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Revue celtique - National Library of Scotland

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Bibliographie. 12}<br />

Épigraphie gallo-romaine de la Moselle, Étude par P. Charles<br />

Robert, membre de l'Institut. F" partie, Monuments élevés aux Dieux,<br />

Paris, Didier. 1873, ''^"4'^'j viii-96 pages et cinq planches. — Prix :<br />

.^fr.<br />

Ce que ce mémoire contient de plus intéressant au point de vue des<br />

études <strong>celtique</strong>s, c'est ce qui concerne le dieu Mercure (Hermès) et la<br />

déesse Rosmerta. Mercure était, d'après César, la divinité suprême des<br />

Gaulois. Dans une des inscriptions publiées par M. Robert, le nom de ce<br />

dieu est suivi de l'épithète Visucius, en qui, d'après une hypothèse un<br />

peu hardie de M. K. Christ, on devrait reconnaître le nom du dieu topi-<br />

que de Besançon, mais qui pourrait être simplement dérivé au moyen<br />

du suffixe cio- d'un thème gaulois visu- identique au latin visu==vid-tu.<br />

Ce thème se trouve en vieil irlandais dans le substantif ^U5 = vissa- =<br />

vista- = vidtu- « science » (Gr. C. 2, 787). Visu-cius pourrait donc<br />

signifier « le voyant » « le savant » et ainsi être un synonyme à'Ogmius<br />

(Gr. C.2, p. 1-2) nom du dieu de l'élcquencechezlesGaulois, comme Hermès<br />

en Grèce. Rosmerta, nom d'une déesse associée à Mercure par plusieurs<br />

monuments, parait être un participe passé composé avec la particule aug-<br />

mentative ro (Gr. C. ^ p. 46, 860, 864, 895, cf. p. 67); la racine est<br />

SMAR qui se trouve sous la forme smer dans le nom d'un peuple de Bre-<br />

tagne ZiJ.içi-y.'. (Ptolémée), dans le nom propre Smertulitaniis d'un habi-<br />

tant de Nantes, conservé par une inscription latine (Orelli, 188) et qui<br />

parait composé de deux termes Smertu-Htanos, le second signifiant large.<br />

La racine indo-européenne smar signifie « penser, « et, suivant la date<br />

de l'objet, suivant qu'il fait éprouver de l'attrait ou de la répulsion, « se<br />

souvenirs « aimer» « être soucieux », etc. En sanscrit smrta- veut<br />

dire « aimé » , on connaît le sens du grec \jAp'.[jMx, du latin memoria ; le<br />

cornique-armoricain mar veut dire « doute, hésitation » , l'irlandais<br />

smuairean « chagrin, abattement ». Les bas-reliefs qui représentent<br />

Mercure et Rosmerta semblent figurer une mythe solaire. Le dieu appelé<br />

Mercure (nom latin employé au lieu d'un nom gaulois que nous igno-<br />

rons), serait comme l'Hermès grec une personnification du soleil (ou<br />

plus rigoureusement de l'aurore qui précède et annonce le soleil). Ros-<br />

de littérature, prose et vers, par Roget, baron de Belloguet, 1814-1835. Paris, imp. Claye<br />

(tiré à 100 e.x. pour être <strong>of</strong>fert aux amis de M. de B.). Ce sont: une étude du génie poé-<br />

tique, une tragédie intitulée Arminius, et des poésies diverses. On y trouve un esprit lettré,<br />

généreux, et qu'un goût très-vif pour la poésie des grandes scènes d'histoire devait amener<br />

à la science historique. La tragédie d'Arminius où M. de B., malgré la chronologie,<br />

faisait figurer Civilis, et, malgré l'histoire, transformait ce dernier en fils de Vercingé-<br />

torix, montre que l'antiquité gauloise avait de bonne heure saisi son imagination et<br />

attaché son esprit.

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