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Zechlin les aidèrent suc<strong>ce</strong>ssivement à des<strong>ce</strong>ndre en leur tendant la main. Dagmar et les gardes sortirent<br />

des <strong>au</strong>tres carrosses et les rejoignirent.<br />

Une jeune femme maigrichonne à la chevelure teintée <strong>au</strong> henné et <strong>au</strong> visage grêlé de vilains boutons vint<br />

à leur rencontre. Elle portait une robe rouge et un crochet de batelier avait été passé dans le large<br />

<strong>ce</strong>inturon qui lui enserrait la taille.<br />

—Holà ! leur lança-t-elle en guise de bienvenue. À quoi ma maîtresse doit c’te plaisir ?<br />

Hermione toisa la femme de la tête <strong>au</strong>x pieds.<br />

—C’est une affaire privée entre Dame Mathilda et moi-même.<br />

La femme jeta un coup d’œil circulaire <strong>au</strong> groupe, dévoilant une dentition plutôt j<strong>au</strong>nie.<br />

—Si c’est si privé, pourquoi vous êtes venue avec tous <strong>ce</strong>s gens ?<br />

Les gredins dans la cour éclatèrent de rire et Ulrika se rendit compte que <strong>ce</strong>ux <strong>au</strong>x fenêtres ép<strong>au</strong>laient<br />

déjà leurs armes.<br />

—Tu leur as pas envoyé dire, La Rouge ? envoya l’un d’eux.<br />

—Cessez votre impertinen<strong>ce</strong>, catin ! s’emporta Hermione. Faites venir votre maîtresse !<br />

—Elle vous attend déjà, répondit la femme. Mais elle va pas tous vous re<strong>ce</strong>voir, juste les dames. Vos<br />

chiens de garde vont devoir attendre ici.<br />

Hermione jeta un coup d’œil anxieux à Gabriella.<br />

—Vous vous attendiez à quoi ? lui dit Gabriella avec un h<strong>au</strong>ssement d’ép<strong>au</strong>les.<br />

Hermione fulminait quand elle se retourna vers la femme en rouge.<br />

—Je n’entrerai pas dans <strong>ce</strong>tte maison sans <strong>au</strong> moins un homme de mon escorte. Les <strong>au</strong>tres attendront<br />

ici.<br />

—J’emmène un garde moi <strong>au</strong>ssi, ajouta Gabriella.<br />

La Rouge fronça les sourcils, puis elle se retourna vers un homme imposant portant un tablier de cuir et<br />

qui attendait à la porte de la taverne. Il fit un signe de tête à peine per<strong>ce</strong>ptible, puis la femme fit à<br />

nouve<strong>au</strong> fa<strong>ce</strong> <strong>au</strong>x vampires.<br />

—Deux gars, leur dit-elle. Mais pas plus. Suivez-moi.<br />

Elle les conduisit à travers la cour, puis par la porte arrière. Rodrik et von Zechlin entrèrent les<br />

premiers, comme d’<strong>au</strong>thentiques champions qu’ils étaient, mais Gabriella tira Ulrika vers elle.<br />

—Tu es mon arme secrète si les choses tournent mal, lui souffla-t-elle. Ma dague personnelle, tu m’as<br />

comprise ?<br />

—Parfaitement, maîtresse, répondit Ulrika.<br />

Un frisson lui parcourut l’échine. Une partie d’elle-même espérait que sa maîtresse ne serait pas mise<br />

en danger, une <strong>au</strong>tre partie s’impatientait déjà de <strong>ce</strong> que <strong>ce</strong>la arrive.<br />

Et elle eut tout d’abord l’impression que <strong>ce</strong>tte dernière prière avait été entendue, elle s’était attendue à<br />

entrer dans une sorte de cuisine ou une salle arrière, mais lorsque La Rouge les fit entrer par la porte<br />

basse sous le regard lourd du colosse <strong>au</strong> tablier de cuir, ils se retrouvèrent dans un couloir sombre<br />

presque trop étroit pour pouvoir s’y retourner et bien trop pour y combattre correctement. Ulrika examina<br />

les murs et le plafond avec une <strong>ce</strong>rtaine inquiétude. Elle y découvrit d’étranges ouvertures qui lui firent<br />

penser à des meurtrières comme <strong>ce</strong>lles qui existaient <strong>au</strong>tour des portes des citadelles.<br />

Ils continuèrent à avan<strong>ce</strong>r et Ulrika entendit des bruits d’amusements et perçut une odeur de bière de<br />

premier prix, de vomi et de corps peu soignés filtrer à travers les murs. Au-dessus, les réjouissan<strong>ce</strong>s<br />

étaient d’une nature différente, de même que les senteurs et les parfums qui étaient bien plus subtils.<br />

—Un véritable repaire du vi<strong>ce</strong>, commenta Gabriella à voix basse.<br />

La Rouge l’entendit et se retourna avec un sourire.<br />

—Une île de plaisir dans un océan de misère, c’est ainsi que la dame l’appelle, dit-elle en ouvrant les

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