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Revue celtique - National Library of Scotland

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14 Nehalennia.<br />

cnnia, cnia, aennia; ainsi qu'un /, qu'on ne s'explique guère trop à pré-<br />

sent; probablement il y avait à l'origine : innia, inia, inm, inn ; mais, ce<br />

qui est resté définitivement, est le principal. — Ces anomalies prouvent<br />

le mieux que nous avons ici à faire à la terminaison féminine dont nous<br />

avons traité ci-dessus. Supposé que nehal soit un thème en a, cela don-<br />

nerait avec le suffixe nia, Nehalania. Par l'influence de 1'/ dans la der-<br />

nière syllabe, ania se change en aenia, aennia ; probablement aussi Ve<br />

dans enia, ennia est une modification de son de a ; bien qu'un c puisse<br />

être sorti directement d'un a ; c'est-à-dire cette sorte de e, qui répond à<br />

1'/ gothique et à notre e doux, dans le mot néerlandais : eten « manger».<br />

Quoi qu'il en soit, la forme secondaire, commençant par i, se rencontre<br />

également ; de sorte que nous avons assez de données pour conclure<br />

que les formes du vieux norois et du francique, aussi bien que les formes<br />

du haut-allemand et du néerlandais s'employaient indistinctement. Quant<br />

à Vn redoublé dans ennia, ceci est très-commun ; même dans la plupart<br />

des anciens dialectes germaniques, quand l'accent aigu ou grave tombe<br />

sur une voyelle brève, par ex. le vieux saxon : cunne « sexe », gothique<br />

kuni ; anglo-saxon : binnan; gothique : inna, kunnan.<br />

Cette différence caractéristique d'orthographe nous permet non-seule-<br />

ment de voir dans ennia un suffixe, mais nous interdit même d'y chercher<br />

autre chose.<br />

Car, supposons que le mot entier soitun composé, ce qu'on pourrait admettre,<br />

alors ae ou e serait la racine du deuxième membre de ce com-<br />

posé. Mais, dans ce cas ae ne saurait permuter avec /. Il est indif-<br />

férent que les auteurs des inscriptions aient été habitués au latin ou à<br />

l'un des dialectes germaniques : ni dans l'un ni dans l'autre cas ils n'au-<br />

raient pris ac pour /. Cette confusion à'ae et d'/ est au contraire très-<br />

explicable par l'adjonction en question de in, inné. Après avoir retrouvé<br />

la raison d'être de la terminaison, nous pouvons passer à l'analyse du<br />

restant, nehal.<br />

Comme le suffixe inné s'ajoute à la fin des thèmes indiquant un être<br />

masculin ou ordinairement actif, il est probable que nehal est un mot<br />

masculin, dérivé lui-même d'un thème verbal. Alors on reconnaît le<br />

suffixe al qui entre dans la formation de tant de substantifs et adjectifs.<br />

Ainsi de ces premiers, on a dans le gothique slalials (quelqu'un qui<br />

frappe toujours) de slahan (frapper) ; le grec a TCAr,-/.T-/;ç. Surtout dans<br />

le vieux haut-allemand il y a beaucoup de ces substantifs, qui ont le<br />

genre masculin formé d'après leur action ordinaire ; ainsi on voit dans<br />

Grimm {Deutsche Grammatik, II, p. 98) Imotal « gardien » de huotan<br />

« garder », waliîal « veilleur » de wahtari, goumal « surveillant » de

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