Vastin LESPY & Paul RAYMOND - IEO París - Free

Vastin LESPY & Paul RAYMOND - IEO París - Free Vastin LESPY & Paul RAYMOND - IEO París - Free

ieoparis.free.fr
from ieoparis.free.fr More from this publisher
09.06.2013 Views

180 POU de Loubieng, que, de sa vie, il ne jouerait à aucun jeu ; il s'engagea, s'il manquait à sa promesse, à payer 200 sous de Morlaas, et s'il ne les jjayait pas), il jura sur les saints Evangiles et la croix, touchés de sa main droite, de sauter du pont d'Orthez dans le Gave. — Nostre-Done deu cap deu pont. Notre-Dame du bout du pont. Voy. Cap.— Qu'aniram, si cau,derau pount d'Ôli. D. B. Nous irons, s'il le faut, au delà du pont d'Oly. Se dit communément dans la vallée d'Aspe, pour signifier, quand il s'élève des contestations, que l'on ira plaider, même en appel, à Pau. — Le pont d"01y est celui sur lequel on traverse le Neez, à Jurançon, à 3kil. de Pau, lorsque l'on vient de la vallée. — Pondoly était autrefois un fief situé dans le quartier de Jurançon que traverse le Neez. On disait alors « le pont de Pondoly. » desfirmixs, ingénieur, Arch. des Bass.-Pyr., 1737. « Pont d'Oly » est aujourd'hui consacré par l'usage ; mais il ne saurait provenir, comme on l'a prétendu, de ce que les eaux du Neez, encaissées et lentes en cet endroit, « ont la couleur de l'huile, oli. » — Pont, pas, seuil, escalier: Sus lo x>ont de la inirade de la glisia. art. Sur l'escalier (sur les inarclies) à l'entrée de l'église. POUNTADGE,PoîJ7ite/!/e, Pontadge, droit de passage sur un pont : Qui passe a goa no deu paga piontadge. F. h. Qui passe au gué ne doit payer péage. Qui passe a goa nou pague pas poundadye. PR. H. POUNTAGUÈS, Pontagués, Pontaquois, de Pontacq : Pountaguès , iinturès. D. B. Pontaquois (gens de Pontacq), teinturiers. 11 y avait dans cette localité de nombreuses teintureries; le « bleu de Pontacq » n'était pas, dit-on, de la meilleure qualité. Lo cami Pontagués. dict. Le chemin de Pontacq. POUNT-D'OLI, Pondoly (pont de) ; vuy. Pount. POUNTÉ, Ponter, péager, qui perçoit le péage d'un pont: Lo ponter qui a présent es de Pauseefforse extorquir.AKcn. Le péager qui présentement est (celui) de Pau s'efforce d'extorquer. . POUNTERIQUET: voy. Pounfet. POUNTERIQUEYA, faire de tout petits ponts. POUNT ET, dlm. de Pount, pont; pountcriquet. superdim. POUNT-LHEBADIS, pont-levis : Laryor deu 2)ont-lhehadis . art. Largeur du pont-levis (de Navarrenx). POUNT-LOUNG, Pont-Long, Pont-long. Les landes aux environs de Pau. La vallée d'Ossau en était ancieuue- 1 POU ment propriétaire. — Voy. Pau. — Elles couvraient autrefois tout l'espace compris entre le Luy-de-Béarn, TOusseet le Gave béarnais. Pelles ont aujourd'hui une étendue de 26 kil. en longueur (largeur moyenne de 3) sur une partie du territoire des cantons de Morlaas, Pau et Lescar. Cf. DICT.— En despieyt deus de Pau, Lou Pount-Loung sera d'Ossau. D. B. En dépit des (gens) de Pau, le Pont-Long sera d'Ossau. La possession de ces landes fut, pendant près de six cents ans, contestée à la vallée. Les pasteurs d'Ossau employèrent d'abord la violence pour la défense de leurs droits : Las gcntz de la terre d'Ossau, en temps passât, . . . exides d'Ossau ah armes e host feyt, e senhe\_s'\ desplegatz eu Pont-Long et en auguns au- tres locs de la terre de Bearn, e aqui cometut trops e diverts excès, cum son morts, plaquas arsies. . . F.B. Les gens de la terre d'Ossau, au temps passé, (sont) sortis en armes et corps d'armée, enseignes déployées, sur le Pont-Long et autres lieux de la terre de Béarn, (où ils ont) commis divers excès, tels que meurtres, plaies, incendies, — Puis vinrent des procès, jAeytz, qui se sont perpétués, dit M. le comteG''d'Angosse, jusqu'au jour où, par un arrêt solennel du H août 1837, la Cour royale de Pau régla définitivement les droits de la vallée et des communes usagères. — Triste coum lou Pount-Long. D. B. Triste comme le Pont-Long. Se dit de tout chemin, de tout endroit, d'aspect misérable, désert, comme ces « terres in- cultes, dont la triste uniformité n'est interrompue que par quelques chênes épars çà et là. » palassou. Sur cette étendue de fougères et d'ajoncs coulent des ruisseaux provenant (( des marais qui s'y trouvent de distance en distance.» J. ber- GERET. — On s"est efforcé d'expliquer Tétymologie àe Pount-Loung. On lit dans PALASSOU : « Ceux qui se plaisent à recher- cher l'origine des mots penseront peutêtre que cette dénomination vient de pon- tus, qui signifie mer; c'est ainsi qu'on dit Pont-Euxin, et qu'Ovide a dit en parlant du déluge « omnia pontus erant. » — M. le comte C d'angosse, dans ses Notices sur la Vallée dOssau, est tout aussi savaut, sans être plus exact, croyons-nous: « L'aspect des lieux, dit-il, et la nature marécageuse du terrain, indiquent suffisamment que cette plaine, à une époque reculée, dut être entièrement couverte d'eau. Aussi adoptenons-nous volontiers cette explication (l'explication de Palassou: j;o?i^e

POU déjà résolue et sous la plus grave autorité; c'est au premier livre des Annales de Tacite. Après avoir rendu les derniers honneurs aux mânes de Varus et de ses légions, Germanicus ramenait ses troupes vers lEms; Arminius, à la tête des Chérusques. le suivait de près dans cette retraite. Cœcina, l'un des lieutenants de Germanicus, conduisait son corps d'armée séparément, et, quoiqu'il prît une route qui lui était connue, on lui recommanda de faire la plus grande diligence pour rej)asser les ponts longs. . . monitus pontes loïKjos quamniaiurrime superare ;angustus is trames vastas inter paluâes (chaussée fort étroite à travers de vastes marais). La description que l'histoire fait de ces lieux, qui faillirent être funestes aux Romains, s'applique parfaitement à notre Tont-Long: Cœtera limosa, tenac'ia, gravi cœ>w aut rivis incerta erant; circum silvœ paulatini adclives. (De vastes marais dont le sol fangeux n'est qu'un limon gluant entrecoupé de ruisseaux ; à l'entour sont des forêts en amphithéâtre). D'après cela, l'origine romaine de la dénomination de Pont-Long ne pouvant, à notre avis, être contestée, on peut supposer, si l'on veut, pour la justifier, qu'une similitude de localités rappelant de ])rofonds et d'anciens souvenirs aux soldats légionnaires, ils de donnèrent aux plaines marécageuses Benearnum le même nom qu'à ces marais de la Germanie, ou plutôt que la voie militaire qui les traversait offrait sur ces terrains submergés une construction de même nature, amjustus trames. » — On ne saurait admettre ces étjmologios de « Pont-Long » indiquées par Palassou et par le comte d'Angosse. 11 semble étrange que, « mer » se disant, dans ce pays, comme dans tout le domaine roman, mar (maa), on ait pris le mot poétique « pontus » (du grec ttôvtoç) pour le donner à une étendue de terrain qui, dans les temps les plus reculés, aurait été entièrement couverte d'eau. « Pontes longi » est une expression de Tacite ; il l'a employée pour designer, non des marais, mais imo levée (en bois) à travers des marais. On peut bien prétendre que, pour être appliquée à nos landes, cette expression fut détournée de sa signification première. Comment l'aurait-on fait, si elle n'était i)as née? Elle est de Tacite, et les légionnaires romains dont jtarlc M. le comte d'Angosseétaient venus dans nos contrées antérieurement à l'époque où Tacite écrivit les Annales. Nous avons (lit plus haut que dans l'étcuduo du Pont- TOME II POU 181 Long coulent des ruisseaux provenant « des marais qui s'y trouvent de distance en distance. » Nos landes ne sont donc, peut-on dire, qu'un « long marais. » Au lieu de recourir au « pontus » d'Ovide, aux « pontes longi» de Tacite, pour avoir l'explication étymologique du mot Pont dans Pont-Long, il semblera peut-être qu'il y auraitplutôt àexaminersi ce mot ne proviendrait pas d'une altération des radicaux pal,iKint, qui sont dans le latin « palus », dans l'espagnol et le portugais «pantano», marais. Ce radical est bien apparent dans les dénominations Pau-long etPalloncq, par lesquelles on désignait aussi notre Pont-Long. Aujourd'hui même, — nous l'affirmons pour l'avoir entendu plus d'une fois, — les vieux pasteurs d'Ossau appellent ces landes Pal-Loung.— D'après PAUL RAYMOND (Diction)iaire topograpliique du dép. des Basse- Pyr., p. 138), Pau-Long serait « une mauvaise ruse de procédure inventée par le procureur du domaine de Béarn, et destinée à faire croire aux juges des contestations entre le souverain de Béarn et la vallée d'Ossau, propriétaire de ces landes, que le nom s'écrivait aussi bien Pau-Long que Pont-Long . » Il ajoute que « la même observation s'applique à Palloncq, car la lettre de Henri iv (où se trouve ce mot) fait mention du procès pendant entre lui et les habitants de la vallée d'Ossau. » Ce sont là des assertions qui no peuvent tenir, lorsqu'on sait que la dénomination Pal-Loung est encore aujourd'hui usitée, non pas autour de Pau, mais en Ossau même. POUNTOT, Pountet (dim. de pount), petit pont.— Voy. Pontelh, POUNXA, Pouncha, poindre, piquer. Pun.ra se dit aussi: Troj> jmnxe l'agulhade PU. B.Trop point l'aiguillade. En fr. «c'est trop poignant. — Esp. a ])unch.ar. » POUNXADE, Pounchade ; même signification que Punxade. POUNXOA, Pounchoa, Ponchoar, poinçonner:Lfl.s mounedes seransenhalades e ponchoades de une letre, de 1^. arcii. Les monnaies seront marquées et poinçonnées d'une lettre, de B. POUNXOADE. Pounchoade, fém., coup de poinçon ; action de poinçonner.— même .«^ignif. (pie Pnini.nidr. POUNXOU, Ponchoo. poinçon : Sertin frgtz imnrhoos pcr lo talhador . .\RCH. Seront faits dos poinçons jxtur le tailleur (des monnaies). Ung jionclico de os. IB. Un poinçon d'os.— Etz pounxous d'Izeste. D. B. Los poinçons d'Izeste. Ce dicton ne 11

POU<br />

déjà résolue et sous la plus grave autorité;<br />

c'est au premier livre des Annales de<br />

Tacite. Après avoir rendu les derniers<br />

honneurs aux mânes de Varus et de ses<br />

légions, Germanicus ramenait ses troupes<br />

vers lEms; Arminius, à la tête des Chérusques.<br />

le suivait de près dans cette retraite.<br />

Cœcina, l'un des lieutenants de<br />

Germanicus, conduisait son corps d'armée<br />

séparément, et, quoiqu'il prît une route<br />

qui lui était connue, on lui recommanda<br />

de faire la plus grande diligence pour rej)asser<br />

les ponts longs. . . monitus pontes<br />

loïKjos quamniaiurrime superare ;angustus<br />

is trames vastas inter paluâes (chaussée<br />

fort étroite à travers de vastes marais).<br />

La description que l'histoire fait de ces<br />

lieux, qui faillirent être funestes aux Romains,<br />

s'applique parfaitement à notre<br />

Tont-Long: Cœtera limosa, tenac'ia, gravi<br />

cœ>w aut rivis incerta erant; circum silvœ<br />

paulatini adclives. (De vastes marais dont<br />

le sol fangeux n'est qu'un limon gluant<br />

entrecoupé de ruisseaux ; à l'entour sont<br />

des forêts en amphithéâtre). D'après cela,<br />

l'origine romaine de la dénomination de<br />

Pont-Long ne pouvant, à notre avis, être<br />

contestée, on peut supposer, si l'on veut,<br />

pour la justifier, qu'une similitude de<br />

localités rappelant de ])rofonds et d'anciens<br />

souvenirs aux soldats légionnaires,<br />

ils<br />

de<br />

donnèrent aux plaines marécageuses<br />

Benearnum le même nom qu'à ces<br />

marais de la Germanie, ou plutôt que la<br />

voie militaire qui les traversait offrait<br />

sur ces terrains submergés une construction<br />

de même nature, amjustus trames. »<br />

— On ne saurait admettre ces étjmologios<br />

de « Pont-Long » indiquées par Palassou<br />

et par le comte d'Angosse. 11 semble<br />

étrange que, « mer » se disant, dans ce<br />

pays, comme dans tout le domaine roman,<br />

mar (maa), on ait pris le mot poétique<br />

« pontus » (du grec ttôvtoç) pour<br />

le donner à une étendue de terrain qui,<br />

dans les temps les plus reculés, aurait<br />

été entièrement couverte d'eau. « Pontes<br />

longi » est une expression de Tacite ; il<br />

l'a employée pour designer, non des marais,<br />

mais imo levée (en bois) à travers<br />

des marais. On peut bien prétendre que,<br />

pour être appliquée à nos landes, cette<br />

expression fut détournée de sa signification<br />

première. Comment l'aurait-on fait,<br />

si elle n'était i)as née? Elle est de Tacite,<br />

et les légionnaires romains dont jtarlc<br />

M. le comte d'Angosseétaient venus dans<br />

nos contrées antérieurement à l'époque<br />

où Tacite écrivit les Annales. Nous avons<br />

(lit plus haut que dans l'étcuduo du Pont-<br />

TOME II<br />

POU 181<br />

Long coulent des ruisseaux provenant<br />

« des marais qui s'y trouvent de distance<br />

en distance. » Nos landes ne sont donc,<br />

peut-on dire, qu'un « long marais. » Au<br />

lieu de recourir au « pontus » d'Ovide,<br />

aux « pontes longi» de Tacite, pour avoir<br />

l'explication étymologique du mot Pont<br />

dans Pont-Long, il semblera peut-être qu'il<br />

y auraitplutôt àexaminersi ce mot ne proviendrait<br />

pas d'une altération des radicaux<br />

pal,iKint, qui sont dans le latin « palus »,<br />

dans l'espagnol et le portugais «pantano»,<br />

marais. Ce radical est bien apparent dans<br />

les dénominations Pau-long etPalloncq,<br />

par lesquelles on désignait aussi notre<br />

Pont-Long. Aujourd'hui même, — nous<br />

l'affirmons pour l'avoir entendu plus d'une<br />

fois, — les vieux pasteurs d'Ossau appellent<br />

ces landes Pal-Loung.— D'après<br />

PAUL <strong>RAYMOND</strong> (Diction)iaire topograpliique<br />

du dép. des Basse- Pyr., p. 138),<br />

Pau-Long serait « une mauvaise ruse<br />

de procédure inventée par le procureur<br />

du domaine de Béarn, et destinée à faire<br />

croire aux juges des contestations entre<br />

le souverain de Béarn et la vallée d'Ossau,<br />

propriétaire de ces landes, que le<br />

nom s'écrivait aussi bien Pau-Long que<br />

Pont-Long . » Il ajoute que « la même<br />

observation s'applique à Palloncq, car<br />

la lettre de Henri iv (où se trouve ce<br />

mot) fait mention du procès pendant entre<br />

lui et les habitants de la vallée d'Ossau.<br />

» Ce sont là des assertions qui no<br />

peuvent tenir, lorsqu'on sait que la dénomination<br />

Pal-Loung est encore aujourd'hui<br />

usitée, non pas autour de Pau, mais<br />

en Ossau même.<br />

POUNTOT, Pountet (dim. de pount),<br />

petit pont.— Voy. Pontelh,<br />

POUNXA, Pouncha, poindre, piquer.<br />

Pun.ra se dit aussi: Troj> jmnxe l'agulhade<br />

PU. B.Trop point l'aiguillade. En fr. «c'est<br />

trop poignant. — Esp. a ])unch.ar. »<br />

POUNXADE, Pounchade ; même signification<br />

que Punxade.<br />

POUNXOA, Pounchoa, Ponchoar,<br />

poinçonner:Lfl.s mounedes seransenhalades<br />

e ponchoades de une letre, de 1^. arcii. Les<br />

monnaies seront marquées et poinçonnées<br />

d'une lettre, de B.<br />

POUNXOADE. Pounchoade, fém.,<br />

coup de poinçon ; action de poinçonner.—<br />

même .«^ignif. (pie Pnini.nidr.<br />

POUNXOU, Ponchoo. poinçon : Sertin<br />

frgtz imnrhoos pcr lo talhador . .\RCH.<br />

Seront faits dos poinçons jxtur le tailleur<br />

(des monnaies). Ung jionclico de os. IB.<br />

Un poinçon d'os.— Etz pounxous d'Izeste.<br />

D. B. Los poinçons d'Izeste. Ce dicton ne<br />

11

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!