Proceedings of the Second Mediterranean Symposium on Marine

La limite de l’herbier à Posidonia oceanica est une limite
brusque (Meinesz & Laurent, 1978), la pr<strong>of</strong>ondeur varie
entre 24.1 et 24.7 m (Fig. 3). L’herbier en arrière de la
limite est constitué de taches plus ou moins jointives, avec
des intermattes bien visibles, notamment dans la
première partie du balisage (balise 1 à 6). Ces touffes
sont surélevées par rapport au substrat notamment au
début du balisage. Cette structure n’est pas sans rappeler
l’herbier de colline, tel que décrit par Boudouresque et al.
(1985). Dans les dépressions, entre les touffes d’herbier,
on note d’importantes accumulations de litière,
notamment entre les balises 4, 5 et 6.
De manière générale, aucun déchaussement important
des rhizomes n’a été observé le long du balisage. De
même, on note la présence de rhizomes plagiotropes en
bordure de touffes mais les rhizomes orthotropes restent
bien représentés. Le sédiment est un sédiment sableux
très fin, sans être vaseux, de couleur claire. Il est très
facilement remis en suspension.
Un prélèvement de 20 faisceaux orthotropes est effectué
en arrière du balisage, et une analyse phénologique est
réalisée (Tableau 1).
DISCUSSION ET CONCLUSION
Fig. 3 : Plan du balisage
L’utilisation des nouvelles images de SPOT 5, avec une résolution de 2.5 m, se révèle
très intéressante. Ce support allie à la fois une haute résolution et une large couverture,
avec des résultats performants, même pour des zones relativement pr<strong>of</strong>ondes
(supérieures à 10 m). Toutefois, il faudrait pouvoir établir un cahier des charges précis
pour la réalisation de ces images, mentionnant notamment l’absence d’effets de surface
(e.g conditions anticycloniques).
La densité de l’herbier, mesurée dans les trois stations étudiées correspond à des
«valeurs normales» selon l’échelle de Pergent-Martini et al. (1999). La composition des
faisceaux et leur biométrie foliaire montrent des différences significatives en fonction des
stations étudiées, avec notamment des valeurs plus élevées pour la station ANTHRO. Les
apports en nutriments, provenant de la décharge située à proximité de la station,
pourraient être à l’origine d’un enrichissement artificiel, dans un secteur oligotrophe. De
façon générale, la comparaison avec d’autres stations de Méditerranée occidentale
montre une valeur plus faible de la surface foliaire des faisceaux et de la largeur des
feuilles. Pour ce dernier paramètre il est possible de mettre en évidence un gradient à
l’échelle du bassin qui pourrait traduire l’oligotrophie des eaux.
Bien que relativement faible, le nombre de feuilles produites annuellement est du même
ordre de grandeur que celui mesuré dans d’autres secteurs de Méditerranée (Pergent-
ACTES DU DEUXIEME SYMPOSIUM MEDITERRANEEN SUR LA VEGETATION MARINE (ATHENES, 12-13 DECEMBRE 2003)
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