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116 OUT 0X0 des habitants d'Assousto: Oussatès d'Assouste. 11. B. — Ours se dit ours et ous: de là les deux adjpctifs ourse et oussatè, entre lesquels il _v a une différence de signification bien marquée : ourses, gens grossierscomme Tours, les gens d'Asson; oussatès, chasseurs d'ours, les gens d'Assouste. OUSSE; voy. Ourse. OUSSE, pour Jiahousse, qu'il eût, de Huhé, avoir. Dusses, que tu eusses. OUSSERILHE, fém. sing., terme de mépris, des os, débris dos. OUSSI, pour hahoHssi, que j'eusse. — Voy. (Jusse, 2. OUST, Oost, août: A la prumere Senta-Marie d'oost. ARCH. A la première (prochaine fête de) Sainte-Marie d'août. — Voy. Aoust, Agoust. OUSTA, Ostar, ôter: Ostatz tôt asso. H. s. Otez tout ceci. — Ostar depeccat. IB. Détourner du péché.— Un maynat qui de la leyt Per sa may medixe es ostat. PS. Un enfant qui par sa mère même est re- tiré du lait (est sevré).— Feri un serbent... e hosta-u (osta-u) l'aurelha dreta. H. s. Il frappa un serviteur et lui enleva l'oreille, droite. OXJSTATJ, Ostau ; même signification que Iloustau OUSTRE, outre: Passar oustre. F. P^gl. Passer outre. — Voy. Outre. OUTRADGE; voy. Ôutratye. OUTRANCE, Otransa, outrance: A toute otransa. rs. A outrance.— Deliura-s... de Votransu. IB. Tu délivres (l'affligé) de l'excessive violence (du méchant). OUTRATJA, Outratya, Otradyar, P sonne fort à la fin des mots : Cap, tête ; cop, coup plap, tache ; sèrp, serpent. ; Dans le corps de certains mots, p, forte labiale, s'assimile à t, forte dentale, qui le suit : Dissatte, pour dissapte, samedi; recatta, pour recapta, recueillir, mettre en lieu sûr ; .mettante, pour septante, septante ; setteme, pour septeme, septembre. On ne trouve qu'un petit nombre d'exemples de la substitution du t au p final: Cot, pour cop, coup, fois ; cat, pour cap, tête. — Cette substitution est plus fréquente dans l'idiome d'Agen. — Voy. jasmin. 2? est muet après m dans les mots camp, champ, temps, temps; prononcez cam outrager : Lo menassa de otradyar per vie de feyt. bar. 11 menaça de l'outrager par voie de tait (il menaça de le frapper). OUTRATJOUS, Otradjoos ; voy. Outratyous OUTRATYE, Oufrac^^re/Otradje, outrage. OUTRATYOUS, Outratjous, outrageux. — Dans PS, l'otradjoos, subst., le violent. OUTRE, Oltre, Otre, outre, au delà: Lo hesconte no jiot dar ni alienar de son jjatrirnoni sedent otre de sa hite. F. B. Le vicomte (le souverain de Béarn) ne peut donner ni aliéner (rien) de son patrimoine immobilier au delà de sa vie. Maridat oltre tre le gré (contre le s. Marié ou- gré) de ses parents. lo gratde sons parens . couï. — Voy. Oustre OUTREGUTAT, Otrecutat, outrecuidant : L'otrecutat qui braga. PS. L'ourecuidant qui fait le fier. OUY, au lieu de liabouy,ye\is, de Habé, avoir. OUYA, sinon, si ce n'est : Qui-j) pondère nuise, ouya boste enemic ? Qui vous pourrait nuire, sinon votre ennemi. Tout qu'ey bunitat, ouya ayma Diu e serbi-u soûl IM. Tout est vanité, si ce n'est aimer Dieu et le servir seul. OUYAMI, Oujami; voy. Aujaini. OÙYOU ; voy. Auyou. OÙYOURADE ; même signification que Auyuurade. OXOLE, Ocliole, dans quelques textes, ARCii., au lieu de Exole. Voy. ce mot. tems ; il ne se fait pas entendre non plus dans sept. Il s'est changé en m dans semmane, semaine^ et en y dans caytiu, misérable. Anciennement, ^j muet se trouvait entre m et n dans un assez grand nombre de mots ; on écrivait : Dumpnudge, dommage; femjme, îevaxwe; feste solenipne, fête solennelle, et l'on prononçait comme aujourd'hui: Damnadge, hemne. Les deux consonnes ps sont muettes à la fin de toustemps, toujours; on dit toustem. Mais loungtemps, longtemps, se prononce lountems. — Cf. Gram. béarn., 2" éd., p. 58-80.

PAA PAC 117 P, vous, complément direct et indirect: You-p proumeti, la hère, dep'ayma tendrement. DESP. Je vous promets^ la belle, de vous aimer tendrement. — Voy. Bous. PAA, Pan, pain : Paa blanc, pain blanc ;^aa grïs (pain gris), pain bis. Paa sens Ihebadure. H. S. Pain sans levain, Paa esgarp (Oloron; voy. Escarp). Pain bien levé, bien fait. Prest'mheres qui fen pan a hener. bay. Les boulangères qui font du pain à vendre. — Anciennement, paa, pain, o\x paa e hii, pain et vin, signifiaient possession, dépendance, sujétion : Lo hestiar a mon pj'^fi- F. B. (Le bétail à mon pain) le bétail que je possède, mon bétail. Tothomi qui sonpaamedix minge. IB. Tout homme qui mange son pain (qui s'appartient, qui n'est sous la sujétion de personne). Si yo ey domenyadure, a mi se deu homclamar de macompanhe e démon paa. IB. Si j'ai domenjadure (domaine noble), on doit se plaindre à moi de mes gens et de mon pain (et de mes serviteurs). Que no sie paa ni vii, ni companh dequeg que-u treyra. IB. (Témoin est valable pourvu) qu'il ne soit ni pain, ni vin (qu'il ne soit des serviteurs), ni des gens de celui qui le présentera. Filh ofilhe fore de pan e de vin. BAY. Fils ou fille hors de pain et de vin de... (fils ou fille émancipés, hors de tutelle). — Minya lou paa deu rey . PB. B. Manger le pain du roi. Etre en prison. (( Les geôliers auront leur recours par-devantlacouren laTournelle, pour être remboursés sur les deniers du fisc du pain du roi qu'ils fournissent aux condamnés », deu paa deu rey qui fournechen aus criminels condamnatz . P. R. — Minya lou paa de la nonce. Manger le pain de la noce. Se dit proverbialement pour signifier « être dans la lune de miel.» — Paa benedit ou henadit, pain bénit. A la distribution du l)ain bénit, on dit (Oloron): Paa benadit jou bau minja, Nou pas per m'en arregoula, Mesper moun ame me sauba. Je vais manger du pain bénit, non pour m'en rassasier, mais pour sauver mon âme.— Enigme dont lou paa benedit, le pain bénit, est le mot: Qui ha tout dimenge ta misse haute E nou ha James a brèspes ? Qui va chaque dimanche à la grand'messe et ne mais à vêpres ? va ja- PAA, Far, Parèlh, couple, paire : Un paa de goanteletz. r. Une paire de gantelets. Dus pars de capoos. bar. Deux paires de chapons. Detz parelhs de boeus. k. paires de bœufs. Dix PAA, pair : En paa, en nombre pair. Paa, despaa, pair, impair. — Au /xm, au pair.— , eu comparaison de. TOME 11 PAA, pan, partie d'un mur: Démolir la murralhe tôt per intègre paa per paa . ARcn. Démolir la muraille tout entièrement pan par pan. PAACOQUE,boulanger,etnon« paingâteau »j comme on l'a prétendu dans le Bulletin de la Société des se, lett. et arts de Pau, 1874. — RATNOUARD « pancagola », cuiseur de pain. Paacoser; même signification que le précédent : Une pacossere de Lascar, arch. Une boulangère de Lescar. PAA-PAUSAT (pain-posé, rassis) ; par cette dénomination, on désigne l'individu qu'on appelle en fr. « sainte-nitouche. » Pan-pausat (Bay.) Paas ; voy. Pas, 1. PAA-SEGNÈ, pain bénit. Paater ; voy. Panater. PABE, paonne, femelle du paon et du coq de bruyère. — Voy. Pau, 2. signif. que Papa- PABEROIJ même ; rou, 2 PABÉS, Paues, pavois, bouclier : Lo panes E lo fort glavi p)odat es. PS . Le bouclier est rompu et le fort glaive (aussi) Pabeser, armé d'un bouclier.— , fabricant de boucliers. Dans dén. ^;afeser. PABILHOU, Pabilhoo, pavillon.— Quoau es lo qui habilara en ton pavilhoo...? PS. ( Eternel 1 qui ) est-ce qui séjournera dans ton tabernacle? PABOU, paon.—Voyez PaoM. Pau, 2. PAC, payement partiel, à-compte à payer à un terme fixé : Cent livres pagadors en dus pacs, lo prunier la Candelou, l'autre la Pentacoste. sér. Cent livres payables en deux parts, la première à la Chandeleur, l'autre à la Pentecôte. PACAA, « payant », rustre, grossier. Pacanas, aug. — Sobriquet des gens de la commune de Momas : Pacaasde Momas. PACADGE, Pacatye, pacage. P. R. Pache ; voy. Paxe. PACHE; même sienification que Pcjce. PACHERA, PACHERAA; voy. Pa.rera. Pa.reraa PACHERADGE, Pacheratye; voy Paxeradge. même signification PACHERADOU ; que PdXi'radou. PACHÈRE, Paxère, barrage, digue : Nasses e pacliircs sus loujhihy deu Gare. P. R. Barrages et digues sur le cours du Gave. , — rigole : Las pachères deu me prat N'hnn coulât autant d'ayguete. pksp. Les rigoles de mon pré n'ont pas coulé autant d'eau. PACHERENC; voy. Paxerenc. PACHÈT. PACHOU; même signification ({ue Paxit. Paxdu 8

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des habitants d'Assousto: Oussatès d'Assouste.<br />

11. B. — Ours se dit ours et ous: de<br />

là les deux adjpctifs ourse et oussatè, entre<br />

lesquels il _v a une différence de signification<br />

bien marquée : ourses, gens grossierscomme<br />

Tours, les gens d'Asson; oussatès,<br />

chasseurs d'ours, les gens d'Assouste.<br />

OUSSE; voy. Ourse.<br />

OUSSE, pour Jiahousse, qu'il eût, de<br />

Huhé, avoir. Dusses, que tu eusses.<br />

OUSSERILHE, fém. sing., terme de<br />

mépris, des os, débris dos.<br />

OUSSI, pour hahoHssi, que j'eusse.<br />

— Voy. (Jusse, 2.<br />

OUST, Oost, août: A la prumere<br />

Senta-Marie d'oost. ARCH. A la première<br />

(prochaine fête de) Sainte-Marie d'août.<br />

— Voy. Aoust, Agoust.<br />

OUSTA, Ostar, ôter: Ostatz tôt asso.<br />

H. s. Otez tout ceci. — Ostar depeccat.<br />

IB. Détourner du péché.— Un maynat qui<br />

de la leyt Per sa may medixe es ostat. PS.<br />

Un enfant qui par sa mère même est re-<br />

tiré du lait (est sevré).— Feri un serbent...<br />

e hosta-u (osta-u) l'aurelha dreta. H. s. Il<br />

frappa un serviteur et lui enleva l'oreille,<br />

droite.<br />

OXJSTATJ, Ostau ; même signification<br />

que Iloustau<br />

OUSTRE, outre: Passar oustre. F.<br />

P^gl. Passer outre. — Voy. Outre.<br />

OUTRADGE; voy. Ôutratye.<br />

OUTRANCE, Otransa, outrance: A<br />

toute otransa. rs. A outrance.— Deliura-s...<br />

de Votransu. IB. Tu délivres (l'affligé) de<br />

l'excessive violence (du méchant).<br />

OUTRATJA, Outratya, Otradyar,<br />

P sonne fort à la fin des mots : Cap,<br />

tête ; cop, coup plap, tache ; sèrp, serpent.<br />

;<br />

Dans le corps de certains mots, p, forte<br />

labiale, s'assimile à t, forte dentale, qui le<br />

suit : Dissatte, pour dissapte, samedi; recatta,<br />

pour recapta, recueillir, mettre en<br />

lieu sûr ; .mettante, pour septante, septante ;<br />

setteme, pour septeme, septembre.<br />

On ne trouve qu'un petit nombre d'exemples<br />

de la substitution du t au p final: Cot,<br />

pour cop, coup, fois ; cat, pour cap, tête.<br />

— Cette substitution est plus fréquente<br />

dans l'idiome d'Agen. — Voy. jasmin.<br />

2? est muet après m dans les mots camp,<br />

champ, temps, temps; prononcez cam<br />

outrager : Lo menassa de otradyar per vie<br />

de feyt. bar. 11 menaça de l'outrager par<br />

voie de tait (il menaça de le frapper).<br />

OUTRATJOUS, Otradjoos ; voy.<br />

Outratyous<br />

OUTRATYE, Oufrac^^re/Otradje, outrage.<br />

OUTRATYOUS, Outratjous, outrageux.<br />

— Dans PS, l'otradjoos, subst., le<br />

violent.<br />

OUTRE, Oltre, Otre, outre, au delà:<br />

Lo hesconte no jiot dar ni alienar de son<br />

jjatrirnoni sedent otre de sa hite. F. B. Le<br />

vicomte (le souverain de Béarn) ne peut<br />

donner ni aliéner (rien) de son patrimoine<br />

immobilier au delà de sa vie. Maridat oltre<br />

tre le gré (contre le<br />

s. Marié ou-<br />

gré) de ses parents.<br />

lo gratde sons parens . couï.<br />

— Voy. Oustre<br />

OUTREGUTAT, Otrecutat, outrecuidant<br />

: L'otrecutat qui braga. PS. L'ourecuidant<br />

qui fait le fier.<br />

OUY, au lieu de liabouy,ye\is, de Habé,<br />

avoir.<br />

OUYA, sinon, si ce n'est : Qui-j) pondère<br />

nuise, ouya boste enemic ? Qui vous<br />

pourrait nuire, sinon votre ennemi. Tout<br />

qu'ey bunitat, ouya ayma Diu e serbi-u soûl<br />

IM. Tout est vanité, si ce n'est aimer Dieu<br />

et le servir seul.<br />

OUYAMI, Oujami; voy. Aujaini.<br />

OÙYOU ; voy. Auyou.<br />

OÙYOURADE ;<br />

même signification<br />

que Auyuurade.<br />

OXOLE, Ocliole, dans quelques textes,<br />

ARCii., au lieu de Exole. Voy. ce mot.<br />

tems ; il ne se fait pas entendre non plus<br />

dans sept. Il s'est changé en m dans semmane,<br />

semaine^ et en y dans caytiu, misérable.<br />

Anciennement, ^j muet se trouvait entre<br />

m et n dans un assez grand nombre de<br />

mots ; on écrivait : Dumpnudge, dommage;<br />

femjme, îevaxwe; feste solenipne, fête solennelle,<br />

et l'on prononçait comme aujourd'hui:<br />

Damnadge, hemne.<br />

Les deux consonnes ps sont muettes à<br />

la fin de toustemps, toujours; on dit toustem.<br />

Mais loungtemps, longtemps, se prononce<br />

lountems. — Cf. Gram. béarn., 2"<br />

éd., p. 58-80.

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