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Il secoua la tête.
—Si, j’étais le seul disponible. Les autres sont toujours affectés aux enquêtes sur les connaissances des
femmes qui se sont avérées être des monstres.
—Ah, bien sûr.
—Cette nuit, j’ai pu parler à plusieurs personnes près de l’endroit où aurait eu lieu cette bagarre,
poursuivit-il. Et j’ai pu définir un peu plus précisément l’origine de ces bruits. Il ouvrit sa main libre
pour désigner cette bâtisse. C’est la seule maison inoccupée dans tout le voisinage et la seule que les
patrouilles n’ont pas explorée.
—Rien d’étonnant, commenta Ulrika en plissant le nez. Vous ne manquez pas de courage pour avoir osé
pénétrer dans cette maison où la peste a frappé.
Holmann porta ses doigts au petit marteau suspendu à son cou.
—Sigmar protège ceux qui le servent. Mais vous ne manquez pas de bravoure, vous non plus.
—Ursun protège également les siens, lui répondit-elle. Avez-vous trouvé quelque chose ?
—Des traces de pas. Rien de plus pour le moment.
Ulrika lui indiqua le haut des marches.
—Allons-nous poursuivre, dans ce cas ?
Holmann la dévisagea.
—Un jour, votre courage causera votre perte, lui dit-il. Je comprends vos motivations, Fräulein, mais il
me semble toujours inconvenable pour une femme de s’aventurer dans un tel endroit, avec un sabre à la
main, ces pantalons de cavalier et…
Il s’arrêta, soudain embarrassé.
Ulrika fut tentée de lui rétorquer qu’elle pensait être bien plus attirante en pantalons que lui, et qu’elle
combattait bien mieux un sabre à la main, mais elle se dit bien vite que cela ne lui semblerait pas plus
convenable. Elle préféra baisser la tête.
—J’aurais préféré que ma vie soit toute autre, templier, lui répondit-elle à la place. Mais j’ai juré de
débarrasser le monde de cette chose qui a corrompu ma sœur. Je perdrais les faveurs d’Ursun si j’y
renonçais et ferais tomber la honte sur ma famille.
Cela sembla une bonne réponse, car Holmann hocha la tête et parut sur le point d’avaler un citron tout
entier.
—Les serments faits aux dieux doivent être tenus, lui dit-il. Vous êtes une femme d’honneur. Venez, je
vais vous éclairer le chemin, ajouta-t-il en passant devant elle et en levant sa lanterne.
Le deuxième étage était semblable au premier avec ses pièces successives contenant les mêmes lits
superposés et les mêmes squelettes allongés dessus, et rien d’autre. Pas le moindre signe de lutte et pas la
moindre trace pouvant indiquer qu’Alfina s’était trouvée là.
—Les autorités avaient dû rassembler toutes les personnes contaminées dans cette maison, fit
remarquer Ulrika alors qu’ils s’éloignaient de la dernière porte pour se diriger vers le niveau supérieur.
Le chasseur de sorcières acquiesça d’un signe de tête.
—J’étais là durant ces événements. Il y avait des endroits comme celui-ci un peu partout à travers la
cité. C’était la seule solution.
—Pensez-vous que cela ait pu faire une quelconque différence ?
—Nuln est toujours debout, répondit Holmann avec un haussement d’épaules.
L’agencement du dernier étage était différent, il présentait trois grandes pièces au lieu des nombreuses
chambres plus petites. La première dans laquelle ils pénétrèrent contenait les mêmes lits superposés et
les mêmes corps, mais dans la deuxième ils trouvèrent des restes beaucoup moins bien disposés.
—Par le marteau de Sigmar, souffla Holmann en examinant les dégâts. Qu’est-ce qui a bien pu se