Vastin LESPY & Paul RAYMOND - IEO París - Free
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266 SEG es anatper îo aeegle viver per Diu. enq. Il s'en est allé par le monde \\\ve à la grâce de Dieu. — L'ostau de las femnes deu segle. La maison des femmes du « siècle. »— Voy. dén.— Située non loin du superbe château d'Orthez, où résidaient Gaston-Phœbus et sa brillante cour, cette maison était habitée, en 1385, par Amadine, Florete, Grraciete, Galhardote, Conderine, Docete, etc. Ce sont des prénoms (Les Grecs appe- béarnais de ce temps . laient de telles femmes Phryné, Laïs, Branche-de-Myrte, Petite-Abeille, Festonde-Vigne). — A Lectoure (Gers), en 1491 : « La mayso de las femnas comunas », la maison des femmes communes. Archives historiques de la Gascogne, fascicule neuvième, p. 174. SEGN ; voy. Senh SEGNA. SEGNALA ; même signification que Senha, Senhala. SEGNATÉ; voy. Senhaté. SEGNAU, Segner; même signification que Senhau, Senher. voy. SEGNOU, SEGNOUREYA ; Senhou. Senhoureya. SEGNOURIE; voy. Senhourie. SEGOUND, Segond, second : Lou segound cop, la seconde fois. Segondes nopces. COUT. s. Secondes noces. SEGOUND, Segond, Segont, selon, suivant, conformément à ; seguient, segunt, même signification : Segond la costuma generau de la terra de Bearn. F. b. Selon la coutume générale du pays de Béarn. Seguient lou reglament. p. k. Conformément au règlement. Segont que ditz sent Johan. n. s. Selon ce que dit saint Jean. Segunt se dira, m. B. Suivant ce qui se dit SEGOUNDAMENT, Segondament, secondement. SEGOUNDARI,Segondari, secondaire . SEGOUNDARIMENT, Segondariment, secondairement. SEGOUNDIE (Osse), fém., le petit lézard gris. SEGOUNÈ (par contr. Secoe), Segoner, crible: Segounè milhouquè, crible pour le milhoc, mais. Ung segoner. arch. Un crible. SEGOUTI, Segotii, secouer : Lou ben^t] . . . scgoutibe tout e tout. . pètbirade. F. Egl. Lèvent secouait tout et tout bou- leversait. Degun no pusque abater, segotir casso. ARCH. Qu'aucun ne puisse abattre, secouer chènc. Segout ou segouteix, il secoue ; segout ou segouteix, impératif, secoue, L'esberit passerou . . . segout soun aie e sa coudete. met. Le pétulant moineau SEG secoue son aile et sa queue. Harrif harri! chibalef, Segouteix la proube. pr. b. En avant ! en avant ! petit cheval, secoue la poussière. — Dus molinetz per seguottir especie. arch. Deux moulins pour secouer (pour moudre) épices. — Segouti la bèste (secouer la veste), réprimander vertement quelqu'un — ; le battre à coups redoublés. SEGOUTIDE, secousse, ébranlement: A segoutides, par secousses. — , verte ré- primande ; — volée de coups, SEGOUTIT, secoué. couement, ébranlement. —, subst., se- Segrament, Sagrament, serment :Z/0 plagat . . es credut en soti sagrament. CODT. s. Le blessé (désignant celui qui Ta blessé) est cru sur son serment. Segrament per lor i^restai. ^. b. Serment par eux prêté. On dit aujourd'hui serment. SEGRAMENT, Sagrament; même signification que Sacrament SEGRARI (sanctuaire, sacristie), lieu sûr, réduit, asile inviolable. — Qu'es au segrari de Biele . d . B . C'est dans les archi- ves de Bielle. Par ces mots, les Ossalois signifient qu'ils ont, en lieu sûr, quelque pièce probante à l'appui de leurs prétentions dans un débat judiciaire. — Voy. Ossau. Anciennement Bielle était le lieu principal, le capdulh d'Ossau. C'est là que se tenaient \e^ jurades.où l'on délibé- rait sur les affaires relatives aux intérêts généraux de la vallée. Les archives étaient conservées, au-dessus de la sacristie, dans une salle qui porte encore aujourd'hui le nom de segrari. Les Ossalois étaient si jaloux de quelques-uns de leurs vieux parchemins, qu'ils les tenaient dans un cof- fre à trois clefs, gardées, l'une par le maire de Bielle, l'autre par le maire de Laruns, la troisième par celui de Sainte- Colomme. En 1574, il avait été dépensé 72 livres pour « ferrure de la porte du segrari . » AKCH SEGRAT, Sagrat, sacré : Loc segrat religioos. F. B. Lieu sacré ou religieux. — , subst., sacristie. , — autel. — , cimetière : Lou darrè deus tilhoulès Qu'es au segrat entre quoate taules, lag. Le dernier des
SEG SÈG 267 sacrât, Pregatz Diu pous qui soun débat. Entrez au cimetière, priez Dieu pour ceux qui sont dessous SEGRESTAA, Sacresfaa, Segres- tan, sacristain ; on dit aussi sacristaa. — , dignité claustrale, capitulaire : Arnaud de Naallhes, nionr/e segrestaa de Luc. s. B. Arnaud de Navailles, moine sacristain de (l'abbaye de) Lucq-de-Béarn. S. de Hasche, segrestan de Baione. l. o. S. de Hasche , sacristain ( du chapitre ) de Bayonne. SEGRESTANIE, Segrastanie, sacris- tie. Sacrestle, sacristie, même signif. SEGRET; voy. Secret. SEGRETARI, Secretari, secrétaire : Maeste Pierre d'Estandau,segretariegardesacs deu Parlement (1630). p. r. Maître Pierre d'Estandau, secrétaire et garde-sacs du Parlement. Fon halhalz ans seg retaris de Moss. XVII escutz. arch. o. Dix-sept écus furent donnés aux secrétaires de Mgr Seeretaris deu rey . p. r. Secrétaires du roi. SEGRETE, Secrète, latrines. SEGU, Seguu, Segur, sûr, certain, indubitable.— Loc segu, lieu sûr, où Ton est en sûreté. Seguu iuus (juus) sonala, PS. Abrité en toute sûreté sous sou aile. Segurs de tôt assaltament. ARCn. Garantis contre toute attaque. — Voy. Segur. — Segu, adv., assurément, certainement : Quejdabera segu. Il pleuvra certainement. De segu, même signification : Mountanheclare, Bourdèu escu, Ploxiye de segu. prov. Montagne claire, Bordeaux obscur, pluie assurément. Au seguu (au sûr), en sûreté : Loc on au seguu serey. PS. Lieu où je serai en sûreté. SÈGUE (sciage des blés), moisson. Per sèf/ues, au temps delà moisson. SÈGUE, ronce « ; la ronce frutescente, rubusfruticosus. On l'appelle aussi «n-ojimcc; elle esttrès-commune dans les haies.» J. BERGERKT. Lo pau sie dcneyat, y sienpodades totes las segues. art. Que la palissade soit nettoyée, que toutes les ronces y soient coupées, — Sègues, rue d'Oloron ouverte sur un terrain où il n'y avait anciennement que des broussailles, des ronces. La rue de Sègues, aquiu sounfrescas las berretayres coum brugnous. . ; mes trop nou p'y hidetz ; si bnuletz trnfa-h d'ères, que-p pouderen segouti las castes, yanou- LET (Petit-Jean). La rue de » Sègues », là sont fraîches comme des brugnons les tricoteuses de bérets ; mais ne vous y fiez pas trop ; si vous voulez vous moquer d'elles, elles pourraient vous secouer les côtes.— « Qui s'y frotte, s'y pique. »— , haie clôture faite de ronces : Trauca las sègues, trouer, rompre les haies.— , rangée de personnes, de soldats : Fourmaben la sègue aus estreriis deu caniii. V. bat. (Les Suisses) formaientla haie aux côtés du chemin. — La sègue, la ronce.Il est d'usage, lorsqu'une noce se rend à l'église, que des jeunes gens, postés à un détour du chemin, tendent en travers une ceinture rouge ou un long ruban. Le cortège s'arrête devant cette barrière, et il ne lui est permis de passer outre que lorsque chacun a donné quelques monnaies, en retour des fleuis qui lui ont été offertes. Cet usage porte le nom de la sègue, la ronce, parce que, primitivement, c'était avec une ronce que l'on interceptait le passage de la noce. Quant lo nabi noble va audir la misse nuptial, prenen une segue o autre impediment, e se meten... sus lo camii de la glisie, impedln aquet audit nobi o nobie que no los lexen pussar enta audir la misse nuptial, sino que paguen . . ung, dus, très scutz, o autant pipotz de vit. D. B. Lorsque fiancé et fiancée vont entendre la messe nuptiale, on prend uue ronce ou toute autre chose pour empêchement, et l'on se met sur le chemin de l'église, que l'on barie ,auxdits fiancé et fiancée, et on ne les laisse point passer s'ils ne payent un, deux, trois écus, ou autant de barils de vin. Cet usage ayant donné lieu à de graves désordres, les Etats de Béarn en firent l'objet d'une plainte à Catherine, reine de Navarre. En 1488, l'interdiction de la sègue fut prononcée. L'ar- rêt de Catherine fut sans doute exécuté ; mais il dut vite tomber en désuétude ; les abus seuls furent détruits. L'usage de la sègue est parvenu jusqu'à nous; on le pratique encore aujourd'hui. On chante des couplets en l'honneur des « gens de la noce » qui sont généreux ; et des plaisansanteries plus ou moins piquantes poursuivent ceux (}ui n'ont pas ouvert leur bourse assez libéralement. — Voy. Dictons du Pays de Béarn, p. 61 ; v. i.espy. — Chajisons et airsprop. duBéarn (Introduction); F. RiVARiïs.— Dans le langage i)opulaire, on appelle sègue noubiau une longue et grosse ronce qu'il est difficile d'arracher; sègue noubiau signifie que c'est une ronce comme celle avec laquelle on barrait le pass;ig(> aux fiancés, aus nohïs. SÈGUE (fer tram-hant). l'une des pièces des charrues appelées cabosse dans le Vic-Bilh, aret àGélos. SÈGUE; plus fréquemment rcssèz/uc ; voy ./1 rrrssègue. "SÈGUE-DIGT ; même signification que (Joupc-dùjt.
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SEG SÈG 267<br />
sacrât, Pregatz Diu pous qui soun débat.<br />
Entrez au cimetière, priez Dieu pour ceux<br />
qui sont dessous<br />
SEGRESTAA, Sacresfaa, Segres-<br />
tan, sacristain ; on dit aussi sacristaa.<br />
— , dignité claustrale, capitulaire : Arnaud<br />
de Naallhes, nionr/e segrestaa de Luc.<br />
s. B. Arnaud de Navailles, moine sacristain<br />
de (l'abbaye de) Lucq-de-Béarn. S.<br />
de Hasche, segrestan de Baione. l. o. S. de<br />
Hasche , sacristain ( du chapitre ) de<br />
Bayonne.<br />
SEGRESTANIE, Segrastanie, sacris-<br />
tie. Sacrestle, sacristie, même signif.<br />
SEGRET; voy. Secret.<br />
SEGRETARI, Secretari, secrétaire :<br />
Maeste Pierre d'Estandau,segretariegardesacs<br />
deu Parlement (1630). p. r. Maître<br />
Pierre d'Estandau, secrétaire et garde-sacs<br />
du Parlement. Fon halhalz ans seg retaris<br />
de Moss. XVII escutz. arch. o. Dix-sept<br />
écus furent donnés aux secrétaires de Mgr<br />
Seeretaris deu rey . p. r. Secrétaires du<br />
roi.<br />
SEGRETE, Secrète, latrines.<br />
SEGU, Seguu, Segur, sûr, certain, indubitable.—<br />
Loc segu, lieu sûr, où Ton est<br />
en sûreté. Seguu iuus (juus) sonala, PS.<br />
Abrité en toute sûreté sous sou aile. Segurs<br />
de tôt assaltament. ARCn. Garantis contre<br />
toute attaque. — Voy. Segur. — Segu,<br />
adv., assurément, certainement :<br />
Quejdabera<br />
segu. Il pleuvra certainement. De<br />
segu, même signification : Mountanheclare,<br />
Bourdèu escu, Ploxiye de segu. prov. Montagne<br />
claire, Bordeaux obscur, pluie assurément.<br />
Au seguu (au sûr), en sûreté :<br />
Loc on au seguu serey. PS. Lieu où je serai<br />
en sûreté.<br />
SÈGUE (sciage des blés), moisson.<br />
Per sèf/ues, au temps delà moisson.<br />
SÈGUE, ronce « ; la ronce frutescente,<br />
rubusfruticosus. On l'appelle aussi «n-ojimcc;<br />
elle esttrès-commune dans les haies.»<br />
J. BERGERKT. Lo pau sie dcneyat, y sienpodades<br />
totes las segues. art. Que la palissade<br />
soit nettoyée, que toutes les ronces<br />
y soient coupées, — Sègues, rue d'Oloron<br />
ouverte sur un terrain où il n'y avait anciennement<br />
que des broussailles, des ronces.<br />
La rue de Sègues, aquiu sounfrescas<br />
las berretayres coum brugnous. . ; mes trop<br />
nou p'y hidetz ; si bnuletz trnfa-h d'ères,<br />
que-p pouderen segouti las castes, yanou-<br />
LET (Petit-Jean). La rue de » Sègues »,<br />
là sont fraîches comme des brugnons les<br />
tricoteuses de bérets ; mais ne vous y fiez<br />
pas trop ; si vous voulez vous moquer d'elles,<br />
elles pourraient vous secouer les côtes.—<br />
« Qui s'y frotte, s'y pique. »— , haie<br />
clôture faite de ronces : Trauca las sègues,<br />
trouer, rompre les haies.— , rangée de personnes,<br />
de soldats : Fourmaben la sègue<br />
aus estreriis deu caniii. V. bat. (Les Suisses)<br />
formaientla haie aux côtés du chemin.<br />
— La sègue, la ronce.Il est d'usage, lorsqu'une<br />
noce se rend à l'église, que des jeunes<br />
gens, postés à un détour du chemin,<br />
tendent en travers une ceinture rouge ou<br />
un long ruban. Le cortège s'arrête devant<br />
cette barrière, et il ne lui est permis de<br />
passer outre que lorsque chacun a donné<br />
quelques monnaies, en retour des fleuis<br />
qui lui ont été offertes. Cet usage porte le<br />
nom de la sègue, la ronce, parce que, primitivement,<br />
c'était avec une ronce que l'on<br />
interceptait le passage de la noce. Quant<br />
lo nabi noble va audir la misse nuptial,<br />
prenen une segue o autre impediment, e se<br />
meten... sus lo camii de la glisie, impedln<br />
aquet audit nobi o nobie que no los lexen<br />
pussar enta audir la misse nuptial, sino que<br />
paguen . . ung, dus, très scutz, o autant pipotz<br />
de vit. D. B. Lorsque fiancé et fiancée<br />
vont entendre la messe nuptiale, on prend<br />
uue ronce ou toute autre chose pour empêchement,<br />
et l'on se met sur le chemin de<br />
l'église, que l'on barie ,auxdits fiancé et<br />
fiancée, et on ne les laisse point passer<br />
s'ils ne payent un, deux, trois écus, ou autant<br />
de barils de vin. Cet usage ayant<br />
donné lieu à de graves désordres, les Etats<br />
de Béarn en firent l'objet d'une plainte à<br />
Catherine, reine de Navarre. En 1488, l'interdiction<br />
de la sègue fut prononcée. L'ar-<br />
rêt de Catherine fut sans doute exécuté ;<br />
mais il dut vite tomber en désuétude ; les<br />
abus seuls furent détruits. L'usage de la<br />
sègue est parvenu jusqu'à nous; on le pratique<br />
encore aujourd'hui. On chante des<br />
couplets en l'honneur des « gens de la<br />
noce » qui sont généreux ; et des plaisansanteries<br />
plus ou moins piquantes poursuivent<br />
ceux (}ui n'ont pas ouvert leur bourse<br />
assez libéralement. — Voy. Dictons du<br />
Pays de Béarn, p. 61 ; v. i.espy. — Chajisons<br />
et airsprop. duBéarn (Introduction);<br />
F. RiVARiïs.— Dans le langage i)opulaire,<br />
on appelle sègue noubiau une longue et<br />
grosse ronce qu'il est difficile d'arracher;<br />
sègue noubiau signifie que c'est une ronce<br />
comme celle avec laquelle on barrait le<br />
pass;ig(> aux fiancés, aus nohïs.<br />
SÈGUE (fer tram-hant). l'une des pièces<br />
des charrues appelées cabosse dans le<br />
Vic-Bilh, aret àGélos.<br />
SÈGUE; plus fréquemment rcssèz/uc ;<br />
voy ./1 rrrssègue.<br />
"SÈGUE-DIGT ; même signification<br />
que (Joupc-dùjt.