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—En effet, approuva Gabriella. Hermione sera réprimandée, peut-être même rétrogradée, mais rien de<br />
plus. Si elle était parvenue à me tuer, oui, la peine <strong>au</strong>rait été plus lourde. Mais elle n’y est pas arrivée,<br />
alors…<br />
Elle h<strong>au</strong>ssa les ép<strong>au</strong>les.<br />
Ulrika retira sa main et croisa les bras. Cela ne lui plaisait pas du tout. Quelle injusti<strong>ce</strong> !<br />
—Et donc, vous voulez mon aide pour démasquer <strong>ce</strong>t assassin, reprit Mathilda en se grattant la joue. Et<br />
vous avez une piste ?<br />
Gabriella se redressa.<br />
—Eh bien, il nous a attaquées <strong>ce</strong>tte nuit même, répondit-elle. Et il s’agit d’<strong>au</strong> moins deux individus.<br />
—Qui ? insista Mathilda en se relevant elle <strong>au</strong>ssi. Il a, enfin, ils ont l’air de quoi ?<br />
—Nous n’avons rien vu, poursuivit la comtesse. L’un d’eux est une sorte de sorcier, peut-être un<br />
nécromancien, et bien vivant à en croire les battements de son cœur. Il a généré une obscurité surnaturelle<br />
que même nos visions nocturnes n’ont pu per<strong>ce</strong>r. L’<strong>au</strong>tre est une monstruosité morte-vivante dégageant<br />
une odeur de tombe, énorme et d’une for<strong>ce</strong> terrifiante, et que je soupçonne même d’être capable de voler.<br />
Elle n’a rien dit, <strong>ce</strong>pendant, alors je ne sais pas s’il s’agit d’une bête ou d’un homme.<br />
—Attaquer des vampires dans le noir, murmura Mathilda. Malin. Nous ne sommes pas préparés à <strong>ce</strong>la.<br />
Gabriella se tourna vers Ulrika.<br />
—Pourtant, même si nous ne les avons pas vus, Ulrika pense avoir découvert leur repaire.<br />
—Voilà qui est mieux, sourit Mathilda. C’est où ?<br />
—Au be<strong>au</strong> milieu du Jardin de Morr, dans le quartier du Temple, répondit Ulrika. Nous… j’ai suivi<br />
une piste jusque-là et découvert une crypte qui empestait la même odeur que le monstre, mais j’ai été<br />
attaquée par des goules avant d’avoir pu l’inspecter. Si nous devons y retourner…<br />
—Des goules ? la coupa Mathilda. Dans le cimetière de Nuln ? Je croyais que les moines faisaient plus<br />
attention. Elle se gratta le crâne à travers son foulard de ses longs ongles vernis. Vous pourriez avoir<br />
raison <strong>au</strong> sujet d’un nécromancien qui serait derrière tout ça. Peut-être le gros monstre n’est-il qu’une<br />
marionnette, une terreur des abymes ou un varghulf, ou même un spectre géant.<br />
—C’est en effet mon hypothèse, reprit Gabriella. Ces attaques suivent une <strong>ce</strong>rtaine intelligen<strong>ce</strong>, elles ne<br />
sont pas le travail d’une bête seule. Un sorcier rusé ayant une <strong>ce</strong>rtaine maîtrise sur un monstre serait une<br />
hypothèse bien plus probable. Mais je ne comprends pas leurs intentions. Pourquoi nous attaquent-ils ?<br />
Ces serviteurs de la nuit sont plus souvent nos alliés que nos ennemis !<br />
—Peut-être sont-ils <strong>au</strong> servi<strong>ce</strong> de riv<strong>au</strong>x, proposa Mathilda, puis elle se redressa à nouve<strong>au</strong>, le regard<br />
brûlant. Vous ne pensez tout de même pas qu’Hermione…<br />
—Non, répondit Gabriella sans même attendre la fin de la phrase. Même si <strong>ce</strong>tte idée pouvait être<br />
séduisante, elle attirerait <strong>au</strong>tant de regards sur elle-même que sur le reste d’entre nous. Les chasseurs de<br />
sorcières nous pourchassent toutes, les citoyens sont en pleine hystérie et le moindre recoin d’ombre<br />
devient suspect.<br />
—Ouais, dit Mathilda en se reculant avec un soupir. Ils ont même tué des filles qui n’avaient rien à voir<br />
avec nous. Une a été brûlée vive la nuit dernière juste par<strong>ce</strong> qu’elle avait un teint un peu trop pâle et de<br />
longs cheveux noirs. La période est plutôt délicate.<br />
—Eh bien, retournons <strong>au</strong> cimetière et terminons le travail, proposa Ulrika. Grâ<strong>ce</strong> à toutes les<br />
in<strong>format</strong>ions dont nous disposons, nous pourrons le tuer <strong>ce</strong>tte fois-ci.<br />
Gabriella hocha la tête, puis regarda vers Mathilda.<br />
—Allez-vous nous aider ? Nous allons avoir besoin d’effectifs pour combattre leurs goules et de<br />
griffes pour contrer les leurs.<br />
—Et leur magie ? objecta Mathilda. Les incantations et les trucs de <strong>ce</strong> genre, je ne m’y connais pas