Vastin LESPY & Paul RAYMOND - IEO París - Free
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104<br />
coos pour corps, et Ton prononçait comme<br />
aujourd'hui, v fort, cos. — Voy. ci- dessons<br />
00 sonnant ou.<br />
Au commencement et dans le corps des<br />
mots, sonne comme ïo français : Bosc,<br />
bois, forêt; horde, grange; hroc, épine;<br />
coste; côte; csclop, sabot ;<br />
mïlhoc, maïs \oh,<br />
besoin; oi/T, œn\re\orh, aveugle; ^jeroçue,<br />
dépouille de maïs; ^jor/f, porte: pof, lèvre,<br />
baiser. Dans tous ces mots, l'accent tonique<br />
porte sur ïo.<br />
L"o se change en ou; il s'affaiblit par<br />
conséquent dans les mots dérivés, quand<br />
la syllabe suivante prend l'accent tonique.<br />
Ainsi de horde, grange, on îaXt emhourda :<br />
mettre en grange. Même changement dans<br />
Bosc, bois, forêt; housquèj bûcheron; hj'oc,<br />
épine; embroucaf, percé d'une épine; esclop,<br />
sabot ; escloupè, sabotier ; milhoc,<br />
mais ; milhoucaa, champ dema'ïs; ohre, œuvre;<br />
ouhrè, ouviier ; 2^orte, porte ; pourtau,<br />
portail ; pot, lèvre, hsimer \ poutoUj petite<br />
lèvre, tendre baiser.<br />
De radicaux latins où l'o figure, le béarnais<br />
a fait des mots qui prennent la diphthongue<br />
au (prononcez a-ou; a fort, ou<br />
faible) : Auc'ide , tuer; auffici , office,<br />
auheri, oifrir; daune, maîtresse de maison<br />
; dityaus, ^eadi; nau , neuf; saum,<br />
somme (sommeil); sauneya, songer. En la-<br />
« Occidere, officium, offerre, domina,<br />
tin :<br />
dies Jovis, novem, sommus, somniare. »<br />
Nous avons encore Jiaunouàe « honorem»,<br />
honneur; audou , aalou de « odorem<br />
olorem », odeur; haugan de «hoc anno »,<br />
cette année; aup'iidou Ae « opinionem »,<br />
opinion; etc. — Dans ces mots et dans<br />
ceux qui sont de formation analogue, l'o<br />
des primitifs latins n'est pas toujours au<br />
en béarnais; il est représenté aussi par la<br />
voyelle composée owet parla diphthongue<br />
«/("(prononcez o-ou;o fort, oî( faible) : nous<br />
avons haunou et hniinou, honneuv; haunoura,<br />
hounoura et ho'nnoura, honorer ;<br />
oupin'iouei oupïniou, opinion; auffici, ouffîc'i.<br />
et oUffici, office. — Olourou, Oloron,<br />
ancien Oloroo, Ossalees, de la vallée<br />
d'Ossau ; Ossau, vallée d'Ossau ; prononcez<br />
Aidourou, Avssalees. Avssau. —<br />
Même prononciation en catalan : « el pue-<br />
blo tiende a cambiar en au alguna o inicial;<br />
aufici de ofici. » mil.\ y fontanals, Estudios<br />
de lenrjua caialana, p. 4; Barcelone,<br />
C. Verdaguer, 1875.<br />
Anciennement, o se prononçait généralement<br />
ou. Nous avons countrari, con-<br />
traire ; louga, louer (une maison) ; inouri,<br />
mourir ; nou, non ; jtersoime, personne ;<br />
ploura, pleurer; souna, sonner. Formes<br />
piimitives : Conirari, logar, morïr, no,<br />
I<br />
' Les<br />
I syllabe<br />
i comme<br />
I de<br />
j<br />
OA<br />
ptersone, plorar, sonar. Lat. « Contrarius,<br />
locare, mori, non, persona, plorare, sonare<br />
. »<br />
Les deux o se prononçaient ou dans<br />
coos, cours, le cours ; coo, cours, impéra-<br />
tif du verbe courir ; 77*00, il meiu't ; too,<br />
tour, la tour. Ces mots sont aujourd'hui<br />
cous, cou, mou,tou.<br />
mots terminés anciennement par la<br />
on, par un 0, ou par deux o,<br />
possession, p)ortio, leoo, possession,<br />
poition, lion, s'écrivaient indifféremment<br />
l'une ou de l'autre de ces trois ma-<br />
nières;<br />
n'avait<br />
mais, quelle que fût la finale, elle<br />
qu'une seule et même prononcia-<br />
I tion ; on, o, 00 se prononçaient ou, comme<br />
I l'indique l'orthographe actuelle de ces<br />
mots : poussessiou, pourt'wu, leou.<br />
I<br />
I devant les<br />
ainsi l'on écrit<br />
voyelles a, e, sonne ou ;<br />
boeu, bœuf; oelh, œil;<br />
goarda, garder; coarrou, couard, et Ion<br />
dit houeu, ouelli, gouarda,couarrou.<br />
La voyelle composée ou a le même son<br />
qu'en français ; Bouhou, taupe; houssalou.<br />
frelon; calait, chaleur; carbou, charbon ;<br />
coula, aloze; couronnât, couronné; mousque,<br />
mouche pastou, pasteur. — Cette<br />
;<br />
voyelle composée a un son très-peu sensible<br />
à la fin de plusieurs mots : Anyou,<br />
ange; beudou ; veuf; asou, âne ; marron,<br />
bélier; mèrlou , merle; mielhou, meil-<br />
leur; etc.<br />
o devant u surmonté d'un tréma, oii,<br />
forme la diphthongue o-ou (prononcez<br />
fort, ou faible) : Boiï, il veut ; cablrou,<br />
chevreuil; esquiroû, écureuil; hdhou, fil-<br />
leul; soie, sol. On a, sans le tréma sur r«,<br />
et en prononçant ou comme en français :<br />
Bon, cabiroïc, esquiroû, hilhou, sou, qui<br />
signifient : Bon, chevron, grelot, fils chéri,<br />
soleil.<br />
suivi d'y conserve le son fort qui lui<br />
est propre ; dans heroy, joli ; toye, jeune<br />
fille, on prononce oy comme en français<br />
dans « govave ( go-ia-ve ). — Cf. Gram.<br />
béurn., 2