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Revue celtique - National Library of Scotland

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Bibliographie. 275<br />

bucli de M. Fick, qui a obtenu un succès si mérité et auquel on a<br />

cependant reproché avec raison d'avoir laissé de côté à peu près com-<br />

plètement les langues <strong>celtique</strong>s. Nous n'avons pas la même critique à<br />

faire de ce nouvel ouvrage qui témoigne à la fois de l'activité du savant<br />

auteur et du progrès de ses études dans la voie que nous suivons.<br />

L'objet du livre de M. Fick est de combattre les conclusions d'une<br />

brochure de M. Johannes Schmidt publiée en 1872 pour attaquer la<br />

thèse fondamentale du Vergleicfiendes Wœrterlwch, à savoir que la race<br />

indo-européenne s'est d'abord divisée en deux groupes, l'un asiatique,<br />

l'autre européen, et que les sous-races gréco-italo-<strong>celtique</strong> et slavo-<br />

germanique sont à une date relativement récente issues d'un démenbre-<br />

ment du groupe européen. M. Johannes Schmidt nie l'existence du<br />

groupe européen et trouve 1° dans les Slavo-lettes au Nord la transition<br />

entre les Asiatiques et les Germains ; 2° dans les Grecs au Sud la tran-<br />

sition entre les Asiatiques et les Italiotes, tandis que 3° les Celtes servi-<br />

raient d'intermédiaire entre les Italiotes et les Germains. Cette doctrine<br />

ae nous parait pas admissible. Mais nous ne voulons pas la discuter ici.<br />

Nous voulons simplement signaler ce qu'il y a d'intéressant au point de<br />

vue spécial des ceitistes dans le livre que nous annonçons.<br />

; M.<br />

Fick commence par l'étude des deux variantes de la gutturale<br />

50urde k qu'il désigne l'une par k et qui vaut kv, l'autre qu'il représente<br />

oar k cédille qui devient ç en sanscrit. C'est la première, qui, toujours<br />

gutturale en irlandais et en latin, devient quelquefois labiale en grec,<br />

m gaulois et dans les dialectes néo-<strong>celtique</strong>s issus du gaulois de la<br />

Grande-Bretagne; la seconde, le k cédille, ne se change en p que<br />

lorsqu'elle est suivie du suffixe va, comme dans le sanscrit aç-va-s,<br />

X cheval, )> en latin eq-vu-s, en gaulois "epo-s de la racine ak par k cé-<br />

dille '<br />

. La distinction de ces deux k dans les langues <strong>celtique</strong>s occupe<br />

:inq pages (6-1 1) dans le livre de M. Fick; nous regrettons seulement<br />

^ue ce travail, fort exact, ne soit pas plus complet.<br />

Aux pages 41-48 M. Fick donne une liste de mots qui n'ont été<br />

iignalés jusqu'ici que dans les langues germaniques et ariennes. Ces<br />

nots sont au nombre de 82 ; mais il a échappé au savant auteur que<br />

i.Un thème, encore inexpliqué je crois, nous donne en gaulois l'exemple du qu, c'est<br />

e thème sequana qui au féminin est le nom de la rivière de Seine et qui au masculin<br />

st le nom d'un peuple les Sequani. L'orthographe gallo-romaine de ce thème est d'accord<br />

vec la monnaie <strong>celtique</strong> où se trouve la légende secilano-iotuos (a. de Barthélémy,<br />

ans la <strong>Revue</strong> <strong>celtique</strong>, 1, 297, Hucher, l'Art Gaulois, II, 154). L'e de la première<br />

yllabe est long dans Lucain, I, 42 s, et dans Sidoine, Panégyrique d'Anthèmius, V, 208,<br />

q- paraît donc s'expliquer par le gouna de la racine sik

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