Proceedings of the Second Mediterranean Symposium on Marine

PROCEEDINGS OF THE SECOND MEDITERRANEAN SYMPOSIUM ON MARINE VEGETATION (ATHENS, 12-13 DECEMBER 2003)
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- Station «Ras El Ahmara» : limitée par le point d’implantation de la Madrague (Pêcherie
fixe de thon) de Sidi Daoud située à 3 milles Sud-Est du cap «Ras El Ahmara» et
s’étendant le long de la côte contournant le cap pour s’arrêter à 5 milles Nord-Est du cap.
Cette station, proche du port de pêche côtière de «Sidi Daoud», fait face à un linéaire de
côte d’environ 9,5 Km et couvre environ 2041 ha de fond, où le substrat est soit sableux,
soit rocheux soit constitué d’une matte morte ou couvert de posidonie. Caulerpa taxifolia
est éparpillée dans toute la station par des pr<strong>of</strong>ondeurs variant entre 14 et 45 m, parfois
difficilement discernable entre les feuilles denses de Posidonie. Le taux de recouvrement
est estimé à 3 % ce qui permet d’estimer la superficie réellement couverte à 61,1 ha.
- Station «El Haouaria» : Située au Nord de la ville «El Haouaria» face à un linéaire de côte
de 1,5 Km. Elle couvre une superficie d’environ 100 ha à fond principalement rocheux
et pr<strong>of</strong>onde de 35 à 40 m. Caulerpa taxifolia n’est pas très fréquente dans la station,
elle couvre environ 0,5 % de la surface concernée (0,5 ha).
- Station «Ras Adar» : située au niveau du «Cap Bon» dit aussi «Ras Adar» face à un linéaire
de côte d’environ 2 Km. Cette station est rocheuse et couvre une superficie de 80 ha
dont à peine 0,5 % (0,4 ha) sont colonisés par Caulerpa taxifolia. L’algue dans cette
station est implantée par des pr<strong>of</strong>ondeurs allant de 19 à 50 m.
- Station du «Port El Haouaria» : Située au Nord du port d’«El Haouaria » devant un linéaire
de côte d’environ 1,5 Km, elle est rocheuse et couvre environ 32 ha faiblement
colonisés par Caulerpa taxifolia (0,5 % de couverture soit 0,16 ha). La pr<strong>of</strong>ondeur de
cette station varie entre 37 et 45 m.
L’arrivée de Caulerpa taxifolia dans la région du Cap Bon, comme dans le cas de la
région de Sousse, n’est certainement pas le résultat d’une progression naturelle de
l’algue. Son introduction liée à un transport de bouture par des embarcations de pêche
ou de plaisance s’avère l’hypothèse la plus probable. Cette introduction aurait été faite à
un endroit de la station «Ras El Ahmara» et la pêche côtière (activité principale de la
région) a contribué fortement à sa dissémination dans le restant de la région face à un
linéaire de côte cumulé de 14,5 Km, sur une surface concernée cumulée de 2253 ha
dont 62,16 ha sont réellement couverts. Il reste à souligner que la subdivision de
l’ensemble de la zone concernée de la région en quatre stations distinctes selon les
critères de Vaugelas et al., (1999), pourrait dans le cas présent paraître superflue vue la
proximité des stations l’une de l’autre et l’incertitude sur l’inexistence de l’algue entre les
espaces inter-stations: une colonie de l’algue pouvant échapper à la vigilance du
plongeur surtout en conditions de forts courants et grandes pr<strong>of</strong>ondeurs qui caractérisent
la région du Cap Bon.
Au 31 juillet 2003, la Tunisie dispose donc d’une superficie concernée globale d’environ
3811 ha devant un linéaire de côte de 19,5 Km. La superficie réellement couverte serait
de 93,16 ha.
2 – Dynamique de l’expansion
Après deux années, la surface de la colonie de Caulerpa taxifolia qui en début
d’expérience était de 0,07 m 2 a été estimée à 7,25 m 2 . Cette potentialité de croissance,
bien qu’importante, ne semble pas diverger de celle décrite par Meinesz et al., (1997)