14.06.2013 Views

Revue celtique - National Library of Scotland

Revue celtique - National Library of Scotland

Revue celtique - National Library of Scotland

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Quelques noms <strong>celtique</strong>s de rivières.<br />

en effet, on trouve une rivière Dêvlkâ (Mahâbh. 5, $044, etc. Dict. de<br />

Petersb.y, diminutif de dèvï, déesse. Plusieurs fleuves sacrés ont pour<br />

surnom dêvanadl, synonyme e.xact du gallois Duifrut. Le Gange est<br />

qualifié de dyunadî, dyudhunî, dyusariî, fleuve du ciel. De plus, toute<br />

source naturelle, dont l'origine semblait mystérieuse, est appelée dêva-<br />

kliâta, creusée par les dieux^ ou dêvakunda, bassin divin ou céleste.<br />

Nemausus, Nemesa.<br />

i) Nemausus, ancien nom de la fontaine de Nimes, ruisseau qui prend<br />

sa source dans cette ville, et qui se jette près de là dans le Vistre.<br />

fGard. D. top.).<br />

Cette source, remarquable par son abondance et par la pureté de ses<br />

eaux', paraît avoir été, dès les temps les plus anciens, l'objet d'un culte<br />

religieux. On a trouvé, en effet, à Nimes, jusqu'à cinq inscriptions votives<br />

adressées au deus Nemausus, comme on peut le voir dans De Wal<br />

(Monum. epigr., p. 150 a i $2). Comme la source en question a sûre-<br />

ment existé avant la ville de Nîmes, il est très-probable que c'est de son<br />

nom qu'est provenu celui de Nemausum, colonie latine, suivant Pline<br />

(^, 5,7}. La fondation même de la ville a pu être déterminée par l'exis-<br />

tence antérieure de la source, objet déjà d'un respect religieux.<br />

Cette conjecture est appuyée par l'étymologie très-sûre de Nemausus,<br />

comme désignant une source sacrée. Ce nom trouve, en effet, son expli-<br />

cation dans l'ancien irlandais nem, ciel, gén. nime, mod. neamh fZ. 2,<br />

10, etc.), anc. gallois nem 'Stokes, W. gloss. on Juvencus, 24), moyen<br />

et mod. nef, corn, nef, nev, armor ènv, par inversion 2. De là l'irl.<br />

ncmde, céleste, et nemed, nemeth, sacellum (Z.^, 12, 764; Cormac<br />

Stok. 121); gall. moyen neuat, neuad, aula fLeg, i, 8), etc. Il suffit de<br />

rappeler ici le nemetis, nemetum, v£;rr,TOv, des auteurs, des inscriptions,<br />

et des noms de lieux composés, avec le sens de fanum pour être sûr que<br />

Nemausus dérive aussi d'un nom gaulois du ciel corrélatif de w^m, et cela<br />

avec le sens de céleste, divin, sacré. Pour le suffixe aus, cf. Z.^, 786.<br />

On a reproché jusqu'à présent, mais je crois à tort, l'irlandais et gallois<br />

nem du sanscrit nabhas , nuage , atmosphère, ciel, gr. véçor, slav.<br />

nebo, etc. Le changement de bh en m, en effet, qui se remarque parfois<br />

1 . Vitrea non luce Nemausus purior (Auson.).<br />

2. Il faut renoncer à l'anc. gallois nom, templum, donné par Zeuss -, 105$, depuis que<br />

Stokes et Bradshaw (Old W. glosses on Mart. Capella, p. 3) ont observé que, dans la<br />

glose citée, nom n'est probablement que la forme ancienne de la préposition nou, nec.<br />

^

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!