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Revue celtique - National Library of Scotland

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NEHALENNIA.<br />

Ce travail de M. H. Kern, pr<strong>of</strong>esseur de sanscrit et de grammaire comparée à<br />

rUnrversité de Leyde, dont nous donnons ici la traduction^ a d'abord paru dans<br />

le Taal-cn-Ldtcrbodc de Haarlem, en 1871 (t. II, p. 89-100). Bien que ce soit<br />

dans la mythologie germanique que M. Kern fasse entrer la divinité mystérieuse<br />

de Nehalennia, nous avons cru devoir reproduire ici son travail, parce que Neha-<br />

lennia a été plusieurs fois réclamée comme <strong>celtique</strong>, non pas par des arguments<br />

positifs, mais faute de mieux. L'hypothèse très-plausible de M. Kern se rattache<br />

à tout un ordre de travaux commencés par cet érudit, dans lesquels il inter-<br />

prète par la philologie germanique des noms encore inexpliqués qui se rencontrent<br />

en si grand nombre dans les inscriptions en langue latine trouvées dans le bassin<br />

du Rhin moyen et du Rhin inférieur, mais plus particulièrement du Rhin infé-<br />

rieur. Outre sa dissertation sur Nehalennia, il a aussi publié un article sur<br />

quelques-uns des noms propres conservés par des inscriptions latines de Zeelande<br />

{Taal-en-Lctkrbode, t. II, p. 100-109) ^^ "" travail plus étendu, intitulé : Noms<br />

germaniques dans des inscriptions latines du Rhin inférieur, dans les Mémoires de<br />

l'Académie royale des sciences des Pays-Bas (pour 1872), et qui est consacré à<br />

un certain nombre d'épithètes données dans ces inscriptions aux énigmatiques<br />

Déesses-Mères'. On voit l'intérêt des recherches de M. Kern et l'importance des<br />

résultats auxquels il est conduit.<br />

Toutes les inscriptions latines de la vallée du Rhin étaient jusqu'ici regardées<br />

comme gallo-romaines (malgré les difficultés que présentent à la philologie cel-<br />

• tique les noms qu'ils contiennent), par cette unique opinion que les Gaulois ont<br />

été seuls à s'assimiler la civilisation latine, tandis que les Germains restaient<br />

cantonnés dans leurs forêts, barbares et incivilisables, jusqu'à ce que le flot de<br />

leur invasion dût recouvrir le monde romain. Si les explications de M. Kern sont<br />

admises dans la science, il faudra, à côté des inscriptions gallo-romaines, créer<br />

une classe d'inscriptions germano-romaines, et admettre que les tribus germaines<br />

de la rive gauche du Rhin les plus rapprochées du monde Gallo-Romain s'étaient<br />

jusqu'à un certain point assimilé, comme leurs voisins Gaulois, les mœurs, les pra-<br />

tiques des Romains, et leur langue même, du moins comme langue polie et de<br />

bon ton. C'est là une découverte de haute importance pour l'ethnographie pri-<br />

mitive des pays du Rhin inférieur.<br />

^<br />

H. G.<br />

1. Nous donnerons dans notre prochain numéro une traduction ou une analyse de ce<br />

travail.

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