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132 PAT PATIENCE, Patiencie. patience. — Patience que-slexa hrullalainaysou. prov. Patience laissa brûler sa maison. « Celui qui laisse faire, laisse brûler sa maison. » Traduit du fribourgeois, Romania, vi, p. 103, Mais, en donnant au mot patience un autre sens, on ajoute en béarnais : Patience que se l'arrebasti. Patience la re- bâtit. Avec de la persévérance on fait beaucoup. PATIENTAMENT patiemment : , Supourta patientament. cat. Supporter patiemment. PATIRAS, un souflVe-tout, un bonasse. PATOU-PATOU, pesamment, à pas comptés. PATRACOU, gros sou. — Lou qui ey hèt ta sta soo nou sera jainey patracou PROV. Celui qui est fait pour être sou ne sera jamais gros sou.— Caratz-pe, amas- satz et patracou. Tsiisez-\ons, ramassez le gros sou. Expression proverbiale usitée à Oloron lorsqu'on veut mettre fin à un débat, laisser à quelqu'un le dernier mot, lui donner gagné. En fr. «Je vous donne gaigné, mettez dans votre boui'se. »oudin, Curiosités fr. PATRAQUE, labiée des montagnes ; honaimiiii pyrenaïcum. PATRASSE, renoncule rampante. PATRICOLE, fém., assemblage de choses ou de personnes. — Au plur., patrïcoles, propos incohérents, commérages. — Qti'ey ve patricole; c'estua barbouilleur, il ne sait pas ce quil dit. — D'avoués et d'avocats réunis pour un festin, NaV. disait non sans malice : Qu'ère ue patricole D'ainicxs, touiz anciens camarades d'escole. C'était un assemblage d'amis, tous anciens camarades d'école. PATRIMONI, patrimoine : Patrimoni sedent. F. b. Patrimoine immobilier. PATRIMONIAU, patrimonial. Patrocinar, défendre en justice, être agent de plaideurs. — Voy. Cariai. — Lat. patrocinari», défendre, soutenir les intérêts. PATROCINI, défense en justice, exercice de la profession d'avocat, d'agent de \)la\denvs .tSalari de jMtrocini. s. J. Salaire d'acte, de service d'avocat, d'avoué. PATROU, Patroo, patron. — Patron creiiiat deu bourg de Luc. nav. Saint patron du bourg de Lucq-de-Béarn. — Patroo de la prébende fundade en la glisie de Juransoo. arch. Le patron de la prébende fondée en l'église de Jurançon. — , maître, possesseur, p. R.— , modèle : Psalmecon- tenenlt] ung vray patroo depregari per los PAU jîdeus. SAL. Psaume contenant un vrai modèle de prière pour les fidèles. PATROULHÈ, qui fait la patrouille. — Dans des textes d'anciennes coutumes, H.-Pyr., messers e patroulhès étaient des agents chargés de veiller, dans les communes, à la garde des fruits et au bon ordre.— Voy. Messe. PATUT, pattu. —, lourdaud. — U patut, un pataud. Patudas, aug. PATYE (Bay.), qui marche de travers . PATYOC(0rthez; Bay.); même signification que Patclioc PATZ, Pax, paix : Que houlem lou tribalh, la patz, la liber tat. nav. Nous voulons le travail, la paix, la liberté. Patz abant ! Paix dorénavant! — Voy. Abantz. S'emploie au pluriel: Ha las patz, faire la paix, se réconcilier. Dans F. b., far las 2)atz. — Lat. pladte, « pacibus per- fectis. » Patzer ; voy. Paser. Patzerie, Paxerie, traité de paix. Par des accords appelés lies epaxeries, alliances et conventions de paix, des vallées limitrophes réglaient les droits respectifs de pâturage et s'engageaient à vivre en bonne paix et concorde. PAU, Pal, pieu -.Pauficat. F. b. Pieu fiché.— , épieu : Ab pau ni ab barra me bieys batalhar. h. s. Avec épieu et bâton, tu viens combattre contre moi.^— , broche : bire-pau (Bay.), tourne-broche. Capous au pau, chapons à la broche. — palissade : , Obrar en la re2)aration deu pau deu castet. ENQ. Travailler à la réparation de la palissade du château. Volo e mana que sienfeitz bon barat. . . ab un pau.AKCn. (Gast.-Phœbus) voulut et ordonna que fussent faits (à Vielleségurejbon fossé avec une palissade. — Castellum de Pal, XIP siècle, dict. Château de Pau.— L'origine de la ville de Pau remonte au X*' s. A cette époque, les gens de la vallée d'Ossau « auraient concédé au vicomte de Béarn un terrain situé à l'extrémité occidentale de la ville actuelle : trois pieux auraient été plantés aux limites du terrain concédé pour la construction d'un château. C'est à cette circonstance que le château doit le nom de Pal, pieu. Quelques maisons vinrent se grouper autour de cette habitation prin- cière et donnèrent naissance à la ville », que l'on appela comme le château Pal, Pau. Elle obtint une charte de commune de Gaston X, comte de Foix, en 1464. Les armoiries accordées aux jurats de Pau par Gaston XI, 1482, étaient" d'argent à trois pals de gueules avec un paon rouant

PAU de même perché sur celui du milieu. » Voici, au sujet de rorigine du nom de Pau, des explications qui sont beaucoup plus justes que celles qui précèdent : « C'est un fait consacré par Ihistoire que les habitants de la vallée dOssau sont les anciens propriétaires du terrain compris entre Pontacq, Morlaas, Arzacq Orthez, Oloron et les Pyrénées . . . Le terrain dont le sol du château fait partie était, à l'époque gallo-romaine, couvert de tombes ; on en retrouve facilement la preuve en examinant les noms des terres mises peu à peu en culture. On trouve fréquemmentparmi eux les mots de puyoo (cf. lat. « podium », monticule), puyoulet, diminutif du précédent, turon, qui a quelquefois le même sens. Aux por- ' tes de la ville, sur le chemin de Trespoey, il existe encore de ces tombeaux qui s'appellent, en langue vulgaire, des puyouletz. La lande du Pont-Long en renferme un grand nombre... Il est probable que, de toute ancienneté, le promontoire sur lequel est bâti le château a été un point fortifié, ... Ce château était entouré, coujme tous ses pareils, dune palissade. . . un^aw. Lorsque Gaston-Phœbus, vicomte de Béarn, recommandait à ses vassaux, les gens des communes, de se bien garder, il leur ordonnait d'établir autour des villages un pau ; dans la langue du Nord, on aurait dit un plesnis. Tout le monde sait que la résidence favorite de Louis XI s'appelait le château de Plessis-lez-Tours. 11 ne faut pas oublier que, si l'origine du nom de notre ville était tirée des trois pieux légendaires, on aurait dit paus au pluriel et non ^^aw. » p. baVMOnu. Ainsi, le nom de la ville de Pau dérive bien du mot qui, en latin, signifiait pieu, palus; mais il a eu anciennement dans notre idiome, en même temps que le sens de opieu», la signification de « palissade. » Les exemples cités plus haut en sont la preuve incontestable. Dans les armoiries de 1482, les trois pals significatifs de « limites » sont de la légende ; la barrière de trois pals, significative de « i)alissade », est de l'histoire.— Qui ha liixiPail, A'Vta 7naj hïst an tau. Qui a vu Pau, n'a jamais vu une telle ville. Tallemant des Kéaux a cité ce dicton pour montrer que les Béarnais (voy. Bearncs) ne sont pas moins vaniteux que les Kspagnols leurs voisins : « Quien no havisto àîSevilla, No ha visto à maravilla. » Qui n'a pas vu Séville, n'a pas vu merveille. Nous venons de dire que les anciennes armoiries de Pau étaient » d'argent à trois pals de gueules avec TOME II PAU 133 un paon rouant du même perché sur celui du milieu. En béarnais ^jaw, au sens de pieu, palissade, et le nom du « paon », se prononcent de la même manière : pa-ou. Les emblèmes héraldiques procèdent souvent de jeux de mots ; on les appelle alors « armes parlantes. » Telles sont celles de Pau. Mais, sans tenir compte que le c< paon » se trouvait là seulement comme une espèce d'homonyme, on n'aura vu en lui que l'emblème de la vanité ; et c'est vraisemblablement ce qui aura valu à notre ville l'ironique malice du dicton rapporté par Tallemant des Réaux. PAU, paon. Paie, paonne: Bragant coum upau. Faisant le fier comme un paon. — Pau sauhadge (paon sauvage), coq de bruyère. Una j)aha pres'a Goust. arch. Une femelle de coq de bruyère prise à Goust. Paubre, Paubrementz; voy. Prauhe, Prauhementz. Paubresse, Paubrèyre ; même signification que Prauhesse, Pruuhèyre. Pauc, iém. jjauca, jMuque, petit: Tôt clam, (jran o pauc. F. B. Toute plainte (en justice), grande ou petite (de peu d'importance). Paucas o granas. IB. (Des chartes) petites ou grandes. Pauque lutz entre. H. a. Qu'une petite lumière entre (que peu de lumière pénètre dans la chambre). Pauques terres a. ENQ. Il a de petites terres (peu de terres ou des terres de peu de valeur).— Pauc, peu. Pauquet, dim. Si 'pauc, tantpauc (si peu), précédés d'une négation, signifient non plus. — Voy. Tapoc. Paues, Paueser; même signification que Pahés, Paheser PAULHA, produire des ampoules. Paum ; voy. Pam. PAUMA ; même signification que Pamcya. paumée », le contenu iPAUMADE,

132 PAT<br />

PATIENCE, Patiencie. patience. —<br />

Patience que-slexa hrullalainaysou. prov.<br />

Patience laissa brûler sa maison. « Celui<br />

qui laisse faire, laisse brûler sa maison. »<br />

Traduit du fribourgeois, Romania, vi,<br />

p. 103, Mais, en donnant au mot patience<br />

un autre sens, on ajoute en béarnais :<br />

Patience que se l'arrebasti. Patience la re-<br />

bâtit. Avec de la persévérance on fait<br />

beaucoup.<br />

PATIENTAMENT patiemment :<br />

,<br />

Supourta patientament. cat. Supporter patiemment.<br />

PATIRAS, un souflVe-tout, un bonasse.<br />

PATOU-PATOU, pesamment, à pas<br />

comptés.<br />

PATRACOU, gros sou. — Lou qui<br />

ey hèt ta sta soo nou sera jainey patracou<br />

PROV. Celui qui est fait pour être sou ne<br />

sera jamais gros sou.— Caratz-pe, amas-<br />

satz et patracou. Tsiisez-\ons, ramassez le<br />

gros sou. Expression proverbiale usitée à<br />

Oloron lorsqu'on veut mettre fin à un débat,<br />

laisser à quelqu'un le dernier mot,<br />

lui donner gagné. En fr. «Je vous donne<br />

gaigné, mettez dans votre boui'se. »oudin,<br />

Curiosités fr.<br />

PATRAQUE, labiée des montagnes ;<br />

honaimiiii pyrenaïcum.<br />

PATRASSE, renoncule rampante.<br />

PATRICOLE, fém., assemblage de<br />

choses ou de personnes. — Au plur., patrïcoles,<br />

propos incohérents, commérages.<br />

— Qti'ey ve patricole; c'estua barbouilleur,<br />

il ne sait pas ce quil dit. — D'avoués et<br />

d'avocats réunis pour un festin, NaV. disait<br />

non sans malice : Qu'ère ue patricole D'ainicxs,<br />

touiz anciens camarades d'escole. C'était<br />

un assemblage d'amis, tous anciens<br />

camarades d'école.<br />

PATRIMONI, patrimoine : Patrimoni<br />

sedent. F. b. Patrimoine immobilier.<br />

PATRIMONIAU, patrimonial.<br />

Patrocinar, défendre en justice, être<br />

agent de plaideurs. — Voy. Cariai. —<br />

Lat.<br />

patrocinari», défendre, soutenir les<br />

intérêts.<br />

PATROCINI, défense en justice, exercice<br />

de la profession d'avocat, d'agent de<br />

\)la\denvs .tSalari de jMtrocini. s. J. Salaire<br />

d'acte, de service d'avocat, d'avoué.<br />

PATROU, Patroo, patron. — Patron<br />

creiiiat deu bourg de Luc. nav. Saint patron<br />

du bourg de Lucq-de-Béarn. — Patroo<br />

de la prébende fundade en la glisie de<br />

Juransoo. arch. Le patron de la prébende<br />

fondée en l'église de Jurançon. — , maître,<br />

possesseur, p. R.— , modèle : Psalmecon-<br />

tenenlt] ung vray patroo depregari per los<br />

PAU<br />

jîdeus. SAL. Psaume contenant un vrai<br />

modèle de prière pour les fidèles.<br />

PATROULHÈ, qui fait la patrouille.<br />

— Dans des textes d'anciennes coutumes,<br />

H.-Pyr., messers e patroulhès étaient des<br />

agents chargés de veiller, dans les communes,<br />

à la garde des fruits et au bon<br />

ordre.— Voy. Messe.<br />

PATUT, pattu. —, lourdaud. — U<br />

patut, un pataud. Patudas, aug.<br />

PATYE (Bay.), qui marche de travers<br />

.<br />

PATYOC(0rthez; Bay.); même signification<br />

que Patclioc<br />

PATZ, Pax, paix : Que houlem lou tribalh,<br />

la patz, la liber tat. nav. Nous voulons<br />

le travail, la paix, la liberté. Patz<br />

abant ! Paix dorénavant! — Voy. Abantz.<br />

S'emploie au pluriel: Ha las patz, faire<br />

la paix, se réconcilier. Dans F. b., far<br />

las 2)atz. — Lat. pladte, « pacibus per-<br />

fectis. »<br />

Patzer ;<br />

voy. Paser.<br />

Patzerie, Paxerie, traité de paix. Par<br />

des accords appelés lies epaxeries, alliances<br />

et conventions de paix, des vallées<br />

limitrophes réglaient les droits respectifs<br />

de pâturage et s'engageaient à vivre en<br />

bonne paix et concorde.<br />

PAU, Pal, pieu -.Pauficat. F. b. Pieu<br />

fiché.— , épieu : Ab pau ni ab barra me<br />

bieys batalhar. h. s. Avec épieu et bâton,<br />

tu viens combattre contre moi.^— , broche :<br />

bire-pau (Bay.), tourne-broche. Capous au<br />

pau, chapons à la broche. — palissade :<br />

,<br />

Obrar en la re2)aration deu pau deu castet.<br />

ENQ. Travailler à la réparation de la palissade<br />

du château. Volo e mana que sienfeitz<br />

bon barat. . . ab un pau.AKCn. (Gast.-Phœbus)<br />

voulut et ordonna que fussent faits (à<br />

Vielleségurejbon fossé avec une palissade.<br />

— Castellum de Pal, XIP siècle, dict. Château<br />

de Pau.— L'origine de la ville de Pau<br />

remonte au X*' s. A cette époque, les gens<br />

de la vallée d'Ossau « auraient concédé<br />

au vicomte de Béarn un terrain situé à<br />

l'extrémité occidentale de la ville actuelle<br />

: trois pieux auraient été plantés aux<br />

limites du terrain concédé pour la construction<br />

d'un château. C'est à cette circonstance<br />

que le château doit le nom de<br />

Pal, pieu. Quelques maisons vinrent se<br />

grouper autour de cette habitation prin-<br />

cière et donnèrent naissance à la ville »,<br />

que l'on appela comme le château Pal,<br />

Pau. Elle obtint une charte de commune<br />

de Gaston X, comte de Foix, en 1464. Les<br />

armoiries accordées aux jurats de Pau<br />

par Gaston XI, 1482, étaient" d'argent à<br />

trois pals de gueules avec un paon rouant

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