14.06.2013 Views

Revue celtique - National Library of Scotland

Revue celtique - National Library of Scotland

Revue celtique - National Library of Scotland

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

s'exprime ainsi (page 209) :<br />

Durnacos. 105<br />

« Quoique la langue gauloise ne soit pas<br />

» connue, nous pouvons cependant, à l'aide d'une foule de rapproche-<br />

» ments, parvenir à expliquer quelques-uns des mots qui nous en ont été<br />

» conservés. Dur et aciim sont de ce nombre et (7 est évident pour tout le<br />

» monde que Durum signifie cours d'eau^ et acum habitation. Durnacum<br />

» veut donc dire habitation située sur le bord d'une rivière... l'n étant<br />

» mis là seulement comme liaison... «<br />

La publication de ce catalogue remonte à l'année 1846.<br />

En 1848 nous avons personnellement émis très-timidement, comme il<br />

convenait à notre insuffisance, une tout autre opinion.<br />

« Durnacos avions-nous dit : (^Rev. num., page 354) nous paraît être<br />

» autre chose qu'un nom de chef, et il est composé de deux radicaux<br />

» Durn et acos. Durn devait se prononcer Tourn d'abord parce que le<br />

» peu que nous savons de la langue <strong>celtique</strong> nous autorise à penser que<br />

» les lettres faibles devenaient fortes au langage et ensuite parce que la<br />

» syllabe Tourn, Torn, se rencontre à chaque instant au moyen-âge,<br />

1) soit comme entrant dans les noms de lieux, soit comme ayant trait<br />

» aux questions de territoire; or, nous sommes en mesure d'établir que<br />

» dans le Maine, au moins ', un territoire et ses habitants, communs à<br />

)) deux paroisses, se nommaient une Tourne. » C'est ce qui résulte<br />

d'une charte de Martin Berruyer, évêque du Mans, de 1450, relatant<br />

des usages consacrés par d'autres chartes de Guy d'Étampes (i 1 33), de<br />

Guillaume de Passavant (i 166), de Robert de Clinchamp (i 309).<br />

« Le mot acos, acum, qui entre si fréquemment dans la composition<br />

)) des noms de lieux, s'est changé presque partout en aye, ay ou aie.<br />

» Ainsi Durnacos est littéralement traduit par Tournaye, Tournaie ou<br />

» Tournée; or le mot Tournée existe dans la charte de Martin Berruyer,<br />

» comme l'équivalent de communauté. » Aujourd'hui M. d'Arb. de Jub.<br />

ne voit dans le suffixe acos que l'indice de l'adjectif. Dans notre système,<br />

Durnacos voudrait donc dire qui est de la confédération ou de<br />

l'alliance.<br />

Cette opinion, nous l'avons répétée en 1866 dans notre article intitulé :<br />

Révision des légendes des monnaies de la Gaule, page 19 de l'Annuaire de<br />

la Soc. fr. de num., tout en relatant celle de M. de Saulcy, pr<strong>of</strong>essée<br />

dans la <strong>Revue</strong> numismaliijue avec une réserve qui aurait dû lui concilier<br />

les bonnes grâces de M. d'A. de J.<br />

« Il me semble aujourd'hui, dit M. de Saulcy, qu'il n'y a plus guères<br />

1. Roquefort a indiqué au mot Tourne un sens général analogue : Mise du tout en<br />

commun. Closs. de la langue romane.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!