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Dans la rue, la foule tourbillonnait autour d’un point central. Un bûcher avait été improvisé avec les débris du carrosse là où la rue s’élargissait et débouchait dans une petite place. Les premières flammes commençaient à monter. Au milieu était agenouillée Lotte, entièrement nue et blessée de partout, ses bras avaient été attachés autour d’un tonneau vide, comme un ivrogne s’accrochant à sa barrique de bière. Bien qu’elle fût déjà mal en point et totalement sans défense, la foule continuait à lui jeter des pierres et de la boue, sans jamais cesser de l’insulter. Et malgré tout ce vacarme, Ulrika entendait une petite voix qui gémissait. —Maîtresse ! Maîtresse ! Aidez-moi, par pitié ! Ulrika se détourna lorsque les flammes montèrent. Elle regretta pour la première que son ouïe soit aussi affûtée que cela. Gabriella la regardait, les yeux remplis de tristesse. Elle était redevenue parfaitement visible. —Je suis désolée, mon enfant, lui souffla-t-elle. Ulrika baissa la tête. —Devons-nous donc être si cruelles ? —Nous devons survivre, répondit Gabriella, puis elle s’approcha et la prit dans ses bras. Nous devons faire de notre mieux pour ne pas infliger de douleurs inutiles à nos pourvoyeurs et serviteurs, mais quand il nous faut choisir entre eux et nous, nous ne pouvons pas nous permettre d’hésiter. Elle soupira. Si je le pouvais, je descendrais et accorderais à la pauvre Lotte une mort rapide, mais je ne peux rien faire. —Vous ne connaissez aucun sortilège ? demanda Ulrika. Vous devriez pouvoir la tuer d’ici, non ? Gabriella hésita, puis secoua la tête. Je pourrais, mais je ne le ferai pas. La sorcellerie est très dangereuse. Je ne m’en sers que lorsque je suis moi-même en péril. Nous pourrions être découvertes. Ulrika voulut insister, mais la comtesse la serra un peu plus et lui caressa les cheveux. —Nous devons penser à nous-mêmes, ma belle. Le monde entier veut que nous disparaissions. La nature elle-même nous rejette. Nous ne pouvons rien tenter qui puisse risquer de rompre le lien fragile qui nous retient à ce monde, pas même la pitié. Ulrika cala sa tête contre l’épaule de la comtesse, emplie de colère. Elle aurait voulu pouvoir pleurer. —J’aurais préféré que vous me tuiez. Ce n’est pas une vie. Gabriella lui souleva le menton et plongea son regard dans le sien. —Je t’ai déjà dit qu’il te suffit de te promener au soleil pour y mettre un terme définitif. Je n’essaierai pas de t’arrêter si tu veux sortir et mettre un terme aux souffrances de Lotte en donnant ta vie. Est-ce ce que tu désires ? demanda-t-elle en s’écartant d’elle. Ulrika se tourna vers la fenêtre, des visions de mort et de vengeance emplissaient son esprit. Elle pourrait ouvrir ces volets d’un coup de pied et bondir au beau milieu de la foule. Elle pourrait achever Lotte d’un seul et unique coup, puis tuer autant de ces animaux détestables avant que le soleil et les flammes du bûcher l’aient carbonisée à mort. Ce serait une belle fin, une grande fin, mais ce serait en effet une fin. En avait-elle terminé avec son existence ? Était-elle prête à ce qui l’attendait ensuite ? Si ce que Gabriella lui avait expliqué de ce qui arrivait aux vampires après leur mort était vrai, l’agonie de Lotte ne serait rien comparé à celle qui l’attendait. Pourrait-elle y faire face, juste pour aider une pauvre servante ? Elle tomba à genoux avec un sanglot. —Je suis faible, souffla-t-elle. Je suis une lâche. Gabriella vint s’agenouiller près d’elle et passa un bras autour de ses épaules. —Mais non ! Tu es plus forte et plus brave que la plupart d’entre nous, mon cœur, et tu as plus de compassion aussi. La plupart ne se seraient même pas posé la question. On pourrait te traiter de folle, mais c’est justement pour cela que je crois en toi. Un vampire doit parfois tuer pour vivre. C’est dans
notre nature. Mais c’est lorsque nous en arrivons à le faire sans remords, sans même y penser que nous sommes le plus grand danger pour nous-mêmes. Si tu arrives à maintenir en toi cette affection pour l’humanité sans que jamais celle-ci ne te guide, tu vivras longtemps et tu t’élèveras bien haut parmi nous. Ulrika se serra contre sa poitrine. —Merci, maîtresse, souffla-t-elle. J’essaierai. —Je sais que tu vas essayer, répondit Gabriella. Elle marqua une petite pause avant de reprendre. —Même si je crains que tu aies déjà échoué une fois. Ulrika fronça les sourcils, confuse, puis elle leva la tête. —Comment cela, maîtresse ? Gabriella lui adressa un regard glacial. —Parle-moi de ce jeune chasseur de sorcières qui t’a dénoncée chez Mathilda. Comment te connaît-il ? Comment sait-il que tu es une vampire ?
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NOUS VIVONS UN ÂGE TROUBLÉ, UNE
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Ulrika grogna, mais s’approcha en
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Elle se leva et se dirigea vers Ulr
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laissée emporter par la fureur des
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CHAPITRE DEUX PAR ORDRE DE LA REINE
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Elle se retira, Gabriella entraîna
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—Et vous, à quel échelon êtes-
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CHAPITRE TROIS LA VOIE DES LAHMIANE
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ésolution des hivers de Kislev. El
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faire des compliments acides et à
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Ulrika se retourna vers la comtesse
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—Que Ranald me vienne en aide ! b
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vie humaine lui manquaient beaucoup
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donnant sur le salon, elle perçut
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—Je n’ai fait que lui demander
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Hermione se tourna vers Gabriella e
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effrayée, même si cela n’avait
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CHAPITRE CINQ DU TRAVAIL POUR UN ES
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Gabriella se tourna vers elle. —M
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violence que nécessaire. Lotte inc
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est-il venu la chercher ? A-t-elle
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Elle fut cependant surprise de les
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pu soulever cette lourde plaque tou
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CHAPITRE SEPT CHASSEURS DANS LA NUI
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—Vous n’auriez pas dû flancher
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Elle baissa les yeux pour s’assur
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Elle entreprit donc un déplacement
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Ces mots ne signifiaient rien pour
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—Elle a découvert le petit homme
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ses hommes portaient des atours tou
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—En effet. Et il vaudrait mieux q
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d’armement, leurs immenses chemin
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—Nous sommes venus pour rencontre
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as. Les filles sont à l’étage,
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Hermione pointa un doigt accusateur
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faire briller aux yeux de notre rei
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mal assuré. Mathilda leva un sourc
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Rodrik sembla sur le point de s’o
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Ulrika enfila une robe en soie de C
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Mais je n’ai jamais essayé de le
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—C’est important, en effet, ma
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au templier crédit pour ne jamais
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Il afficha un sourire sinistre. —
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lapins apeurés sortant de leur ter
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oudoir des dames et mettiez en dout
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—La même femme qui nous a fait e
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—Vous étiez trop préoccupé. Je
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—Je sais que la douleur est terri
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Contrat de licence pour les livres
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