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Revue celtique - National Library of Scotland

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1 26 Bibliographie.<br />

Il reste à publier la version irlandaise et à savoir si le texte original<br />

est l'irlandais ou le latin. L'enquête est ouverte : les savants de Dublin<br />

tiendront sans doute à honneur de la terminer.<br />

H. G.<br />

LiTTRÉ : Dictionnaire de la Langue française. Paris, Hachette,<br />

2 vol. grand in-4°, 1 863-1 872, Lix-2080; 2628 pages. — Prix:<br />

100 fr.<br />

Brachet :<br />

Dictionnaire étymologique de la langue française,<br />

Paris, Hetzel. i vol. in-12, cvii et 560 pages. — Prix : 8 fr.<br />

La publication de ces deux Dictionnaires en même temps que celle de<br />

tant de travaux si remarquables dus à MM. G. Paris et P. Meyer paraît<br />

ouvrir une ère nouvelle et marquer le commencement d'une période vrai-<br />

ment scientifique dans les études philologiques en France. Le livre de<br />

M. Littré et celui de M. Brachet se distinguent chacun par un mérite<br />

différent. Le grand ouvrage de M. Littré donne pour chaque mot un<br />

recueil de textes rassemblés par l'auteur et qui nous fait connaître la<br />

succession historique des différentes formes revêtues par ce mot et les<br />

diverses significations qu'il a prises depuis l'origine de la langue fran-<br />

çaise. Ce qui fait le prix du volume de M. Brachet et en même temps<br />

son originalité, c'est que pour tous les mots venus du latin, il indique<br />

en vertu de quelles lois phoniques la forme française s'est substituée à<br />

la forme usitée dans la langue mère.<br />

Le côté faible de ces deux ouvrages nous semble se montrer dans les<br />

étymologies germaniques et <strong>celtique</strong>s_, dues la plupart à M. Diez. Les<br />

mots français d'origine germanique sont, pour le plus grand nombre,<br />

empruntés à la langue franque, et non à d'autres dialectes germaniques,<br />

tels que le haut allemand, l'anglo-saxon ; les caractères phoniques spé-<br />

ciaux à la langue franque se reconnaissent la plupart du temps dans les<br />

mots français d'origine germanique. Ainsi, le français bouter ne peut<br />

' venir du moyen haut allemand bozen qui a subi la seconde substitution<br />

de la dentale ; il vient d'un mot franc "bauîan et par contraction 'boîan<br />

qui avait échappé à cette substitution, comme le vieux Scandinave bauîa<br />

et l'anglo-saxon beàtan dont Vcâ = au. Quant à la voyelle, on peut<br />

comparer le thème franc Audo-, Odo-, d'où le français Oudin = Audi-<br />

nus, Ouen = Audocnus. «Brandon» est dérivé, non pas de l'ancien haut<br />

allemand branî « tison » -, mais du franc brand, dont l'existence est<br />

1. Diez, Wcerterbuch % t. I'''', p. 79 cf. Brachet, ; p. 100; Littré, t. 1, p. 401.<br />

2. Diez, Vœrterbuch *, t. 1", p. 8 ; cf. Brachet, p. loi ; M. Littré, p. 407, propose<br />

l'allemand moderne brand, origine étrange pour un mot français qui existait déjà au<br />

xiii= siècle.

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