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208 QUE plus souvent que la lune; quand on n'y pense pas, elles font quelque malice. Quauque, quiconque, bat. Quais qui, IB.: même signification. QUE, pronom conjonctif, employé comme sujet, qui: Troharatz unhom'ù que jiorte une citre plene d'aygua. H. s. Vous trouverez un homme qui porte une cruche pleine d'eau. Liies que parlahen de totes lors generatioos. IB. Des livres qui parlaient de toutes leurs générations.—, complément, que : Deus cèdres dretz que lo Li- ban aporta. PS. Des cèdres droits (des hauts cèdres) que porte le Liban. No a res que doni a Moss. enq. Il n"a pas chose qu'il donne (il n'a rien à donner) à Mgr. Lo casau lie {que) ten Berijon Arnaut. c. s. Le domaine que tient Borgon Arnaud.—, ce : Qui ditzaco ? Qu'ey l'arrehoum dilhèu. pey. Qui dit cela ? C'est l'écho peut-être.— , ce que: No podo entender que bolen diser. BAR. 11 ne put comprendre ce qu'ils voulaient dire.— Que, précédé d'une préposi- tion, lequel, laquelle, lesquels, lesquelles: Un loc en que los sembla... H. s. Un lieu dans lequel il leur sembla (qu'ils pouvaient fonder une ville). Hydries depeyre enquecahe... IB. Des vases de {)ierre dans lesquels était contenue. .. L'osfau en que demore lo maeste d'escale, dén. La maison dans laquelle demeure le maître d'écolf'. Las rigors de cpue usabe. BAR. Les rigueurs desquelles (dont) il usait. Las causas en que lo cors se delectabe sens rason. Disc. cl. Les choses dans lesquelles le corps se délectait sans raison.— Deque,àe(\\\o'v. Cum no agosse de que se enterte7ii.BAK. Comme il n'avait pas de°quoi s'entretenir.— Voy. Drqué. Q'DE, pronom interrogatif, que, quoi : Qu'ey aco? Qu'est cela? Que disin? Que dit-on ? De que parlen ? De quoi parlent' ils .' Que, adjectif interrogatif, quel, quelle, quels, quelles: Que honiis etz vos autres ? H. s. Quels hommes êtes-vous, vous autres ? Que noelas de la ostf IB. Quelles nouvelles de l'armée '? QIJE, conjonction : Nat renièdi miellie que la patiencie. IM. Aucun remède meilleur que la patience. Manda que sien obedientz aus comissaris cum a luy. art. 11 manda qu'ils fussent obéissants aux commissaires comme à lui. Q'DE... QUE, soit... soit: xii ^usmegs e iiii libres de fiu, que d'estope, que de lii. R. Douze pelotons et quatre livres de fil, soit d'étoupe, soit de lin. Bii que blanc que bermelh. arch. Du vin, soit blanc, soit rouge. QUE Que (entre un participe passé et le verbe auxiliaire), lorsque : Parlât que agon ensemiJS.BKU. Lorsqu'ils eurent parlé ensemble. Finide que sera la agulhe, y meteran la crotz. art. Lorsque l'aiguille (la flèche du clocher) sera achevée, ils y mettront la croix. QUE. particule explétive qui précède le verbe à toutes les personnes des temps de l'indicatif et du conditionnel : Tout coutèf nnu quetalhe, Si nou talhe, quelu- seix. PROV. Tout couteau neuf taille ; s'il ne taille, il luit. Pastouroulete, Aqueste herbete Sa-bi ha j^èxe a tous moutons. — Etz qu'en hanaci ; goarde-la-t entaus tous. MES. Pastourelle, ça-viens faire paître cette herbette à tes moutons . — Ils en ont garde-la pour les tiens. Que-t conexi ici ; per nom. h. S. Jeté connais par ton nom. Perarnaut que s'en es exit de l'ostau. enq. Pierre-Arnaud s'en est allé de la maison. Que s'en debinfidar en lor. F. B. On doit se fier à eux. — Cf. ldchaire, Etud. sur les idiorn. pyrénéens, p. 234-35.— L'emploi de ce que était anciennement bien moins fréquent qu'il ne l'est depuis la fin du xvil® siècle. On a prétendu, et, dans les Fables en bers gascouns, Bayonne, 1776. dans les Poésies en gascoun, Bayonne, 1865, il est affirmé que le mot que est un pronom indéclinable, qu' « il sert à exprimer les pronoms je, tu, il, elle, ils, elles, nous, vous. » Rien n'est plus inexact. Il se trouve devant le verbe, même lorsque le sujet, nom ou pronom , est exprimé (voy. les exemples qui précèdent). On lit dans la Revue de Linguistique, etc., t. xii, janvier 1879 : Le prince l.-l. Bonaparte vient de publier une note... Sur le caractèrepronominal du monosyllabe béarnais « que. » (Londres, 3 avril 1878, 4 p. in-8° ord ) 11 commence par rappeler que le béarnais dit^Me minyi, que cadera, que caderem,T^o\.\v « je mange, il tombera, nous tomberions», etc.; laparticuleest em- jiloyée avec le pronom sujet exprimé eths qu'lian « ils ont », et c'est sur ce fait que RI.V. Lespy s'appuyait [Grammaire béarmiise, 1858; pour combattre l'opinion générale sur le rôle pronominal de ce «que» préfixe. C'est cette opinion à laquelle revient le prince l.-l. b., et qu'il cherche à démontrer. « Puisque^ dit-il, M. Lespy traduit que souy par « je suis », comment peut-il nier que le monosyllabe gwe puisse remplacer les pronoms sujets? Il y a donc en béarnais deux sortes de pronoms personnels, dont la seconde ne présente que le pronom invariable que indiquant un sujet de personne indéterminée. On peut

QUE le comparer, sauf la variabilité, aux « moi, toi » du français, « moi je dis, toi tu manges. Le [ironom pléonastique invariable est usité en piémontais(mi i portou, vouii porte), en bolonais (me a porte vou a porta); Vi et Va de ces exemples corresjiondent au que béarnais de you que porti, vous que portât ; ce que a du reste, pour le prince B., la même origine que le que relatif. J'ai résumé la note du prince B., mais je n'ose me prononcer sur cette grave question. » julien vinson, Revue de Linguistique, etc. — 11 faut persister à dire que le que, dans la conjugaison béarnaise, n'est pas un pronom, parce qu'un pronom, en bon langage grammatical, est un mot qui tient la place d'un nom. On dit rauzètquehole.VoineAViVole. De quel nom le mot que tient-il là la place? D'aucun. Ce n'est donc pas un pronom. Notre que serait-il pronom parce qu'on le trouve là où l'on met en français un pronom : que souy, je suis, you que souy, moi je suis? Nullement. Car si, des expressions' françaises «je suis» — « moi je suis )', on détache « je » et « moi », si on les considère isolément, « je » et « moi » restent pour tous des pronoms de la première personne; mais le que béarnais séparé de que souy et de you que souy ne sera jamais considéi'é par qui que ce soit comme un pronom personnel. You que souy, traduit en fi'ançais par « moi je suis », semble donner raison àceux qui veulent faire de que un pronom; ils disent: you, moi, que, je, souy, suis. Maïs, dans la généralité des cas où cette expression est employée, yoti que souy diffère pour le sens de « moi je suis. « En français « moi je suis » est intentionnel, il est significatif d'une particularité relative à « moi »; tandis qu'en béarnais, you que souy n'a, le plus souvent, que la signification simple de « je suis », sans qu'il signifie quoi que ce soit d'intentionnel, de particulier.M. le prince L.-L. Bonaparte dit: « 11 y a en béarnais deux sor- tes (le pronoms personnels, dont la seconde ne présente (pie la forme invariable que indiquant un sujet de pei'sonne indéterminée. » Assertion erronée qui montre combien est peu fondée la thèse soutenue par le prince b. Deux ])ronoms de la même personne et do signilication absolument identifie étant employés l'un y, la suite de l'autre, il n'est pas ])ossible que le premier iudi(pio un sujet de personne déterminée, et, le second, ce même sujet de personne indéterminée. M. le prince L.-L. BONAPARTE rapproche de notre que QUE 209 Vi piémontais et l'a bolonais. Cela ne démontre qu'une chose, c'est qu'ils sont employés de la même façon que notre que, sans que l'on puisse, pas plus que ce que, les prendre pour des pronoms. Ni \'i piémontais, ni Va bolonais, ni notre que, ne sont pas plus pronoms personnels que ne le serait en latin « met », si l'on pouvait le détacher de « egomet, nosmet. » A notre sens, ce que l'on en peut dire avec vérité, c'est que ce sont des particules explétives et rien de plus.— L'un de nos plus savants romanistes, M. paulmeyer, a relevé que dans son Glossaire de la Ch. Cr. alb., et n'a vu en lui, comme nous, qu'un « explétif. »— M. G. azaïs, Dict. des idiomes romans, etc., reconnaît aussi que la particule explétive que, précédant ordinairement le verbe, « ne remplace pas, comme quelques-uns l'ont cru, les pronoms personnels ». QUÉBE, fém., creux de rocher ; abri des pasteurs. Quehote, dim. Quebasse, augm. — Las quebas, dans Guide Jam (cte R. DE BOUILLE), les cabanes des pasteurs. — Quèbe de Barelhole, nom d'un « dolmen » dans la commune d'Arudy. DICT. — au fig., crypte : De Sent-Sernii la quèhe taafamouse. V. BAT. De Saint- Sernin (église de fameuse. — Dans Toulouse) la crypte si l'idiome de l'air, de Saint-Gaudens (Hte-Gar.), quèbe, terme de charpentier, empannon, chevron de crou|)e. — Voy. Cobe. — Esp. « cueva. » QUE-BS, pourvue bous\ voy. Bous. même signification que QUÉCHE ; Qui'-xe. Queg, employé quelquefois ^o\iv aqueg; vov. A(/uet. voy. Quinh. QUEGN ; QUEGNEMÈNT; même signification que (Juinheuient. QUEHA (de que ha, que faire), affaire, embarras : Quoantz de quehas N'has-tu sus lous bras! xav. Que d'affaires n'as-tu pas sur les bras. Nouy-ha que you prau- bcte Dens moun triste queha! F. lab. II n'y a que moi jjauvrette dans mon triste embarras. Ilabè qurha. avoir affaire, se mettre en peine ; da-s qurha, se donner affaiic, s'embaiTasser : Aurctz chic de queha de so qui j^'acouinodc. . . IM. Vous vous mettriez peu en peine de ce qui vous accommode. .. Nous da jkis qui ha de hi8 bouiies ni de las maies actions drus homis. IB. Il ne s'embarrasse ni des bonnes, ni (les mauvaises actions dos hommes. Dans Ch. 0\ alb., édit. P. MEVKR, « aver que far », avoir affaire. — Esp. « quehaccr », affaire, occupation, travail.

208 QUE<br />

plus souvent que la lune; quand on n'y<br />

pense pas, elles font quelque malice.<br />

Quauque, quiconque, bat. Quais qui,<br />

IB.: même signification.<br />

QUE, pronom conjonctif, employé<br />

comme sujet, qui: Troharatz unhom'ù que<br />

jiorte une citre plene d'aygua. H. s. Vous<br />

trouverez un homme qui porte une cruche<br />

pleine d'eau. Liies que parlahen de totes<br />

lors generatioos. IB. Des livres qui parlaient<br />

de toutes leurs générations.—, complément,<br />

que : Deus cèdres dretz que lo Li-<br />

ban aporta. PS. Des cèdres droits (des hauts<br />

cèdres) que porte le Liban. No a res que<br />

doni a Moss. enq. Il n"a pas chose qu'il<br />

donne (il n'a rien à donner) à Mgr. Lo casau<br />

lie {que) ten Berijon Arnaut. c. s. Le<br />

domaine que tient Borgon Arnaud.—, ce :<br />

Qui ditzaco ? Qu'ey l'arrehoum dilhèu. pey.<br />

Qui dit cela ? C'est l'écho peut-être.— , ce<br />

que: No podo entender que bolen diser.<br />

BAR. 11 ne put comprendre ce qu'ils voulaient<br />

dire.— Que, précédé d'une préposi-<br />

tion, lequel, laquelle, lesquels, lesquelles:<br />

Un loc en que los sembla... H. s. Un lieu<br />

dans lequel il leur sembla (qu'ils pouvaient<br />

fonder une ville). Hydries depeyre<br />

enquecahe... IB. Des vases de {)ierre dans<br />

lesquels était contenue. .. L'osfau en que<br />

demore lo maeste d'escale, dén. La maison<br />

dans laquelle demeure le maître d'écolf'.<br />

Las rigors de cpue usabe. BAR. Les rigueurs<br />

desquelles (dont) il usait. Las causas en<br />

que lo cors se delectabe sens rason. Disc. cl.<br />

Les choses dans lesquelles le corps se délectait<br />

sans raison.— Deque,àe(\\\o'v. Cum<br />

no agosse de que se enterte7ii.BAK. Comme<br />

il n'avait pas de°quoi s'entretenir.— Voy.<br />

Drqué.<br />

Q'DE, pronom interrogatif, que, quoi :<br />

Qu'ey aco? Qu'est cela? Que disin? Que<br />

dit-on ? De que parlen ? De quoi parlent'<br />

ils .'<br />

Que, adjectif interrogatif, quel, quelle,<br />

quels, quelles: Que honiis etz vos autres ?<br />

H. s. Quels hommes êtes-vous, vous autres<br />

? Que noelas de la ostf IB. Quelles<br />

nouvelles de l'armée '?<br />

QIJE, conjonction : Nat renièdi miellie<br />

que la patiencie. IM. Aucun remède meilleur<br />

que la patience. Manda que sien<br />

obedientz aus comissaris cum a luy. art.<br />

11 manda qu'ils fussent obéissants aux<br />

commissaires comme à lui.<br />

Q'DE... QUE, soit... soit: xii ^usmegs<br />

e iiii libres de fiu, que d'estope, que<br />

de lii. R. Douze pelotons et quatre livres<br />

de fil, soit d'étoupe, soit de lin. Bii que<br />

blanc que bermelh. arch. Du vin, soit<br />

blanc, soit rouge.<br />

QUE<br />

Que (entre un participe passé et le<br />

verbe auxiliaire), lorsque : Parlât que<br />

agon ensemiJS.BKU. Lorsqu'ils eurent parlé<br />

ensemble. Finide que sera la agulhe, y<br />

meteran la crotz. art. Lorsque l'aiguille<br />

(la flèche du clocher) sera achevée, ils y<br />

mettront la croix.<br />

QUE. particule explétive qui précède<br />

le verbe à toutes les personnes des temps<br />

de l'indicatif et du conditionnel : Tout<br />

coutèf nnu quetalhe, Si nou talhe, quelu-<br />

seix. PROV. Tout couteau neuf taille ; s'il<br />

ne taille, il luit. Pastouroulete, Aqueste<br />

herbete Sa-bi ha j^èxe a tous moutons. —<br />

Etz qu'en hanaci ; goarde-la-t entaus tous.<br />

MES. Pastourelle, ça-viens faire paître<br />

cette herbette à tes moutons . — Ils en ont<br />

garde-la pour les tiens. Que-t conexi<br />

ici ;<br />

per nom. h. S. Jeté connais par ton nom.<br />

Perarnaut que s'en es exit de l'ostau. enq.<br />

Pierre-Arnaud s'en est allé de la maison.<br />

Que s'en debinfidar en lor. F. B. On doit se<br />

fier à eux. — Cf. ldchaire, Etud. sur les<br />

idiorn. pyrénéens, p. 234-35.— L'emploi<br />

de ce que était anciennement bien moins<br />

fréquent qu'il ne l'est depuis la fin du xvil®<br />

siècle. On a prétendu, et, dans les Fables<br />

en bers gascouns, Bayonne, 1776. dans les<br />

Poésies en gascoun, Bayonne, 1865, il est<br />

affirmé que le mot que est un pronom indéclinable,<br />

qu' « il sert à exprimer les<br />

pronoms je, tu, il, elle, ils, elles, nous,<br />

vous. » Rien n'est plus inexact. Il se<br />

trouve devant le verbe, même lorsque le<br />

sujet, nom ou pronom , est exprimé<br />

(voy. les exemples qui précèdent).<br />

On lit dans la Revue de Linguistique, etc.,<br />

t. xii, janvier 1879 : Le prince l.-l. Bonaparte<br />

vient de publier une note...<br />

Sur le caractèrepronominal du monosyllabe<br />

béarnais « que. » (Londres, 3 avril 1878,<br />

4 p. in-8° ord ) 11 commence par rappeler<br />

que le béarnais dit^Me minyi, que cadera,<br />

que caderem,T^o\.\v « je mange, il tombera,<br />

nous tomberions», etc.; laparticuleest em-<br />

jiloyée avec le pronom sujet exprimé eths<br />

qu'lian « ils ont », et c'est sur ce fait que<br />

RI.V. Lespy s'appuyait [Grammaire béarmiise,<br />

1858; pour combattre l'opinion générale<br />

sur le rôle pronominal de ce «que» préfixe.<br />

C'est cette opinion à laquelle revient<br />

le prince l.-l. b., et qu'il cherche à démontrer.<br />

« Puisque^ dit-il, M. Lespy traduit<br />

que souy par « je suis », comment<br />

peut-il nier que le monosyllabe gwe puisse<br />

remplacer les pronoms sujets? Il y a donc<br />

en béarnais deux sortes de pronoms personnels,<br />

dont la seconde ne présente que<br />

le pronom invariable que indiquant un<br />

sujet de personne indéterminée. On peut

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