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—Oh, il l’a mérité. Ils le méritent tous.
—Pas celui-ci, je le crains, répondit Ulrika en souriant à Famke et posant sa main sur la sienne. Merci
quand même de t’inquiéter à mon sujet.
Famke fit une petite grimace.
—Je suis surtout contente que nous soyons à nouveau dans le même camp. Peut-être allons-nous nous
revoir plus souvent, maintenant.
—Je l’espère, dit Ulrika.
Elle se tourna vers les trois maîtresses quand la voix de Gabriella s’éleva de nouveau.
—Bien, c’est décidé, annonça-t-elle. Nous allons disparaître d’ici et rester cachées le temps de
consulter la reine et qu’elle nous donne de nouvelles affectations.
Hermione soupira et regarda autour d’elle.
—C’est regrettable, dit-elle. Je m’étais tellement investie dans cet endroit.
—Vous en trouverez d’autres, sourit Gabriella, avec de nouvelles opportunités de faire preuve de vos
talents de décoratrice.
Elle se leva, Hermione éclata de rire.
—Je vais revenir et vous aider à tout préparer, dit la comtesse. Mais auparavant, je dois régler
quelques détails.
Elle fit une révérence et se dirigea vers Ulrika en boitant légèrement. Ulrika se précipita à sa rencontre
pour la soutenir de son bras et l’aider à quitter la pièce.
—Vous êtes gravement blessée, maîtresse ? lui demanda-t-elle lorsqu’elles furent dans le salon aux
vitres brisées.
— Sans doute quelques côtes cassées, répondit Gabriella en grimaçant. Une jambe aussi, mais cela n’a
aucune importance. Tout ira mieux quand j’aurai pris un peu de sang.
Elle s’arrêta lorsqu’elles atteignirent le pied de l’escalier et posa sur Ulrika un regard grave.
—Mais d’abord, je dois te parler et je crois que tu sais de quoi.
Ulrika sentit sa poitrine se serrer.
—Le templier Holmann, j’imagine.
Gabriella hocha la tête.
—Tu n’as que deux options. Lui prendre son sang et le lier à toi, ou le tuer. C’est à toi de décider.