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Après quelques minutes, Gabriella leva enfin la tête et soupira. Elle était à nouve<strong>au</strong> elle-même, malgré<br />

tout <strong>ce</strong> sang et ses vêtements en lambe<strong>au</strong>x. Elle poussa la servante inconsciente vers Ulrika.<br />

—Achève-la, lui dit-elle. Tu es blessée toi <strong>au</strong>ssi.<br />

—Que je l’achève ? s’étonna Ulrika.<br />

—Oui, <strong>ce</strong> sera une délivran<strong>ce</strong> pour elle.<br />

—Très bien, maîtresse.<br />

Ulrika prit le corps d’Imma des bras de Gabriella et planta ses crocs là où la comtesse avait planté les<br />

siens.<br />

Des émotions inattendues la frappèrent quand elle lui prit ses dernières gouttes de sang. Imma avait dit<br />

qu’elle pourrait mourir pour elle. Ulrika <strong>au</strong>rait plutôt pensé que c’était une manière de parler, mais <strong>ce</strong>s<br />

mots devenaient maintenant une réalité. Le sang d’Imma la soigna comme elle avait soigné Gabriella<br />

alors que s’éteignait la chaleur de son cœur, comme une chandelle arrivée <strong>au</strong> bout de sa mèche. Au<br />

moins, Ulrika put–elle lui offrir une fin dou<strong>ce</strong> et sereine.<br />

Lorsque le cœur d’Imma <strong>ce</strong>ssa de battre et que les dernières gouttes de sang arrêtèrent de couler, Ulrika<br />

avait récupéré de ses blessures et elle laissa dou<strong>ce</strong>ment le corps sans vie glisser <strong>au</strong> sol.<br />

—P<strong>au</strong>vre petite créature, dit Gabriella en posant dou<strong>ce</strong>ment une main sur le front pâle et glacé d’Imma.<br />

Les humains sont si fragiles.<br />

Ulrika aida la comtesse à se relever, puis elle se dirigea vers la bassine et la redressa avant de la<br />

remplir avec l’e<strong>au</strong> contenue dans un pichet qui avait miraculeusement échappé à la destruction.<br />

—Trouve-moi une <strong>au</strong>tre robe, demanda Gabriella en se débarrassant de <strong>ce</strong> qu’il restait de l’ancienne et<br />

en commençant à se laver le visage et ses blessures.<br />

Ulrika alla vers l’armoire, elle <strong>au</strong>ssi fortement malmenée, et ouvrit les portes brisées.<br />

—Ai-je tué la bête ? demanda Gabriella.<br />

—Je crains que non, maîtresse, lui répondit Ulrika. Elle s’est enfuie par la fenêtre.<br />

Elle trouva enfin une robe et alla la porter à la comtesse.<br />

—Mais qu’est-<strong>ce</strong> que c’était ? lui demanda-t-elle. L’avez-vous vue ?<br />

Gabriella s’essuya et entreprit de bander ses blessures avec des pans de son ancienne robe, puis elle<br />

tendit les bras pour qu’Ulrika puisse lui passer la nouvelle.<br />

—Je n’ai rien vu. Pas dans <strong>ce</strong>tte obscurité. Mais il s’agissait d’une créature vampirique, j’en suis<br />

<strong>ce</strong>rtaine.<br />

Ulrika l’aida à ajuster la robe sur ses ép<strong>au</strong>les.<br />

—Comment savez-vous <strong>ce</strong>la ?<br />

Gabriella se retourna et acheva de nouer sa robe, puis elle marcha jusqu’à la dague qu’elle avait<br />

laissée échapper <strong>au</strong> sol. Elle la ramassa et la montra à Ulrika.<br />

—Ma lame d’argent, lui dit-elle. La bête s’est enfuie quand je l’ai frappée avec.<br />

Ulrika examina l’arme avec méfian<strong>ce</strong>.<br />

—Maîtresse, je suis ravie qu’elle vous ait s<strong>au</strong>vé la vie, mais pourquoi vous promenez-vous avec une<br />

telle arme ?<br />

Gabriella sourit en allant ramasser le fourre<strong>au</strong> décoré de diamants parmi les débris.<br />

—C’est une sorte de miséricorde, en cas d’ultime né<strong>ce</strong>ssité, une fin rapide si jamais je suis prise par<br />

les humains. C’est douloureux, mais bien plus rapide que le feu ou le soleil.<br />

Elle grimaça et se palpa le bras g<strong>au</strong>che sous sa robe. Le sang continuait de couler malgré les bandages<br />

de fortune.<br />

—Si je l’avais portée, <strong>ce</strong> combat <strong>au</strong>rait tourné très différemment. Malheureusement, elle se trouvait<br />

dans ma malle et j’ai dû tâtonner pour la retrouver dans le noir. Je crois qu’à partir de maintenant, je la

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