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Revue celtique - National Library of Scotland

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Une Énigme d'onomastique fluviale.<br />

gauloise. Ici d'abord le Cusus, affluent du Danube (Tacit. Ann. 2, 64)<br />

sans doute <strong>celtique</strong>. Puis dans la France^ au moyen-âge, les noms de<br />

rivières Cosa (12" siècle), le Cousin, affluent de la Cure (Yonne); Cosa<br />

(id.), la Couze, affluent de la Dordogne (Dordogne) ; Cosia (x^ siècle),<br />

la Coise, affluent de la Loire (Loire); Cuson, torrent affluent de la<br />

Finée (Alpes-Marit.) ; Co5a«;!e, affluent de la Dheune (Côte-d'Or); Cous-<br />

sonne, id. du Lot (Aveyron); Cosantia (xif siècle), la Cousance, id. de<br />

l'Ain (Ain); Cosantia (x." siècle), la Cousance, id. de l'Aire (Meuse);<br />

Coussin, id. du Naon (Loir-et-Cher). J'en omets plusieurs autres encore.<br />

Il faut ajouter, avec un suffixe différent, Cusilla, Coselia (Vales. $24), la<br />

Choisille, affluent de la Loire au-dessus de Tours '.<br />

Il est à remarquer que plusieurs des cours d'eau susnommés sont<br />

signalés comme pr<strong>of</strong>ondément encaissés, en particulier les deux Cosa.<br />

Or^ dans le Puy-de-Dôme, le nom de couse est appliqué génériquement<br />

à des rivières, et on dit : la Couse d'Ardes, la Couse d'Issoire, la Couse<br />

Chambon, etc. ^, comme, dans les Pyrénées, le Gave de Pau, le Gave<br />

d'Aspe, etc. Dans l'un et l'autre cas, ces mots désignent des rivières<br />

très-encaissées. Cela conduit à rapprocher couse du sanscrit kôça ou<br />

kosha^ récipient en général, gaine, fourreau, enveloppe, vase, etc.,<br />

d'autant mieux que ce terme s'appliquait aussi aux fleuves, en tant que<br />

contenus dans leur lit ?.<br />

5) MaXoùa; (Ptol. 4, i, 7), Maurit. Tingitane.<br />

Malba (Anon. Rav. 158, 9).<br />

Malvana (Plin. VI, 13).<br />

Ici, encore, les deux formes se retrouvent en France au moyen-âge et<br />

actuellement. Ainsi :<br />

Malva (BoUand. Jun., i, 1300; Vales. 310), la Mauve, affluent de la<br />

Loire; Mclve, ruisseau affluent du Marcillando (Lot); Malou, trois<br />

ruisseaux de ce nom (Hérault).<br />

Malvanus (xi" siècle), Cart. de Saint Victor; le Malvan, affluent du<br />

Loup (Var). Malauna, Malona (xii' à xiii" siècle), la Malène, ruisseau<br />

affluent de la Guye (Saône-et- Loire); Malavcne, à la mer près de Hyères<br />

(Var).<br />

Cf. aussi Malvetum (x\f siècle), la Mauvotte, affluent de l'Yonne<br />

(Yonne), et Malviès, id. du Jaur (Hérault).<br />

Ces noms paraissent avoir désigné des cours d'eau lents, si l'on<br />

1. cf. l'irl. cuisle, veine, tuyau, tube;<br />

(Dict. d'Edimb.).<br />

en erse aussi : cours d'eau, stream <strong>of</strong> water.<br />

2. Cf. le Plateau central de la France, par H. Lecoq. Paris, 1871, p. 118.<br />

3. Cf. les noms propres de rivières Kôçâ et Mahâkôçî, litt. grand récipient (Dict.<br />

de P.).

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