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Revue celtique - National Library of Scotland

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Noms germaniques dans des inscriptions latines. i $ 5<br />

placé par g. Par exemple le document de Frekkenhorst, en vieux-saxon,<br />

donne tantôt kôii ou kôji « vaches, » tantôt kôgii. Cette particularité<br />

phonétique a été une des causes que la terminaison ige en anglo-saxon,<br />

en néerl., etc., alterne avec ije; par ex. dans les verbes anglos. nerigan,<br />

nerian^ goth. nasjan « sauver; » fandigan, fandian « rechercher, quêter;»<br />

néerl. kruisigen, kruisen « crucifier, « vereenigen, vcreenen « réunir, » etc.<br />

Quant aux substantifs, il suffira d'observer que le néerl. dievegge « vo-<br />

leuse » dont la forme ancienne est îhiuvagia, thiuvegja n'est rien autre<br />

chose que le féminin de dief (voleur) , et formé avec le suffixe désignant<br />

l'agent féminin du thème thiuva. De la même manière maker « faiseur «<br />

fait en moyen-néerl. makerigge v faiseuse. » Par contre on dit klappei<br />

« bavardeuse » et non plus klappege; de plus merrie « jument » dont la<br />

forme ancienne doit avoir été maribia.<br />

Or, il y a un suffixe indo-europ. ka, fém. kâ '<br />

et kia, qui devient en<br />

germ. ha, fém. lia et hia, sauf les développements ultérieurs. Comme ce<br />

suffixe paraît souvent être pléonastique, et comme une terminaison gia<br />

en german. peut s'être développée aussi bien du suffixe fém. indo-europ.<br />

ia que du suffixe fém. indo-europ. kia, il est impossible de décider, quant<br />

à présent, si \'h que nous rencontrons dans vacallinehis, hamavehis, etc.<br />

est sorti de la transformation du / ou du k. Dans la dernière supposition,<br />

la forme masculine ^txz^lhamaveh, vacalineh, etc., et le suffixe eh — sansk.<br />

aka ou ika, lat. icus, grec aoç, etc. De [Va{alin se forme ainsi Wakali-<br />

neh; de Mahlin, aujourd'hui Mechelen, en français Malines, quant à la<br />

forme ^, Mahlineh fMalinois); fém. Mahlinehia oï Mahlinehï (Malinoise);<br />

de Hamavia (Chamavie), Hamaveh (latin Chamavicus) ?.<br />

1. Dans les langues germaniques il n'est pas possible de distinguer toujours nettement<br />

entre le suffixe fém. ia, skr. î, etc., et le suffixe apparent â. En réalité il n'y a primitivement<br />

dans les langues indo-europ. qu'une seule terminaison désignant le féminin,<br />

c'est ia. Ainsi le thème bharant, çspovT, etc. devient, avec le suffixe fém. bharantla; ce<br />

qui se change en bharantl en skr. , en çjpo'JTa en grec. De même le thème vidus avec<br />

ia, devient yidus-ia, plus tard en skr.,' vidusht. en grec slo-jTa. Si ia vient après une<br />

voyelle, 1'/ passe en 7, déjà dans une période relativement ancienne de l'ârien. Comme en<br />

skr. tasmdi asti devient tasmây asti, même tasmâ asti, ainsi \'y développé d'i s'est perdu<br />

entre deux voyelles dans les mots, non-seulement en grec, ce qui est reconnu, mais aussi<br />

en sanskrit. P. ex. de lî le causatif était nécessairement la-ia-payati. Ceci devenait laya-<br />

payati, la-apayati, enfin dans le skr. comme nous le connaissons, lâpayati. De même bh'i<br />

forme bhâpayati; les intermédiaires sont bha-ap., bhayap., bhaiap. De là le phénomène<br />

qu'en skr. nous trouvons â jouant le rôle de Guna d'un i<br />

; p. ex. dans grhndti, mais<br />

grhnUe: nâ : ni = o{tanoti): u(tanute). La raison est bien simple-, î = ia; le guna<br />

i'ia = aia; mais aia devient aya, a-a, â; par conséquent nâ est guna de nî. Chez les<br />

substantifs et adjectifs le suffixe ia a perdu son ; quand 1'; fut précédé d'une voyelle ;<br />

p. ex. akva-ia est devenu akvaya, akvaa. akvâ ; en skr. açvd, en grec '.Tz-rz-r,; etc. Pour<br />

former le vocatif on retranche 1'^ ; ainsi nadia(nadî), vocat. nadi akvaia, voc. akvai,<br />

;<br />

skr. aç%'e. Dans le dernier cas 1'/ s'est sauvé, mais il est perdu en açvâ, comme en lâpa-<br />

yati, comme en tasnid asti, etc.<br />

2. Il y a beaucoup de lieux du nom de Mahlin (Mechelen), en Hollande, en Belgique,<br />

et, si je ne me trompe, dans la Prusse rhénane.<br />

5. La Hamava (Chamavia des anciens), le Hamaland du moyen âge est le comté de

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