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Revue celtique - National Library of Scotland

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i66 Noms germaniques dans des inscriptions latines.<br />

les idées de « femme » et de « dame » passent l'une à l'autre, on n'a is<br />

besoin d'un long commentaire. Ainsi le norois Freya « domina, dami «<br />

v.-h,-all. frawa, anglos. fred, néerl. vromve, etc. alterne avec /r/,/;g<br />

« femme, » et le vendredi se nomme en islandais aussi bien Fni-<br />

dagr (jour de la dame), que Friddagr, tandis que les autres lan^js<br />

german. n'ont que le seul Fridag, etc.<br />

En résumé, /cir/i, v.-nor. /e/i dans Fensalir; moy.-h.-a\\.fein[e); d.<br />

des inscriptions : /tî/î/^ devait avoir la signification de dame, fem»,<br />

nymphe. Les Aufanias sont les dames soit de la région, soit du flet;;<br />

dans le premier cas elles seraient les merfeine, wasserfeine du moy.-.-<br />

all.; dans l'autre des feine de Vau. Nous ne ferons pas l'analyse étymo-<br />

gique du mot ; qu'il suffise d'observer que pania, autre forme pa î,<br />

a dû avoir le sens de dame déjà avant la séparation des tribus arien s.<br />

Car dans le grec nous retrouvons pania sous la forme de {oiz)-zt,<br />

pour xovia; en tchèque /ja/z/, dame; en ancien german. rhénan [au)fi;<br />

enY.-noroïs fen dans fensalir. La forme jumelle pania se maintien m<br />

russe fa/2 /a '; une troisième forme c'est le lithuanien po/ze (de p'i .<br />

où la voyelle radicale est longue comme au masculin ponas, seigm-;<br />

aussi en tchèque pdn, seigneur. Une quatrième, apparemment is<br />

récente et probablement un diminutif, c'est le v.-nor. Fenja.<br />

Outre aufani, le mol fan i se montre dans Matronis Aumenaien, en<br />

monument découvert près de Cologne (n" 345). Les noms de Fenjtt<br />

Menja, Fanigold et Manigold, les feine et les minne, se trouvent a ;z<br />

souvent en compagnie, mais cela ne prouve pas qu'il existe un rapjrt<br />

intime entre Aufani et Aumenaien. Les difficultés qui s'opposent à re>'i-<br />

cation de menaien sont telles que je ne me sens pas la force de;s<br />

vaincre. En attendant des lumières d'ailleurs, il n'est pas tout à fait lUtile,<br />

peut-être, de marquer les difficultés. En v.-h.-all. menni, M<br />

(merimenni) a une forme secondaire rninn(f)un (voy. Graff. Sprachsdi,<br />

2, 774), ce qui indique un thème miniôn, plus ancien minian, menx.<br />

Mais menaien ne saurait en aucune façon répondre à meniZin; il est a ;z<br />

distinctivement une dérivation secondaire avec le suffixe en (= în,i)<br />

de menai ou menahi; plus tard je prouverai que le suffixe en n'est |:n<br />

autre que le goth. în, in. Devant un tel suffixe un mot mcnalii devienc-it<br />

nécessairement menah; le produit serait menahen, point du tout md-<br />

hien, encore moins menaien. En effet, à juger d'après le fac-similde<br />

Brambach, Vi n'est guère certain. Un mot mÊ/ui/;/ peut désigner p-<br />

I. Dans la langue v. -slave (v. -bulgare) c'est la règle que des mots tels que bc<br />

déesse, ont i (arien ia, sanskr. t) au nomin., mais que dans les autres cas ils sont<br />

nés suivant un thème iâ.<br />

l'i-

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