Proceedings of the Second Mediterranean Symposium on Marine

Notre campagne de prospection s’est déroulée en une vingtaine de sorties en mer
pendant les mois de juillet, août et septembre 2001. Comme notre méthode de
cartographie et de caractérisation de l’herbier superficiel de Sidi Raïs se base presque
exclusivement sur l’observation, les premières prospections de terrain nous ont permis
de nous familiariser avec les différents états et aspects que peut présenter l’herbier et
d’identifier les différentes catégories selon lesquelles nous allons le classifier. Cette
classification se basera essentiellement sur l’observation des paramètres suivants :
recouvrement, vitalité et état de l’herbier, longueur des feuilles, degré d’épiphytisme et
présence ou absence de matte. La technique de cartographie mise en place <strong>of</strong>fre
l’avantage d’être à la fois facile, assez précise et très peu coûteuse.
Les observations de l’herbier et des différentes biocénoses benthiques se sont
effectuées suivant 35 radiales parallèles qui débutent au niveau du rivage et s’étendent
sur une distance de 750 m vers le large. Le long de ces radiales, les observations se sont
effectuées à 25 mètres d’intervalles, ce qui nous amène à un réseau de 1050 stations
d’observation sur toute la surface prospectée (Figure 2). La technique en elle-même
consiste à se déplacer à bord d’une embarcation le long de la radiale en observant le
fond à l’aide d’une lunette de Calfat et en notant les observations à intervalle régulier de
25 mètres. Pour matérialiser nos radiales et pour pouvoir nous déplacer rectilignement
de la côte vers le large, un filin normé tous les 25 m et attaché à un piquet bien fixé sur
la plage est déployé au fur et à mesure que la barque s’avance vers le large. Notre filin
est garni par endroit de grandes bouées qui nous permettent de visualiser sa trajectoire
de loin et de contrôler sa rectilignité par rapport à la direction choisie à mesure que nous
progressons vers le large. Le positionnement sur le terrain ainsi que la direction de
progression de la barque sont maintenus grâce au système de positionnement par
satellite par le biais d’un appareil GPS (Global positionning system). Une fois nous avons
parcouru les 750 m de radiale, nous prenons le chemin du retour vers la côte, en
prenant soin de ranger notre filin soigneusement dans un panier de façon qu’il ne
s’emmêle pas. Une fois le travail terminé le long d’une radiale donnée, nous déplaçons
notre dispositif (piquet, filin et bouées) 50 m plus loin, perpendiculairement à la
direction de la première radiale et nous redéployons le filin parallèlement à sa position
précédente en évoluant vers le large et en observant le fond. Munis d’un échosondeur
portatif, cette méthode nous a aussi permis d’effectuer un lever bathymétrique détaillé
de la zone cartographiée.
Le logiciel ArcView GIS version 3.0 a été utilisé pour créer notre base de données SIG.
Nos observations in situ peuvent être assimilées à des points. Chacune de nos 35
radiales prospectées sur terrain comporterait donc une série de 30 points. Ce qui nous
ACTES DU DEUXIEME SYMPOSIUM MEDITERRANEEN SUR LA VEGETATION MARINE (ATHENES, 12-13 DECEMBRE 2003)
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