelque 7500 références<br />

disponibles sur le site relèvent<br />

plutôt de la catégorie informatique-réseaux<br />

et vidéosurveillance,<br />

et seulement 5 % de la<br />

catégorie télécoms. Mais ce<br />

pourcentage devrait évoluer rapidement<br />

en faveur des télécoms.<br />

Parmi les premières<br />

marques télécoms référencées,<br />

celles du groupe Aastra (Aastra,<br />

Ascotel, Ericsson…). « Ce sont<br />

des produits ouverts sur le<br />

monde et vont dans le sens de<br />

la convergence », explique<br />

Marc Calvet. Accessoirement, ils apportent<br />

aussi une caution de marque.<br />

Mais la stratégie de référencement de<br />

Nexip n’est pas basée que sur les<br />

Marc Calvet de Nexip.fr<br />

marques. <strong>Le</strong>s produits<br />

« no name »<br />

ont aussi sa place<br />

pour ceux qui cherchent<br />

un prix avant<br />

toute chose. Ils cohabitent<br />

avec les<br />

D-Link, Cisco,<br />

Zyxel, etc. « Pour<br />

les produits entreprises,<br />

nous nous<br />

appuyons sur des produits qui ont été validés<br />

en installation par nos partenaires,<br />

poursuit Marc Calvet. <strong>Le</strong> Zyxel G4100, par<br />

exemple, qui permet le gérer les droits<br />

d’accès WiFi dans des endroits comme<br />

les hôtels, a été référencé après avoir été<br />

installé sans problème chez un client par<br />

un de nos associés. Nous faisons la même<br />

chose avec Cisco ou D-Link ».<br />

Au-delà des marques connues,<br />

Nexip a également pour vocation<br />

de « pousser » des nouveaux produits<br />

originaux. C’est le cas de<br />

ceux de la marque Switel, peu<br />

connue en France mais en très<br />

bonne position dans son pays d’origine,<br />

la Suisse, où elle se positionne<br />

comme un très sérieux concurrent<br />

de Swissvoice. Parmi les produits<br />

Switel proposés, un Dect avec cadre<br />

photo numérique déporté (le DPF 962, ou<br />

encore un mobile à grosses touches pour<br />

les seniors ( M300).<br />

Pour son fonctionnement logistique,<br />

Nexip s’appuie sur deux<br />

plates-formes différentes : les<br />

produits LAN et informatiques<br />

sont gérés par le back office du<br />

groupe CUC (un des leaders de<br />

la distribution indirecte en informatique,<br />

entre 50 et 60 % du<br />

marché des revendeurs informatiques)<br />

; tandis que les produits<br />

télécoms (et notamment<br />

ceux de la marque Switel) transitent<br />

par une autre plateforme<br />

située à Vichy,<br />

anciennement dévolue a NextiraOne.<br />

Pour l’instant francophone,<br />

le site Nexip a de fortes<br />

ambitions de croissance et prévoit, d’ici<br />

2010, d’être accessible en 5 langues.<br />

Affaire à suivre… ■ Ariel Gomez


JDT193_P20 OK AG:JDT193 23/03/2009 11:45 Page 20<br />

en bref<br />

Iphone pour Bouygues,<br />

Androïd pour les autres<br />

Après SFR, qui a annoncé la mise en<br />

vente de l’iPhone dans ses boutiques à<br />

partir du 8 avril, voici que Bouygues<br />

annonce à son tour la disponibilité sur<br />

son réseau du célèbre terminal d’Apple,<br />

dont Orange a perdu l’exclusivité de<br />

distribution après la confirmation par la<br />

Cour d’Appel de Paris de la décision du<br />

Conseil de la Concurrence en date du 17<br />

décembre 2008. Si le prix public du<br />

terminal n’a pas encore été fixé, on<br />

connaît en revanche les forfaits que le<br />

3ème opérateur proposera à ses clients, à<br />

partir de 37€90 /mois TTC pour deux<br />

heures d’appels téléphoniques<br />

(engagement de 24 mois), avec des SMS<br />

illimités 24 h sur 24, et accès au web et<br />

au mail pour iPhone également illimités<br />

24/24 h. A l’autre extrême de la gamme,<br />

le forfait à 76,90 € propose (toujours sur<br />

24 mois) le même accès illimité aux<br />

fonctions data, mais avec 4 h d’appels<br />

inclus plus des appels illimités entre 19 h<br />

et 6 h du matin. Il s’agit, en quelque<br />

sorte, d’un mix entre le type d’offres<br />

Orange qu’on connaît sur l’iPhone et le<br />

forfait Neo 2 de Bouygues Télécom. Dans<br />

le même mouvement, l’iPhone arrive<br />

également chez Universal Mobile sous la<br />

forme d’un forfait bloqué à 24,90 € pour<br />

1 h 30 d’appels et le même accès aux<br />

fonctions data que sur les offres<br />

Bouygues.<br />

Du côté de SFR et Orange, une nouvelle<br />

bataille médiatique a porté sur la<br />

distribution des terminaux fonctionnant<br />

sous le système d’exploitation Androïd,<br />

promu par Google. Orange a été le<br />

premier a dégainer en annonçant la<br />

disponibilité du HTC Dream pour 99<br />

euros avec un abonnement Origami. Pour<br />

SFR, la concurrence de l’Iphone passera<br />

par la commercialisation du HTC Magic<br />

(cf Prise en Main dans ce numéro).<br />

Autrement baptisé G2, ce terminal,<br />

disponible à la fin avril, est proposé à<br />

partir de 99 euros par SFR, auquel<br />

s’ajoute une offre de remboursement de<br />

50 euros. <strong>Le</strong>s aficionados de l’univers<br />

Google retrouveront avec joie, Gmail,<br />

Google Maps, Street View, Latitude,<br />

etc…SFR a par ailleurs lancé un<br />

concours sur les meilleures applications<br />

portées sur le HTC Magic.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

Actualités<br />

20<br />

équipements<br />

Stratégie<br />

Acer précise - un peu -<br />

ses ambitions sur les<br />

smartphones<br />

Alors que, après la sortie<br />

du DX 900 à double carte<br />

SIM, le M900 et le F900,<br />

deux smartphones sous<br />

WM 6.1 à écran 3,8 pouces<br />

arrivent sur le marché, Acer<br />

lève un coin de voile, mais<br />

seulement un coin, sur la<br />

suite des événements.<br />

Dans un marché des smartphones<br />

donné pour suivre, dans les cinq<br />

prochaines années, une progression<br />

moyenne annuelle de 15 %,<br />

Acer s’assigne un objectif d’entre de jeu très<br />

ambitieux, celui d’atteindre, à cette<br />

échéance, une part de marché comprise<br />

entre 5 et 7 % au niveau mondial.<br />

Une ambition que Yohan Bibay, vice-président<br />

du marketing de la division Smartphones<br />

d'Acer, veut atteindre « en faisant<br />

comme nous avons toujours fait chez Acer »,<br />

c'est-à-dire, en répondant précisément à la<br />

demande du marché, en l’occurrence, pour<br />

ce segment de marché, « celle des utilisateurs<br />

qui souhaitent faire migrer leurs<br />

usages du desktop vers la mobilité ».<br />

Pour cela, le constructeur compte s’attacher<br />

particulièrement à<br />

conquérir le segment<br />

de marché<br />

des utilisateurs qui<br />

ont déjà un abonnement<br />

data (type<br />

Illimitycs, Neo,<br />

Orange iPhone…)<br />

ou qui ont activé<br />

Yohan Bibay, vice-président<br />

du marketing de la division<br />

Smartphones d'Acer<br />

des options data.<br />

Une stratégie qui<br />

suppose une<br />

étroite collabora-<br />

tion avec les opérateurs. « Nous discutons<br />

avec tous les opérateurs, indique Yohan<br />

Bibay, et les discussions se passent bien »,<br />

mais on n’en saura pas davantage pour le<br />

moment.<br />

<strong>Le</strong>s responsables de la marque s’avèrent<br />

en revanche plus diserts sur les attentes et<br />

les craintes décelées chez les clients.<br />

« Nos études nous ont révélé que la plupart<br />

des utilisateurs, lorsqu’ils n’ont pas réussi à<br />

configurer leur compte e-mail personnel du<br />

premier coup sur leur téléphone, y renoncent<br />

et ne reviennent jamais », explique Yohan<br />

Bibay. D’autres préoccupations sont mises<br />

en lumière par ces études, comme celles portant<br />

sur la durée de vie des batteries, la capacité<br />

de stockage des terminaux (appelés à<br />

stocker une quantité croissante de fichiers<br />

multimédia), et la confidentialité et la sécurité<br />

des données stockées dans les terminaux.<br />

<strong>Des</strong> terminaux comme le M900, en cours de<br />

sortie, répondent à cette dernière problématique<br />

avec une identification par lecteur<br />

d’empreintes digitales. Et bien d’autres sont<br />

à venir pour répondre de manière plus complète<br />

à l’ensemble de ces attentes.<br />

Une feuille de route bien<br />

remplie<br />

Si l’intégralité de la feuille de route des sorties<br />

de produits pour 2009 n’est pas encore<br />

connue, Acer a quand même dévoilé les<br />

contours des principales offres à sortir d’ici<br />

à la rentrée de septembre, qui comprend,<br />

dans sa volonté d’ « entrer dans le marché<br />

grand public » non seulement des smartphones,<br />

mais aussi des téléphones plus basiques.<br />

Ainsi, le produit connu sous le nom de code<br />

« L1 » est un slider, également doté d’un<br />

écran tactile et d’un appareil photo 3 Mpix,<br />

conçu pour un usage qui facilitera, entre<br />

autres, l’accès aux réseaux sociaux de type<br />

Facebook. <strong>Le</strong> constructeur souhaite le voir<br />

positionné, en prix opérateur, dans la fourchette<br />

des 49 à 99 €. <strong>Le</strong> « C1 », pour sa part,<br />

Téléphonie mobile<br />

Nokia étoffe sa<br />

gamme<br />

professionnelle<br />

Actualité en demi-teinte pour le<br />

constructeur finlandais. A quelques<br />

heures de dévoiler de nouveaux terminaux<br />

à destination des professionnels, Nokia a<br />

précisé sa politique de réduction de coûts<br />

en annonçant la suppression de<br />

1700 postes dans le monde. Ce plan<br />

s’ajoute au plan de départ volontaire<br />

de 1000 postes initié le mois<br />

dernier. Pour autant, Nokia continue<br />

à innover et à présenter des<br />

nouveaux terminaux. La gamme E<br />

Series, à vocation professionnelle,<br />

s’étoffe avec l’arrivée de deux<br />

nouveaux terminaux. <strong>Le</strong> premier<br />

est l’E 55 qui s’annonce selon<br />

Nokia comme le smartphone le<br />

plus fin du marché. « Il reprend les<br />

atouts du E 71 (qui s’est vendu à 2<br />

désigne une offre double, puisqu’elle se<br />

compose de deux smartphones d’entrée de<br />

gamme (3G et Edge, respectivement),<br />

qu’Acer aimerait voir placé dans les 0 à<br />

49 €. « Nous aimerions toucher les offres<br />

prépayées avec de produit », explique<br />

Yohan Bibay. <strong>Le</strong> L1 comme le C1 devraient<br />

sortir avant l’été. Clou du spectacle, le nom<br />

de code « F1 » laisse deviner un produit plus<br />

haut de gamme. Prévu pour la rentrée de<br />

septembre, ce smartphone tactile à grand<br />

écran tournera sous le nouveau système<br />

d’exploitation de Microsoft, Windows Mobile<br />

6.5 et profitera du processeur Snapdragon<br />

de Qualcomm, actuellement le plus<br />

puissant du marché. Aucune autre information<br />

n’a filtré sur le produit, mais il devrait<br />

être le vaisseau amiral de la marque à la<br />

rentrée… en attendant le premier Acer<br />

sous Androïd. ■ Ariel Gomez<br />

millions d’exemplaires), en plus compact<br />

et plus fin » souligne Romain Pons, chef de<br />

produit Eserie. <strong>Le</strong> terminal dispose d’un<br />

clavier AZERTY avec deux lettres par<br />

touches. Assurant 28 jours d’autonomie,<br />

l’E 55 cible les professions libérales, les artisans,<br />

etc…Dans la même veine que le<br />

mythique Communicator, Nokia a présenté<br />

le E 75 (voir Prise en Main dans ce numéro,<br />

p. 55), qui s’oriente résolument vers la<br />

messagerie. Ce service est très important<br />

pour le constructeur finlandais, qui estime<br />

que le taux de pénétration de la messagerie<br />

sur mobile demeure encore<br />

faible. Pour cela, Nokia<br />

mise sur son service maison<br />

Nokia Messaging, tournant<br />

sur Symbian S60 et S40. Elle<br />

permet « d’unifier ses<br />

comptes mails et sa messagerie<br />

instantanée quelque<br />

soit son FAI, avec un maximum<br />

de simplicité, le paramétrage<br />

se fait en trois clics »<br />

explique Dimitri François, chef<br />

de produit Messaging. ■ JC<br />

<strong>Le</strong> E 55 cible les professions libérales et artisans


La nouveL<strong>Le</strong> génération de<br />

systèmes de sécurité est arrivée.<br />

La science sans La fiction…<br />

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JDT194_Equipement_PM-P22-24 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 17:16 Page 22<br />

Point marché<br />

Selon<br />

l’institut IMS Research,<br />

les ventes de<br />

solutions de vidéosurveillance<br />

analogiques ont connu une croissance<br />

de 0,6 % seulement en 2008, au niveau européen,<br />

alors que les ventes de solutions IP<br />

ont augmenté de 32 % durant la même période.<br />

« Ces chiffres correspondent aussi à<br />

la situation du marché français », estime Mathieu<br />

<strong>Le</strong>sieur, chef de produits vidéosurveillance<br />

chez Sony. Toutefois, pour l’heure, le<br />

parc de systèmes de vidéosurveillance en<br />

place reste très largement analogique<br />

puisque, fin 2008, 67 % des ventes concernaient<br />

encore cette technologie. Selon IMS,<br />

ce chiffre devrait passer en dessous des<br />

60 % dès cette année. La bascule devrait se<br />

faire en 2011.<br />

Désormais, c’est l’exigence en termes de résolution<br />

et de possibilités d’utilisation des<br />

images recueillies qui semblent tirer le mar-<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

22<br />

équipements<br />

Hervé Reynaud<br />

Videosurveillance :<br />

enfin la bascule vers l’IP?<br />

<strong>Le</strong> marché de la vidéosurveillance est en train de migrer<br />

progressivement vers la technologie IP. Si le parc installé<br />

est encore très largement analogique, le cadre<br />

réglementaire et les qualités supérieures des caméras IP<br />

incitent l’ensemble des acteurs à adopter des « IP<br />

compatibles ». Explications.<br />

Mathieu <strong>Le</strong>sieur,<br />

chef de produits vidéosurveillance chez Sony<br />

« La résolution des images<br />

est le principal axe de<br />

développement, mais il induit<br />

des contraintes (…) une<br />

résolution importante<br />

implique aussi de disposer d’une bande<br />

passante suffisante et de systèmes de<br />

stockage adéquats »<br />

ché<br />

vers l’IP.<br />

L’encadrement<br />

réglementaire qui a été rénové en 2007 n’y<br />

est pas étranger. En effet, l’arrêté du 3 août<br />

2007, qui a été adopté à la suite des attentats<br />

terroristes de Londres, fixe des directives<br />

sur les besoins auxquels doivent<br />

répondre obligatoirement les systèmes de vidéosurveillance.<br />

Ce texte précise les caractéristiques<br />

techniques minimales qui doivent<br />

être mis en œuvre afin de pouvoir identifier<br />

correctement des personnes en cas de besoin.<br />

Ainsi, le niveau de compression des<br />

images, la résolution et le nombre d’images<br />

par seconde sont aujourd’hui réglementées.<br />

Ce texte est applicable à tous les sites recevant<br />

du public. Tous les nouveaux systèmes<br />

doivent donc respecter cet arrêté et le parc<br />

installé va peu à peu devoir s’y plier aussi,<br />

dans un délai assez court<br />

puisque les autorisations<br />

préfectorales nécessaires<br />

pour l’installation d’un système<br />

de vidéosurveillance<br />

sont renouvelées tous les<br />

cinq ans. Ainsi, tout le parc<br />

aura été mis à jour d’ici<br />

2012. C’est dans ce<br />

contexte que le marché est<br />

en train de migrer vers l’IP<br />

puisque les caméras analogiques<br />

ne permettent pas,<br />

désormais, de répondre correctement<br />

aux exigences de la législation.<br />

■ Transformer les flux<br />

analogiques en IP ?<br />

Sony dispose déjà de 23 caméras IP dans sa<br />

gamme, avec des caméras SD fixes, mobiles<br />

et des caméras Mpixels. <strong>Le</strong> fabricant nippon<br />

propose aussi des convertisseurs destinés à<br />

transformer le flux transmis par les caméras<br />

analogiques d’un système en place en flux<br />

IP. Ce type de solutions est d’ailleurs assez<br />

souvent retenu par les entreprises et les collectivités<br />

pour migrer doucement vers l’IP,<br />

mais il n’attribue bien évidemment pas aux<br />

caméras analogiques les qualités de résolution<br />

des caméras IP. Sony vient de lancer une<br />

nouvelle plate-forme, le NSR 1000, faisant à<br />

la fois office de convertisseur et d’enregistreur<br />

numérique. Cette plate-forme permet<br />

de connecter jusqu’à 16 caméras analogiques<br />

et assure automatiquement la détection<br />

des caméras et leur configuration. Mais,<br />

Sony et l’ensemble des principaux fabricants<br />

travaillent surtout à l’amélioration de leurs<br />

gammes tout IP. « La résolution des images<br />

est le principal axe de développement, mais<br />

il induit des contraintes », explique Mathieu<br />

<strong>Le</strong>sieur, « en effet, une résolution importante<br />

implique aussi de disposer d’une bande passante<br />

suffisante et de systèmes de stockage<br />

adéquats ». De plus, meilleure est la résolution<br />

et plus il difficile de proposer une sensibilité<br />

de capteurs de haut niveau. « On<br />

entend parler de caméras disposant de résolution<br />

de 4 ou 5 Mpixels, mais avec cette<br />

Stéphane Itart-Longueville,<br />

directeur de la division Systems Solutions de Panasonic France<br />

« Nous nous tournons de plus en plus vers les<br />

grossistes télécoms ; cela nous permet de<br />

toucher des distributeurs spécialisés réseau,<br />

et c’est important car nous sommes obligés de<br />

nous ouvrir au monde des réseaux ».<br />

résolution, les capteurs ne permettent pas<br />

aujourd’hui d’avoir une bonne perception,<br />

surtout de nuit », explique Mathieu <strong>Le</strong>sieur,<br />

« mais on y arrivera ! ». Pour l’heure, la plupart<br />

des caméras IP vendues ne dépassent<br />

pas encore le Mpixels. « Actuellement, la<br />

grande majorité des ventes se fait sur des<br />

caméras SD (Standard Définition) », confirme<br />

Mathieu <strong>Le</strong>sieur, « et l’évolution vers des caméras<br />

Mpixels ne sera pas si rapide que<br />

ça ». En effet, selon IMS Research, 83 % des<br />

ventes de cameront IP seront encore en SD<br />

au niveau européen pour cette année 2009.<br />

Ce taux devrait descendre à 65 % d’ici 2012.


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JDT194_Equipement_PM-P22-24 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 17:17 Page 24<br />

Point marché<br />

Patrice Ferrant,<br />

directeur commercial pour la France de Mobotix<br />

■ <strong>Le</strong> 3 Mpix entre en piste<br />

« Pourtant les clients veulent des caméras<br />

Mpixels », clame Patrice Ferrant, directeur<br />

commercial pour la France de Mobotix,<br />

« nous travaillons aujourd’hui sur des caméras<br />

de 1,3 Mpixels, et nous possédons déjà<br />

dans notre gamme une caméra de 3 Mpixels<br />

depuis la fin de l’année dernière<br />

». En effet, la Mobotix<br />

Q22 est équipée d’un capteur<br />

3 Mpixels et fournit une<br />

image à 360°. Mobotix<br />

pousse des solutions tout IP<br />

et ne croit pas tellement à<br />

la pertinence d’installer des<br />

convertisseurs IP sur les caméras<br />

analogiques. Pourtant,<br />

tous les installateurs<br />

de systèmes de vidéosurveillance<br />

n’ont pas encore assimilé la technologie<br />

IP. C’est notamment le cas des<br />

installateurs de systèmes de sécurité.<br />

« Jusqu’à présent ils ne voulaient pas entendre<br />

parler de caméras IP, mais ils se rendent<br />

compte de l’importance que prend la<br />

résolution de l’image dans les demandes<br />

de leurs clients », explique<br />

Patrice Ferrant,<br />

« nous nous efforçons de<br />

les former à l’IP ». En revanche,<br />

les installateurs<br />

télécoms ont depuis<br />

longtemps franchi le cap<br />

de l’IP. Ils sont par<br />

conséquent de plus en<br />

plus courtisés par les fabricants.<br />

« Nous nous<br />

tournons de plus en plus<br />

vers les grossistes télécoms<br />

», confirme Stéphane<br />

Itart-Longueville,<br />

directeur de la division<br />

Systems Solutions de<br />

Panasonic France,<br />

équipements<br />

« <strong>Le</strong>s clients veulent des caméras Mpixels ;<br />

nous travaillons aujourd’hui sur des caméras<br />

de 1,3 Mpixels, et nous possédons déjà dans<br />

notre gamme une caméra de 3 Mpixels depuis<br />

la fin de l’année dernière ».<br />

« cela nous permet de toucher des distributeurs<br />

spécialisés réseau, et c’est important<br />

car nous sommes obligés de nous ouvrir au<br />

monde des réseaux ». En effet, au fur et à<br />

mesure que la vidéosurveillance bascule vers<br />

l’IP, elle aura de plus en plus besoin d’être<br />

administrée comme une des fonctionnalités<br />

« <strong>Le</strong> besoin en résolution tire le<br />

marché vers l’IP, mais la<br />

technologie permet aussi de<br />

réduire le nombre d’opérateurs<br />

derrière les caméras ; d’ailleurs, elle<br />

permet aussi de réduire le nombre de<br />

caméras installées ».<br />

24<br />

Laurent Caro,<br />

directeur commercial d’Axis<br />

d’un réseau. « D’ailleurs, ce n’est pas anodin<br />

si Cisco s’est positionné sur les solutions<br />

de vidéosurveillance », estime Stéphane<br />

Itart-Longueville. Panasonic, qui commercialise<br />

déjà lui aussi des caméras IP Mpixels,<br />

notamment la NP 304, a aussi entrepris de<br />

former les installateurs en sécurité.<br />

■ Accompagner la bascule<br />

chez les installateurs<br />

« Il est incontestable que les installateurs<br />

en sécurité et les télésurveilleurs<br />

ont du mal à se mettre<br />

à l’IP », renchérit Laurent Caro, directeur<br />

commercial d’Axis, « mais<br />

il faut comprendre que ce changement<br />

de technologie remet en<br />

cause leurs compétences ». Face à<br />

ce constat, Axis leur offre un accompagnement<br />

et des formations<br />

pour les aider à faire cette transition.<br />

<strong>Le</strong> leader du marché veut aussi accompagner<br />

ses clients dans leur migration vers l’IP.<br />

« <strong>Le</strong> besoin en résolution tire le marché vers<br />

l’IP, mais la technologie permet aussi de réduire<br />

le nombre d’opérateurs derrière les caméras<br />

», poursuit Laurent Caro, « d’ailleurs,<br />

elle permet aussi de réduire le nombre de caméras<br />

installées ». Axis vient de le démontrer<br />

à un de ses clients en remplaçant les<br />

caméras analogiques qui ne couvraient que<br />

des zones de 3 à 4 m de large par des caméras<br />

IP qui couvrent des zones de 15 m de<br />

large. « L’IP constitue une avancée considérable<br />

pour la vidéosurveillance, mais il est<br />

important que ce marché se développe dans<br />

un monde ouvert », ajoute Laurent Caro,<br />

« pour cela, nos outils sont libres de droit ».<br />

Ainsi, il est possible d’utiliser les caméras<br />

Axis avec n’importe quel logiciel du marché.<br />

<strong>Le</strong> fabricant travaille d’ailleurs aujourd’hui<br />

avec 620 éditeurs partenaires.<br />

Mais le fabricant norvégien commercialise<br />

aussi une gamme de convertisseurs. « Ce<br />

type de solutions permet de répondre dans<br />

un premier temps aux exigences de la réglementation<br />

», explique Laurent Caro, « sauf<br />

dans le cas des caméras analogiques vrai-<br />

ment mal positionnées ». D’ailleurs, dans les<br />

années qui viennent, les systèmes constitués<br />

de caméras analogiques et de convertisseurs<br />

devraient cohabiter avec des caméras IP. Il<br />

s’agit tout de même de passer de standards<br />

PAL définis il y a plus de trente ans à des<br />

standards informatiques beaucoup plus récents<br />

comme le H264. Rome ne s’est pas<br />

faite en un jour ! ■<br />

eFlag simplifie l’accès à la<br />

vidéosurveillance pour les TPE et PME<br />

eFlag, créé par Risc Group fin 2007, propose aux TPE et PME une offre de « vidéosurveillance<br />

as a service ». En effet, comme un certain nombre de petites entreprises<br />

éprouvent des difficultés pour installer des caméras et faire appel à un<br />

service de gardiennage, eFlag entend s’imposer comme un prestataire global pour<br />

les installations de 1 à 6 caméras. Après installation, les utilisateurs peuvent se<br />

connecter sur le site web d’eFlag pour administrer leurs caméras. Ils peuvent ensuite<br />

consulter les enregistrements à distance, depuis un PC ou un smartphone,<br />

fourni par eFlag. L’offre repose sur un abonnement de 4 € mensuel.


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nettes afin d’identifier avec certitude les auteurs de méfaits.<br />

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On a volé<br />

le serveur.<br />

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JDT194_Actu-Service P26-27-JCOK:JDT193 20/03/2009 17:13 Page 26<br />

en bref<br />

Air France-KLM, la<br />

carte d’embarquement<br />

sur mobile<br />

Depuis le 10 mars, les passagers<br />

voyageant sur les vols français et<br />

européens d’Air France-KLM peuvent<br />

embarquer en montrant au personnel au<br />

sol l’écran de leur téléphone portable.<br />

Généralisé après six mois de tests sur la<br />

ligne Paris-Amsterdam-Paris, et un<br />

premier lancement sur certaines<br />

destinations françaises, ce dispositif<br />

permet aux voyageurs de recevoir leur<br />

carte d’embarquement électronique sous<br />

forme de SMS ou MMS pour les<br />

possesseurs de téléphones mobiles<br />

« basiques », et sous forme<br />

de mail pour les adeptes<br />

des smartphones.<br />

Cette carte<br />

d’embarquement<br />

électronique se présente<br />

sous la forme d’un code barre contenant<br />

l’intégralité des informations relatives au<br />

vol et au passager. Elle sera<br />

progressivement déployée sur l’ensemble<br />

de l’Europe, au départ de Paris et<br />

Amsterdam vers la plupart des<br />

destinations européennes (à l’exception<br />

du Royaume-Uni)<br />

<strong>Le</strong> code-barre est scanné à<br />

l’embarquement et peut être présenté à<br />

la dépose bagages, ainsi qu’au passage<br />

des formalités de sécurité, dans les<br />

salons, et les boutiques hors-taxes de<br />

l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol. Par<br />

ailleurs, le passager doit toujours<br />

présenter une pièce d’identité.<br />

VOIP Telecom : sur IP<br />

en mode Saas<br />

<strong>Le</strong> « Saas », entendez, Software as a<br />

Service - ou le logiciel en mode service –<br />

est à la mode. <strong>Le</strong> voici qu’il s’invite sur<br />

les offres de Voix sur IP. C’est l’opérateur<br />

VoIP telecom qui est à l’origine d’une<br />

offre de VoIP en mode Sas pour les<br />

centres d’appel. Baptisée VoIP CConline,<br />

cette offre permet de déployer des<br />

services de centre d’appel en évitant à<br />

ses promoteurs les investissements<br />

initiaux (de serveur, notamment) et en<br />

offrant une totale flexibilité sur le nombre<br />

de postes déployés. Il suffit d’un poste de<br />

travail connecté (avec au minimum 1<br />

Mbit/s de débit) pour ouvrir des lignes en<br />

quelques minutes. Quelques clics suffisent<br />

ensuite pour augmenter la capacité en<br />

lignes en fonction des besoins et du débit<br />

disponible. Ensuite, l’exploitant doit faire<br />

le choix du type de forfait désiré (avec la<br />

possibilité d’opter pour des appels<br />

entrants et/ou sortants, en national et/ou<br />

international…) et du type de numéro<br />

souhaité (numéros nationaux ou<br />

internationaux). Vendue sous de pack de<br />

trois mois à partir de 150 euros par<br />

position, l’offre intégrer des outils métier<br />

dédiés à la relation client, dont ceux de<br />

l’éditeur Aheeva. Un lien à 1 Mbit/s<br />

permet d’équiper une trentaine d’agents.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

Actualités<br />

26<br />

services<br />

Législation<br />

Hadopi et les<br />

télécoms, une<br />

relation ambigüe<br />

La bataille entre les internautes et le<br />

gouvernement cristallise les passions<br />

autour de la loi Création et Internet. Pour<br />

autant, les acteurs télécoms soulignent les<br />

difficultés techniques et financières de la<br />

« risposte graduée » pouvant aller jusqu’à<br />

la coupure de l’accès à Internet.<br />

<strong>Le</strong>s premiers débats lors de l’examen<br />

du projet de loi Création et Internet<br />

on été houleux dans<br />

l’Hémicycle de l’Assemblée Nationale<br />

entre le gouvernement et l’opposition.<br />

Pour rappel, cette loi prévoit la<br />

création d’une Haute Autorité pour la Diffusion<br />

<strong>Des</strong> Oeuvres et la Protection des<br />

droits sur Internet (HADOPI). Cet organisme<br />

sera chargé de lutter contre le piratage<br />

sur Internet. Pour cela, la loi<br />

prévoit un système de « graduée », mécanisme<br />

qui transforme les avertissements<br />

en sanction. Cette dernière peut se<br />

traduire par la suspension temporaire de<br />

l’accès à Internet de l’abonné fautif. Au<br />

sein de ce dispositif, les acteurs télécoms<br />

et plus particulièrement les fournisseurs<br />

d’accès à Internet sont en première ligne.<br />

La Fédération Française des <strong>Télécoms</strong> a<br />

rappelé son accord avec certaines actions<br />

du texte, comme le développement<br />

d’une offre légale de téléchargement de<br />

contenus ou l’avertissement des Internautes.<br />

Par contre, sur le volet des sanctions,<br />

la Fédération estime que la<br />

suspension temporaire de l’accès « pourrait<br />

ruiner le caractère pédagogique du<br />

dispositif et favoriser la propagation de<br />

nombreuses méthodes de contournement<br />

du système déjà disponibles auprès<br />

du grand public, via les sites de streaming,<br />

le « peer to peer » chiffré et anonymisé,<br />

le protocole Usenet, les<br />

téléchargements http, les protections<br />

anti-détection ». A cette approche psychologique<br />

se greffent des considérations<br />

techniques et financières.<br />

Une coupure, un surcoût ?<br />

En effet, sur l’aspect technique un rapport<br />

du CGTI (Conseil Général des Technologies<br />

de l’Information) explique les difficultés de<br />

récupérer les adresses IP des fautifs selon<br />

que ces derniers utilisent un réseau filaire<br />

de type ADSL ou sans-fil comme les hotspots<br />

WiFi ou les téléphones mobiles. Par<br />

ailleurs, les offres actuelles de « triple<br />

play » impliquent que la suspension de l’accès<br />

à Internet ne touche pas le service de<br />

télévision et surtout<br />

celui de la téléphonie<br />

(qui intègre l’acheminement<br />

des appels<br />

d’urgence par exemple).<br />

Difficile pour les opérateurs de trouver<br />

des réponses techniques pour<br />

appliquer la suspension d’accès sur certains<br />

types de services. Derrière ces problématiques<br />

techniques se cachent aussi<br />

des implications financières non négligeables.<br />

La Fédération Française des <strong>Télécoms</strong><br />

constate que « la mise en œuvre des<br />

sanctions envisagées, selon le cahier des<br />

charges et le réseau de chaque opérateur,<br />

représente un « montant minimal de plus<br />

de 70 millions d’euros pour 2009-2012 »<br />

selon le Rapport du Conseil général des<br />

technologies de l’Information réalisé à la<br />

demande du Ministère de la Culture et sen-<br />

Etude<br />

<strong>Des</strong> Français<br />

plus<br />

technophiles<br />

<strong>Le</strong> deuxième baromètre de la consommation<br />

numérique des Français édité<br />

par TNS Sofres révèle plusieurs tendances.<br />

En premier lieu, le taux d’équipement<br />

des Français a progressé sur<br />

l’ensemble des activités technologiques.<br />

Ainsi, sur l’Internet à domicile, le taux<br />

d’équipement est passé de 54 % en 2007 à<br />

63 % en 2008. Surfant sur cette vague de<br />

croissance, les usages sont aussi en fort<br />

développement, comme le téléchargement<br />

de musique ou de vidéo, la messagerie instantanée.<br />

En matière de téléphonie mobile,<br />

les résultats du baromètre montrent « une<br />

tendance vers le terminal unique, intégrant<br />

plusieurs fonctionnalités MP3, appareil<br />

photo, etc… » souligne Valérie Morrisson,<br />

Business Unit Director de TNS Sofres.<br />

Cette tendance est souvent liée à des<br />

questions d’arbitrage sur certaines fonc-<br />

Christine Albanel,<br />

Ministre de la Culture, défend le projet de loi Création et<br />

Internet au Parlement.<br />

siblement plus de 100 millions d’euros<br />

selon les opérateurs » et d’ajouter que « ce<br />

coût devra nécessairement être supporté<br />

par l’Etat, en application du principe constitutionnel<br />

d’égalité devant les charges publiques<br />

». La ministre de la Culture Christine<br />

Albanel est revenue sur cette estimation en<br />

la réduisant à 20 millions d’euros et « s'est<br />

dit ouverte à une négociation pour que<br />

l'Etat prenne à sa charge une partie des investissements<br />

liés à la mise en place de la<br />

loi ». A suivre… ■ Jacques Cheminat<br />

Valérie Morrisson,<br />

Business Unit Director<br />

de TNS Sofres<br />

tionnalités. Ainsi,<br />

quand on pose la<br />

question de<br />

l’équipement privilégié<br />

pour la<br />

photo, en 2007,<br />

la répartition affichait<br />

80 % pour l’appareil photo numérique<br />

et 20 % pour le mobile ; en 2008, le<br />

terminal mobile progresse à 30 %. Idem<br />

pour la musique, où les personnes écoutent<br />

de plus en plus leurs morceaux sur<br />

leur mobile (44 % en 2008 contre 37 % en<br />

2007). Dans ce flot de bonnes nouvelles,<br />

TNS Sofres conseille un effort de pédagogie<br />

sur certains termes, comme « smartphone<br />

» que seulement 11 % des<br />

personnes connaissent. <strong>Le</strong>s opérateurs<br />

noteront néanmoins avec plaisir que la 3G<br />

est connue de 31 % des sondés, même si<br />

au final, ils ne sont plus que 12 % à savoir<br />

exactement le définir. La télévision mobile<br />

personnelle (TMP) est reconnue par 23 %<br />

des personnes interrogées, mais seule 8 %<br />

savent la décrire. ■ JC


JDT194_Actu-Service P26-27-JCOK:JDT193 24/03/2009 11:14 Page 27<br />

Téléphonie mobile<br />

Iphone : des évolutions<br />

sans révolution<br />

Toujours très attendue, le lancement de la version 3.0 de l’Iphone d’Apple a<br />

comblé quelques lacunes, copier-coller, mode push, MMS. La firme de<br />

Cupertino continue de surfer sur la vague du succès à la fois de l’Iphone,<br />

mais aussi de l’AppStore.<br />

Achaque conférence sur l’Iphone,<br />

les rumeurs sont allées bon train<br />

concernant les différentes annonces<br />

(Iphone nano, nouvelle<br />

capacité, nouveau composant…). Que<br />

nenni, le keynote a tourné autour d’un seul<br />

thème, la version 3.0 du système d’exploitation<br />

du terminal d’Apple. Cette mise à jour<br />

est importante puisqu’elle corrige certains<br />

bugs ou oublis des dernières versions.<br />

Ainsi, Scott Forstall, le directeur de la division<br />

iPhone d'Apple, a annoncé les principales<br />

nouvelles fonctionnalités : possibilité<br />

de procéder à du copier-coller entre un<br />

texte récupéré sur Internet et un e-mail, installation<br />

d'alertes automatiques (mode<br />

push) pour des évènements particuliers,<br />

comme la réception de nouveaux messages<br />

ou des résultats sportifs, ou encore<br />

l'envoi de messages accompagnés de photos<br />

(MMS). Par ailleurs, la version 3.0 permettra<br />

la connexion entre deux Iphone<br />

grâce au Bluetooth pour jouer en réseau.<br />

Scott Forstall, directeur de la division iPhone d'Apple, a<br />

dévoilé les points majeurs de la version 3.0 de l’iphone.<br />

Un moteur de recherche baptisé Spotlight,<br />

permet d'effectuer des recherches dans<br />

tous les contenus répertoriés dans l'iPhone.<br />

Au total, une centaine de nouveautés a été<br />

ainsi dévoilée au sein de cette version 3.0<br />

(nouvelle application Bourse, jeu, etc…).<br />

Cette mise à jour s’effectuera à partir de<br />

l’été prochain. Elle sera gratuite pour les<br />

possesseurs d’un Iphone 3G, mais sera<br />

payante pour les détenteurs d’un Ipod (10<br />

dollars) et rien n’est prévu pour l’instant<br />

pour ceux disposant de l’Iphone première<br />

génération.<br />

Apple a profité également ce keynote pour<br />

indiquer qu’il avait vendu au total, 13,7 mil-<br />

lions d’Iphone en 2008, soit plus que son objectif<br />

de 10 millions d’unités. <strong>Le</strong> phénomène<br />

AppStore continue à susciter l’engouement<br />

en affichant 800 millions de téléchargement<br />

sur une proposition de 25.000 applications.<br />

La firme de Cupertino a indiqué vouloir mettre<br />

en œuvre un nouveau modèle d’abonnement<br />

au sein de sa boutique en ligne.<br />

Baptisé « In-App Purchases », cette fonc-<br />

<strong>Le</strong>s Market Microsoft<br />

et Android à l’offensive<br />

Applications<br />

tionnalité permettrait aux éditeurs d’ajouter<br />

des options additionnelles à leur service (niveau<br />

de jeu supplémentaire ou de nouvelles<br />

cartes de géolocalisation). Apple ouvre un<br />

peu plus son magasin en ligne en gardant<br />

son système de répartition des revenus. A<br />

l’heure, où les concurrents montent en<br />

puissance (cf encadré) sur ce sujet, Apple<br />

garde la main. ■ Jacques Cheminat<br />

<strong>Le</strong> succès d’Apple et de l’AppStore suscitent des envies de la part des concurrents. Ainsi, Microsoft<br />

lors du World Mobile Congress a dévoilé son Market Place sans entrer dans le détail<br />

des rémunérations. <strong>Le</strong> géant de Richmond a indiqué récemment qu’il reverserait 70% des revenus<br />

aux éditeurs et garderait 30%. Par ailleurs, Pour avoir le droit de publier ses programmes<br />

sur le « Windows Marketplace », l’éditeur devra payer 99 dollars par an en plus de 99 dollars<br />

pour chaque application publiée. Ce magasin en ligne devrait ouvrir dans 29 pays et revendique<br />

20.000 applications. Du côté d’Android Market a ouvert son espace à des applications<br />

payantes et a connu quelques difficultés techniques devant le succès de l’opération. Derrière<br />

ces deux concurrents de l’AppStore, plusieurs équipementiers entendent bien prendre une<br />

part du gâteau, comme RIM qui prépare sa boutique en ligne BlackBerry World App. Si on<br />

ajoute Nokia, Sony-Ericsson, plus les opérateurs qui ne veulent pas voir les revenus leur échapper,<br />

la guerre des services se poursuit avec comme pierre angulaire, la distribution.<br />

Critical Path,<br />

au cœur de la<br />

synchronisation<br />

mobile<br />

Sauvegarder et partager le contenu de son téléphone<br />

portable ne sont pas en soi des<br />

grandes nouveautés. Cependant, ces services,<br />

un temps réservés au monde professionnel,<br />

trouvent un nouvel écho auprès des opérateurs<br />

mobiles, après le lancement de plusieurs solutions<br />

de la part d’équipementiers comme Apple<br />

(avec Mobile Me) ou Nokia à travers le portail<br />

OVI. Pour les opérateurs, Critical Path a annoncé<br />

de nouvelles applications de sa suite Memova.<br />

Cette dernière comprend des services de push<br />

mail, de solutions de sauvegarde de son carnet<br />

d’adresses, etc…Aujourd’hui, le fournisseur de<br />

solutions présente l’application Adress Social<br />

Book. A l’heure où les identités se multiplient, elle<br />

offre à l’abonné une facilité de gestion grâce à la<br />

mise à jour et à la synchronisation automatiques<br />

en un seul et même répertoire des informations<br />

des diverses sources. Ces informations sont ensuite<br />

envoyées directement à l’utilisateur. « Nous<br />

avons référencé la plupart des grands réseaux<br />

sociaux, Facebook, Myspace, etc…et nous assurons<br />

l’interconnexion entre son carnet<br />

d’adresses et ces différents réseaux » souligne<br />

Pierre-Louis Lussan, Directeur Général Critical<br />

Path France. La seconde application proposée<br />

s’appelle Mobile You (certains y verront un clin<br />

d’œil à l’application d’Apple, Mobile Me) et permet<br />

la synchronisation de la « vie numérique »<br />

des abonnés (messagerie, contact, contenus<br />

multimédia). Cette application est proposée en<br />

marque blanche par Critical Path aux opérateurs<br />

mobiles. Une dernière application nommée<br />

Connected Family et s’adresse notamment aux<br />

tablettes PC tactiles. Une chose est sûre les outils<br />

de synchronisation<br />

vont prendre<br />

progressivement<br />

un essor considérable<br />

dans les prochains<br />

mois ou<br />

années. ■ JC<br />

Pierre-Louis Lussan,<br />

Directeur Général<br />

Critical Path France<br />

en bref<br />

Easyvisio lance<br />

la visio-conférence<br />

en prépayé<br />

La demande du service – la visioconférence<br />

– est forte, mais les freins<br />

restent nombreux, notamment pour les<br />

petites structures : coûts des<br />

équipements, inadaptation des offres au<br />

nomadiste croissant des utilisateurs<br />

potentiels… Pour lever tous ces écueils,<br />

la société lyonnaise Easy visio lance un<br />

service de visio-conférence en prépayé et<br />

à la carte. Baptisé « Visio 5 on demand »,<br />

ce service, qui permet les conférences en<br />

multipoint (jusqu’à 5 participants), repose<br />

sur un fonctionnement extrêmement<br />

simple : l’entreprise achète en ligne se<br />

carte de communication (3, 6, 12 ou 24<br />

heures de visio-conférence), ensuite elle<br />

télécharge gratuitement le logiciel Easy-<br />

Conférence, et reçoit immédiatement son<br />

n° de carte. <strong>Le</strong> n° en question est envoyé<br />

à chacun des participants, qui doivent à<br />

leur tour télécharger l’application et créer<br />

leur pseudo. Puis, la connexion est<br />

immédiate et la conférence peut<br />

commencer. Pour cela, bien entendu,<br />

chaque participant doit disposer d’un PC<br />

équipé d’une webcam. Aucun autre prérequis<br />

particulier n’est exigé<br />

techniquement parlant.<br />

« Il suffit d’un débit montant de 45 Ko<br />

pour obtenir une communication de<br />

qualité », explique Marcel Blanchin,<br />

directeur commercial et co-fondateur de<br />

la société avec Henry <strong>Le</strong>ssellier.<br />

Détail intéressant : le système fonctionne<br />

même sur les cartes et les dongles data<br />

3G des opérateurs mobiles, qui pourtant<br />

bloquent souvent les flux visio.<br />

<strong>Le</strong> système de requiert aucun<br />

engagement ; et les cartes sont<br />

disponibles à partir de 14,90 € pour une<br />

visioconférence de 3 heures entre 5<br />

participants jusqu’à 29,90 € pour 24 h.<br />

Dès le début de la conférence, l’affichage<br />

du temps restant se décrémente à la<br />

seconde.<br />

Pour le moment, l’offre « Visio 5 on<br />

demand » est disponible en ligne sur le<br />

site d’Easyvisio, mais la distribution<br />

directe n’est pas dans la stratégie de<br />

l’entreprise. « Nous cherchons des<br />

distributeurs », explique Marcel Blanchin,<br />

qui voit de nombreuses cibles potentielles,<br />

allant des « call shops » à tout autre type<br />

de distribution professionnelle ou grand<br />

public. En phase de lancement, la société<br />

propose jusqu’au 30 juin: 5 cartes<br />

gratuites pour l’achat d’un pack de 5.<br />

27 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009


JDT194_Service PM-P28-29 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 17:35 Page 28<br />

Point marché<br />

<strong>Le</strong>s opérateurs cherchent à<br />

accroître progressivement<br />

leurs revenus data en<br />

misant sur des offres de<br />

services et de contenus de<br />

plus en plus complètes. Mais<br />

les constructeurs, Apple et<br />

Nokia en tête, s’immiscent<br />

dans la partie. L’heure est<br />

aux négociations.<br />

Lors du dernier Mobile World<br />

Congress de Barcelone, la bataille<br />

des « applications stores » a commencé.<br />

Devant le succès rencontré<br />

par l’AppStore d’Apple, Microsoft et<br />

Nokia ont chacun présenté des platesformes<br />

de services très comparables. Microsoft<br />

a dévoilé son Windows Marketplace for<br />

Mobile et Nokia son Ovi Store, qui sera lancé<br />

dès ce mois de mai. Nokia a pu bâtir cette<br />

plate-forme progressivement grâce au rachat<br />

de neuf sociétés spécialisées chacune dans<br />

un domaine différent, comme Oz pour la<br />

messagerie mobiles, ou encore Navteq pour<br />

la navigation.<br />

« <strong>Le</strong>s services que nous lançons vont nous<br />

permettre d’être plus proches de nos<br />

clients », concède François Bornibus, directeur<br />

général de Nokia France, « mais nous<br />

travaillons aussi en partenariat avec les opérateurs<br />

». Ainsi, pour la messagerie, qui va<br />

permettre aux clients Nokia de disposer du<br />

push e-mail, il faudra que les clients prennent<br />

une option chez l’opérateur. « Nous<br />

avons la possibilité de faire en sorte que les<br />

clients nous paient directement, mais ce<br />

n’est pas notre stratégie », assure François<br />

Bornibus, « nous sommes d’ailleurs déjà en<br />

cours de finalisation de partenariats avec<br />

certains opérateurs ». En matière de naviga-<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

28<br />

services<br />

Hervé Reynaud<br />

Opérateurs, constructeurs :<br />

services et contenus<br />

au secours de l’ARPU<br />

tion, tous les terminaux haut de gamme disposeront<br />

de cartographies gratuites, mais le<br />

service vocal de navigation sera payant. « Là<br />

encore, nous construisons des accords avec<br />

les opérateurs », dit François Bornibus.<br />

Même schéma pour la musique puisque<br />

Nokia propose de télécharger des morceaux<br />

sur son Nokia Music Store, mais cherche à<br />

construire des offres avec les opérateurs,<br />

comme l’offre Nokia Comes With Music déjà<br />

lancée dans certains pays et qui permet aux<br />

acheteurs d’un mobile Nokia de télécharger<br />

des titres pendant un an parmi les 5 millions<br />

de morceaux de musique que compte désormais<br />

le catalogue du constructeur. « Cela<br />

permet à certains opérateurs de pouvoir offrir<br />

un service sur la musique qu’ils n’ont pas<br />

encore aujourd’hui », précise François Bornibus.<br />

Même chose pour les jeux : « les opérateurs<br />

ont déjà une stratégie sur les jeux,<br />

Catherine <strong>Le</strong> Drogo Ferrari,<br />

directrice des offres multimédia mobiles chez Orange<br />

« Il y a des équilibres à trouver entre les services<br />

de chacun, mais les constructeurs doivent<br />

forcément être dans une logique de négociation<br />

et de partenariat avec les opérateurs ».<br />

Sur le modèle de l’AppStore<br />

L’AppStore d’Apple, qui compte plus de 18000 applications, semble tenir le rôle<br />

de modèle pour les autres acteurs qui développent un « applications store ». En<br />

effet, comme pour l’AppStore, tous les développeurs peuvent déposer leurs applis<br />

dans l’Ovi Store de Nokia (des applis Symbian en l’occurrence). 70 % des revenus<br />

leurs seront reversés. De son côté, Microsoft appliquera la même rémunération aux<br />

développeurs sur son Windows Marketplace for Mobile. RIM s’est un peu démarqué<br />

en annonçant 80 % pour son futur BlackBerry AppWorld. Google n’a pas<br />

encore donné de précisions pour la boutique d’applications qu’il proposer pour les<br />

mobiles Android. Pour le moment, les quelque 1000 applis disponibles sur Androïd<br />

Market (la plupart en anglais) sont gratuites.<br />

mais ils peuvent aussi intégrer notre plateforme<br />

à leur catalogue ».<br />

■ Un équilibre délicat<br />

à trouver<br />

Nokia est en train de procéder à une négociation<br />

opérateur par opérateur pour trouver<br />

les meilleures solutions possibles. <strong>Le</strong><br />

constructeur n’a, semble-t-il, pas d’autre alternative,<br />

car les opérateurs n’entendent pas<br />

bouleverser leur modèle économique. « Soit<br />

l’idée est de faire du revenu supplémentaire<br />

ensemble, et nous trouverons facilement un<br />

terrain d’entente », estime Thierry Zemmour,<br />

directeur des contenus chez SFR, « soit la<br />

stratégie de Nokia est de pousser des conte-<br />

nus pour fidéliser sa base de clients, et alors<br />

ce sera plus compliqué ». En effet, SFR,<br />

comme les autres opérateurs, entend conserver<br />

ses clients en leur proposant des offres<br />

de renouvellement maison. Si Nokia veut<br />

avant tout s’assurer du renouvellement sous<br />

sa marque, quel que soit l’opérateur, le deal<br />

s’annonce difficile. En fait, la seule stratégie<br />

qui semble possible consiste à ce que le<br />

constructeur conçoive des offres dans lesquelles<br />

il réserve des fonctionnalités ou des<br />

bénéfices exclusivement aux clients d’un<br />

opérateur. Pour couvrir le marché, il faut par<br />

conséquent qu’il passe des accords exclusifs<br />

avec chaque opérateur, en fonction de leurs<br />

spécificités. « Mais si Ovi Store n’a pas en-


JDT194_Service PM-P28-29 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 17:35 Page 29<br />

core véritablement démarré, c’est<br />

probablement que Nokia n’a pas encore<br />

réussi à trouver de bons partenariats avec<br />

les opérateurs », conclut avec malice Thierry<br />

Zemmour.<br />

« Il y a des équilibres à trouver entre les services<br />

de chacun », reconnaît Catherine <strong>Le</strong><br />

Drogo Ferrari, directrice des offres multimédia<br />

mobiles chez Orange, « mais les<br />

constructeurs doivent forcément être dans<br />

une logique de négociation et de partenariat<br />

Thierry Zemmour,<br />

directeur des contenus chez SFR<br />

« Soit l’idée est de faire du revenu<br />

supplémentaire ensemble, et nous<br />

trouverons facilement un terrain<br />

d’entente, soit la stratégie de Nokia<br />

est de pousser des contenus pour<br />

fidéliser sa base de clients, et alors<br />

ce sera plus compliqué »<br />

avec les opérateurs, car nous restons dans<br />

tous les cas le « facturier » des clients ».<br />

Orange et SFR préfèrent évidemment pousser<br />

leurs propres offres de services. Parmi<br />

ceux-ci, l’accès aux chaînes de télévision est<br />

un vecteur de croissance important. Orange<br />

dispose aujourd’hui d’environ 700 000 clients<br />

se connectant tous les mois, avec une<br />

moyenne de consommation supérieure à 1 h<br />

mensuelle pour les clients actifs. « En ce qui<br />

concerne la musique, je pense que la logique<br />

de boutique a de l’avenir », juge Catherine<br />

<strong>Le</strong> Drogo Ferrari. Orange a lancé l’été dernier<br />

Frédéric Ruciak,<br />

directeur général adjoint de Bouygues Télécom<br />

« Nous ne pensons pas<br />

qu’il soit possible de faire<br />

grimper les ARPU en<br />

rajoutant des tranches de<br />

services »<br />

une offre de téléchargement illimité sur 500<br />

titres pour 12 € par mois. De son côté, SFR<br />

annonce plus de 10 millions de titres téléchargés<br />

et 60 % de parts de marché. « La<br />

musique reste un moyen de générer de la<br />

préférence de marque et de l’attractivité »,<br />

explique Thierry Zemmour, « notamment<br />

au travers du sponsoring de<br />

salles de concert, de l’accompagnement<br />

de lancements d’album, et de la<br />

découverte de jeunes talents ». SFR a<br />

aussi lancé le studio SFR en plein<br />

Paris, un lieu dans lequell’opérateur<br />

fait venir<br />

ses meilleurs<br />

clients pour assister à des concerts intimistes<br />

qui sont également retransmis en<br />

direct à destination des mobiles.<br />

■ S’entendre au lieu de<br />

s’affronter<br />

En ce qui concerne la télévision, SFR annonce<br />

2 millions de clients abonnés et 400 à<br />

500 000 clients actifs mensuels. « En revanche,<br />

la VOD reste un marché naissant »,<br />

explique Thierry Zemmour. Sur le téléchargement<br />

de jeux, SFR est le premier opérateur<br />

européen avec 2 millions de clients ayant téléchargé<br />

au moins une fois un jeu en 2008,<br />

pour un total<br />

de 5 millions<br />

de téléchargements,<br />

soit une progression<br />

de<br />

34 % en valeur<br />

par rapport<br />

à 2007.<br />

Quant aux<br />

services de<br />

géolocalisation,<br />

l’opérateur dispose aujourd’hui de<br />

100 000 clients abonnés, « sans compter les<br />

utilisateurs de Google Maps », ajoute Thierry<br />

Zemmour.<br />

De son côté, Bouygues Télécom n’a pas la<br />

même stratégie de verticalisation de son<br />

offre que ses deux concurrents. « Nous ne<br />

pensons pas qu’il soit possible de faire grimper<br />

les ARPU en rajoutant des tranches de<br />

services », estime Frédéric Ruciak, directeur<br />

général adjoint. Depuis son origine,<br />

Bouygues Télécom s’inscrit dans une logique<br />

de partenariat avec les éditeurs de contenus.<br />

Aujourd’hui, l’accès à des<br />

sites internet à forte notoriété<br />

est mis en avant par<br />

l’opérateur. « Nous sommes<br />

souvent dans le top 3 des<br />

opérateurs en ce qui<br />

concerne l’usage de Facebook<br />

», dit Frédéric Ruciak.<br />

Dans ce contexte, l’arrivée<br />

de plates-formes de services<br />

de constructeurs n’inquiète guerre l’opérateur.<br />

« Nous n’avons pas de problème avec<br />

Nokia par exemple », résume Frédéric Ruciak,<br />

« en revanche, nous serions obligés de<br />

discuter si Nokia voulait nous imposer<br />

l’achat d’un de ses services ». A suivre.<br />

29 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009


JDT194_INTERVIEWP30-31OK AG:JDT193 24/03/2009 11:25 Page 30<br />

Interview<br />

❚ Votre nomination marque-t-elle une<br />

nouvelle orientation pour Alcatel Lucent<br />

France, plus orientée business que RD ? On<br />

peut se demander si votre prise de<br />

fonction est un signe envoyé au marché…<br />

Il n’y a pas d’antagonisme entre la R&D et le<br />

commercial. Et mon parcours n’est pas<br />

uniquement celui d’un commercial. J’ai une<br />

formation business et d’ingénieur, j’ai<br />

commencé ma carrière au milieu des années<br />

90 dans le capital risque dans la Silicon Valley,<br />

où je travaillais au plus près des équipes de<br />

R&D dans des start up. Ensuite, ma carrière<br />

s’est davantage déplacée vers le business et le<br />

commerce. Lorsqu’on travaille dans un groupe<br />

comme Alcatel-Lucent, on ne peut pas faire l’un<br />

sans l’autre. Il n’y a donc pas de signaux<br />

particuliers dans ma nomination. Mon parcours<br />

montre au contraire qu’Alcatel-Lucent France<br />

doit être gérée dans la totalité de la chaîne,<br />

puisque l’objectif final, c’est de servir nos<br />

clients.<br />

❚ On a l’impression que depuis l’arrivée de<br />

Ben Verwaayen, la spirale négative dans<br />

laquelle semblait engagée la société<br />

depuis plusieurs années s’est inversée, au<br />

profil d’une nouvelle impulsion, d’une plus<br />

grande mobilisation, d’une plus grande<br />

ouverture. <strong>Le</strong> regard des vos clients a-t-il<br />

changé ?<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

30<br />

les gens & les chiffres<br />

Pierre Barnabé, PDG d’Alcatel Lucent France<br />

<strong>Le</strong>s infras mobiles<br />

seront développées<br />

sur le long terme<br />

Pas d’antagonisme entre commerce et RD pour le jeune<br />

(38 ans) et nouveau PDG d’Alcatel Lucent France, qui,<br />

dans les pas de Ben Verwaayen, le PDG du groupe,<br />

inscrit son action sous le signe du pragmatisme<br />

technologique, d’une démarche écologique globale au<br />

service des économies d’énergie durables , et du<br />

déploiement des TIC comme un axe stratégique de<br />

relance pour le pays.<br />

Propos recueillis par Ariel Gomez<br />

Il est évident qu’il y a une nouvelle<br />

impulsion. Ben Verwaayen est<br />

quelqu’un qui a beaucoup<br />

d’énergie, beaucoup de charisme,<br />

qui a une vision… Il a mis en<br />

place une stratégie autour de<br />

cette vision et, par effet de<br />

« percolation », une dynamique forte s’est<br />

créée autour. Avec le développement de toute<br />

la couche applicative à partir de plates-formes<br />

de type IMS, la stratégie consiste également à<br />

développer les services et les applications<br />

basés sur de grands piliers de solutions<br />

technologiques (l’IP, l’optique, le mobile sans fil<br />

et le large bande fixe). Ce que vous percevez,<br />

les clients le perçoivent. Indéniablement, il y a<br />

une accélération.<br />

❚ L’annonce du contrat LTE avec Verizon [cf<br />

JDT 193] vous redonne une visibilité de<br />

premier plan sur les infras mobiles. Où en<br />

sont vos clients français en matière de<br />

LTE ? Didier Lombard a dit qu’il ne voyait<br />

pas le LTE chez Orange avec 2011-2012…<br />

Tous les clients français observent et analysent<br />

le LTE. <strong>Le</strong> LTE, c’est une évolution, pas une<br />

rupture. C’est une évolution qui va toucher<br />

autant l’accès radio que l’organisation du cœur<br />

de réseau et le transport. Nous allons<br />

implémenter l’IP au plus près des accès radio<br />

et avoir finalement un réseau qui va être<br />

commun et convergent pour les applications de<br />

type large bande fixe. <strong>Le</strong> LTE, c’est un travail<br />

d’anticipation, donc cela va prendre du temps<br />

pour être mis en place en France. C’est pour<br />

cela qu’il y a au préalable un travail de réflexion<br />

sur la transformation des réseaux. Il y a aussi<br />

des étapes à venir dans l’évolution de la 3G.<br />

L’introduction d’innovations technologies<br />

nécessite aussi que tout un écosystème de<br />

terminaux, d’applications, de réseaux, se mette<br />

en place. La problématique dépend aussi de<br />

certains pays et de certaines positions<br />

d’opérateurs.<br />

L’essentiel pour nous c’est que, en premier lieu,<br />

le doute est définitivement levé : le mobile est<br />

un élément extrêmement important<br />

d’investissement. C’est une activité que nous<br />

allons développer sur le long terme.<br />

Deuxièmement, nous sommes capables<br />

d’opérer sur plusieurs types de technologie : le<br />

GSM 2G, la CDMA, la 3G et les évolutions de la<br />

3G, le Wimax pour l’accès fixe de large bande,<br />

et l’évolution de l’ensemble de ces réseaux<br />

vers le LTE. L’idée, c’est de servir à nos clients,<br />

en fonction de ce qu’ils veulent, la bonne<br />

solution au bon moment.<br />

❚ Vous remportez des contrats sur WIMAX,<br />

quel est l’avenir de cette technologie ?<br />

Est-elle enterrée comme technologie<br />

mobile ?<br />

Aujourd’hui, les grandes applications que l’on<br />

voit, c’est soit la desserte des zones blanches<br />

dans les pays développés, soit, dans les pays<br />

en voie de développement, des solutions<br />

d’accès Internet fixe large bande. Nous<br />

sommes pragmatiques : le marché est là, c’est<br />

là que nous allons investir. Si demain, il y a une<br />

évolution du Wimax vers le nomadisme, nous<br />

regarderons cette opportunité.<br />

❚ La 4G est en phase de discussion auprès<br />

des organismes de standardisation, LTE<br />

Advanced ou Gigabit Wimax, quelle est<br />

votre préférence ?<br />

Il existe beaucoup d’éléments communs entre<br />

les deux technologies. Ce que vous développez<br />

sur le LTE peut-être mis en commun avec le<br />

Wimax. Il n’y a pas de duplication des équipes de


JDT194_INTERVIEWP30-31OK AG:JDT193 24/03/2009 11:25 Page 31<br />

R&D, il n’y a donc pas de choix à faire. L’accès<br />

radio sera de plus en plus agnostique. Dans le<br />

fixe, vous avez souvent de nombreuses<br />

technologies (ADSL ATM, ADSL IP, Fibre) qui sont<br />

portées par même un nœud d’accès. Petit à petit,<br />

sur la radio, nous allons arriver à des nœuds<br />

d’accès capables de traiter énormément de types<br />

de fréquences avec différentes technologies.<br />

❚ En matière de TMP, vous apparaissez<br />

aujourd’hui comme le premier promoteur<br />

de la techno DVB-SH ; en quoi peut-elle<br />

accélérer l’avènement de la télévision sur<br />

mobile ?<br />

<strong>Le</strong> DVB-SH est une des technologies de notre<br />

portefeuille. Ce qui est certain, c’est qu’il y a<br />

une individualisation de la consommation de la<br />

télévision et une multiplication des écrans. Très<br />

rapidement, la télévision va devenir mobile et<br />

nomade… Je ne crois pas que totalité des<br />

offres qui vont arriver chez les abonnés soit<br />

portée par une seule technologie ; à nos clients<br />

de choisir celle qui leur convient. L’idée, c’est<br />

d’offrir un éventail de solutions dans toutes les<br />

bandes de fréquences qui sont en train de se<br />

libérer actuellement. Mais la problématique du<br />

client n’est pas que technologique, elle est<br />

aussi financière, de stratégie, d’image… Veut-il<br />

se présenter comme fournisseur de télévision,<br />

comme fournisseur d’accès, etc<br />

❚ <strong>Le</strong> Green IT est actuellement au cœur de<br />

toutes les stratégies. En quoi ALU se<br />

distingue-t-il de ses concurrents sur cette<br />

partie ? Dans quelle mesure l’approche<br />

« Green » pèse-t-elle dans le choix de vos<br />

clients ?<br />

<strong>Le</strong>s grandes entreprises d’innovation se doivent<br />

d’investir totalement la problématique<br />

écologique. Et cela passe obligatoirement par la<br />

fourniture de solutions, car la problématique<br />

verte, c’est tout un environnement. Nous<br />

travaillons assez étroitement avec nos clients<br />

pour qu’ils implémentent la problématique de<br />

gouvernance, au sens large, comme critère de<br />

sélection dans leurs appels d’offres. Et une<br />

partie de la gouvernance, c’est le respect de<br />

l’environnement. Pour parler de<br />

l’environnement radio, il y a des solutions de<br />

type logiciel [voir aussi notre dossier Green IT,<br />

p. 36 à 45, NDLR] qui vont gérer et de manière<br />

centralisé et par site la consommation en<br />

fonction des besoins d’énergie à certaines<br />

heures de la journée en fonction du trafic. C’est<br />

une première approche, cela permet de baisser<br />

drastiquement la consommation d’énergie<br />

électrique. Il y a aussi l’alimentation électrique<br />

alternative, avec l’éolien et le photovoltaïque.<br />

Nous expérimentons à Villarceaux une station<br />

radio qui a les deux, et qui est pratiquement<br />

autonome en électricité.<br />

❚ L’éolien et le photovoltaïque, n’est-ce<br />

pas des solutions essentiellement<br />

applicables sur les antennes<br />

plutôt isolées ? Parce que faire<br />

cela à Paris ou à Tokyo, c’est<br />

moins plausible…<br />

Là aussi, l’idée reste d’avoir un<br />

arsenal de solutions pour répondre<br />

à tous les besoins. Pour alimenter<br />

une antenne en photovoltaïque, il<br />

faut de la surface. Cela peut donc<br />

se faire sur les zones peu peuplées<br />

ou dans les pays en voie de<br />

développement. Nous avons fourni<br />

ce type de solutions en Afrique<br />

sub-saharienne. Si on parle de<br />

stations radio dans les zones<br />

denses, il faut travailler aussi sur<br />

les composants, avec des<br />

composants qui demandent moins<br />

d’énergie pour être réfrigérés. Dans les Bells<br />

Labs, nous avons plein de projets. En France,<br />

on fait chaque année un concours<br />

d’entrepreneuriat où les équipes des Bell Labs<br />

proposent des sujets. Il y en plein qui sont liés<br />

à la consommation d’énergie et au green.<br />

Cela va jusque dans les composants. C’est<br />

pour cela que, quand on parle de green dans<br />

les télécoms, cela impacte la gestion<br />

logicielle, la gestion du management du<br />

réseau et les composants.<br />

❚ Certains acteurs de la filière télécoms<br />

(FIEN, FICOME…) militent pour faire entrer<br />

les télécoms dans le plan de relance de<br />

Patrick Devedjian, via une prime à la casse<br />

pour le remplacement des vieux autocoms<br />

(pour passer à l’IP) et un crédit d’impôt<br />

« Petit à petit, sur la radio, nous allons arriver à des<br />

nœuds d’accès capables de traiter énormément de types<br />

de fréquences avec différentes technologies ».<br />

« Avec le développement de<br />

toute la couche applicative à<br />

partir de plates-formes de type<br />

IMS, la stratégie consiste<br />

également à développer les<br />

services et les applications<br />

basés sur de grands piliers de<br />

solutions technologiques (l’IP,<br />

l’optique, le mobile sans fil et le<br />

large bande fixe) ».<br />

pour les investissements dans les<br />

communications unifiées ? Soutenez-vous<br />

ces initiatives ?<br />

Pour moi, la problématique TIC est stratégique<br />

pour la France, la relance doit aussi s’appliquer<br />

sur le monde des TIC. Au travers notamment<br />

d’Alliance TICS, nous soutenons totalement les<br />

propositions autour de quatre sujets de<br />

croissance : le haut débit pour tous, le très haut<br />

débit, la TMP et l’amélioration des<br />

communications d’entreprises et interentreprises,<br />

avec l’implémentation des<br />

solutions IP.<br />

<strong>Le</strong> tissu économique français a besoin de TICS<br />

extrêmement développées et pointues. Je suis<br />

content qu’Alcatel-Lucent France ait la France<br />

comme « terrain de jeu », puisque c’est un des<br />

marchés les plus avancés au monde en termes<br />

de télécommunications.<br />

Je pense qu’il faut maintenir et amplifier cette<br />

avance puisque quand l’économie repartira, le<br />

pays qui aura su investir dans les TICS gagnera<br />

des points de croissance.<br />

31 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009


JDT194_PDVID-P32-34-35 photo p.35:POINT de VUE IDEES 24/03/2009 11:30 Page 32<br />

Usages<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

Point de vue<br />

La mobilité en entreprise recouvre<br />

une réalité d’usages contrastée,<br />

que l’on peut apprécier à la fois<br />

selon la distance de l’employé à<br />

son bureau et selon son degré de<br />

nomadisme. Elle endosse ainsi différents<br />

habits … selon que l’on<br />

soit télétravailleur, technicien d’intervention ou cadre<br />

supérieur pilotant plusieurs sites de production. Elle<br />

recouvre aussi une réalité d’offres diverses, par les<br />

terminaux, les infrastructures ou les applicatifs utilisés,<br />

permettant à l’employé d’être connecté à l’entreprise<br />

à toute heure et où qu’il soit. Auparavant<br />

réservés à une minorité de cadres supérieurs, commerciaux<br />

et techniciens de terrain, les terminaux mobiles<br />

se sont démocratisés depuis 2004 et concernent<br />

dorénavant une base plus large d’employés. Plus de<br />

40 % des ordinateurs d’entreprises sont portables en<br />

Europe et aux Etats-Unis, près de 80 % des entreprises<br />

européennes sont dotées de téléphones<br />

mobiles. Plusieurs facteurs accompagnent l’investissement<br />

massif des entreprises pour équiper un plus<br />

grand nombre de salariés. L’environnement technologique<br />

et concurrentiel a été propice à une baisse<br />

des prix des ordinateurs portables. <strong>Le</strong>s téléphones<br />

mobiles et PDA (Personal Digital Assistant) ont gagné<br />

en puissance et en capacité de stockage d’information,<br />

les technologies d’accès en maturité (solutions<br />

Wi-Fi plus fiables) et les infrastructures mobiles, en<br />

débits de transmission plus rapides (3G, 3G+). Enfin,<br />

de nouveaux applicatifs sont venus compléter les applicatifs<br />

historiques d’accès distant à la messagerie et<br />

à l’agenda. <strong>Le</strong>s applications Intranet/Extranet offrent<br />

à l’utilisateur un accès complet à son environnement<br />

de travail. <strong>Le</strong>s applications « métier » et les progiciels<br />

de gestion se sont développés (prise de commandes<br />

en ligne, interrogation de stock, demandes de<br />

congés,…). <strong>Des</strong> applications innovantes proposent<br />

enfin de nouveaux usages multimédia (vidéo, photo,<br />

fichiers audio….), de géolocalisation et de Machine<br />

to Machine (sécurité et télésurveillance, gestion de la<br />

circulation routière, gestion de flottes de véhicules…).<br />

La pénétration des solutions de mobilité<br />

32<br />

les gens & les chiffres<br />

La mobilité pour l’employé<br />

et l’entreprise ubiquitaire<br />

reste variable selon les secteurs d’activité. <strong>Le</strong>s secteurs<br />

de la finance, la distribution et la santé sont particulièrement<br />

actifs. Plus de 75 % des entreprises de<br />

ces secteurs ont des projets de mobilité d’ici 2009.<br />

Si, de manière générale, les entreprises tendent à ralentir<br />

le rythme de déploiement de leurs projets de<br />

mobilité, les perspectives de croissance demeurent<br />

réelles. Début 2008, les entreprises en Europe de<br />

l’Ouest comptent environ 30 % des effectifs nomades.<br />

<strong>Le</strong> télétravail devient peu à peu une réalité<br />

en France (7 % de la population active), en retrait<br />

toutefois par rapport à la moyenne de l’Europe<br />

(13 %) et aux Etats-Unis (25 %).<br />

Quels enjeux associés<br />

pour les modes de travail…<br />

et les modes de vie ?<br />

L’entreprise devient ubiquitaire. <strong>Le</strong>s frontières physiques<br />

de l’entreprise sont remises en cause par ces<br />

bureaux virtuels et les outils collaboratifs associés.<br />

Avec la disponibilité quasi permanente de ces applications,<br />

c’est également la barrière du temps qui s’efface.<br />

<strong>Le</strong>s plages classiques de travail et/ou de<br />

présence au bureau perdent de leur signification. Audelà<br />

de ce nouvel espace-temps, la mobilité transforme<br />

les métiers, les modes de management et de<br />

contrôle traditionnels. Elle revisite le rapport aux autres<br />

et à son métier au sein de l’entreprise, renforce<br />

et favorise la culture du travail en mode projet et le<br />

travail par objectif. Y a-t-il un gagnant et un perdant<br />

de cette ubiquité de l’employé mobile ? L’employé<br />

« <strong>Le</strong>s frontières physiques de l’entreprise<br />

sont remises en cause par ces bureaux virtuels<br />

et les outils collaboratifs associés. Avec la disponibilité<br />

quasi permanente de ces applications, c’est également<br />

la barrière du temps qui s’efface »<br />

peut y voir une certaine souplesse dans l’organisation<br />

de son temps de travail. Il peut prendre ses enfants<br />

à l’école et finir un dossier le soir en télétravail.<br />

<strong>Le</strong> manager gagne quant à lui en réactivité et en<br />

flexibilité, mais perd quelque contrôle sur ses<br />

équipes. <strong>Le</strong> DSI devra trouver de nouvelles réponses<br />

à une augmentation des coûts cachés liés au roaming<br />

à l’étranger ou à l’utilisation de la 3G dans l’échange<br />

de données (rareté des offres data illimitée chez les<br />

opérateurs). <strong>Le</strong>s directions des ressources humaines<br />

Henri Tcheng<br />

Vice-Président<br />

Isabelle Denervaud<br />

Directeur Associé<br />

Olivier Saltré<br />

Manager<br />

Ingrid Besses<br />

Consultante chez BearingPoint <strong>Le</strong>s<br />

auteurs<br />

pourront intégrer les outils de mobilité comme un<br />

élément clé de leurs stratégies immobilières. Enfin,<br />

tout un chacun aura la possibilité de paralléliser plusieurs<br />

activités et d’inventer un nouveau rapport à la<br />

productivité ! L’employé mobile est également un<br />

consommateur qui a la possibilité d’être connecté de<br />

manière permanente grâce au haut-débit ou à l’internet<br />

mobile. 2008 a vu, en effet, une croissance du<br />

marché des mobiles tiré par les ventes des smartphones<br />

ainsi que l’avènement d’offres de netbooks<br />

couplées à des clefs Internet 3G+, ou le déploiement<br />

des offres de télévision mobile pour les particuliers. <strong>Le</strong><br />

consommateur va rechercher à son tour dans son entreprise<br />

ces nouvelles facilités, ces nouveaux services<br />

qu’il a dans sa sphère privée. Il devient alors un prescripteur<br />

pour son entreprise. In fine, la mobilité s’inscrit<br />

au cœur de la transformation des modes de<br />

travail traditionnels et ouvre un nouveau champ des<br />

possibles dans le rapport de l’individu à ses sphères<br />

professionnelles et privées. La réalité du phénomène<br />

étant encore diffuse, son encadrement juridique se<br />

construit progressivement en France. Elle propose<br />

une réponse parmi d’autres aux enjeux d’excellence<br />

opérationnelle dans une conjoncture macro-économique<br />

difficile en ce début d’année 2009… Gageons<br />

que tout un chacun saura l’exploiter à bon escient !<br />

Par Henri Tcheng, Isabelle Denervaud, Olivier Saltré et Ingrid Besses


Projet1:Mise en page 1 20/03/2009 18:14 Page 1


JDT194_PDVID-P32-34-35 photo p.35:POINT de VUE IDEES 24/03/2009 11:31 Page 34<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

Point de vue<br />

Couverture numérique<br />

Aforce de le répéter, c’est devenu une<br />

évidence : « <strong>Le</strong> haut débit pour<br />

tous ». Depuis quelques années, le<br />

secteur de l’économie numérique,<br />

et la couverture numérique plus<br />

spécifiquement, sont au centre des<br />

attentions. Rare levier de développement<br />

économique en temps de crise pour les uns,<br />

obligation de service public pour les autres … où en eston<br />

exactement aujourd’hui en France ? <strong>Le</strong>s objectifs de<br />

déploiement sont-ils tenus ? Que peut-on réellement<br />

espérer économiquement de ces infrastructures ? La<br />

couverture numérique comme un objectif en soi étaitelle<br />

une erreur ? <strong>Le</strong> contexte français est particulièrement<br />

favorable au développement du haut débit : avec<br />

un taux de croissance régulier annuel selon les derniers<br />

chiffres de l’ARCEP (encore 16 % en 2008), les abonnements<br />

internet haut débit dépassent aujourd’hui les<br />

17 millions (dont plus de 16 en ADSL). La culture du<br />

haut débit en France est très forte, et les plans de communication<br />

intensive des fournisseurs de box n’y sont<br />

probablement pas étrangers. En outre, ce secteur qui<br />

intéresse les politiques depuis plusieurs années occupe<br />

aujourd’hui le devant de la scène, notamment grâce au<br />

plan de développement de l’économie numérique<br />

« France numérique 2012 », initialement porté par Eric<br />

Besson. Il poursuit 3 grands objectifs, assortis de mesures<br />

stratégiques : garantir l’accès de tous les français<br />

à Internet haut débit, passer au tout numérique audiovisuel<br />

fin 2011, et réduire la fracture numérique. En clair<br />

offrir une couverture numérique universelle. Vaste et<br />

noble projet donc, qui soulève néanmoins deux grandes<br />

questions : comment faire ? Et sur quel financement ?<br />

<strong>Des</strong> alternatives insuffisantes<br />

La France présente un contexte particulièrement favorable<br />

au déploiement du haut débit pour tous. Mais on<br />

le sait, il existe des zones dans lesquelles l’ADSL ne sera<br />

pas techniquement accessible (qu’on estime à 2 % des<br />

foyers). Cela peut avoir plusieurs causes : un répartiteur<br />

non équipé ou desservi par voie radio, un abonné trop<br />

loin dudit répartiteur, ou même une ligne partagée<br />

entre plusieurs abonnés. De plus, malgré un taux de pénétration<br />

proche de son maximum, la couverture mobile<br />

connaît également quelques zones blanches (déjà<br />

en cours de résorption grâce aux accords de répartition<br />

de la couverture de ces zones entre les 3 opérateurs). <strong>Le</strong><br />

territoire connaît donc des disparités géographiques,<br />

provoquant cette fracture numérique. Mais quelles sont<br />

34<br />

les gens & les chiffres<br />

Comment combler<br />

les derniers trous<br />

du haut débit et du mobile ?<br />

les techniques qui permettraient<br />

aujourd’hui d’atteindre<br />

ce fameux objectif de<br />

« couverture universelle »? La<br />

première solution est évidemment<br />

de continuer la mutation<br />

du réseau téléphonique<br />

pour offrir l’ADSL au plus<br />

grand nombre (notamment<br />

grâce aux techniques d’augmentation<br />

de portée reach-<br />

ADSL). Pour les zones où c’est<br />

impossible, des alternatives<br />

sont disponibles : le Wimax, le satellite, une combinaison<br />

de plusieurs technologies … Mais toutes ont ceci en<br />

commun qu’elles nécessitent un investissement technique<br />

et financier conséquent. Dans les zones non accessibles<br />

et/ou non rentables, la solution envisagée peut<br />

être le satellite. Orange par exemple, via sa filiale Nord-<br />

Net propose une offre grand public à 35 . Mais contrairement<br />

à ses voisins comme l’Espagne et l’Italie, la<br />

France ne fait pas la part belle à cette solution qui ne représente<br />

qu’environ 5 % du marché. Cela s’explique<br />

notamment par le fait que le débit garanti est parfois<br />

trop faible pour offrir une utilisation confortable en<br />

streaming ou en téléchargement conséquent.<br />

Déploiement Wimax en échange de<br />

fréquences 3G ?<br />

La norme Wimax, elle, permet d’obtenir des débits de<br />

plusieurs Mbit/s par voie hertzienne, et c’est en cela<br />

qu’elle parait tout indiquée dans le traitement de zones<br />

blanches. Malheureusement ces dernières sont parfois<br />

des zones difficiles d’accès et vallonnées et, dans ces<br />

circonstances, les techniques hertziennes connaissent<br />

leurs limites ! De plus une structure Wimax nécessite<br />

l’installation d’antennes couteuses. Voilà pourquoi le<br />

plan de déploiement du Wimax en zones blanches<br />

porté par les 19 détenteurs (publics et privés) de licences<br />

régionales, connaît un grand retard. En effet, seuls 3<br />

d’entre eux respectent les délais établis lors de la signature<br />

des contrats. Notons que cette situation trouve<br />

également sa cause dans le retard de <strong>livraison</strong> des<br />

constructeurs, qui doutent encore des choix de la<br />

norme Wimax 802.16e. L’Arcep a donc pris la décision<br />

de mettre sous surveillance les opérateurs en leur demandant<br />

de communiquer leurs plans d’avancement<br />

tous les 6 mois jusqu’en 2010. Dans le même temps,<br />

l’Arcep officialise cependant le fragilité des modèles<br />

« Et si la véritable audace avait consisté<br />

à lancer un plan d’investissement massif<br />

des collectivités, ou même d’intéresser<br />

les opérateurs privés en couplant les<br />

investissements Wimax à l’attribution<br />

des nouvelles licences 3G ? »<br />

économiques de la couverture des zones blanches dans<br />

son dernier rapport : un Wimax uniquement tourné<br />

vers les zones blanches n’est pas économiquement viable.<br />

Ces zones se trouvant souvent être également les<br />

moins peuplées offrent mécaniquement un plus faible<br />

potentiel de revenu. Ainsi le régulateur considère que<br />

sans les Réseaux d’Initiative Publique (RIP) dirigés par les<br />

collectivités locales, les résultats des déploiements actuels<br />

seraient encore moins convaincants. Soyons honnêtes<br />

: cette conclusion relève du non-événement, tant<br />

ce problème paraissait inéluctable. Et si la véritable audace<br />

avait consisté à lancer un plan d’investissement<br />

massif des collectivités (ce qui se trouve être le cas actuellement)<br />

… ou même, pourquoi pas, d’intéresser les<br />

opérateurs privés en couplant les investissements<br />

Wimax à l’attribution des nouvelles licences 3G ? Observons<br />

à présent avec attention l’équilibre que les acteurs<br />

vont trouver pour atteindre ce noble objectif<br />

qu’est l’accès numérique pour tous !<br />

1 Source : Arcep - Observatoire<br />

de l’internet haut débit<br />

3ème trimestre 2008<br />

L’auteurs<br />

Par Simon Pienne<br />

Simon Pienne<br />

Responsable du département<br />

Mobilité & Convergence chez Solucom


JDT194_PDVID-P32-34-35 photo p.35:POINT de VUE IDEES 24/03/2009 11:32 Page 35<br />

Contenus<br />

La BD, nouvel eldorado<br />

des contenus sur mobiles ?<br />

Quatre sur 5 des plus grosses ventes<br />

de la distribution spécialisée de livres<br />

sont… des bandes dessinées<br />

(BD). Pourquoi les opérateurs mobiles,<br />

friands de musique ou de<br />

video, n’en profiteraient-ils pas ?<br />

Pour Gilles Ratier, secrétaire général<br />

de de l’Association des Critiques et des journalistes<br />

de Bande <strong>Des</strong>sinée, « La BD […] reste […] l’un<br />

des secteurs les plus dynamiques » de l’Edition. La<br />

vente de bandes dessinées en 2008 devrait en effet<br />

générer un chiffre d’affaire de plus de 320 millions<br />

d’euros, pour un taux de croissance de plus de 10 %.<br />

Sous un format électronique, les e-mangas connaissent<br />

déjà un succès réel. <strong>Le</strong> secteur est passé au<br />

Japon de 108 à 211 millions d’euros en un an, et<br />

80 % de ces revenus sont dus au téléchargement de<br />

mangas sur téléphones mobiles. Et pour le reste des<br />

BD ? <strong>Le</strong>s amateurs ne trouvent pas encore leur<br />

compte sur mobile. Certes « Ave ! Comics » a développé<br />

une application ludique sur iPhone pour le dernier<br />

Lucky Luke mais, malgré la notoriété de la série,<br />

l’application n’a été téléchargée que 1700 fois en 15<br />

jours. Pourquoi donc des chiffres si faibles ? Tout<br />

d’abord, la variété des BD - ajoutée à l’hétérogénéité<br />

des écrans de mobile - demandent un travail d’adaptation<br />

complexe et couteux. Il est nécessaire de maîtriser<br />

des techniques de défilement d’images,<br />

d’agencement de planches et de cases couplées à<br />

des effets de fondu, de zoom et de défilement. A<br />

cette difficulté technique s’ajoute le coût « plancher<br />

» de la numérisation de catalogues comptant<br />

des milliers de références. <strong>Le</strong>s maisons d’édition ont<br />

tendance à numériser uniquement les plus grands<br />

succès ou à développer des projets 100 % BD numérique,<br />

ce qui leur permet d’éviter la recherche<br />

d’accords complexes avec les auteurs.<br />

De nombreuses conditions<br />

réunies<br />

Pourtant, l’environnement français semble favorable<br />

à l’éclosion de la BD sur mobile : l’existence d’un<br />

marché développé du smartphone grand écran, le<br />

taux grandissant de mobiles 3G, les offres de plus en<br />

plus riches des opérateurs mobiles et l’ampleur du<br />

marché de la BD papier sont autant de prémisses au<br />

développement de la BD sur mobile. La BD, par la diversité<br />

de ses formats et de ses contenus, sait attirer<br />

des cibles diverses et variées. Ainsi, les lecteurs trentenaires<br />

et quadragénaires sont attirés par les formats<br />

classiques. Il s’agit des BD franco-belges et des co-<br />

mics, dans lesquelles l’attention est portée sur des<br />

personnages et de l’action, avec des textes conséquents.<br />

La nouvelle vague franco-belge et les mangas,<br />

avec leur aspect feuilletonesque, leurs planches<br />

en noir et blanc et leur rythmique proche du cinéma,<br />

jouent plus sur les plans du décor, des silences et des<br />

onomatopées, et attirent des populations qui s’affirment<br />

en rupture de leur environnement, tels les adolescents<br />

et les « kidults ». C’est, avant tout, sur le prix<br />

que la BD numérisée peut faire la différence. Avec<br />

des prix en moyenne 50 % moins chers que le prix<br />

papier, elle ne devrait pas avoir de mal à attirer une<br />

population nombreuse. Par exemple, l’application<br />

Lucky Luke ne coûte que 4,99 et iVerseMedia propose<br />

via l’AppleStore des BDs à 0,99 $ l’unité, alors<br />

que les versions papier coûtent entre 9 et 30 .<br />

Un modèle économique…<br />

et technique à trouver<br />

La dématérialisation permettra de dépasser certaines<br />

contraintes des versions papier. Emmener ses 30 albums<br />

de BD avec soi en vacances ou dans les transports<br />

ne sera plus problématique, et il sera plus facile<br />

de trouver des BD étrangères en version numérisée<br />

qu’en version papier. <strong>Le</strong>s possibilités d’interactivité<br />

apporteront également leur valeur ajoutée. On<br />

pourra ainsi découvrir facilement de nouveaux albums,<br />

les évaluer, les conseiller à ses amis, et com-<br />

« Emmener ses 30 albums<br />

de BD avec soi en vacances<br />

ou dans les transports ne<br />

sera plus problématique,<br />

et il sera plus facile de<br />

trouver des BD étrangères<br />

en version numérisée<br />

qu’en version papier ».<br />

mander en quelques clics les prochains épisodes.<br />

Toutefois, le modèle économique permettant de rentabiliser<br />

cet essor attendu n’est pas encore clairement<br />

identifié et des enjeux connexes peuvent le perturber.<br />

<strong>Le</strong> modèle d’abonnement, par sa promesse<br />

Emmanuel de Gastines<br />

Managing Director<br />

Ouassim Driouchi<br />

Consultant<br />

Jean-Michel Huet<br />

Senior Manager<br />

Jennifer Roubaud<br />

Consultante chez BearingPoint<br />

<strong>Le</strong>s auteurs<br />

d’illimité, demandera la mise à disposition de catalogues<br />

très larges et une adaptation des lecteurs à un<br />

mode de consommation nouveau. Peut-être que la<br />

formule pourra convenir, par l’ajout d’alerting, à des<br />

modèles hebdomadaires comme « <strong>Le</strong> journal de Spirou<br />

» ou « <strong>Le</strong> journal de Tintin ». A l’opposé, le oneshot<br />

semble être le choix des acteurs spécialisés, mais<br />

présente le risque de phagocyter le marché de la BD<br />

papier. C’est pourquoi de nouveaux acteurs comme<br />

digiBiDi, ont décidé de s’orienter également vers une<br />

logique de location. On peut ainsi accéder pour un<br />

prix inférieur à 4,99 , via un navigateur en ligne, à<br />

l’album de son choix pour une durée donnée. L’acte<br />

de consultation sur mobile devient alors complémentaire<br />

de l’achat papier, pour la plus grande joie<br />

des auteurs. Au-delà des auteurs et maisons d’édition,<br />

ce sont les opérateurs qui peuvent voir en la BD<br />

un axe pertinent de diversification, permettant de<br />

capter une population très attractive de primo-accédants.<br />

Après la musique et la vidéo, quoi de plus logique<br />

en effet que de s’orienter vers les contenus<br />

littéraires actuellement sous-exploités ? Pour s’insérer<br />

sur ce marché, les opérateurs devront-ils jouer le jeu<br />

des fans plus traditionnels ou des accros de la technologie<br />

? Devront-ils prendre le pari d’expérimenter<br />

de nouvelles formes de lecture et de consommation,<br />

tel le dernier épisode de Megalex sorti sur mobile, véritable<br />

motion comic, entre la bande dessinée classique<br />

et la vidéo ? L’imagination semble, dans ce<br />

domaine, être la seule limite que connait ce marché<br />

émergent. Toutes les places restent donc à prendre.<br />

Par Emmanuel de Gastines, Jean-Michel Huet, Ouassim Driouchi, et Jennifer Roubaud<br />

35 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009


JDT193_Dossier-P36 45 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 16:55 Page 36<br />

<strong>Le</strong> Gartner Group et IDC arrivent à<br />

la même conclusion dans leurs<br />

études respectives : le “Green IT”<br />

fait partie des principaux axes de<br />

développement pour 2009 chez les grands industriels<br />

du secteur. <strong>Le</strong>s entreprises petites<br />

et grandes semblent avoir pris la mesure de<br />

l’enjeu que représente la mise en place<br />

d’une politique de développement durable<br />

dans leurs différentes activités. D’ailleurs,<br />

aujourd’hui, il devient difficile pour une entreprise<br />

de pratiquer le « green washing »,<br />

cette pratique qui consiste à communiquer<br />

sur des actions green IT sans les mettre en<br />

pratique réellement. « Je pense que le green<br />

washing existe encore, mais avec la réglementation<br />

européenne et le contrôle qui se<br />

met en place, cela devient un risque impor-<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

36<br />

Dossier Green IT<br />

Par Hervé Reynaud<br />

Green IT:<br />

argument marketing<br />

ou vraie démarche<br />

citoyenne et industrielle ?<br />

Il est incontestable que le respect de l’environnement fait désormais partie des<br />

valeurs à mettre en avant pour tout acteur industriel, dans le secteur des TIC<br />

comme dans les autres. Il est d’ailleurs probable que cet argument ait parfois été<br />

utilisé (et peut-être l’est-il encore par certains) avec légèreté pour valoriser une<br />

marque ou une gamme de produits. Mais il semble que, la crise aidant, les<br />

principaux acteurs aient pris conscience que le green IT, avec toutes les réductions<br />

de coûts qu’il induit, était à lui seul une véritable démarche économique,<br />

parfaitement en ligne avec leurs objectifs financiers et commerciaux. Explications.<br />

« Je pense que le<br />

green washing existe<br />

encore, mais avec la<br />

réglementation<br />

européenne et le<br />

contrôle qui se met en<br />

place, cela devient un<br />

risque important<br />

d’écorner l’image de<br />

marque de la société ».<br />

tant d’écorner l’image de marque de la société<br />

», estime Dominique Ortoli, responsable<br />

des programmes environnementaux chez<br />

<strong>Le</strong>xmark. La crédibilité en matière de green<br />

IT passe donc par des actes vérifiables.<br />

L’adhésion aux associations de défense de<br />

l’environnement ne suffit plus. <strong>Le</strong> strict respect<br />

du cadre réglementaire (voir encadré<br />

sur les principales directives européennes)<br />

est un minimum.<br />

Aujourd’hui, les acteurs qui veulent véritablement<br />

positionner leur marque sur des valeurs<br />

de respect de l’environnement se<br />

doivent de prendre des initiatives, très<br />

concrètes, et bien sûr de communiquer dessus.<br />

« <strong>Le</strong> thème du green IT est en train de<br />

reprendre le dessus après une période où la<br />

crise économique avait un peu occulté ce<br />

discours », explique<br />

Axel Haentjens, directeur<br />

marketing et communication<br />

d’Orange<br />

Business Services.<br />

« Désormais, le green IT<br />

apparaît aussi comme<br />

une solution de sortie<br />

Dominique Ortoli,<br />

responsable des programmes<br />

environnementaux chez <strong>Le</strong>xmark<br />

de crise, car il est dans<br />

une logique de croissance<br />

durable ». Effectivement,<br />

en cette<br />

période difficile sur le plan économique, la<br />

conception et l’utilisation de produits<br />

consommant moins d’énergie et permettant<br />

de réduire les coûts apparaît comme une philosophie<br />

encore plus vertueuse. « Pour se<br />

vendre, une solution verte doit présenter<br />

trois bénéfices », dit Axel Haentjens, « elle<br />

doit permettre de réduire les coûts, d’avoir<br />

un impact sur l’empreinte carbone et sur le<br />

traitement des déchets et, enfin, d’améliorer<br />

la productivité ou le confort, ce qui in fine<br />

améliore le time to market » (délais de mise<br />

sur le marché).<br />

Orange de plus<br />

en plus vert<br />

Après la période des déclarations de bonnes<br />

intentions de ces dernières années, il semble<br />

que le marché de TIC ait donc franchi un palier.<br />

Nous en sommes désormais à l’étape de<br />

l’intégration concrète de l’argument environnemental<br />

dans l’économie du secteur.<br />

D’ailleurs, il est vraiment significatif<br />

qu’Orange ait fait de cette notion un des<br />

trois objectifs de son programme Orange<br />

2012 présenté début mars. En effet, l’opérateur<br />

a identifié la simplification de la vie des<br />

clients, l’agilité du groupe dans ses différents<br />

métiers et la performance durable<br />

comme étant les principaux enjeux de son


JDT193_Dossier-P36 45 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 16:55 Page 37<br />

développement. Bien sûr, le groupe français<br />

n’initie pas sa politique verte cette année,<br />

mais il compte aller plus loin. Depuis l’année<br />

dernière, il a notamment défini des objectifs<br />

chiffrés dans toutes ses divisions en matière<br />

de réduction de la consommation d’énergie<br />

et de recyclage. D’autre part, il poursuit la<br />

mise en place, débutée l’automne dernier, de<br />

ses étiquettes EcoLabel sur l’ensemble des<br />

produits vendus dans ses boutiques. Ces étiquettes<br />

précisent, à l’attention des consommateurs,<br />

le niveau de consommation<br />

électrique des produits, leurs émissions de<br />

CO² et les composants présents. « Nous<br />

continuons à nous mettre en ordre de bataille<br />

», résume Axel Haentjens. Envers ses<br />

clients, l’opérateur continue à mettre en<br />

avant les avantages écologiques et économiques<br />

de ses solutions. « Nous avons déjà<br />

déployé plus de 50 salles de téléprésence et<br />

environ 500 sont dans les tuyaux pour les<br />

secteurs de la banque, de la finance et de<br />

l’industrie », indique Axel Haentjens, « par<br />

ailleurs, la virtualisation<br />

des infrastructures devient<br />

un sujet très apprécié<br />

par les PME<br />

notamment ». En effet, si<br />

les avantages de réduction<br />

des déplacements<br />

grâce aux solutions d’audio<br />

et de visioconférence<br />

ne sont plus à démontrer,<br />

la virtualisation des serveurs et des postes<br />

de travail commence à trouver un écho important.<br />

L’acheteur, moteur<br />

du changement ?<br />

Bouygues Télécom aussi commencé à utiliser<br />

de façon très percutante l’argument vert.<br />

Début février, l’opérateur a lancé son programme<br />

éco-responsable dans lequel il s’engage,<br />

notamment, à commercialiser des<br />

téléphones dits verts. « Nous avons commencé<br />

avec le Nokia eVolve en octobre der-<br />

Thierry Duguet,<br />

directeur marketing chez<br />

Bouygues Télécom<br />

nier », explique Thierry Duguet, directeur<br />

marketing, nous poursuivons désormais avec<br />

le Samsung e200 ». Bouygues Télécom le fait<br />

d’autant plus volontiers que le Nokia eVolve<br />

s’est installé en tête de ses ventes sur le<br />

marché entreprises pendant deux mois<br />

consécutifs. « Nous sommes également le<br />

premier opérateur à lancer une offre verte, à<br />

savoir Eco-Amplitude », indique Thierry Duguet.<br />

En effet, depuis le 9 février, les clients<br />

de l’offre Amplitude classique qui s’engagent<br />

sur 36 mois en conservant le même mobile<br />

bénéficient d’une remise de 15 % sur<br />

l’abonnement et de deux services gratuitement,<br />

soit le service Conférences et les appels<br />

illimités vers les numéros fixes à<br />

l’étranger. « Cette offre permet de limiter le<br />

renouvellement excessif de terminaux », explique<br />

Thierry Duguet. Ce qui ne saurait nuire<br />

aux finances de l’opérateur ; tous les postes,<br />

y compris ceux des flottes entreprises étant<br />

subventionnés.<br />

L’opérateur a aussi entrepris une démarche<br />

en matière de recyclage. En association avec<br />

les Ateliers du Bocage, membre d’Emmaüs<br />

France, il a mis en place un système de récupération,<br />

de réparation et de reconditionnement<br />

des mobiles. « Nous proposons ce<br />

service de récupération à tous nos clients entreprises<br />

», explique Thierry Duguet. Tout est<br />

pris en charge par <strong>Le</strong>s Ateliers du Bocage.<br />

L’opérateur dit avoir ainsi récupérer 90 %<br />

des mobiles de ses clients entreprises en<br />

2008. « Tout cela rentre<br />

dans une démarche globale<br />

de Bouygues Télécom<br />

en matière de green<br />

IT », argumente Thierry<br />

Duguet, « aujourd’hui, le<br />

green washing est surtout<br />

le fait des fabricants<br />

de terminaux ». Et le directeur<br />

marketing de<br />

l’opérateur de s’étonner<br />

que les emballages des<br />

smartphones intègre toujours autant de sachets<br />

en plastique. « Il ne faudrait pas qu’ils<br />

sortent un modèle vert simplement pour se<br />

donner bonne conscience », ajoute-t-il,<br />

« nous sommes en train de compenser le carbone<br />

à leur place, mais nous les incitons à<br />

faire mieux ».<br />

En effet, il reste encore beaucoup à faire<br />

pour inciter les industriels à s’améliorer dans<br />

ce domaine. <strong>Des</strong> sociétés de conseil comme<br />

Dotgreen s’y emploient. « Il y a de grosses<br />

lacunes en ce qui concerne le recyclage, notamment<br />

pour les produits informatiques »,<br />

estime Adrien Porcheron, directeur général<br />

adjoint, « aujourd’hui, la directive WEEE<br />

oblige les industriels à recycler seulement<br />

10 % du matériel, mais 50 % finit enfoui<br />

dans des endroits divers ». <strong>Le</strong>s associations<br />

internationales liées au green IT ne trouvent<br />

pas grâce à ses yeux.<br />

« Nous sommes le<br />

premier opérateur<br />

à lancer une offre<br />

verte, à savoir<br />

Eco-Amplitude, qui<br />

permet de limiter<br />

le renouvellement<br />

excessif de<br />

terminaux ».<br />

Nokia bon élève<br />

Selon le dernier classement établi trimestriellement par<br />

Greenpeace sur les entreprises les plus vertueuses en matière<br />

de respect de l’environnement, Nokia tire son épingle du<br />

jeu, devant Samsung, Fujitsu-Siemens, Sony-Ericsson, Sony,<br />

LG, Toshiba, Dell, HP et Acer. Ce classement, baptisé Greener<br />

Electronics, permet aux entreprises du secteur TIC de s’étalonner<br />

sur des critères très précis, principalement sur l’écoconception,<br />

la réduction de la consommation d’énergie des<br />

produits et les processus de recyclage mis en place.<br />

« Désormais, le green IT<br />

apparaît aussi comme une<br />

solution de sortie de crise,<br />

car il est dans une logique<br />

de croissance durable ».<br />

Axel Haentjens,<br />

directeur marketing et communication<br />

d’Orange Business Services.<br />

37 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009


JDT193_Dossier-P36 45 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 16:56 Page 38<br />

« <strong>Le</strong> Green Grid et Climate Savers Computing,<br />

deux associations qui regroupent les<br />

grands constructeurs informatiques, sont<br />

censées œuvrer dans le sens de réduction de<br />

la consommation énergétique mais on peut<br />

dire que c’est du vent, ce sont plutôt les brokers<br />

qui prennent en charge le sujet ». Il est<br />

évident que, pour l’heure, les fabricants de<br />

matériel informatique n’ont pas intérêt à ce<br />

que le cycle de vie des produits soit prolongé.<br />

C’est pour cette raison, précisément,<br />

que des structures comme Dotgreen se proposent<br />

d’aider les entreprises clientes à mettre<br />

en place des road-maps et des stratégies<br />

d’achats. « C’est l’acheteur qui doit être le<br />

moteur du changement ».<br />

Intégrer les<br />

fournisseurs dans<br />

une démarche<br />

globale<br />

Pourtant, les grands noms de l’informatique<br />

ne cessent de communiquer sur le sujet. HP<br />

en a presque fait un cheval de bataille. <strong>Le</strong> fabricant<br />

américain dit respecter toutes les directives,<br />

notamment en matière de<br />

recyclage, et ce dans tous les pays du monde<br />

(les directives américaines, européennes et<br />

chinoises ne sont pas les mêmes). « Nous<br />

portons même la responsabilité de toute<br />

notre chaîne de production, y compris chez<br />

nos sous-traitants dans le sud-est asiatique<br />

», explique Philippe Roux, responsable<br />

« Nous nous assurons<br />

notamment que nos<br />

sous-traitants<br />

suivent les règles<br />

éthiques et<br />

environnementales<br />

que nous avons fixées<br />

( …) Nous en avons<br />

effectué 150 l’an<br />

dernier »,.<br />

du programme data centers, « nous nous assurons<br />

notamment que nos sous-traitants<br />

suivent les règles éthiques et environnementales<br />

que nous avons fixées ». HP travaille<br />

avec plus de 300 fournisseurs et a<br />

établi avec d’autres grands acteurs du sec-<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

Philippe Roux,<br />

référent de l’activité<br />

santé chez Telindus<br />

38<br />

Dossier Green IT<br />

teur (notamment Dell, IBM et des acteurs<br />

des télécoms) un code de conduite à<br />

l’adresse de ses partenaires. Il s’agit du EICC<br />

(Electrical Industry Code of Conduct) dont HP<br />

s’assure du respect au travers de différents<br />

audits. « Nous en avons effectué 150 l’an<br />

dernier », précise Philippe<br />

Roux.<br />

Certains acteurs préfèrent<br />

s’associer avec des ONG environnementales<br />

plutôt que de<br />

mettre en avant leur appartenance<br />

aux associations<br />

comme le Green Grid ou Climate<br />

Savers Computing. C’est<br />

le cas d’Arkadin, le spécialiste<br />

français de l’audioconférence,<br />

qui a passé un accord avec le<br />

WWF pour que l’ONG parraine<br />

son programme Climate Care Days. <strong>Le</strong> principe<br />

de ce dernier est de proposer aux clients<br />

d’Arkadin de faire l’effort de travailler une<br />

journée sans voyager, en utilisant à la place<br />

au maximum les outils d’audioconférence.<br />

Arkadin s’engage alors à reverser l’intégralité<br />

de son chiffre d’affaires de cette journée<br />

à WWF, pour l’aider à financer ses différentes<br />

actions. « Nous avons mis du temps<br />

Précisions sur les directives<br />

européennes<br />

Il y a aujourd’hui quelques directives qui font référence<br />

en matière de green IT et dont se réclament<br />

la plupart des acteurs du marché. Il s’agit principalement de la directive<br />

RoHS (Restriction of the use Hazardous Substances) qui interdit l’usage de substances<br />

toxiques comme le mercure, le plomb ou le cadmium, et de la directive<br />

WEEE (Waste Electrical and Electronical Equipement) qui oblige les fabricants à<br />

mettre en place des filières de recyclage de leurs produits. Cette directive a été<br />

« francisée » sous l’acronyme DEEE (Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques).<br />

Enfin la directive EuP (Energy using Products) vise à réduire de 75 %<br />

la consommation en veille des équipements de bureau d’ici 2020.<br />

pour conclure cet accord, car le WWF a veillé<br />

à ce qu’il corresponde à un vrai engagement<br />

environnemental de notre part », explique<br />

Antoine Verdet, directeur marketing Europe,<br />

« le principe que nous avons mis en place<br />

permet de faire l’amalgame entre un intérêt<br />

marketing et un vrai engagement ». Et les<br />

clients d’Arkadin sont assez demandeurs de<br />

ce type d’initiatives. En effet, cela ne peut<br />

que favoriser le changement d’habitudes<br />

chez eux et, au final, être à l’origine de réduction<br />

de coûts.<br />

Ecologique et<br />

moins cher<br />

Cette approche globale des choses, qui vise à<br />

faire converger dans une même direction les<br />

initiatives économiques<br />

et environnementales,<br />

est partagée par Itancia,<br />

ex IP Telecoms.<br />

L’entreprise s’est en<br />

effet engagée très tôt<br />

dans une démarché<br />

complètement orientée<br />

vers le respect de l’environnement,<br />

tout simplement<br />

parce-que son<br />

PDG, Yann Pineau, est<br />

un homme très concerné par le sujet. D’ailleurs,<br />

la société annonce la couleur dès la première<br />

page de son site internet, sur laquelle<br />

on peut lire l’accroche « Global and Green IT »<br />

pour décrire l’activité de l’entreprise. « Notre<br />

nouveau nom marque le début d’une nouvelle<br />

ère pour la société, dans laquelle la notion de<br />

green IT sera encore plus présente qu’auparavant<br />

», explique Pascal Pichavant, directeur<br />

marketing. Aujourd’hui, Itancia propose à ses<br />

clients une offre globale de matériels neufs<br />

et de matériels recyclés. Ces derniers répon-<br />

50 salles de télé-présence ont été<br />

déployées par Orange et environ<br />

500 sont dans les tuyaux pour les<br />

secteurs de la banque, de la finance<br />

et de l’industrie<br />

dent à des normes et des critères bien précis.<br />

« Chez nous, l’économie et l’écologie font bon<br />

ménage car ce qui est écologique est moins<br />

cher », lance de manière définitive Pascal Pichavant,<br />

« nos produits recyclés sont jusque<br />

à 70 % moins chers que les mêmes produits<br />

neufs vendus par les fabricants ». <strong>Le</strong>s produits<br />

en question sont véritablement remis à neuf,<br />

dans le respect des consignes écologiques, et<br />

bénéficient de la même garantie que les produits<br />

neufs. <strong>Le</strong> concept qu’Itancia applique est<br />

« Nous avons mis du<br />

temps pour conclure cet<br />

accord, car le WWF a<br />

veillé à ce qu’il<br />

corresponde à un vrai<br />

engagement<br />

environnemental de<br />

notre part »<br />

Antoine Verdet,<br />

Directeur Marketing Europe d’Arkadin<br />

celui de l’économie circulaire, qui consiste à<br />

prolonger la durée de vie des produits. « Notre<br />

intervention permet de réinjecter dans le circuit<br />

des produits qui ont déjà été fabriqués et<br />

pour lesquels l’empreinte carbone a déjà été<br />

faite », explique Pascal Pichavant. Pour réparer<br />

et recycler le matériel qu'il reprend, Itancia<br />

fait travailler 120 techniciens. « Il faut une<br />

structure importante pour faire ça », poursuit<br />

Pascal Pichavant, « nous sommes le seul broker<br />

en Europe à vendre du matériel éco-recyclé<br />

». Un exemple à suivre. ■


Projet1:Mise en page 1 23/03/2009 11:56 Page 1


JDT193_Dossier-P36 45 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 16:56 Page 40<br />

Samsung a profité du dernier Mobile<br />

World Congress de Barcelone<br />

pour présenter son premier<br />

téléphone écolo. Baptisé Blue<br />

Earth, il dispose de petits panneaux solaires<br />

lui permettant de se recharger en permanence.<br />

LG a lui aussi dévoilé un mobile solaire,<br />

qui dispose comme accessoire d’un kit<br />

mains-libres lui aussi solaire. Il faut dire que<br />

l’optimisation de la consommation d’énergie<br />

est devenue un leitmotiv pour l’ensemble<br />

des fabricants d’équipements informatiques<br />

et télécoms. Mais le sujet est particulièrement<br />

présent sur le marché de l’hébergement,<br />

puisque les data centers sont très<br />

consommateurs en énergie.<br />

« La consommation électrique des platesformes<br />

augmente de 25 % à 30 % par an, car<br />

les fabricants produisent des machines toujours<br />

plus puissantes, avec toujours plus de<br />

processeurs sur une carte », explique Fabrice<br />

Coquio, directeur général d’Interxion, qui gère<br />

des data centers dans toute l’Europe pour plus<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

40<br />

Dossier Green IT<br />

Réduction de la consommation<br />

d’énergie et de l’empreinte carbone<br />

La chasse<br />

aux kilowatts<br />

superflus<br />

La plupart des industriels se sont engagés dans une démarche de<br />

réduction de la consommation électrique de leurs produits. Tout le<br />

monde est concerné, des fabricants de terminaux aux fournisseurs<br />

de data centers, en passant les équipementiers. Tour d’horizon.<br />

« La consommation<br />

électrique des platesformes<br />

augmente de 25 % à<br />

30 % par an (…) et nous<br />

ne voyons pas venir<br />

d’infléchissement de cette<br />

tendance dans les trois à<br />

cinq ans qui viennent, car il<br />

n’y a pas de rupture<br />

technologique en vue ».<br />

de 1500 clients, notamment des opérateurs et<br />

des intégrateurs. De plus, l’espace dédié aux<br />

machines est lui aussi en augmentation, ce<br />

qui conduit à l’ouverture fréquente de nouveaux<br />

bâtiments. « Et nous ne voyons pas<br />

venir d’infléchissement de cette tendance<br />

dans les trois à cinq ans qui viennent, car il<br />

n’y a pas de rupture technologique en vue »,<br />

poursuit Fabrice Coquio. En fait, un client d’Interxion<br />

dépense de 30 à 35 % de sa facture<br />

en kilowatts/heure, soit plus de 100 000 € par<br />

mois en moyenne. C’est aujourd’hui la raison<br />

principale qui pousse les clients à rechercher<br />

des solutions moins consommatrices. Là encore,<br />

économie et écologie se rejoignent.<br />

Rendre les data<br />

centers moins<br />

gourmands<br />

Interxion essaie de répondre à cette demande<br />

pressante. <strong>Le</strong> recours à des serveurs moins<br />

consommateurs est une solution, mais n’est<br />

pas suffisante. L’hébergeur a innové récemment<br />

en installant<br />

une toiture végétalisée<br />

sur son dernier<br />

data center<br />

situé à Saint-<br />

Denis, en région<br />

parisienne. C'est<br />

une première en<br />

Europe en matière<br />

de data centers.<br />

Fabrice Coquio,<br />

directeur général d’Interxion<br />

Au total, ce sont<br />

3000 m² qui ont<br />

ainsi été végétali-<br />

sés, ce qui permet de pouvoir fortement isoler<br />

le bâtiment et ainsi économiser des kilowatts/heure.<br />

Cette toiture représente un investissement<br />

de 300 000 euros. « Et nous le<br />

referons », ajoute Fabrice Coquio, « mais ce<br />

n’est qu’une petite partie de ce que nous pouvons<br />

faire pour améliorer le PUE (ndlr : coefficient<br />

énergétique) de nos data centers ». <strong>Le</strong><br />

PUE indique la quantité de kWh qui doit être<br />

utilisée pour restituer 1 kWh sur les machines<br />

des clients. En 2001, Interxion avait un PUE de<br />

2. Sur les dernières générations de bâtiments,<br />

il atteint 1,5. Il lui reste une marge de progression.<br />

A l’intérieur des bâtiments, l’usage<br />

du free cooling est de plus en plus répandu.<br />

« Ce système repose sur l’utilisation de l’air<br />

ambiant pour refroidir les data centers », explique<br />

Fabrice Coquio. Cette technique permet<br />

de réduire de 5 % la<br />

consommation d’un<br />

site. « Aujourd’hui, pour<br />

améliorer l’efficience<br />

énergétique d’un data<br />

center, nous devons<br />

jouer sur tous les paramètres<br />

».<br />

De son côté, HP met en<br />

avant les avantages des<br />

serveurs en lames. En<br />

effet, le fait de mutualiser<br />

les alimentations et les ventilateurs permet<br />

de réduire la consommation. « On peut<br />

atteindre 35 % d’économie d’énergie par ce<br />

moyen », assure Philippe Roux, responsable du<br />

programme data centers. HP travaille aussi en<br />

soufflerie pour rendre ses ventilateurs plus ef-<br />

« La deuxième<br />

génération de ses<br />

switches Green Ethernet<br />

permettra une économie<br />

d’énergie comprise entre<br />

44 à 73 % ».<br />

Maryline Michel,<br />

responsable marketing<br />

pour la France chez D-Link<br />

ficaces et moins bruyants. « De manière à ne<br />

pas ventiler des serveurs qui ne travaillent<br />

pas », précise Philippe Roux. Par ailleurs, le fabricant<br />

utilise le logiciel Inside Power Manager<br />

pour gérer en temps réel la consommation<br />

électrique de ses serveurs. « Enfin, si le refroi-


JDT193_Dossier-P36 45 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 16:57 Page 41<br />

Serge Melle,<br />

vice-président en charge<br />

du marketing chez Infinera<br />

« Comme l’utilisation<br />

d’internet augmente de<br />

100 % par an, la<br />

consommation électrique de<br />

chacune des couches réseau<br />

augmente simultanément<br />

(…) nous sommes dans une<br />

logique de miniaturisation<br />

qui nous conduit à intégrer<br />

l’ensemble des composants<br />

optiques dans une puce<br />

opto-électronique moins<br />

consommatrice ».<br />

La visio au secours de<br />

l’empreinte carbone<br />

Continuer à voir ses clients tout en<br />

réduisant les coûts n’est pas simple.<br />

« Il y avait eu le passage de la<br />

première à la seconde classe, mais<br />

maintenant il s’agit de limiter les<br />

voyages », observe Philippe Billet, directeur général de Polycom France. Forcément,<br />

les entreprises adoptent de plus en plus les solutions offertes par la visioconférence.<br />

La réduction de l’empreinte carbone est un argument<br />

supplémentaire, mais pas encore décisif. « <strong>Le</strong>s deux arguments vont dans le même<br />

sens, mais celui du coût reste prédominant dans les attentes des clients », avoue<br />

Philippe Billet. Toutefois, Polycom met à disposition un logiciel leur permettant<br />

de mesurer l’économie d’énergie réalisée.<br />

dissement par air ne suffit pas, nous pouvons<br />

implanter des racks à refroidissement par<br />

eau », explique Philippe Roux, « ça revient à la<br />

mode ».<br />

<strong>Des</strong> puces plus<br />

sobres<br />

<strong>Le</strong>s fabricants de composants se sont aussi<br />

lancés dans une démarche de réduction de<br />

la consommation d’énergie. Ainsi, ST Mi-<br />

croElectronics a mis au point des transistors<br />

présentant des consommations résiduelles<br />

faibles. Parallèlement, la société a développé<br />

des technologies basse consommation,<br />

notamment à destination des mobiles<br />

et des serveurs. Infinera, qui fournit des composants<br />

pour les réseaux optiques des opérateurs,<br />

a mis au point une nouvelle<br />

technologie permettant de réduire de 50 %<br />

la consommation électrique des composants<br />

41 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009


JDT193_Dossier-P36 45 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 16:57 Page 42<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

Sébastien Brouté,<br />

consultant réseaux<br />

chez 3Com<br />

« Depuis un an, nous avons<br />

repensé le système de<br />

refroidissement de nos<br />

produits en mettant au point<br />

des modèles sans ventilateur »<br />

photoniques (ceux-ci sont installés dans les<br />

réseaux de transmission par fibre optique).<br />

« Comme l’utilisation d’internet augmente de<br />

100 % par an, la consommation électrique<br />

de chacune des couches réseau augmentent<br />

simultanément », explique Serge Melle, viceprésident<br />

en charge du marketing, « par<br />

conséquent nous sommes dans une logique<br />

de miniaturisation qui nous conduit à intégrer<br />

l’ensemble des composants optiques<br />

dans une puce opto-électronique moins<br />

consommatrice ». Une promesse pour les<br />

opérateurs de pouvoir réduire la consommation<br />

de leurs équipements. Actuellement, Infinera<br />

fournit des solutions permettant<br />

d’atteindre 100 Gbit/s avec une cinquantaine<br />

de composants. Mais les puces photoniques<br />

intégrées pourront offrir 400 Gbit/s avec 150<br />

composants.<br />

<strong>Le</strong>s fournisseurs de switches travaillent<br />

aussi la réduction de la consommation. « En<br />

2007, nous avons lancé nos premiers produits<br />

green pour répondre à la prise de<br />

conscience du marché », explique Maryline<br />

Michel, responsable marketing pour la<br />

France chez D-Link, « pour cela, nous avons<br />

joué sur la mise en inactivité automatique<br />

des ports et sur la longueur des ports ».<br />

D-Link s’apprête aujourd’hui à lancer la<br />

deuxième génération de ses switches Green<br />

Réduire la consommation électrique<br />

des data centers est un enjeu<br />

crucial pour l’industrie, d’autant<br />

qu’une bonne partie de l’énergie<br />

sert à refroidir les serveurs.<br />

42<br />

Dossier Green IT<br />

Interxion a investi 300 000 euros<br />

pour « végétaliser » la toiture de<br />

son dernier data center situé à<br />

Saint Denis (93) ; cette solution<br />

permet de mieux isoler le bâtiment<br />

pour économiser de l’énergie.<br />

Ethernet. « Celle-ci permettra une économie<br />

d’énergie comprise entre 44 à 73 % »,<br />

affirme Maryline Michel. Aujourd’hui, D-Link<br />

applique les mêmes principes verts à ses<br />

routeurs WiFi et prévoit de le faire pour ses<br />

serveurs NAS. De son côté, Panasonic a<br />

conçu ses nouveaux commutateurs TDE afin<br />

qu’ils consomment 45 % de moins que la<br />

gamme précédente, les TDA. Quant à 3 Com,<br />

il peut fièrement se prévaloir de commutateurs<br />

consommant 60 % moins que la<br />

concurrence, selon la dernière étude fournie<br />

par In Stat. « Depuis un an, nous avons repensé<br />

le système de refroidissement de nos<br />

produits en mettant au point des modèles<br />

sans ventilateur », explique Sébastien<br />

Brouté, consultant réseaux. ALU : moins 24 %<br />

sur 500 000 BTS<br />

Enfin, en matière d’infrastructures mobiles,<br />

Alcatel-Lucent vient d’annoncer qu’il réduisait<br />

de 24 % en moyenne la consommation<br />

de ses stations de base, grâce à une technologie<br />

baptisée DPS (Dynamic Power Save).<br />

Selon l’équipementier (voir aussi l’interview<br />

de Pierre Barnabé, p. 30), les 500 000 stations<br />

de base multistandard de la marque<br />

On peut dans certains cas<br />

alimenter les antennes GSM par<br />

des panneaux photovoltaïques,<br />

mais il faut une surface<br />

importante de panneaux.<br />

pourront bénéficier de cette technologie par<br />

une simple mise à jour logicielle. <strong>Le</strong>s opérateurs<br />

mobiles du monde entier pourront bénéficier<br />

de cette mise à jour. On en viendrait<br />

presque à se demander pourquoi toutes ces<br />

initiatives n’ont pas été prises plus tôt ! ■<br />

« <strong>Le</strong>s nouveaux<br />

commutateurs Panasonic de<br />

la gamme TDE ont été<br />

conçus afin de consommer<br />

45 % de moins que la<br />

gamme précédente, les TDA »<br />

Valérie Poret,<br />

directrice du trade marketing pour les PABX et<br />

solutions de communication europe chez Panasonic


Gigaset Communications France est titulaire d‘une licence de marque de Siemens AG. (1) Fabriqué en Allemagne.<br />

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JDT193_Dossier-P36 45 OK AG:Mise en page 1 20/03/2009 16:57 Page 44<br />

Gestion des déchets et<br />

éco-conception<br />

Nous intégrons les considérations<br />

liées au recyclage dès la<br />

conception des produits », explique<br />

Carol Dufour, chargée<br />

de communication chez OKI Printing, « par<br />

exemple, nous avons supprimé les angles sur<br />

nos matériels, ce qui nous permet de supprimer<br />

le polystyrène de protection dans les<br />

emballages ». Plus globalement, OKI Printing<br />

fait attention à être en conformité avec la directive<br />

européenne WEEE. Chaque produit<br />

récupéré est démonté et ses composants<br />

sont isolés puis recyclés dans la mesure du<br />

possible. « Entre 2007 et 2008, le recyclage<br />

de nos produits a permis, par exemple, de<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

44<br />

Dossier Green IT<br />

<strong>Le</strong> recyclage :<br />

un enjeu<br />

primordial<br />

Chaque année, entre 20 et 50 millions de tonnes de<br />

déchets électroniques sont produits sur la planète. Ce<br />

chiffre est en augmentation de 3 à 5 % par an. Face à un<br />

tel constat, l’industrie IT a commencé à se mobiliser. La<br />

plupart des grands acteurs ont mis en place un système de<br />

recyclage performant. Mais la réflexion sur le recyclage,<br />

pour être efficace, doit débuter dès la conception des<br />

produits.<br />

concevoir des panneaux solaires, des turbines<br />

à vent, des pots de fleurs, des bacs à<br />

compost, ou encore des bancs publics »,<br />

énonce Carol Dufour. <strong>Le</strong>s consommables<br />

font, eux, l’objet d’un programme de retour<br />

gratuit qui permet aux utilisateurs de renvoyer<br />

les produits dans un sac plastique avec<br />

une étiquette T.<br />

Pour OKI Europe, l’investissement annuel<br />

pour le recyclage des consommables atteint<br />

3 millions d’euros. A l’heure actuelle, 95 %<br />

des composants des toners sont recyclés, sur<br />

un total de 137 000 tonnes par an. « Nous<br />

avons un récupérateur agréé qui récupère les<br />

grandes boites mises à disposition chez les<br />

« Nous avons mis en<br />

place notre système de<br />

recyclage en 2008 (…)<br />

et nous reprenons même<br />

les équipements EADS<br />

Telecom et Matra, c’està-dire<br />

les anciennes<br />

marques du groupe »<br />

Jean-Denis Garo,<br />

directeur marketing d’Aastra France<br />

grand comptes », détaille<br />

Carol Dufour, « les<br />

PME nous renvoient<br />

leurs déchets par la<br />

Poste ». OKI se prépare<br />

à annoncer dans le courant<br />

de l’année le lancement<br />

d’un toner plus<br />

respectueux de l’environnement,<br />

à base de<br />

particules biodégradables.<br />

« Notre volonté<br />

est d’éliminer de nos<br />

toners l’usage<br />

de matériaux à<br />

base de<br />

pétrole », explique<br />

Carol Dufour,<br />

« de toute s<br />

façons nous y<br />

serons sans<br />

doute contraints<br />

par la réglementation».<br />

Ce nouveau<br />

toner sera<br />

commercialisé<br />

dans le courant de l’année 2010.<br />

« Entre 2007 et 2008, le<br />

recyclage de nos produits a<br />

permis, par exemple, de<br />

concevoir des panneaux<br />

solaires, des turbines à<br />

vent, des pots de fleurs, des<br />

bacs à compost, ou encore<br />

des bancs publics ».<br />

Carol Dufour,<br />

chargée de communication chez OKI Printing<br />

Gérer les produits<br />

sur tout le cycle<br />

de vie<br />

Aastra s’est aussi pris au jeu du green IT.<br />

D’ailleurs, depuis quelques temps, les managers<br />

de la société ont été abonnés à la<br />

revue Terra Economica, spécialisée sur l’environnement.<br />

L’équipementier a réellement<br />

mis en place son système de recyclage en<br />

2008. Par l’intermédiaire d’un prestataire, les<br />

PBX et les terminaux sont collectés chez les<br />

clients, avant d’être recyclés. « Nous reprenons<br />

même les équipements EADS Telecom<br />

et Matra, c’est-à-dire les anciennes marques<br />

du groupe », explique Jean-Denis Garo, directeur<br />

marketing. Mais Aastra a aussi entrepris<br />

une démarche d’éco-conception.<br />

Dans cette optique, un diagnostic a été ef


JDT193_Dossier-P36 45 OK AG:Mise en page 1 23/03/2009 11:43 Page 45<br />

« <strong>Le</strong>s labels en<br />

place ne sont pas<br />

assez exigeants ou<br />

pas assez<br />

exhaustifs »<br />

Jean Rougier,<br />

directeur marketing<br />

chez Fujitsu Siemens France<br />

fectué sur les IPBX en 2007 et sur les terminaux<br />

en 2008. La nouvelle gamme profite des<br />

conclusions. Elle est moins énergivore et a<br />

été conçue dès l’origine dans la perspective<br />

du recyclage. Même les intégrateurs proposent<br />

aujourd’hui leurs services en matière de<br />

recyclage. Ainsi, Spie Communications propose<br />

une offre dédiée à ce besoin. « Nous<br />

avons conçu une offre précisément sur la<br />

gestion des équipements en fin de vie », explique<br />

Fanny Goyot, responsable marketing,<br />

« il s’agit d’une offre de recyclage ou de destruction<br />

pour les matériels qui ne sont pas<br />

recyclables ». L’intégrateur prend en charge<br />

la collecte des équipements sur les sites, le<br />

transport, puis travaille avec des sociétés de<br />

recyclage agréées.<br />

<strong>Le</strong>s fabricants de PC n’ont pas encore bonne<br />

réputation en matière de recyclage. A tel<br />

point que Fujitsu-Siemens, devant les critiques<br />

dont souffrent les labels du marché,<br />

a préféré développer son propre label green<br />

IT. « <strong>Le</strong>s labels en place ne sont pas assez<br />

exigeants ou pas assez<br />

exhaustifs », estime<br />

Jean Rougier, directeur<br />

marketing. Par ailleurs,<br />

Fujitsu-Siemens a<br />

lancé le premier train<br />

vert pour relier l’Asie<br />

du Sud-Est, afin de réduire<br />

son empreinte<br />

carbone. Au niveau de<br />

la gestion des déchets,<br />

le fabricant annonce recycler<br />

98 % de sa pro-<br />

duction en matière d’infrastructures<br />

informatiques. Mais<br />

certains constructeurs vont<br />

plus loin. <strong>Le</strong> leader en la matière<br />

étant sans doute un fabricant<br />

français, Ashelvea,<br />

basé à Graulhet, dans le Tarn.<br />

Cette société a conçu le premier<br />

ordinateur biodégradable<br />

et entièrement recyclable du<br />

monde (selon eux en tout<br />

cas !). Baptisé Evolutis, ce PC<br />

construit en plastique bio entièrement dégradable.<br />

Mieux : le processus de dégradation<br />

de la matière permet de produire du<br />

compost qui pourra faire office de fertilisant.<br />

Et ce n’est pas une plaisanterie ! L’emballage<br />

est lui réduit à sa plus simple expression<br />

: les Evolutis sont livrés dans des<br />

caisses de transport rigides et réutilisables.<br />

Bien entendu, Ashelvea prend en charge la<br />

récupération des produits.<br />

Vent en poupe pour<br />

l’éco conception<br />

<strong>Le</strong>s fabricants de mobiles ne sont pas muets<br />

sur le sujet de l’éco-conception. Nokia et LG<br />

notamment, l’ont déjà prouvé. Sony Ericsson<br />

vient de son côté de lancer son projet Green-<br />

Heart, qui vise à développer des modèles<br />

plus écolos avec notamment des boîtiers en<br />

plastique biodégradables et des claviers en<br />

plastique recyclé. <strong>Le</strong>s produits ne sont pas<br />

encore sortis mais le concept a reçu un très<br />

bon accueil, nous dit le fabricant. Vivement<br />

la suite. ■<br />

« Nous avons conçu une<br />

offre précisément sur la<br />

gestion des équipements<br />

en fin de vie, il s’agit<br />

d’une offre de recyclage<br />

ou de destruction pour<br />

les matériels qui ne sont<br />

pas recyclables »<br />

Fanny Goyot,<br />

responsable marketing<br />

de Spie Communications


JDT194_Nominations-P46-47 OK AG:JDT193 24/03/2009 11:23 Page 46<br />

Avaya<br />

Nominations<br />

Avaya annonce la nomination de Jan<br />

Lawford au poste de Directeur senior<br />

channel Avaya Europe, Moyen Orient et<br />

Afrique (EMEA). Elle aura pour mission de<br />

diriger tous les programmes du channel<br />

EMEA et de contribuer à la croissance centrée<br />

sur le programme des partenaires. Auparavant,<br />

Jan Lawford était directeur<br />

commercial Europe chez Bell Microproducts.<br />

Elle bénéficie également de 14 ans d’expérience<br />

en développement des ventes et en<br />

distribution acquise au sein de sociétés<br />

telles que CHS Electronics, Licence Online<br />

et RSA Security.<br />

BSO<br />

Communication<br />

L’opérateur de réseaux et intégrateur BSO<br />

Communication annonce la nomination de<br />

Julien Tarnowski au poste de directeur<br />

commercial France, Benelux et Suisse.<br />

Agé de 30 ans, celui-ci est diplômé de<br />

l’Ecole supérieure de vente de Saint-Germain<br />

en Laye et titulaire d’un DUT en télécommunications<br />

et réseaux. Julien<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

46<br />

les gens & les chiffres<br />

Tarnowski occupait précédemment le poste<br />

de directeur régional des ventes pour la<br />

commutation chez Foundry Networks. En<br />

2005, il était responsable commercial industrie<br />

et opérateurs chez Radware France.<br />

Par ailleurs, il a occupé auparavant différentes<br />

fonctions commerciales au sein de<br />

Telindus Arche (Belgacom) de 2003 à 2005<br />

et Silicomp Réseaux (Orange Business Services)<br />

de 1999 à 2002. Chez BSO Communication,<br />

sa principale mission consistera à<br />

développer le portefeuille clients et à assurer<br />

la convergence des métiers.<br />

Computacenter<br />

Thierry Clabault intègre Computacenter<br />

en qualité de directeur commercial.<br />

Agé de 50 ans, il s’attachera à affirmer le<br />

positionnement de Computacenter sur le<br />

marché des solutions et des services d’infrastructures.<br />

Il aura également pour mission<br />

d’accélérer le virage entrepris par<br />

Computacenter vers les services, tout en<br />

consolidant son activité de distribution. En<br />

1985, il a intégré Europe Computer System,<br />

une société de financement et de distribution<br />

de matériel informatique, où il était<br />

chargé de l’activité PC auprès des grands<br />

comptes avant de devenir directeur commercial<br />

du groupe. Par la suite, ses fonctions<br />

ont évolué. Il a notamment créé la<br />

division Enterprise Solution Group dédiée<br />

aux solutions d’infrastructures des systèmes<br />

d’information. Plus tard, il s’est dirigé<br />

vers le secteur des télécoms en devenant<br />

directeur des ventes chez Dolphin Telecom,<br />

un opérateur de téléphonie professionnelle.<br />

Puis il a participé à la création d’Aduno, une<br />

société de service de téléconférence dont il<br />

fut directeur général adjoint.<br />

Deuzzi<br />

Deuzzi, société spécialisée dans le consulting<br />

et l’externalisation de responsables informatiques,<br />

renforce son équipe avec le<br />

recrutement de Pierre Raschi au<br />

poste de consultant senior. Celui-ci a notamment<br />

pour mission<br />

de mener<br />

des études<br />

dans le domaine<br />

de<br />

l’optimisation<br />

des<br />

coûts informatiques<br />

et<br />

téléphoniques<br />

et de<br />

réaliser des missions de gestion de projets.<br />

Agé de 38 ans et doté d’un DEA en systèmes<br />

d’information, Pierre Raschi a une expérience<br />

de plus de 10 ans dans<br />

l’informatique, acquise au sein de structures<br />

comme SFERCA, la division Plastic Omnium<br />

Medical ou encore la mairie de Bourgoin-<br />

Jallieu. Il y assuré les fonctions d’ingénieur<br />

et de responsable informatique avec pour<br />

mission la gestion des budgets, le recrutement<br />

ou le développement d’applications.<br />

Internet Fr<br />

L’hébergeur Internet Fr vient de nommer<br />

Thierry Courtois au poste de responsable<br />

infrastructures. A ce titre, il sera<br />

chargé de piloter l’exploitation de l’ensemble<br />

des infrastructures techniques des<br />

salles d’hébergement d’Internet Fr. Thierry<br />

Courtois possède une solide expérience<br />

technique acquise au cours de 15 ans de vie<br />

professionnelle. A son nouveau poste, il a<br />

pour mission de garantir la performance et<br />

la fiabilité des infrastructures techniques en<br />

gérant et en<br />

planifiant le<br />

suivi des aménagements.<br />

Pour cela, il<br />

devra définir<br />

et maintenir<br />

l’ensemble des procédures d’exploitation,<br />

des documentations et des indicateurs permettant<br />

le suivi du bon fonctionnement des<br />

installations tout en garantissant un niveau<br />

de sécurisation et de relance optimale.<br />

Linagora<br />

<strong>Le</strong> spécialiste du logiciel libre Linagora renforce<br />

son équipe de direction avec le recrutement<br />

de François Mazon au poste<br />

de directeur de développement. Agé de 49<br />

ans et diplômé de l’Ecole centrale de Paris<br />

et de l’IEP de Paris, il a commencé son parcours<br />

professionnel dans l’informatique<br />

chez IBM de 1983 à 1987. De 1987 à 1990,<br />

il a ouvert la première filiale japonaise<br />

d’Econocom, dont il fut le premier directeur<br />

général. De 1990 à 2003, sa carrière se<br />

poursuit chez Capgemini où son dernier<br />

poste a été directeur général Capgemini<br />

France. En 2003, il quitte Capgemini pour<br />

devenir directeur général France, Asie et<br />

Maroc de Stéria. En rejoignant cette équipe,<br />

François Mazon aura pour mission principale<br />

de développer la croissance de Linagora<br />

sur le marché du logiciel libre en se<br />

focalisant sur le développement des ventes<br />

auprès des grands comptes.<br />

Open IP<br />

Dans le cadre du développement des ventes<br />

indirectes, l’opérateur de téléphonie sur IP<br />

OpenIP, recrute Ana Paiva en tant que<br />

responsable de ce département. Elle aura<br />

pour mission de développer les relations<br />

commerciales d’OpenIP avec les principaux<br />

intégrateurs voix-data régionaux. Ana Paiva<br />

bénéficie d’une expérience de plus de 13<br />

ans acquise au sein de multiples sociétés<br />

leaders du monde informatique. Elle a notamment<br />

occupé des postes à responsabilité<br />

à la fois dans le domaine commercial et<br />

marketing au sein de sociétés telles que<br />

CheckPhone, Azlan et Métrologie. Ana<br />

Paiva sera en charge des partenaires sur les<br />

régions Nord Ouest/Nord Est, Nord & Ilede-France.<br />

Elle sera en charge du développement<br />

et de renforcement des relations<br />

commerciales et techniques d’OpenIP avec<br />

ses partenaires.<br />

Pôle de<br />

compétitivité<br />

Images et réseaux<br />

Bertrand Guilbaud vient d’être<br />

nommé directeur général du pôle de compétitivité<br />

Images & Réseaux ; pôle spécialisé<br />

dans les nouveaux contenus<br />

numériques et dans leurs formes d’échange<br />

via les réseaux fixes ou mobiles. Diplômé<br />

de Supélec et titulaire d'un Executive MBA,<br />

ce féru de nouvelles technologies a fait l'essentiel<br />

de sa carrière chez Thomson, à<br />

Rennes où il a occupé différents postes à<br />

hautes responsabilités. Il apporte donc une<br />

solide expérience dans le domaine des interfaces<br />

entre le monde du contenu et celui


JDT194_Nominations-P46-47 OK AG:JDT193 20/03/2009 17:23 Page 47<br />

des télécoms. Il sera chargé de poursuivre le<br />

plan d’action en cours visant à renforcer la<br />

position du pôle en tant qu’acteur international<br />

de l’innovation. Il devra également<br />

améliorer et faciliter l'intégration des PME,<br />

et accentuer la contribution du pôle au développement<br />

du territoire.<br />

Reliance<br />

Globalcom<br />

L’opérateur de réseaux d’entreprises Reliance<br />

Globalcom annonce la nomination<br />

d’Arnaud Aubert de Vincelles<br />

au poste de directeur juridique et des affaires<br />

réglementaires. Il sera en charge des<br />

relations institutionnelles du groupe en<br />

France. Titulaire d’une maîtrise et d’un<br />

DESS en droit des affaires Arnaud Aubert<br />

de Vincelles a par ailleurs récemment complété<br />

sa formation à l’ESSEC par un executive<br />

MBA. Celui-ci a commencé sa carrière<br />

dans trois entités du groupe Vivendi de 1997<br />

à 2004. Tout d’abord chez Cegetel comme<br />

juriste, puis chez Vizzavi en tant que responsable<br />

juridique et enfin au sein de<br />

Canal+ Technologies, où il occupait le poste<br />

de juriste senior. En 2005, Arnaud Aubert de<br />

Vincelles a rejoint le groupe Vanco, racheté<br />

en mai 2008 par Reliance Globalcom.<br />

Spie<br />

Communications<br />

Joël Facca occupe désormais le poste<br />

de responsable QSE (qualité, sécurité et environnement)<br />

chez Spie Communications, un<br />

acteur important en matière de services informatiques,<br />

réseaux et télécoms. Depuis<br />

2001 il occupait le poste de responsable<br />

qualité chez Spie Communications. Agé de<br />

52 ans, celui-ci a débuté sa carrière chez<br />

Bull en 1981 en tant que chef de service<br />

technique. En 1994, il occupe la fonction de<br />

responsable qualité chez Matra Communications<br />

Nord-Est puis directeur de la convergence<br />

pour Matra Nortel Communications.<br />

Désormais, il sera chargé de mettre en<br />

place la politique<br />

QSE du<br />

groupe : analyser<br />

et réduire<br />

les<br />

impacts des<br />

activités de la<br />

société sur<br />

l’environnement,garantir<br />

l’intégrité<br />

des collaborateurs de Spie Communications<br />

et être à l’écoute des partenaires et des actionnaires<br />

en anticipant leurs besoins.<br />

Sybase<br />

Isabelle Genestoux est nommée<br />

au poste de directrice marketing France de<br />

Sybase, éditeur de logiciels de gestion des<br />

données et de mobilité. Elle sera chargée<br />

des programmes de génération de demande<br />

et des actions de communication pour développer<br />

la notoriété de Sybase et soutenir<br />

les équipes commerciales en France dans la<br />

croissance du chiffre d’affaires. Elle devra<br />

également affirmer la présence de l’éditeur<br />

sur les marchés<br />

du décisionnel et<br />

de la mobilité.<br />

Issue de l’Ecole<br />

supérieure de<br />

commerce de<br />

Toulouse, Isabelle<br />

Genestoux<br />

y a acquis en<br />

plus d’une formation<br />

généraliste<br />

une spécialisation<br />

B2B. Au cours de sa carrière professionnelle,<br />

elle a eu l’occasion d’accroître<br />

son expertise en marketing et en communication.<br />

Elle a notamment occupé des postes<br />

de responsable marketing France puis Europe<br />

du Sud ou responsable de la communication<br />

client au sein de sociétés<br />

spécialisées dans l’édition de logiciels<br />

telles que Hummingbird, PeopleSoft, Mercury<br />

ou HP Software.<br />

47 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°193 Mars 2009


JDT194_ExpØrience-P48 OK AG:JDT193 23/03/2009 11:50 Page 48<br />

Expérience<br />

Reconnaissance vocale<br />

Réserver, acheter, échanger, se faire rembourser<br />

un billet, obtenir un renseignement (même<br />

en cas de grève ou d’événement exceptionnel),<br />

suivre ses bagages perdus ; autant d’actions qui<br />

peuvent être entreprises auprès d’Air France via son<br />

portail vocal ; un service qui passe, depuis octobre<br />

2006, par un numéro court, le 3654. Ce dernier, en<br />

prenant le relais du 0820 820 820, bien connu des<br />

clients de la compagnie aérienne, a fait un pas considérable<br />

vers l’automatisation d’une partie de l’accueil<br />

et des procédures de traitement des appels.<br />

« Avant la mise en œuvre du 3654, les clients qui appelaient<br />

le 0820 820 820 tombaient directement sur<br />

un agent, explique Matthieu Tétaud, chargé d’études<br />

centres de contact aux systèmes d’information au sein<br />

de la Direction Distribution & Internet chez Air France.<br />

Mais, bien souvent, ils étaient obligés d’attendre longtemps<br />

avant d’avoir quelqu’un au bout du fil ».<br />

Avec le 3654, si le contact humain n’est pas systématique,<br />

la partie des services qui a été automatisée est<br />

accessible 24 h sur 24 et 7 j/7. <strong>Le</strong> contact avec un agent<br />

fait toujours partie des options, et elle est pour le moment<br />

systématique pour un certain nombre de services<br />

jugés « anxiogènes » ou complexes, comme la modification<br />

d’un billet ou le suivi des bagages perdus.<br />

Pour le reste, le système fonctionne avec la technologie<br />

de reconnaissance vocale fournie par Nuance, qui<br />

inclut tous les accents comme les parlers régionaux et<br />

permet un taux de reconnaissance de 97 %. L’appelant<br />

n’a pas à choisir entre des options du type « pour<br />

la réservation d’un billet, tapez 1 », mais il indique ses<br />

souhaits au serveur par le biais d’un dialogue en langage<br />

naturel tout à fait fluide.<br />

Plus d’appels sonnant dans le vide<br />

<strong>Le</strong> service, qui est disponible en France en français et<br />

en anglais, reçoit en moyenne entre 17 000 et 20 000<br />

appels par jour. <strong>Le</strong>s jours d’événements exceptionnels<br />

– comme les intempéries de février, qui ont conduit la<br />

compagnie à annuler des centaines de vols – on enregistre<br />

des pointes à 100 000 appels. <strong>Le</strong> serveur étant<br />

dimensionné pour prendre en charge 1700 appels simultanés,<br />

aucun appel n’a sonné dans le vide.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

48<br />

Mise en Oeuvre<br />

Air France ouvre son portail<br />

vocal à l’international<br />

Après plus de deux bonnes années de rodage, le portail vocal d’Air France se<br />

déploie désormais à l’international dans quatre langues supplémentaires.<br />

Retour sur une expérience qui a permis au transporteur aérien d’améliorer la<br />

performance de son accueil clients et d’optimiser ses coûts.<br />

Pour autant, aucun système n’état efficace à 100 %,<br />

le taux de réponses aux questions posées par les appelants<br />

s’établit entre 85 et 90 %. Il reste toujours un<br />

pourcentage de personnes qui raccrochent en cours<br />

de route sans explication ou qui n’aiment pas parler<br />

aux machines. En cas d’incompréhension ou de doute<br />

pendant l’échange, le système procède à une question<br />

de « levée de doute ». Si le doute persiste, l’appelant<br />

est automatiquement aiguillé vers un agent.<br />

Dans les autres avantages du portail vocal par rapport<br />

au système précédent, c’est que le 3654 a permis de<br />

réduire de 40 % le nombre d’appels mal orientés<br />

(dont les 10 % d’appels destinés au programme de fidélisation,<br />

Flying Blue, qui possède son propre numéro<br />

d’accès), tout en réduisant – également de 40 % - la<br />

durée des appels, et le taux de raccrochés intempestifs<br />

(de 12 %).<br />

Choisi parmi six autres fournisseurs, Nuance l’a emporté<br />

notamment par sa capacité à pouvoir déployer<br />

le système en plusieurs langues. Après le « rodage » et<br />

la mise au point en France (en français et en anglais),<br />

Air France s’attèle justement au déploiement de son<br />

portail vocal sur d’autres pays européens en allemand,<br />

Italien, espagnol, portugais. Si rien n’a filtré sur le bugdet<br />

de l’opération, Matthieu Tétaud parle d’un retour<br />

sur investissement « en deux ans ». Pour la suite des<br />

opérations la compagnie prévoit, sans doute avant la<br />

fin 2009, l’identification par dictée du n° de la carte<br />

Flying blue. ■ Ariel Gomez<br />

<strong>Le</strong>s données du problème<br />

Objectif :<br />

réduire le temps d’attente, la durée des appels et le taux de raccroché des clients, augmenter la productivité du<br />

service clients sans nouvelles embauches.<br />

Moyens :<br />

mise en œuvre d’un portail vocal unique (reconnaissance vocale fournie par Nuance) accessible par le 3654.<br />

Résultats :<br />

Réduction de : 40 % du nombre d’appels mal orientés, 40 % de la durée d’appel, 12 % du taux de raccroché.<br />

Retour sur investissement en deux ans.<br />

Matthieu Tétaud, des expériences à l’appel<br />

Matthieu Tétaud a suivi dès la genèse du projet le déploiement du portail vocal d’Air France. Après<br />

une première mission chez Air France à New York au sein d’une équipe d’analystes développeurs pour<br />

la zone Amérique Nord, cet ingénieur diplômé de l’Ecole Centrale de Lille (qui est également passé<br />

par Centrale Paris), prend dans le courant de l’année 2004 le poste de chef de projet centre d’appels,<br />

où il aura justement la charge de la mise en place d'un portail vocal et d'un numéro court générant 7<br />

millions d appels par an et son déploiement sur 6 centres d'un total de plus de 1000 positions. Un déploiement<br />

réussi qui le propulse responsable de l’Assistance à la maîtrise d’ouvrage, à la tête d’une<br />

équipe de huit chefs de projet qui travaille sur la France et l’international<br />

Par ailleurs, cet amateur des sports de glisse et de la pratique du handball a roulé sa bosse au cours<br />

de nombreux voyages « sac à dos ».


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JDT194_ExpØrience-P48 OK AG:JDT193 23/03/2009 11:50 Page 50<br />

Full IP<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

Expérience<br />

C’est un cas de figure comme les aiment les<br />

équipementiers et les intégrateurs : en l’occurrence,<br />

il s’agissait de partir d’une feuille<br />

blanche à l’occasion d’un déménagement de site pour<br />

passer du TDM au full IP en profitant de l’occasion<br />

pour implémenter de nouveaux services. Mais ici<br />

s’arrête la facilité apparente de l’opération, car il<br />

n’était pas question de jouer à se faire plaisir en piochant<br />

dans le catalogue de briques technologiques<br />

nouvelles les services avancés qui font le délice des<br />

présentations powerpoint dans les salons professionnels,<br />

mais de répondre à un cahier des charges très<br />

précis, de plus de 100 pages. Un exercice qui a découragé<br />

en cours de route deux des sept fournisseurs<br />

consultés, au bout duquel l’offre d’Alcatel Lucent avec<br />

NextiraOne a été retenue parmi les cinq présentées.<br />

Car si le site en question, situé à Illkirch Graffenstaden,<br />

dans la proche banlieue de Strasbourg, ne compte que<br />

235 personnes (sur les 250 qu’emploie cette filiale du<br />

groupe Mérieux), son responsable des systèmes d’information,<br />

Guillaume Menguy, n’en avait pas moins<br />

une idée très précise de ses besoins et de ses souhaits,<br />

« Nous avons d’abord fait un pilote pendant deux ans,<br />

sur un Alcatel 4400, pour valider la technologie IP et<br />

nous assurer de sa disponibilité, explique-t-il, à la suite<br />

duquel nous avons bâti un cahier des charges très précis,<br />

qui anticipait sur les besoins futurs ».<br />

Assurer le présent,<br />

anticiper l’avenir<br />

Plusieurs pré-requis devaient être remplis. « En matière<br />

de téléphonie, tout le monde sait faire, poursuit<br />

Guillaume Menguy. Mais après, il faut une cohérence<br />

entre les différents matériels et applications ». <strong>Le</strong><br />

nouveau matériel (un serveur BICS d’Alcatel) devait<br />

ainsi pouvoir s’interfacer avec la messagerie open<br />

source Zimbra, permettre la mise en œuvre de la<br />

messagerie unifiée (y compris pour les fax), offrir une<br />

50<br />

mise en oeuvre<br />

Transgène réussit<br />

sa mutation vers l’IP<br />

A l’occasion d’un déménagement du siège social, ce laboratoire<br />

pharmaceutique spécialisé dans les vaccins thérapeutiques a basculé du TDM<br />

en Full IP en implémentant au passage la messagerie unifiée et un début de<br />

convergence fixe-mobile.<br />

couverture WiFi complète pour la voix et la data<br />

(salles de réunion, etc), offrir la connexion WiFi aux<br />

visiteurs de manière étanche, et fournir la téléphonie<br />

sur Wifi pour la maintenance et la production<br />

(une vingtaine de postes).<br />

« Nous avons également commencé à évaluer la<br />

convergence fixe-mobile en dual mode, avec une dizaine<br />

de postes HTC (ceux des dirigeants, notamment)<br />

sous Windows mobile », explique Guillaume Menguy,<br />

une nécessité dictée par la faible couverture mobile de<br />

la zone, autant que par la nécessité de limiter les coûts<br />

Guillaume Menguy, responsable SI<br />

des appels sur mobile depuis le site. Par la même occasion,<br />

Transgène en a profité pour homogénéiser sa<br />

gamme de postes (des Alcatel 4018, 4028 et 4038) et<br />

son réseau de câblage ; toutes les prises étant connectées<br />

sur un switch POE (Power on Ethernet).<br />

Dans les évolutions futures, Guillaume Menguy envisage<br />

en premier lieu le déploiement du site de<br />

Lyon sans déploiement de nouveaux équipements,<br />

à l’aide d’une simple connexion en fibre optique.<br />

La synchronisation avec les annuaires ELDAP fait<br />

également des projets à venir, tout l’utilisation du<br />

WiFi avec des tablettes PC pour la gestion logistique,<br />

ou encore une extension vers le monoposte<br />

des usages de la visio-conférence (équipée en Polycom<br />

pour les usages « salle »).<br />

Par ailleurs, l’entreprise envisage de tester auprès de<br />

ses télétravailleurs l’application de travail collaboratif<br />

d’ALU My instant communicator, et songe à déployer<br />

dans le futur des applications qui utiliseront les postes<br />

téléphoniques comme support.<br />

Et si le retour sur investissement n’a pas été particulièrement<br />

mesuré sur les aspects qualitatifs, l’IP a apporté<br />

de nouveaux services, des économies sur les<br />

appels fixe-mobiles, et un gain de temps conséquent<br />

pour les équipes informatiques, désormais en charge<br />

d’un système cohérent et homogène. ■ Ariel Gomez<br />

<strong>Le</strong>s données du problème<br />

Objectif :<br />

passer d’une téléphonie TDM au full IP, implémenter de nouveaux services tels que la messagerie unifiée.<br />

Moyens :<br />

mise en œuvre d’un serveur BICS d’Alcatel Lucent, déploiement d’une infrastructure WiFi voix et data, mise en<br />

place de nouveaux postes téléphoniques.<br />

Résultats :<br />

simplification et homogénéisation de l’infrastructure, gain de productivité des utilisateurs grâce aux nouveaux<br />

services, réduction des factures de communication.<br />

C’est pendant sa formation d’ingénieur, à Belfort, que Guillaume Menguy découvre l’entreprise Transgène,<br />

d’abord en tant que stagiaire. Puis, les études finies, il commence sa vie professionnelle en rejoignant<br />

un hébergeur strasbourgeois. Mais au bout de huit mois, Guillaume Menguy quitte son premier<br />

employeur pour rejoindre, cette fois pour de bon, Transgène. Entré en 2000 en qualité d’administrateur<br />

système et réseau, il devient, au bout de deux ans responsable des systèmes d’information de l’entreprise,<br />

à la tête d’un équipe de 7 personnes.


Projet1:Mise en page 1 04/03/2009 12:58 Page 1


JDT194_Produit-Mobiles-P52-JCOK:JDT193 20/03/2009 17:30 Page 52<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

<strong>Le</strong>s mobiles<br />

Dimensions/Poids : 112 x 51 x 15,4 mm/135g<br />

Compatibilité Réseaux : GSM 850/900/1800/1900,UMTS 900/1900/2100<br />

Connectique : Wifi b et g, Bluetooth 2.0, A2DP et AVRC<br />

Mémoire : 100 Mb en mémoire interne, micro SDHC 8Go<br />

OS : Symbian series 60<br />

Autonomie (veille/communication/batterie) : 5h/300h/ Batterie Nokia BL-4U, 1000mAh Lion<br />

Ecran : 2.4” QVGA (240 x 320 pixels) jusqu’à 16 millions de couleurs<br />

Fonctionnalités : appareil photo auto-focus 3,2 Mpixels avec optique Carl Zeiss et zoom digital 8x<br />

avec flash, appareil photo secondaire VGA, compatible N-Gage, lecteur MP3, radio FM avec RDS,<br />

compatible Comes with Music, clavier Azerty<br />

52<br />

LG KM 900<br />

<strong>Le</strong> multipoint<br />

dans l’arène<br />

Sa silhouette - proche de l’iPhone mais<br />

en finition alu -, s’est affichée partout,<br />

rappelant les capacités multimédia de<br />

l’engin. La fiche technique annonce en<br />

effet une connectique riche, qui va du<br />

GSM quadribande au HSDPA à 7,2<br />

Mbit/s en passant par le WiFi et le<br />

Bluetooth ; le tout, sur un écran tactile 3<br />

pouces WVGA à 16 millions de couleurs,<br />

l’e-mail, l’audio (suite Dolby complète),<br />

la vidéo et la photo (5 Mpix) sous toutes<br />

ses formes, une mémoire interne de 8<br />

Go extensible à 32 Go en micro SD,<br />

l’A GPS, la radio...<br />

L’Arena s’annonce comme une des<br />

grandes nouveautés de l’année 2009.<br />

€ 549<br />

Dimensions/Poids : 105.9 x 55.3 x 11.95 mm/108 g<br />

Compatibilité Réseaux : GSM 850/900/1800/1900,UMTS/HSPA 900/1900/2100<br />

Connectique : Wifi b et g, Bluetooth 2.0, A2DP et AVRC, a-GPS<br />

Mémoire : 7,5 Go en mémoire interne, micro SDHC jusqu’à 32 Go<br />

OS : Interface S Class<br />

Autonomie (veille/communication/batterie) : 4h/250h/ 1000mAh Lion<br />

Ecran : tactile multi-points, 3’’ TFT (480x800) LCD, 16 millions de couleurs<br />

Fonctionnalités : appareil photo auto-focus 5 Mpixels avec objectif certifié Schneider -Kreuznach,<br />

zoom x16 et détection des visages, service Google Mobile, synchronisation Microsoft Exchange,<br />

son surround Dolby Mobile<br />

Nokia 5730 Xpress Music<br />

Musique et messagerie<br />

<strong>Le</strong> Nokia 5730 XpressMusic est le premier appareil Nokia optimisé pour la musique doté<br />

d'un clavier AZERTY complet. S'il est ainsi particulièrement pratique pour communiquer par<br />

messagerie rapide, en revanche son avantage central est son écran d'accueil Xpress avec<br />

une barre de contacts qui permettra de communiquer avec 20 contacts amicaux ou familiaux.<br />

Celui-ci, conçu pour fournir un accès et des informations dynamiques sur la musique, les gens,<br />

les jeux, la messagerie et l'agenda, relie directement l'utilisateur à la musique, à N-Gage<br />

et à d'autres applications telles que Facebook, Nokia Photos, Contacts Ovi, Nokia Maps, la<br />

messagerie, et bien plus. Et avec Contacts Ovi, on peut savoir quelles personnes, parmi les<br />

contacts, sont connectées ou communiquent par Chat, et même quelle musique elles écoutent.<br />

nouveaux produits<br />

€<br />

419<br />

Sony Ericsson W715<br />

Un Walkmann haut débit<br />

En exclusivité chez SFR, ce slider compact allie élégance, finition chromée et grand<br />

écran. Son appareil photo intégré de 3,2 Mpixels et sa connectivité Wifi permettent<br />

aux utilisateurs de capturer l’instant présent puis de le partager en quelques<br />

secondes sur les réseaux sociaux. Il intègre également les fonctionnalités des<br />

mobiles Walkman Sony Ericsson parmi les plus appréciées des fans de musique :<br />

l’application de reconnaissance musicale TrackID, la fonction SensMe permettant<br />

d’adapte la sélection musicale à son humeur, Shake Control pour changer<br />

de titre de musique d’un simple mouvement de poignet.<br />

€<br />

419<br />

Dimensions/Poids : 95 x 47,5 x 14,3 mm/98g<br />

Compatibilité Réseaux : GSM/GPRS/EDGE 850/900/1800/1900, UMTS/HSPA 900/2100<br />

Connectique : a-GPS, WiFi, certification DLNA, modem, Bluetooth (A2DP)<br />

Mémoire : 120 Mo en mémoire interne, Carte Memory Stick 4Go<br />

OS : UIQ<br />

Autonomie (veille/communication/batterie) : 10h/400h/ NC<br />

Ecran : 2.4” TFT (240 x 320 pixels), 262.144 couleurs<br />

Fonctionnalités : appareil photo auto-focus 3,2 Mpixels,<br />

Radio FM RDS, Track ID, Shake Control, Sens me<br />

Samsung Player Style<br />

<strong>Le</strong> tactile prend<br />

de la couleur<br />

Samsung donne le ton et illumine le tactile de<br />

couleurs glamours, pimpantes et élégantes. <strong>Le</strong><br />

Player Style se décline désormais en cinq coloris :<br />

Rouge-framboise, Gold, Rose-poudré, Ultra-violet,<br />

et silver/noir. <strong>Le</strong> mobile devient un accessoire<br />

de mode pour égayer sa garde-robe hivernale<br />

ou coordonner ses tenues estivales. Par ailleurs,<br />

le mobile se pare de nouvelles coques métallisées et<br />

d’étuis assortis. Son design raffiné, associé<br />

à cette palette de couleurs, place le Player Style<br />

au cœur des tendances. Entièrement tactile,<br />

le Player Style offre un grand confort de navigation.<br />

Une galerie d’icônes représente les fonctions<br />

principales (agenda, répertoire, navigateur Internet,<br />

lecteur musical, album photo, horloge, visiophonie,<br />

messagerie, rappel d’anniversaire, radio...).<br />

€<br />

99<br />

379<br />

Dimensions/Poids : 98 x 55 x 11 mm/108 g<br />

Compatibilité Réseaux : GSM 850/900/<br />

1800/1900,UMTS/HSPA 900/1900/2100<br />

Connectique : Bluetooth 2.0, Port Micro SD<br />

Mémoire : 235 Mo en mémoire interne<br />

OS : propriétaire<br />

Autonomie (veille/communication/batterie) :<br />

4h/350h/ 1000mAh Li-Ion<br />

Ecran : tactile réactif, 2,8’’ (240 x 320),<br />

TFT, 262.000 couleurs<br />

Fonctionnalités : appareil photo auto-focus<br />

5 Mpixels, lecteur MP3, visualisation<br />

Word Excel, Word, Powerpoint, Radio<br />

FM avec RDS, impression photo<br />

Pictbridge, mode avion<br />

HTC Dream<br />

Android se pare d’Orange<br />

Dans la course à l’opérateur qui proposera le premier téléphone sous Android, système d’exploitation<br />

promu par Google, Orange est arrivé en tête en proposant le HTC Dream, plus connu par les initiés<br />

sous le nom de code G1. Ce dernier est doté d’un large écran tactile de 3,2 pouces et dispose<br />

d’un vrai clavier azerty. On retrouve évidemment la force de l’environnement Google et de ses<br />

multiples applications, Gmail, Google Maps. <strong>Le</strong>s plus accrocs pourront se connecter sur Android<br />

Market pour télécharger de nouvelles applications. <strong>Le</strong> HTC Dream dispose d’une large<br />

connectivité (Bluetooth, 3G+, EDGE, Wi-Fi), un APN de 3,2 millions de pixels, un module GPS<br />

interne et une extension pour les cartes mémoires MicroSD.<br />

avec abonnement Orange<br />

Dimensions/Poids : 117.7 x 57.7 x 17.1 mm/158 g<br />

Compatibilité Réseaux : GSM 850/900/1800/1900,UMTS/HSPA 900/1900/2100<br />

Connectique : a-GPS, Wifi b et g, Bluetooth 2.0<br />

Mémoire : 256 Mo en mémoire interne<br />

OS : Android<br />

Autonomie (veille/communication/batterie) : 5h/402h/1150mAh Li-Ion<br />

Ecran : tactile 3,2’’ (320 x 480), TFT, 256.000 couleurs<br />

Fonctionnalités : appareil photo auto-focus 3 Mpixels, environnement Google Maps, Google<br />

Gmail, Google Calendar et Android Market, lecteur MP3, compatible Java MIDP 2.0, clavier<br />

escamotable, synchronisation PC<br />


JDT194_PM-HTC Magic-P53 verifier Euros:PRISE en MAIN 20/03/2009 17:42 Page 53<br />

ergonomie, esthétique<br />

applications Androïd<br />

Market gratuites<br />

intégration<br />

produit/contenus<br />

Appareil photo<br />

un peu juste<br />

Absence de synchronisation<br />

PC<br />

Six boutons mécaniques plus un<br />

joystick en forme de « perle »<br />

à la Blackberry ; le HTC<br />

Magic offre de nombreuses<br />

possibilités de navigation,<br />

en plus de son écran<br />

tactile de très bonne<br />

facture.<br />

Du plus pratique au plus futile ;<br />

on trouve plus de 1000<br />

applications sur l’Androïd<br />

Market, la plupart en<br />

anglais, mais, avantage,<br />

elles sont toutes gratuites.<br />

Comme sur Google Maps sur PC, la<br />

version accessible via le HTC<br />

Magic intègre la fonction «<br />

Street view », qui permet de<br />

visualiser en photo l’endroit<br />

choisi sur la carte (à<br />

condition qu’il ait été<br />

photographié). Grâce à la<br />

boussole électronique intégrée,<br />

on fait défiler le paysage en<br />

bougeant son téléphone.<br />

HTC Magic<br />

Prise en main<br />

Enfin un vrai concurrent pour l’iPhone<br />

Au-delà du terminal lui-même, le Magic de HTC marque aussi l’arrivé d’un nouvel OS conçu par Google,<br />

Androïd, qui fonctionne comme un écosystème complet, à la manière de l’AppStore d’Apple. Ce premier<br />

terminal de la série s’avère déjà très prometteur.<br />

Ceux qui ont déjà tâté de l’iPhone ne seront pas dépaysés : la première à chose<br />

à faire pour activer un HTC Magic (en exclu chez SFR, pour le moment), c’est de<br />

se créer un compte Gmail (le service de messagerie de Google) ou de saisir les<br />

données du sien si on en a déjà un. Ensuite, contrairement à l’activation de<br />

l’iPhone via iTunes, on ne vous demandera pas - du moins pour l’instant - le numéro de<br />

votre carte de crédit, car les quelque 1000 applications disponibles sur l’Androïd Market<br />

sont gratuites. L’activation terminée, vous arrivez sur une page d’accueil d’une grande<br />

sobriété, qui donne accès aux fonctions basiques de communication (téléphoner,<br />

contacts) ainsi qu’aux principales applications Google embarqués d’office : Google<br />

Search, Google Maps, Google Talks… Cette page d’accueil se compose de trois volets<br />

(écrans successifs), que vous aurez tout loisir de personnaliser en disposant les applications<br />

de votre choix en mode widget. Saluons le fait que, dans ce premier mobile SFR sous<br />

Androïd, on n’est pas « prisonnier » des services de l’opérateur ; l’accès au portail<br />

Vodafone Live se fait via une icône parmi d’autres.<br />

Ce mobile 3G +, doté d’un écran tactile de 3,2 pouces de diagonale s’avère d’un usage<br />

très intuitif et confortable. Il est livré avec une carte mémoire de 8 Go, histoire de palier<br />

la faible mémoire interne de l’appareil (288 Mo). Nouveauté appréciable sur le plan<br />

technologique : le HTC Magic contient aussi une boussole électronique embarquée, une<br />

fonction qui sert non seulement à s’orienter, mais aussi à apporter un plus non<br />

négligeable à des applications telles que Google Maps. Cette dernière, à l’instar de sa<br />

grande sœur accessible via un PC, propose le « street view », autrement dit, la<br />

visualisation en photo de l’endroit sélectionné sur une carte. Avec la boussole, on fait tout<br />

simplement défiler le paysage en orientant le téléphone vers la<br />

zone qu’on souhaite visualiser. Parmi les autres<br />

caractéristiques techniques de l’engin, notons le GPS, le<br />

WiFi, un appareil photo 3,2 Mpix avec autofocus (mais<br />

sans flash), un lecteur multimédia complet…<br />

Au chapitre des faiblesses de ce mobile d’ailleurs fort<br />

séduisant, mentionnons l’absence de synchronisation<br />

avec le PC. Connecté en USB sur l’ordinateur, le<br />

Magic sera seulement reconnu comme un disque dur.<br />

Il est néanmoins possible de récupérer ses contacts<br />

Outlook, mais en passant par son compte Gmail, ce<br />

qui suppose que vous synchronisiez d’abord Outlook<br />

avec Gmail (mettant donc ainsi tous vos contacts en<br />

ligne). <strong>Le</strong> HTC Magic sera disponible sur la boutique<br />

en ligne de SFR dès la fin avril avant d’arriver, dans la<br />

foulée, dans les Espaces SFR et en grande distribution.<br />

Lancé au prix très compétitif de 99 (149 moins 50<br />

d’offre de remboursement), il sera en concurrence<br />

avec l’iPhone, lancé le 8 avril à un tarif très proche et<br />

le LG Arena, autre sérieux challenger sur le marché du<br />

tactile. ■<br />

Ariel Gomez<br />

LA CONCURRENCE<br />

iPhone<br />

3G 16 Go<br />

603 €<br />

Samsung<br />

Player Style<br />

549 €<br />

€<br />

149<br />

Nouveaux<br />

produits<br />

dispo chez SFR seulement<br />

(moins 50 € d’offre de remboursement)<br />

Dimensions/Poids : 133 x 55 x 13,6 mm/118,5 g<br />

Compatibilité réseau : quadri bande GSM, EDGE, bibande<br />

3G/3G+ (2100/900 MHz), WiFi 802.11 b/g<br />

Ecran : Tactile TFT 320 x 480 pixels 3,2 pouces, Xxxxxx couleurs<br />

Autonomie veille/com /batterie : jusqu’à 420 h/7,5 h/ Li-ion<br />

1340 mAh<br />

Connectique : mini USB 2.0, Bluetooth Stereo 2.0<br />

OS : Androïd<br />

Processeur/mémoire stockage : Qualcomm MSM7201à 528<br />

MHz, 288 Mo embarqués, livré avec carte micro SD 8 Go<br />

Caractéristiques : GPS, fonction modem, SMS/MMS, Pushmail<br />

avec PJ, accès aux messageries HTML, navigateur Web, appareil<br />

photo-vidéo 3,2 Mpix autofocus, lecteur multimédia multi-format,<br />

accéléromètre, boussole.<br />

53 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009


JDT194_Produit-Accessoires GPS-P54 OKAG:JDT193 20/03/2009 17:28 Page 54<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

Accessoires<br />

& GPS<br />

54<br />

Dimensions/Poids : Ecouteurs 14 mm/34g<br />

Portée : 10 m<br />

Autonomie : 7h en communication et 8 jours en veille<br />

Fonctionnalités : Bluetooth A2DP, AVRC, OpenMic, qui<br />

permet aux utilisateurs d’activer le micro d’une seule<br />

touche sur le bouton, technologie Dual-Mic AudioIQ<br />

Altec Lansing Backbeat 903<br />

Tout pour la musique<br />

Présenté à Barcelone lors du World Mobile Congress, le casque Backbeat 903 d’Altec Lansing s’adresse aux terminaux mobiles et plus<br />

particulièrement à ceux qui ont une vocation musicale. Ce casque léger est en effet compatible avec les téléphones mobiles Bluetooth Stéréo. Il<br />

délivre un son exceptionnel pour écouter de la musique stéréo et passer des appels limpides. Adossé aux technologies développées par Plantronics,<br />

le Backbeat 903 intègre la technologie Dual-Mic AudioIQ qui sépare la voix des bruits environnants et rend donc la conversation plus claire.<br />

Cardo System S-800<br />

Simplicité et <strong>Des</strong>ign<br />

De forme épurée, design, légère… cette oreillette allie<br />

technologies de pointe et multiples fonctionnalités dans un<br />

écrin de confection artisanale. Une touche de raccourci permet<br />

de composer automatiquement ses 3 numéros préférés et la<br />

technologie SWAP permet d’alterner entre deux téléphones. L’oreillette<br />

Cardo S-800 dispose par ailleurs d’un signal sonore informant son<br />

propriétaire de sa localisation. Enfin, son indicateur d’appels en absence et<br />

son excellente sonorité font de cette oreillette le complément indispensable<br />

des accros de leur mobile.<br />

Dimensions/Poids : 41 x 22 mm/10,9g<br />

Autonomie : jusqu’à 8h de communication<br />

Fonctionnalités : 3 numéros en mémoire, reconnaissance vocale, conférence téléphonique,<br />

commutation de la connexion entre téléphones, renvoi d’appel, sourdine, recomposition,<br />

jumelage de 8 appareils, 8 niveaux de volume.<br />

€<br />

NC<br />

nouveaux produits<br />

€<br />

79,99<br />

€ 49,95<br />

Garmin Nüvi 1300<br />

Service pédestre<br />

Garmin a dévoilé deux nouvelles séries, Nüvi 1200 et 1300.<br />

Ces produits seront les premiers à offrir des capacités de<br />

navigation pédestre grâce à CityXplorer, des cartes optionnelles<br />

proposant une sélection de villes en Europe et Amérique du<br />

Nord, à télécharger directement sur le nüvi. Grâce à ces cartes,<br />

les utilisateurs pourront se déplacer simplement à pied avec<br />

des itinéraires mêlant des transports en commun tels que les<br />

bus, tramways, trains et métros dans de nombreuses villes<br />

d’Europe et d’Amérique du Nord. <strong>Le</strong> nouveau design fin et léger<br />

rend ces nouveaux GPS facilement transportables dans une<br />

poche ou un sac à main.<br />

Dimensions/Poids : 122 x 75 x 16 mm / 113,4 g<br />

Ecran : Tactile 4,3’’, antireflet, 480x272 pixels<br />

Autonomie : jusqu’à 4h<br />

Processeur : NC<br />

Fonctionnalités : Ecoroute, cartes CiyXplorer (option), Bluetooth<br />

Becker Assist Pro Z250 Ferrari<br />

Scuderia attitude<br />

A défaut de conduire une voiture du cheval cabré, Becker, du groupe Harman s’est associé avec<br />

Ferrari pour proposer un système de navigation. La collaboration entre Ferrari et Becker se<br />

reflète avant tout dans le design et l’équipement qui satisferont les amateurs de Ferrari. <strong>Le</strong> Z250<br />

Ferrari Edition est impressionnant avec son design ergonomique aux surfaces Soft-Touch et son<br />

interface utilisateur Ferrari personnalisée : au démarrage, le conducteur voit apparaître un<br />

compte tours Ferrari. De plus, outre les hôtels, restaurants, musées, stations service et autres<br />

lieux qui jalonnent l’itinéraire, le GPS mentionne également, les concessionnaires Ferrari dans<br />

toute l’Europe et les Etats-Unis !<br />

Dimensions/Poids : 126 x 81 x 20,8 mm / 202g<br />

Ecrans : Tactile TFT de 4,3’’, 16,7 millions de couleurs<br />

Processeur : 400 MHz<br />

Fonctionnalités : Récepteur GPS SIRF III haute sensibilité escamotable, Bluetooth, repères 3D,<br />

Carte SD 4Go avec cartographie de l’Europe et des USA, code antivol, navigation turn by turn.<br />

€<br />

169<br />

€<br />

399<br />

Casque Jabra<br />

Biz 2400<br />

<strong>Des</strong> pros<br />

à l’écoute<br />

GN Netcom présente son nouveau casque filaire<br />

professionnel, le Jabra BIZ 2400. Doté de<br />

multiples fonctionnalités, il propose notamment<br />

une perche micro ultra flexible, permettant à<br />

l’utilisateur de faire pivoter le bras à 360 degrés<br />

et de l’ajuster en toute sécurité sans risquer de<br />

la casser. Il dispose également d’un microphone<br />

anti-bruit, d’un designe breveté et des<br />

connexions Bluetooth (pour les modèles<br />

compatibles USB). <strong>Le</strong> Jabra BIZ 2400 est un<br />

casque solide et durable qui a pour fonction,<br />

d’améliorer la productivité et l’efficacité des<br />

professionnels ; il est particulièrement adapté<br />

aux environnements de bureau et aux centres<br />

d’appels.<br />

Dimensions/Poids : NC/35g<br />

Caractéristiques : perche micro flexible, bras<br />

en acier chirurgical, connexions bluetooth,<br />

microphone antibruit.


JDT194_PM-NokiaE75-P55-JC OK:PRISE en MAIN 20/03/2009 17:26 Page 55<br />

Clavier AZERTY<br />

Robuste<br />

Connectivité complète<br />

Taille de l’écran<br />

Absence de<br />

raccourcis clavier<br />

Autonomie<br />

un peu faible<br />

<strong>Le</strong> clavier azerty se révèle<br />

souple et très confortable,<br />

même dans le cadre d’un<br />

usage intensif.<br />

L’emplacement pour la<br />

carte Micro SD HC de 4<br />

Go, extensible à 16 Go est<br />

simple d’accès.<br />

Affichant une résolution<br />

de 3,2 Mégapixels, le<br />

capteur du E75 permet<br />

aussi de réaliser des<br />

vidéos en qualité VGA.<br />

Nokia E 75<br />

Prise en main<br />

Un mobile Pro en dehors du temps<br />

En pleine vague du tactile et de grand écran, Nokia fait preuve de résistance et d’innovation en<br />

proposant le E75, premier terminal à destination des professionnels disposant d’un clavier coulissant.<br />

Décalé, ce mobile ravira les adeptes de la messagerie.<br />

Dévoilé au Mobile World Congress, le E 75 s’inscrit dans la gamme des mobiles à<br />

destination des professionnels. En pleine tendance du tactile, Nokia n’a jamais<br />

caché sa préférence pour des modèles disposant de clavier physique. Pour autant,<br />

avec le E 75, la firme finlandaise signe son premier terminal professionnel avec<br />

clavier coulissant. Et pour une première, l’essai est transformé. A son contact, le E 75<br />

impressionne par une sensation de solidité et un poids à l’avenant. <strong>Le</strong> terminal dispose d’un<br />

écran relativement grand, même si les adeptes des écrans des Iphones, Samsung Style ou<br />

HTC, voir Blackberry auront du mal à réduire leur champs de vision. Deux capteurs sont<br />

disponibles sur le E 75. <strong>Le</strong> principal affiche une résolution de 3,2 Megapixels et permet de<br />

réaliser des films en VGA. Plusieurs options sont possibles, changement de résolution,<br />

différents effets, retardateur, etc…<strong>Le</strong> second capteur indique une résolution de 0,8<br />

Megapixels et servira pour une utilisation de visiophonie. Sur la tranche de l’appareil, on note<br />

un port pour insérer une carte MicroSD, d’une capacité de 4 Go à l’orgine, extensible à 16Go.<br />

Si l’aspect extérieur est très soigné, l’essentiel du terminal réside dans son clavier coulissant.<br />

Ce dernier, azerty, est constitué de touches relativement grandes et suffisamment espacées<br />

pour des différentes tailles de doigt. La frappe est souple et confortable. On regrette<br />

l’absence de touches de raccourci sur le clavier pour accéder directement à aux applications<br />

les plus utilisées. Parmi ces dernières, on retrouve en tête de liste la messagerie. L’inscription<br />

de plusieurs comptes et la compatibilité avec plusieurs serveurs de messagerie rendent le<br />

E75 très attrayant pour une utilisation professionnelle. <strong>Le</strong>s nomades pros trouveront<br />

également la possibilité d’écrire des textes, de réaliser des présentations, ainsi qu’un<br />

tableur. La gestion des contacts, ainsi que la synchronisation de l’agenda sont aussi au<br />

rendez-vous. La montée en puissance de Nokia dans les contenus<br />

n’est pas oubliée avec différents points d’entrée sur le<br />

portail maison OVI, musique, jeux, Nokia Messaging,…<br />

Côté connectivité, le E 75 est plutôt bien pourvu, 3G+<br />

à travers le HSDPA, WiFi et Bluetooth. Il comprend<br />

également une puce A-GPS couplée avec la solution<br />

Nokia Maps 3. Trouver un itinéraire, piéton ou en<br />

voiture, localiser un endroit, la navigation sur le E 75 est<br />

facile d’accès et dépannera les nomades en mal<br />

d’orientation. <strong>Le</strong> caractère multimédia n’est pas oublié<br />

par l’existence d’un tuner FM et de real player pour lire<br />

les vidéos. <strong>Le</strong> terminal de Nokia joue aussi la carte de la<br />

personnalisation en intégrant notamment une bascule<br />

entre l’usage professionnel et son univers personnel<br />

(fonds d’écran et pages d’accueil différents).<br />

Au final, le E 75 est un terminal un peu à part dans un<br />

monde où le tactile gagne du terrain sur le marché<br />

professionnel. Il ravira sans aucun doute un public<br />

adepte de la messagerie, pour qui le pouce est<br />

finalement plus important que l’index.<br />

■ Jacques Cheminat<br />

LA CONCURRENCE<br />

HTC S740<br />

449 €<br />

LG Prada II<br />

499 €<br />

€<br />

549<br />

Nouveaux<br />

produits<br />

Dimensions : 111.8 x 50 x 14.4 mm<br />

Poids : 139g<br />

Réseau : GSM 850/900/1800/1900 MHz, EDGE, GPRS, UMTS<br />

900/1900/2100, HSDPA<br />

Ecran : TFT, 2,4’’, 16 millions de couleurs, 320 x 240 pixels<br />

Autonomie (communication/veille) : 5,4h / 264h,<br />

batterie Li-Po de 1000 mAh<br />

Fonctionnalités : A-GPS, Nokia Maps 3, WiFi, Bluetooth, appareil<br />

photo 3,2 Mpixels compatible vidéo VGA, Quick Office, Tuner FM,<br />

compatible portail OVI, carte MicroSD HC de 4 Go extensible<br />

à 16 Go, lecteur de flash code, VOIP 3.0, Nokia Messaging<br />

55 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009


JDT194_Produit-Reseaux-56 OK AG:JDT193 20/03/2009 17:32 Page 56<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009<br />

Réseaux<br />

Bewan CPL Powerline E200 Maxx<br />

Connecté sur prise<br />

Reprenant le design sobre et élégant de son aîné, le Bewan Powerline E200Maxx<br />

est doté d’une prise électrique intégrant un filtre antiparasite et un parasurtenseur.<br />

L’intérêt de la prise de courant intégrée est de libérer les<br />

prises murales toujours insuffisantes dans une pièce<br />

afin de brancher une multiprise pour alimenter<br />

vos différents appareils domestiques (TV,<br />

décodeur TV numérique, chaîne Hi-Fi, box<br />

Internet, etc). Intégrant un filtre antiparasite,<br />

cette prise protège contre les interférences<br />

électriques risquant de perturber leurs<br />

performances de votre réseau CPL. Mais<br />

ce n’est pas tout ! Bewan Powerline<br />

E200Maxx protège l’ensemble des<br />

équipements connectés contre les<br />

variations électriques en agissant<br />

tel un véritable disjoncteur.<br />

Dimensions/Poids : 52,5 x 125 x 65 mm/260 g<br />

Connectiques : 1 port RJ-45 Ethernet 10/100 avec autodétection MDI/MDI-X,<br />

1 prise électrique protégée : 220 - 240 V AC (norme française CEE7/5 type E),<br />

1 fiche électrique avec terre : 220 - 240 V AC<br />

Normes : HomePlug AV 200 Mbits<br />

€<br />

249<br />

Dimensions/Poids : 190 x 150 x 33 mm/380g<br />

Réseaux supportés : HSDPA, HSUPA, UMTS, EDGE et GPRS, 802.11 b et g<br />

Fonctionnalité : sécurité (WPA/WPA-PSK/WPA2/WPA2-PSK), DHCP, NAT, IP Multicasting.<br />

56<br />

nouveaux produits<br />

€ 79,90<br />

Zyxel NBG-412W3G<br />

3G/WiFi complémentaires<br />

<strong>Le</strong> NBG-412W3G de Zyxel est un routeur de partage d’accès à Internet, un commutateur 4<br />

ports Ethernet 10/100 Mbits et un point d’accès WiFi 802.11b/g. Par ailleurs, l'antenne externe<br />

du routeur permet de partager la 3G via le WiFi. De plus, le NBG-412W3G de Zyxel intègre un<br />

pare-feu Stateful Packet Inspection qui protège le poste de travail contre les menaces et les<br />

codes malveillants. <strong>Le</strong> support de deux zones LAN et DMZ offre une plus grande flexibilité<br />

d'utilisation. Il est livré avec des options de cryptage pour la sécurité telles que<br />

WEP/WPA/WPA2. Il peut également servir de serveur DHCP (Dynamic Host Configuration<br />

Protocol) pour attribuer des adresses IP dynamiques à chaque poste de travail.<br />

Juniper SRX 3400<br />

Entre sécurité et évolutivité<br />

Juniper Networks, spécialiste des réseaux à hautes performances, étoffe sa gamme Juniper Networks SRX grâce aux modèles SRX3000 (3400<br />

et 3600) de produits extensibles de réseau et de sécurité « sans compromis ». <strong>Le</strong> modèle SRX3400 peut prendre en charge un débit de 20<br />

Gbit/s en mode de pare-feu stateful, jusqu'à 6 Gbit/s en VPN, 6 Gbit/s pour l'IPS et 175.000 nouvelles connexions par seconde. <strong>Le</strong>s modèles<br />

SRX3400 et SRX3600 reposent sur une conception de type fond de panier central, qui permet un gain double en termes de flexibilité par<br />

rapport à d'autres unités de format similaire.<br />

Dimensions/Poids : 445 x 133 x 648 mm/14,7 kg<br />

Interface : 16 ports cuivre 10x100x1000, 16 ports Gigabit Ethernet SFP, 2 ports 10 Gigabit Ethernet XFP.<br />

Fonctionnalités : Firewall, prévention et détection des intrusions, Junos 9.4.<br />

Bluecoat Proxy AV 210<br />

<strong>Le</strong> WAN optimisé<br />

Généralement, les grandes<br />

entreprises transportent les<br />

trafics Internet de – ou vers<br />

– leurs filiales via le WAN et<br />

la passerelle Internet<br />

d’entreprise. Avec l’arrivée<br />

croissante des applications<br />

Web 2.0 et la montée des<br />

usages vidéo, forts consommateurs<br />

en bande passante, cette approche<br />

engendre une congestion du WAN.<br />

Associé à l’appliance ProxySG, la nouvelle<br />

appliance ProxyAV 210 élimine les coûts<br />

et les congestions inhérentes aux transits de trafics Internet sur<br />

le WAN, tout en garantissant l’application des règles informatiques<br />

internes, ce qui permet aux entreprises de mieux exploiter leur<br />

réseau étendu en termes de distribution des applications critiques.<br />

€<br />

8 442<br />

Dimensions/Poids : 431 x 381 x 44,5 mm/6,4kg<br />

Interface : 24 ports fibre 10G SFP+, un port mini-USB pour le management, SSH V1 et V2, HTTPS.<br />

Fonctionnalités : QOS, compatibilité avec protocole IPV6, SNMP, RMON<br />

€<br />

38 337<br />

2116<br />

Dimensions/Poids : 356 x 191 x 44 mm /2,6 kg<br />

Interface : 10/100 base T, carte d’émulation SSL.<br />

Capacité : à partir de 50 utilisateurs, disque dur IDE 137 Go<br />

(extensible à 250 Go), Ram 1Go<br />

Blade Networks RackSwitch G8124<br />

<strong>Le</strong> Gigabit Ethernet économique<br />

Blade Network Technologie, spécialiste du marché de la virtualisation réseau pour les serveurs et systèmes de stockage, annonce le lancement<br />

de son nouveau RackSwitch G8124 avec SFP+ (Small Form Factor Pluggable). Venant enrichir la gamme Blade RackSwitch, ce modèle est un<br />

commutateur "top-of-rack" 10 Gigabit Ethernet (10 GbE) à faible latence doté de 24 ports SFP+. Solution "virtuelle, moins calorifique et plus<br />

simple", le RackSwitch G8124 de Blade dote les centres de données d'entreprise des atouts du "cloud networking" et des réseaux 10 GbE de<br />

classe HPC. La société estime que cette solution offre le prix par port 10 GbE le plus intéressant du marché.<br />


JDT194_PM-AcerE75-P57:PRISE en MAIN 24/03/2009 11:06 Page 57<br />

disponibilité permanente<br />

des deux cartes<br />

GPS<br />

fonctions multimédia<br />

Ergonomie pas<br />

toujours évidente<br />

Autonomie faiblarde<br />

Sous le capot, on trouve<br />

deux compartiments pour<br />

les cartes SIM. <strong>Le</strong> DX900<br />

possède deux modules<br />

GSM, ce qui permet de<br />

garder actives les deux<br />

cartes simultanément, mais<br />

avec une consommation<br />

électrique conséquente.<br />

On peut activer ou<br />

atteindre l’un ou l’autre<br />

des deux téléphones, de<br />

la même manière qu’on<br />

active le Bluetooth ou le<br />

WiFi. <strong>Le</strong> mode avion, en<br />

revanche, coupe tout en<br />

même temps.<br />

Doté d’un écran tactile –<br />

accompagné d’un stylet,<br />

bien pratique pour cliquer<br />

dans les petites icônes -,<br />

le DX900 possède une<br />

interface très complète,<br />

mais pas toujours des<br />

plus simples pour ceux<br />

qui découvrent Windows<br />

Mobile 6.1 avec ce<br />

téléphone.<br />

Acer DX900<br />

Prise en main<br />

Deux cartes SIM pour le prix d’une<br />

Parmi les rarissimes produits du marché dotés d’un double slot pour cartes SIM, le DX 900 d’Acer, un<br />

smartphone 3G+ sous Windows Mobile 6.1, doté du GPS et de nombreuses autres fonctions bureautiques<br />

et multimédia, s’avère probablement comme le plus complet d’entre eux.<br />

La chose est courante depuis longtemps dans les pays comme l’Italie : de nombreux<br />

abonnés jonglent avec différents abonnements téléphoniques (et autant de cartes SIM,<br />

donc) pour profiter des meilleurs tarifs de chacune en fonction des plages horaires<br />

d’appel. En France, le phénomène est moins courant, mais la demande est forte,<br />

notamment auprès d’une clientèle d’entreprises soucieuse de simplifier la vie en matière de<br />

gestion de flotte, tout en laissant une certaine liberté à ses collaborateurs.<br />

<strong>Le</strong> DX900, avec son double logement à cartes SIM, apporte une solution très pratique,<br />

d’autant plus que les deux cartes SIM sont actives en même temps. Ainsi, lorsqu’on met en<br />

route le téléphone, après avoir glissé les deux cartes SIM à l’intérieur, deux écrans successifs<br />

vous demandent de rentrer les codes PIN respectifs. Attention à bien regarder où vous mettez<br />

chaque carte ! On a vite fait de se tromper et de finir par bloquer une carte, voire les deux,<br />

ce qui arrive au bout de trois faux codes. Vous pouvez aussi bien n’utiliser qu’une carte SIM.<br />

Dans ce cas, pensez à désactiver l’autre module GSM en passant par le Communication<br />

Manager bien connu des habitués de Windows mobile. Lorsque vous avez en revanche fait<br />

de choix de fonctionner en duo, et que vous souhaitez passer un coup de fil, l’écran tactile<br />

vous offrira la possibilité d’opter pour « appeler 1 » ou « appeler 2 » ; c’est là que le choix<br />

de la carte d’appel se fait.<br />

Pour le reste, le DX 900 est un smartphone extrêmement complet. Son écran tactile, qui<br />

bénéficie d’une bonne fluidité de mouvement, s’avère presque trop sensible pour être géré<br />

au toucher en toutes circonstances. <strong>Le</strong> stylet s’avèrera alors un allié de choix. En termes de<br />

fonctions, le DX900 possède toutes les options multimédia de Windows mobile, puisqu’il est<br />

capable de lire quasiment tous les formats audio et vidéo. Son<br />

appareil photo, un 3 Mpix avec autofocus et flash, est précis,<br />

mais assez lent. Un deuxième capteur (VGA) est prévu en<br />

façade pour la visio conférence. En termes de<br />

connectivité, le DX 900 excelle, puisque sa compatibilité<br />

réseau va du quadribande GSM au tribande HSDPA à<br />

3,6 Mbit/s, en passant par le WiFi, le Bluetooth stéréo,<br />

le mini USB et la prise jack 2,5 mm. De quoi le faire<br />

communiquer avec tous les réseaux et tous les<br />

périphériques. Autre fonction très pratique, et très<br />

appréciable dans l’optique d’une utilisation mixte properso<br />

: le GPS. Il permet non seulement la navigation,<br />

mais il offre aussi des services tels qu « location SMS »,<br />

qui permet d’envoyer par SMS à ses correspondants les<br />

coordonnées GPS précises de l’endroit où l’on se<br />

trouve. Parmi les faiblesses du DX900, mentionnons<br />

l’autonomie, qui reste faible malgré la grosse batterie<br />

qu’embarque le terminal (1530 mAh) ; une carence qui<br />

s’explique à la fois par la richesse fonctionnelle de<br />

l’appareil, et par le fonctionnement en continu des<br />

deux modules qui accueillent les cartes SIM. On ne peut<br />

pas tout avoir… ■<br />

Ariel Gomez<br />

LA CONCURRENCE<br />

Samsung Duo D880<br />

et Duo D980<br />

399 €<br />

LG<br />

KS 660<br />

NC<br />

€<br />

469<br />

Nouveaux<br />

produits<br />

Dimensions/Poids : 110 x 60,5 x 17 mm/147 g<br />

Réseau : quadri bande GSM, GPRS, EDGE Class B, Multi-slot<br />

Class 10, 3G et HSDPA (3G+) à 3,6 Mbps (850/1900/2100 Mhz),<br />

802.11 b/g<br />

Ecran : Tactile TFT LCD 640 x 480 pixels 2,8 pouces, 65000 couleurs<br />

Autonomie (communication/veille) : jusqu’à 200 h/7 h/ Li-ion<br />

1530 mAh<br />

Connectique : mini USB 2.0, Bluetooth Stereo 2.0,<br />

jack 2,5 mm, sortie TV<br />

OS : Windows Mobile 6.1<br />

Processeur/mémoire stockage : Samsung 6400 533 MHz,<br />

128 Mo, extensible jusqu’à 32 Go en MicroSD HC<br />

Caractéristiques : GPS, fonction modem, SMS/MMS, Pushmail<br />

avec PJ, accès aux messageries HTML, navigateur Web,appareil<br />

photo-vidéo 3 Mpix autofocus et flash, caméra frontale visiophonie<br />

0,3 Mégapixels, lecteur multimédia multi-formats, accéléromètre<br />

57 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°194 Avril 2009


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