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d’une torche illumina l’intérieur du tunnel, puis le visage du templier apparut. Ses yeux étaient grands
ouverts, il transpirait, mais il se détendit quand il l’aperçut et continua de ramper.
—Les portes sont ouvertes là-haut, lui dit-elle en l’aidant à sortir de la niche. Nous sommes libres.
Venez.
Et elle partit vers l’escalier.
—Attendez !
Ulrika se retourna avec un rien d’impatience.
—Mais quoi ? Je dois partir sans attendre !
—Et je dois y aller avec vous.
Ulrika soupira.
—Mais je vous ai déjà expliqué ! C’est impossible ! S’il n’y avait que ce monstre à affronter, ce serait
peut-être une bonne idée, mais je dois aussi protéger ma maîtresse !
Holmann s’approcha d’elle en époussetant la terre sur ses genoux et son long manteau.
—Combien de portails vous séparent de cette demeure à la campagne ? À combien de lieues est-elle ?
Pouvez-vous voler ?
—Mais de quoi parlez-vous ? s’étonna-t-elle.
Il leva la main vers le large chapeau qu’il venait de remettre sur sa tête.
—Un chasseur de sorcières peut ouvrir toutes les portes, lui dit-il. Et personne ne lui refusera un cheval
ou un attelage complet dans la poursuite de sa mission. Si vous voulez arriver là-bas rapidement, je suis
votre sauf-conduit.
Ulrika réfléchit à cette proposition. Elle s’était montrée capable d’escalader le mur de l’Altestadt, et
pourrait sans doute faire de même pour l’enceinte extérieure de la cité, mais franchir chacun d’eux lui
ferait perdre du temps et cela pourrait aussi s’avérer dangereux. Et même si elle pouvait courir plus vite
qu’un humain et qu’elle était plus endurante, elle n’était dans aucun de ces domaines en mesure de
rivaliser avec un cheval. Holmann avait raison. Ce voyage serait plus aisé avec lui.
Elle se pinça les lèvres, puis hocha la tête.
—D’accord, vous pouvez venir, mais à une condition.
Ce fut à son tour d’hésiter.
—Laquelle ?
—Vous allez promettre par Sigmar et sur votre honneur que vous ne ferez de mal ni tenterez d’arrêter
ma maîtresse ou ses sœurs, cette nuit ou dans le futur.
Le visage d’Holmann s’assombrit soudain.
—Je ne puis promettre cela.
—Vous le devez, insista Ulrika. Allons, Friedrich ! Laissez cela à Schenk ! S’il arrive à prouver leur
culpabilité, qu’il en soit ainsi, simplement, promettez que vous ne les dénoncerez pas. C’est tout ce que je
vous demande.
—Ce que vous demandez est ni plus ni moins que trahir mon serment et renoncer à être un templier de
Sigmar.
—Non. Pas exactement. Simplement… il vous suffira de tourner votre regard vers d’autres cibles. Des
cultistes, des sorcières, des nécromanciens… Ceux-là, je m’en moque.
Il hésita, puis ses yeux dérivèrent dans le vide.
—Je… je ne peux pas. Un templier de Sigmar ne peut pas détourner le regard du maléfice. Je suis
désolé.
Ulrika soupira.
—Dans ce cas, je vous laisse ici et je vous souhaite bonne chance.