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—Nous devrions les poursuivre, dit Holmann en parvenant enfin à se libérer la main de la gueule figée<br />

dans la mort. Son gant était déchiré, de même que sa main à l’intérieur.<br />

Ulrika secoua la tête et se tourna vers l’énorme <strong>ce</strong>rcueil.<br />

—Ce ne sont que des chiens de garde. C’est leur maître que je veux.<br />

Elle acheva les goules qui respiraient encore <strong>au</strong> fur et à mesure qu’elle se dirigeait vers la grosse<br />

caisse en bois. Holmann la rejoignit, tout en tirant de sa <strong>ce</strong>inture un pieu de bois et un marte<strong>au</strong>. Ils<br />

toussèrent en se rapprochant, la puanteur de mort se déversait du <strong>ce</strong>rcueil, Ulrika se pinça le nez.<br />

Holmann grimaça et leva son pieu et son marte<strong>au</strong>, prêt à planter le premier à l’aide du second.<br />

Ils se penchèrent. Le <strong>ce</strong>rcueil était vide à l’ex<strong>ce</strong>ption de la couche de terre humide qui en tapissait le<br />

fond. L’empreinte d’une imposante silhouette était dessinée dedans, énorme et déformée.<br />

La panique lui enserra la poitrine. Si le meurtrier n’était pas là, où donc se trouvait-il ? Que faisait-il ?<br />

Après qui était-il ? Elle avait une petite idée sur le sujet.<br />

—Un véritable monstre, souffla Holmann en toussant et en remettant le marte<strong>au</strong> et le pieu à sa <strong>ce</strong>inture.<br />

C’est <strong>ce</strong> qui a provoqué tous <strong>ce</strong>s dégâts dans <strong>ce</strong>tte bâtisse.<br />

Ulrika recula d’un pas.<br />

—Oui. Et c’est <strong>ce</strong> qui a mis les corps des victimes dans un tel état.<br />

—Vous voulez parler des vampires ?<br />

—Elles restent des victimes.<br />

Ulrika se tourna vers le lit disposé non loin du <strong>ce</strong>rcueil. Il avait été fait avec soin et dépareillait<br />

étrangement avec le désordre qui régnait tout <strong>au</strong>tour. Ce n’était sans doute pas <strong>ce</strong>lui du monstre. Elle<br />

baissa la tête vers l’oreiller et inspira. Elle y perçut très légèrement <strong>ce</strong>tte odeur de girofle dégagée par le<br />

petit homme, <strong>ce</strong> sorcier qu’elle avait pourchassé dans les égouts et qui s’était trouvé chez Aldrich quand<br />

le monstre avait attaqué Gabriella.<br />

Elle fit le tour du lit jusqu’<strong>au</strong> petit bure<strong>au</strong>. Lui <strong>au</strong>ssi empestait la sor<strong>ce</strong>llerie et il était tout <strong>au</strong>ssi bien<br />

rangé que le lit. Plusieurs ouvrages reliés de cuir étaient alignés sur une étagère <strong>au</strong> fond, des crayons, des<br />

buvards, des bâtons de cire et un tas de feuilles de parchemins étaient rangés dans des petits trous percés<br />

à <strong>ce</strong>t effet. Un empilement de quelques <strong>livre</strong>s anciens et recouverts de poussière occupait le bord g<strong>au</strong>che<br />

du bure<strong>au</strong>, toujours parfaitement aligné.<br />

—Il f<strong>au</strong>t brûler tout ça, dit Holmann en regardant les <strong>livre</strong>s.<br />

—Faites donc, répondit Ulrika.<br />

Elle s’assit et prit sur l’étagère l’ouvrage le plus à droite pour le feuilleter, espérant y trouver quelques<br />

indi<strong>ce</strong>s sur les intentions du tueur ou <strong>ce</strong>lles du sorcier, mais les lignes écrites d’une main précise étaient<br />

dans un langage qu’elle ne comprenait pas. Elle ne reconnut même pas les lettres. Elle identifia pourtant<br />

la main qui les avait écrites, c’était la même écriture que <strong>ce</strong>lle de la petite note qui avait poussé<br />

Maîtresse Alfina à quitter sa maison pour se rendre dans la maison des pestiférés dans les T<strong>au</strong>dis.<br />

Elle examina <strong>ce</strong>s mots incompréhensibles. Les réponses <strong>au</strong> mystère de toutes <strong>ce</strong>s tueries étaient là, elle<br />

en était <strong>ce</strong>rtaine, mais <strong>ce</strong>tte écriture étrangère les renfermait <strong>au</strong>ssi sûrement que si elles avaient été<br />

cachées dans une crypte magique. Elle tendit le journal à Holmann qui prenait déjà les ouvrages anciens<br />

pour aller les jeter dans le feu.<br />

—Pouvez-vous lire <strong>ce</strong>la ? lui demanda-t-elle.<br />

Il jeta un œil et grimaça.<br />

—C’est une écriture arcanique de magicien, ricana-t-il. On nous apprend à la reconnaître, mais pas à la<br />

comprendre par crainte qu’elle ne nous corrompe.<br />

—Très sage, en effet, murmura Ulrika. Mais <strong>ce</strong>la ne nous avan<strong>ce</strong> pas be<strong>au</strong>coup.<br />

Elle examina le tas de parchemins, mais ils étaient tous vierges. Elle remarqua alors un tiroir sous le

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