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136 PEC PEC faran payar aucun Nou droit d'entrée : peadge. . .deus viures, fromadges, laas, peigs de bestiars qui lous pastours passai e repassen, tant arian estïbar a las montanhes que descendent dequeres. p. R. (Dans les vallées d'Ossau, d'Aspe et de Barétons), on ne fera payer aucun péage pour les vivres, fromages, laines, peaux de bêtes, que les pasteurs passent et repassent, tant en allant « estiver » sur les montagnes qu'en descendant d'icelles. Gentlus homis no dehen pagar péage per ruson de las provisions, ny los prelatz ny autres gens de glïsia per lor bee o per lors provisions F. H. Gentilshommes ne doiventpayerpéage pour leurs provisions, ni prélats ni gens d'église pour leur bien ou pour leurs pro- visions. PEADGÈ, Peadger, péager, qui perçoit le péage, fermier du péage. PEADGIU, lieu où l'on paye le péage, le droit de passage, le droit d'entrée. Péage, f. h., au lieu de Peadge ; ce mot. voy. Peagir, a été mis, par erreur, dans F. H., texte imprimé, p. 92; la peagir, au lieu de la peadgiu, qui se trouve dans le ms. ARCH .— C'est ce qui a trompé honnorat ; dans son Dict., il a fait àe peagir un verbe signifiant payer le droit de passage, le droit d'entrée pour une marchandise. Nous n'avons trouvé ce verbe nulle part.— rayn. « peatjar », au sens de « lever un péage, .... rançonner. » PEBE,Pebre, poivre: Çwe y-lia bonnes heninetes Qui-s beninlous cauletz ta croumpa sau e pebe; Las heninetes labetz Qu'han arditz ta bebe. D. B. (A Meillon, à Aressy), il y a de bonnes petites femmes qui vendent les choux pour acheter sel et poivre; les petites femmes alors ont de l'argent pourboire. Carguede pebre, gingibre, canèle. P. R. Charge de poivre, gingembre, cannelle. PEBERA, poivrer : Eoste peberade. p. Rôtie poivrée. — Voy. Roste. PEBERADE, poivrade. PEBERÈ, masc, poivrière, ustensile où l'on met le poivre. PEBERINE (Vic-Bilh), fém., thym des jardins. PEBERINE, personne qui est peu traitable. PEBERINES, fém., piments rouges que l'on emploie au lieu de poivre. Pec, dommage : Si abe degun j)ec, damnadge. arch. S'il y avait quelque dommage. — Dans le Dict. languedocien - fr. de L. D. s., «peca », dommage. PÉC, sot, niais, imbécile, idiot. Pe- guin,pegoi, d'im. Pegas, j'egassas, ang. Lou pèc orb u gran bèc ta canta. HOURC. Le sot (le corbeau de la Fable) ouvre un grand bec pour chanter. — Maridatye de Srnt-Ynusèp, La pègue dab lou pèc. prov. Mariage de la Saint -Joseph, la sotte avec le sot. « On marie ordinairement à la Saint- Joseph les filles qui ont eu la faiblesse de céder aux douces séductions de l'amour ; de là naît naturellement un préjugé défavorable contre toutes les femmes, même les plus vertueuses, qui se marient à une époque si redoutable pour leur réputation. » Note, t. II, p. 398, Papillotes, jasmin; Agen, 1842. — Marie la pègue, qui preste lou tistèt e beronhe ta terre. Marie l'idiote qui prête le panier et vendange fmet le raisin) par terre. On le disait d'une femme de Vielleségure qu'on appelait la fol- le, la hole de Bièlesegure. L'expression est depuis longtemps proverbiale, à l'adresse des gens qui, par trop de débonnaireté, et sans qu'on leur en tienne aucun compte, ont mis au service d'autrui ce qui leur était à eux-mêmes fort nécessaire. — Pècxs de Poey. D. B. Sots de Poey. On raconte que les habitants de cette commune, ayant, un jour, prêté assistance à leurs voisins pour des travaux urgents, furent conviés à un repas. Ils mangèrent tant d'abord, qu'il leur fut impossible de j)rendre leur part des derniers mets qui étaient les meilleurs: de là le sobriquet. Il est aujourd'hui complètement faux : on ne manque pas de s'en apercevoir, lorsqu'on invite les gens de Poey. — Cf. fr. e pécore », personne sotte, stupide. — Dans^MOLiÈRE, n ces deux pecques provinciales. » — Lat. «pecus, pecoris . » PECA, Peccar, pécher : Quha grandementz pecat. II a grandement péché.— ayant pour complément direct le substantif qui en dérive : David pecca trop plus greu peccatque Saul. H. s. David a péché un beaucoup plus grave péché que Saûl. Pèqui,]e pèche. Pecqui (lat. « peccavi »), dans H. s., j'ai péché, je péchai.— Peca-s, se tromper, faire erreur: Mantus'ey pecat en boulent admira. . . MRY. Plus d'un s'est trompé en voulant admirer. . . Affii que en legent. . . tuno t'y pecques . saL. Afin qu'en lisant tu ne t'y trompes point. — Lou curé que-s peque a la misse, e lou régent a la mustre. prov. Le curé se trompe à la messe, et le régent (l'instituteur) à la leçon. — En fr. : « Il n'y a pas de bon cheval qui ne bronche . » PECADE, fém., dans PS., peccada, péché, faute. Pecadoo ; voy. le suivant.

PED PECADOU, Peccador, pécheur : Da perdou nus pecadous. Accorder le pardon aux pécheurs. Salhar Los peccadors h. s. Sauver les pécheurs. — Qui-ni goardara deus pecadoos. PS. Qui me gardera des ouvriers diniquité. PECAT, Peccat, péché: Nostes peccatz e malicies. h. s. Nos péchés et iniquités. Pecat de subercèu. serm. (Péché de ciel de lit), l'œuvre de la chair. — Lèd coum Ion, pecat deu dihees. PROV. Laid comme le péché du vendredi. Au sens de : c'est ce qu'il y a de plus affreux. — Pecat d'homi! Diable d'homme ! — « Une femme de Biarritz. . . était si désolée en racontant qu'elle avait assisté au sabbat, qu'elle se jetait la tête contre la table : Qu'il est heureux, disait-elle, celui qui n'a jamais désiré voir le sabbat ni lou jjeccat (en gascon le Diable). » pierre de lancre, cité dans le t. II de l'ouvrage de M. Bizouard, des Rapports de l'homnif avec le Démon.— Nègre coum lou pecat. Noir comme le Dia- ble. — Cat. « mes nègre qu'un pecat », plus noir qu'un diable. PÈCE, PECETE ; même signification que Pèsse, Pessete. voy. Peix. PECH ; PECHADGrE ; même signification que Peixadr/e, Pexadge PÈCHE; PECHEDÉ.PECHENSS: voy. Pèxe , Pexedè . Pexense. PECHIC, PECHIGA; même signif. que Pcxic, Périra. PECHICADE: voy. Pexicade. PECHIQUEYA : voy. Pexiqueya. PECHOÈ, PECHOU ; môme signif. que Pei.r.oi' ; Peixnii PECHOUNÈ ; voy. Peixounè. PECQUE : voy. Peque. Peculhé, gardeur de bétail, de menu bétail : Los juratz d'Acous aureii restât de rhausir impeculhè. ARcn. Les jurats d'.\ccous auraient arrêté de choisir un gardeur do bétail. — Port. « pegurêiro », berger d'un petit troupeau, jeune pâtre. PECUNE, Pecunie. pécnne, quantité d'argent, somme : Tlabetz pei-une? Avez-vous de l'argent? Es content de la pecunie qui hom la preste, v. B. 11 est content de la somme qu'on lui prête. Pecunie dotal, m. La somme dotale, l'argent do la dot. PECUNIAU, Pecunial, pécuniaire: Pencs corjmraux c prciiniaus. v. B. Peines corporelles et pécuniaii'cs. Pênes corpo- rals p pecunials. Auni. o. PEDADE, j. Pende, empreinte de pied, ace de pas : }[)le phnth seguihen tas pcdades. F. lab. Mille plaisirs suivaient les PED 137 traces de tes pas. Dans PS., peada. — ray.n, « pezada. » Pedan, pédané, inférieur, d'ordre subalterne; il y avait des cours pedanes, des tribunaux d'ordre inférieur ; le notaire pe- dan était celui qui exerçait près d'un de ces petits tribunaux. — Dans rabelais, « juge pedanee. » — On lit dans bescherelle, Dict. : « Cette épithète s'appliquait à certains juges d'un ordre tout à fait inférieur, qui n'avaient ni tribunal, ni prétoire, et qui rendaient la justice debout, dans les villages. » D''autres ont dit qu'ils étaient « ainsi appelés de ce que leur fortune ne leur permettait pas de se faire porter dans une chaise curule, ou bien de ce que leur siège était beaucoup plus bas que celui des autres juges. » — Lat. « pedaneus. » PEDAS, masc. pièce, morceau d'étoffe pour rapiécer et rapetasser. Pedasset, pedassot, pedassou, dim. Pedassas, aug. Bestit de pedassous. pr. b. Vêtu de tout petits morceaux rapiécés. Bau metj u lèd pedas qu'u hèt hourat. PROv. Une laide pièce vaut mieux qu'un beau trou. — rayn. n'a que « pedas », au sens de « cheville, remplissage. » PEDASSA, rapiécer, rapetasser du linge, de vieilles hardes : Qui t'ha ensenhade apedassa?— Hère maynatyes e chic de paa. pr. h. (Mère de famille), qui t'a ajipris à rapiécer ? — Beaucoup d'enfants même signifi- et peu de pain. Apedassa ; cation : L'apedassa Que hè dura. ib. Le rapiécer (le rapiécetage) fait durer.— rayn. « peda.'Jsar », avec la signification seule de « remplir de chevilles, faire du rem- plis.

136 PEC PEC<br />

faran payar aucun<br />

Nou droit d'entrée :<br />

peadge. . .deus viures, fromadges, laas,<br />

peigs de bestiars qui lous pastours passai e<br />

repassen, tant arian estïbar a las montanhes<br />

que descendent dequeres. p. R. (Dans<br />

les vallées d'Ossau, d'Aspe et de Barétons),<br />

on ne fera payer aucun péage pour<br />

les vivres, fromages, laines, peaux de bêtes,<br />

que les pasteurs passent et repassent,<br />

tant en allant « estiver » sur les montagnes<br />

qu'en descendant d'icelles. Gentlus<br />

homis no dehen pagar péage per ruson de<br />

las provisions, ny los prelatz ny autres gens<br />

de glïsia per lor bee o per lors provisions<br />

F. H. Gentilshommes ne doiventpayerpéage<br />

pour leurs provisions, ni prélats ni gens<br />

d'église pour leur bien ou pour leurs pro-<br />

visions.<br />

PEADGÈ, Peadger, péager, qui<br />

perçoit le péage, fermier du péage.<br />

PEADGIU, lieu où l'on paye le péage,<br />

le droit de passage, le droit d'entrée.<br />

Péage, f. h., au lieu de Peadge ;<br />

ce mot.<br />

voy.<br />

Peagir, a été mis, par erreur, dans F.<br />

H., texte imprimé, p. 92; la peagir, au lieu<br />

de la peadgiu, qui se trouve dans le ms.<br />

ARCH .— C'est ce qui a trompé honnorat ;<br />

dans son Dict., il a fait àe peagir un verbe<br />

signifiant payer le droit de passage, le<br />

droit d'entrée pour une marchandise. Nous<br />

n'avons trouvé ce verbe nulle part.— rayn.<br />

« peatjar », au sens de « lever un péage,<br />

.... rançonner. »<br />

PEBE,Pebre, poivre: Çwe y-lia bonnes<br />

heninetes Qui-s beninlous cauletz ta croumpa<br />

sau e pebe; Las heninetes labetz Qu'han<br />

arditz ta bebe. D. B. (A Meillon, à Aressy),<br />

il y a de bonnes petites femmes qui vendent<br />

les choux pour acheter sel et poivre;<br />

les petites femmes alors ont de l'argent<br />

pourboire. Carguede pebre, gingibre, canèle.<br />

P. R. Charge de poivre, gingembre,<br />

cannelle.<br />

PEBERA, poivrer : Eoste peberade.<br />

p. Rôtie poivrée. — Voy. Roste.<br />

PEBERADE, poivrade.<br />

PEBERÈ, masc, poivrière, ustensile<br />

où l'on met le poivre.<br />

PEBERINE (Vic-Bilh), fém., thym<br />

des jardins.<br />

PEBERINE, personne qui est peu<br />

traitable.<br />

PEBERINES, fém., piments rouges<br />

que l'on emploie au lieu de poivre.<br />

Pec, dommage : Si abe degun j)ec,<br />

damnadge. arch. S'il y avait quelque dommage.<br />

— Dans le Dict. languedocien - fr.<br />

de L. D. s., «peca », dommage.<br />

PÉC, sot, niais, imbécile, idiot. Pe-<br />

guin,pegoi, d'im. Pegas, j'egassas, ang. Lou<br />

pèc orb u gran bèc ta canta. HOURC. Le<br />

sot (le corbeau de la Fable) ouvre un<br />

grand bec pour chanter. — Maridatye de<br />

Srnt-Ynusèp, La pègue dab lou pèc. prov.<br />

Mariage de la Saint -Joseph, la sotte avec<br />

le sot. « On marie ordinairement à la Saint-<br />

Joseph les filles qui ont eu la faiblesse de<br />

céder aux douces séductions de l'amour ;<br />

de là naît naturellement un préjugé défavorable<br />

contre toutes les femmes, même<br />

les plus vertueuses, qui se marient à une<br />

époque si redoutable pour leur réputation.<br />

» Note, t. II, p. 398, Papillotes, jasmin;<br />

Agen, 1842. — Marie la pègue, qui<br />

preste lou tistèt e beronhe ta terre. Marie<br />

l'idiote qui prête le panier et vendange<br />

fmet le raisin) par terre. On le disait d'une<br />

femme de Vielleségure qu'on appelait la fol-<br />

le, la hole de Bièlesegure. L'expression est<br />

depuis longtemps proverbiale, à l'adresse<br />

des gens qui, par trop de débonnaireté, et<br />

sans qu'on leur en tienne aucun compte, ont<br />

mis au service d'autrui ce qui leur était<br />

à eux-mêmes fort nécessaire. — Pècxs de<br />

Poey. D. B. Sots de Poey. On raconte que<br />

les habitants de cette commune, ayant, un<br />

jour, prêté assistance à leurs voisins pour<br />

des travaux urgents, furent conviés à un<br />

repas. Ils mangèrent tant d'abord, qu'il<br />

leur fut impossible de j)rendre leur part<br />

des derniers mets qui étaient les meilleurs:<br />

de là le sobriquet. Il est aujourd'hui complètement<br />

faux : on ne manque pas de s'en<br />

apercevoir, lorsqu'on invite les gens de<br />

Poey. — Cf. fr. e pécore », personne sotte,<br />

stupide. — Dans^MOLiÈRE, n ces deux pecques<br />

provinciales. » — Lat. «pecus, pecoris<br />

. »<br />

PECA, Peccar, pécher : Quha grandementz<br />

pecat. II a grandement péché.—<br />

ayant pour complément direct le substantif<br />

qui en dérive : David pecca trop plus<br />

greu peccatque Saul. H. s. David a péché<br />

un beaucoup plus grave péché que Saûl.<br />

Pèqui,]e pèche. Pecqui (lat. « peccavi »),<br />

dans H. s., j'ai péché, je péchai.— Peca-s,<br />

se tromper, faire erreur: Mantus'ey pecat<br />

en boulent admira. . . MRY. Plus d'un s'est<br />

trompé en voulant admirer. . . Affii que en<br />

legent. . . tuno t'y pecques . saL. Afin qu'en<br />

lisant tu ne t'y trompes point. — Lou<br />

curé que-s peque a la misse, e lou régent<br />

a la mustre. prov. Le curé se trompe à<br />

la messe, et le régent (l'instituteur) à la<br />

leçon. — En fr. : « Il n'y a pas de bon<br />

cheval qui ne bronche .<br />

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PECADE, fém., dans PS., peccada,<br />

péché, faute.<br />

Pecadoo ; voy. le suivant.

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