Vastin LESPY & Paul RAYMOND - IEO París - Free
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354<br />
on prononce : Destrau (cognée), espert,<br />
espleyt, espausa.<br />
Dans les noms de localités, Berenx, Bererenx,<br />
Navarrenx, Ossenx, on prononce<br />
indifféremment comme si la finale était<br />
Berén-cs, Berén-s, etc.<br />
es ou s ; —<br />
Anciennement, x, au commencement<br />
de quelques vaois,{Xr\st et Xristiaa excep-<br />
tés), sonnait ch.<br />
X, ix, chuintent à la fin et dans le corps<br />
d'un très-grand nombre de mots : Medix,<br />
même ;fta.'ca, baisser; caxan,gvo%s>e dent;<br />
connexe, connaître; Fou'ix, (comté de) Foix ;<br />
prononcez : Medich, hacha, cachau, coune-<br />
che, Fouch. L'i de ix, ai^rès a, e, u, ne se<br />
fnit pas entendre; on éciit coe-re ou coeixe,<br />
et Ton prononce coeche, cuisse. Les noms<br />
de communes Baleix, Baudreix, Leduix,<br />
Louhix, Mirepeix, Soeix et Azereix (H.l'yr.),<br />
sont dans la prononciation Baièch,<br />
Baudrèch, Leduch. Loubich, Mirepech,<br />
Sosoh, Azerech. — (ch, chuintant, est bien<br />
moins fréquent que x, ix, dans les bons<br />
textes béarnais ; il ne se trouve presque<br />
jamais à la fin des mois).<br />
Dans les finales, s, après x, ix, n'en<br />
modifie nullement larticulation ; on écrit<br />
indifféremment, sans que la prononciation<br />
soit changée, medix et medixs, même,<br />
despux, despuix, despuixs, depuis.<br />
Y; voy. G, J. — y n'est autre que la<br />
voyelle i, au commencement des mots de-<br />
vant une consonne, à la fin des mots, et<br />
entre deux communes : Ydroo, Ygon. Mo-<br />
7H.?/, noms de consonnes (aujourd'hui, /f/ro^t,<br />
Tgou, Moumy, Idron, Igon, Momy) ; hy-<br />
2jnuthecat, hypothéqué.<br />
On trouve des exemples d'y employé<br />
Besy, by, payry, au lieu<br />
pour deux i : —<br />
de besii, voisin; hii, vin; payriï, parrain.<br />
Au commencement des mots, lorsqu'il<br />
est suivi d'une voyelle, ?/ forme avec cette<br />
voyelle une diphthongue, où il a le son<br />
d'uni « mouillé », pourrait-on dire. C'est<br />
le son qu'on entend dans le mot" Bayoniie.<br />
» — C'est l'articulation de y anglais<br />
dans yes ; c'est le son à\xj allemand dans<br />
,Jude, Jacob; c'est le son que rend la première<br />
syllabe dans «yatagan. » Prononcez<br />
de même les mots béarnais : Yas, gîte ;<br />
yelous. jaloux ; yoc, jeu ; yunc, jonc. —<br />
X, xs, à la fin des mots, après c, sonnent<br />
comme s: — Loîis locxs, les lieux;<br />
lous 2olecxs,\e?, plis, etc.; pron. Zocs, ^/er.s.<br />
— Cf. Grain, héarn.. 2^ édit., pp. 94-9'.)<br />
et 174-78.<br />
Xarre, Xarrite, noms de communes<br />
; aujourd'hui Charre, Charrite.<br />
Xaupediners. ?, celui qui recueillait<br />
rimjjôt, collecteur? La xaupediners lu<br />
dehe dar de conte ffinat; 1533. arch. Le<br />
collecteur ? lui devait de règlement de<br />
compte.<br />
Xeti, Seli, siège : Anar au xeti. arch.<br />
Aller au siège (du château de Navailles).<br />
Xetz, aphérèse de Exetz, ixetz ; actuellement<br />
chetz (Orthez), sans.<br />
Xixante, Sixante (chichante), soixante:<br />
Xixante dus floriis d'aur ; 1447.<br />
AHCii. Soixante-deux florins, d'or.<br />
Xrist ; dans H. S. Jhesu-Xrist, Jésus-<br />
Christ.<br />
Xristiaa, chrétien : Testimoni es valicioos,<br />
sol que sie xristiaa e de hona fama<br />
F.B, Témoin est valable, seulement qu'il<br />
soit (pourvu qu'il soit) chrétien et àtt<br />
bonne réputation. — , Cagot : Trente xristiaas.<br />
IB. Trente Cagots. — Voy. Chres-<br />
iina. 1, 2.<br />
Xoau, dans bar., au lieu de t^oau ;<br />
\"oy. Choau et Suau.<br />
Cette prononciation de y est caractéristique<br />
du parler de Pau et des environs,<br />
Lescar excepté.— Dans les mots qui précèdent<br />
et leurs analogues, y ne doit pas<br />
être considéré comme voyelle; car.s'ilest<br />
précédé d'un mot finissant par une voyelle,<br />
il ne fait pas élider devant lui cette<br />
voyelle finale; ainsi l'on dit: Lou yoc, le<br />
jeu ; lou yunc, le jonc, et non pas l'yoc,<br />
l'yunc, ce qui aurait lieu si l'y grec son-<br />
nait comme la voyelle i.<br />
Lorsque notre y, dans le corps des<br />
mots, est précédé d'une consonne, il la<br />
fait articuler assez fortement, et il forme<br />
avec la voyelle suivante une diphthongue,<br />
où il a encore le son « mouillé », dont<br />
nous venons de parler: Minya. manger;<br />
prononcez, minn-ya ; la dernière syllabe<br />
de minn-ya sonne comme celle qui termine<br />
« alléluia. »<br />
A la fin des mots, ou dans le corps des