09.06.2013 Views

Vastin LESPY & Paul RAYMOND - IEO París - Free

Vastin LESPY & Paul RAYMOND - IEO París - Free

Vastin LESPY & Paul RAYMOND - IEO París - Free

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

s<br />

s siffle comme en français : Salh'i, sor-<br />

tir, s'élancer; sauta, sauter; sede, soie;<br />

sinne, signe ; cansou, chanson ; sopelït, enseveli<br />

; susmahe, soulever.<br />

s, entre deux voyelles, s'articule comme<br />

z; on trouve, F. b., plasera,\\ plaira ;p?a-<br />

zer, plaisir ; le nom d'une commune de l'arr.<br />

d'Oloron, Busieg.en 1385, est aujourd'hui<br />

Buziet.<br />

La consonne s chuinte dans serment, sar-<br />

ment; sens, sans; seys, six; sal'ibe, salive;<br />

on dit cherment,<br />

sixante, soixante; suc, suc ;<br />

chens, clieys, clialihe, chichante, chue. Les<br />

mots s'mla, siffler ; siulet, sifflement ; sourd,<br />

sourd, se prononcent aussi dans plusieurs<br />

localités chiula, chiulet, chourd. — De sa-<br />

libe, serinent, suc, sourd, on a fait eschaliba,<br />

saliver; eschermenta, réunir des sarments<br />

en petits fagots •,chuca, sucer ; esc/atc, sans<br />

suc, sec; eschuga, essuyer; eschourda, assourdir.<br />

Suau, tranquille, (dans h. s. et<br />

BAR.), est aujourd'hui choau. Adieu se dit<br />

adichatz; anc. provençal «Z^eîi s«as; prov.<br />

actuel adessins, adissias. — C'est ainsi<br />

qu'en français u sirurgie, capussion»,sont<br />

devenus « chirurgie, capuchon. » Des mots<br />

latins « cicer, cichoreum », on a fait « chiche<br />

(pois), chicorée. »— Dans l'auvergnat<br />

et en normand, eh au lieu de s est de règle.<br />

Le patois de Flandre a « chucher,<br />

chucre », au lieu de c sucer, sucre. »<br />

La sifflante se fait toujours entendre à<br />

la fin des mots : Pedas, morceau d'étoffe<br />

pour rapiécer; paysaas, paysans; très,<br />

trois ; dibees, vendredi ; brès , berceau ;<br />

pèes, pieds ; esquis, déchirure ;^ayriis, parrains;<br />

tros, morceau; coos, cœurs; hus,<br />

fuseau ; dilhuus, lundi ; bourroullis, verrous<br />

; Tious, fous ; plaps, taches ; esclojjs,<br />

sabots.— s est moins sifflante dans les finales<br />

non accentuées (e doucement fermé<br />

ou se prononçant comme im o doux, i peu<br />

sensible) : Cadenes, chaînes ; praubes, pauvres<br />

; bienes, tu viens ; ligabes, tu liais ;<br />

aujamis, animaux; ciris, cierges.<br />

s initiale des mots latins, suivie des consonnes<br />

c,2J ou t, s'est changée en es: —<br />

Escale, échelle ; espes, épais; espic, lavande;<br />

estrangla, étrangler ; estoupe, étoupe. Lat.<br />

"scala. spissus, spica, strangulare, stupa.»<br />

—Quelquefois Ve, dans l'ancienne écriture,<br />

ne précédait pas la sifflante :<br />

— Scribaa,<br />

seriut, stabUment, écrivain, écrit, établisse-<br />

ment; speciaumentz, spécialement; sposaîici,<br />

présent de noce. S'il y avait, en pareil<br />

cas, deux manières d'écrire, il n'y avait<br />

qu'une seule prononciation, celle quia per-<br />

sisté : Escrïhaa, escriut, establiment, especiaumentz,<br />

esposalici. — Pareillement, en<br />

espagnol, es a pris la place de se, sp, st:—<br />

« Escala, espacio, estudio, » échelle, espace,<br />

étude.— Autrefois, on avait en français<br />

« estable, especial, escandale. » De<br />

l'ancienne écriture « espine, estudier, escole<br />

» sont restés « épine, étudier, école.»<br />

L'écriture et la prononciation d'autrefois<br />

se sont conservées dans « escalader, espace,<br />

espérer, estomac », lat. « (scala),<br />

spatium, sperare, stomachus » ; et l'on emploie<br />

« esclandre, espèce, esprit », bien<br />

que l'on écrive, conformément à l'étymologie,<br />

« scandaleux, spécial, spirituel. » —<br />

Dans le Haut-Maine (Foca&. de c. R., de<br />

M.), (c statue, spectacle », se prononcent<br />

encore « estatue, espectacle », comme on<br />

prononce ces mots et leurs analogues dans<br />

nos idiomes méridionaux. L'ignorance,<br />

seule, a pu dire que cette prononciation<br />

était particulière aux Béarnais.— C'est ici,<br />

comme ailleurs, une prononciation toute<br />

latine : on a trouvé les mots « spatium,<br />

statua, etc. », écrits par les Latins mêmes<br />

« ispatium, estatua, etc. » — Voy.<br />

A. BRACHET, Dict . étym.<br />

s après une consonne ou au commencement<br />

des mots, ss entre deux voyelles,<br />

remplacent ç : — Sa, ce ; coumensa, commencer<br />

; asso, ceci ; doussou, douceur.<br />

s et z permutant entre deux voyelles,<br />

ainsi qu'on l'a vu plus haut, on trouve certains<br />

mots indifféremment écrits avec l'une<br />

ou l'autre de ces lettres: Ausèt, auzèt, oiseau<br />

; besil, bez'ii, voisin ; casau, cazau,jsirdin,<br />

etc.— « Orthez » s'écrivait anciennement<br />

« Ortes. »<br />

Dans plusieurs localités du Béarn, notamment<br />

dans le Vic-Bilh (arr. de Pau,<br />

cant. de Lembeye et partie des cant. de<br />

Morlaas et de Garlin), s ou z sont substituées<br />

and étymologique: Bese,beze, voir;<br />

beuse, beuze, veuve ; crese, creze, croire.<br />

Lat. « videre, vidua, credere. »— Le nom<br />

d'une commune du cant. de Lembeye,<br />

« Gerderest », était anciennement « Gerzerest.<br />

»— C'est ainsi qu'en provençal on<br />

dit uuzir, lauzar, rizent, benezit, au lieu de

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!