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Hermione afficha un petit sourire satisfait.<br />

—Vraiment ? Qu’avez-vous fait quand nous nous sommes séparés après notre visite à Mathilda ?<br />

—Je suis rentrée chez Herr Aldrich. J’y suis restée toute la soirée.<br />

—Vous avez déjà utilisé <strong>ce</strong>tte excuse. Mais qu’en est-il de votre protégée kislévite, qui porte robe et<br />

perruque quand vous l’amenez en ma présen<strong>ce</strong>, mais qui est en fait une espionne ? Ne vous <strong>au</strong>rait-elle pas<br />

laissée rentrer seule pour suivre la p<strong>au</strong>vre Dagmar jusque chez elle ?<br />

—Absolument pas, répondit Gabriella. Elle était avec moi toute la nuit.<br />

—Vraiment ? sourit à nouve<strong>au</strong> Hermione. Dagmar a été tuée avant même que son carrosse atteigne le<br />

Silver Lily. Qui en dehors de vous et moi savions qu’elle était sortie ?<br />

Un souvenir furtif revint à Ulrika, une forme sombre se déplaçant rapidement en périphérie de son<br />

champ de vision alors que tout le monde revenait de chez Mathilda à bord du carrosse d’Hermione. Elle<br />

avait alors regardé par la fenêtre et n’avait rien vu d’<strong>au</strong>tre que la calèche de Dagmar et s’était imaginé<br />

qu’elle courait se cacher dans l’ombre, mais n’y avait-il eu rien d’<strong>au</strong>tre ?<br />

Gabriella soupira, exaspérée.<br />

—Vous n’avez toujours présenté <strong>au</strong>cune preuve, Hermione. Quant à moi, j’ai des preuves que vous<br />

vous trompez. Ulrika et moi avons été agressées <strong>ce</strong>tte nuit même, par <strong>ce</strong> mystérieux meurtrier ! Il a bien<br />

failli me tuer. Il a par contre pris la vie d’Aldrich et de la p<strong>au</strong>vre Imma.<br />

Hermione ouvrit de grands yeux.<br />

—Aldrich est mort ? Elle se reprit rapidement et montra les dents. C’est vous qui l’avez tué ! Un <strong>au</strong>tre<br />

coup à notre rése<strong>au</strong> d’espions. Vous êtes très effica<strong>ce</strong> dans votre entreprise de démolition, traîtresse.<br />

—Je ne l’ai pas tué, répondit Gabriella avec une incroyable patien<strong>ce</strong>. C’est la bête qui l’a fait.<br />

Les yeux d’Hermione lançaient des éclairs.<br />

—Et vous, où sont vos preuves, ma sœur ? Pouvez-vous prouver votre inno<strong>ce</strong>n<strong>ce</strong> ?<br />

—Mais <strong>ce</strong>rtainement, répondit Gabriella en se tournant vers Rodrik. Mon ami, vous avez vu <strong>ce</strong> qui<br />

s’est passé chez Aldrich. Dites-lui.<br />

Rodrik hocha la tête et ouvrit la bouche pour parler, mais il s’arrêta. Une lueur rusée s’alluma dans ses<br />

yeux et il se tourna vers Hermione.<br />

—Je crains de n’avoir pas vu grand-chose, madame, répondit-il. Je suis arrivé après les faits. Il est<br />

possible que <strong>ce</strong>la se soit passé comme l’a dit la comtesse, mais l’inverse est tout <strong>au</strong>ssi pl<strong>au</strong>sible.<br />

Gabriella tressaillit comme si on l’avait frappée.<br />

—Pardon ? Qu’avez-vous dit ? Oseriez-vous mentir ? Vous avez vu les dégâts ! Vous avez vu le sang et<br />

l’état de <strong>ce</strong>tte p<strong>au</strong>vre Imma !<br />

Rodrik inclina la tête en signe de respect poli, mais ses lèvres dessinaient un petit sourire.<br />

—J’ai en effet vu tout <strong>ce</strong>ci, maîtresse, répondit-il. Mais je n’étais pas là pour assister à l’attaque, je<br />

n’ai même pas vu l’agresseur, et je ne peux donc pas assurer qu’il y en ait eu un. La comtesse et sa<br />

nouvelle pupille <strong>au</strong>raient très bien pu c<strong>au</strong>ser tous <strong>ce</strong>s dégâts elles-mêmes, pour brouiller les pistes.<br />

—Ha ! triompha Hermione.<br />

Gabriella dévisagea Rodrik comme s’il était devenu un étranger.<br />

—Rodrik, je ne comprends pas.<br />

—Je ne pourrais pas non plus jurer que la kislévite n’est pas sortie la nuit de la mort de Madame<br />

Dagmar, poursuivit Rodrik comme si la comtesse n’était pas intervenue. Pour <strong>ce</strong> que j’en sais, la<br />

comtesse serait elle <strong>au</strong>ssi sortie.<br />

—Mais qu’est-<strong>ce</strong> que vous dites, misérable ? ricana Gabriella. Vous étiez avec nous <strong>ce</strong>tte nuit-là. Vous<br />

savez que nous n’avons rien fait de tel !<br />

Rodrik s’inclina davantage, il paraissait jubiler.

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