AfriMAP_OuestAfrica_OGE_Complet_FR
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spécialement chargé de la communication, aucun des comités techniques n’est spécifiquement<br />
dédié à la sensibilisation des citoyens et par conséquent la Commission<br />
contribue très peu à l’information des citoyens sur les élections. Cette tâche revient<br />
généralement aux organisations de la société civile qui recherchent leurs moyens<br />
propres pour la mener. La CENA n’informe pas non plus par rapport à sa gestion du<br />
processus électoral.<br />
Conduite des élections<br />
La phase électorale, c’est-à-dire le jour du scrutin, est probablement celle pour laquelle la<br />
CENA a enregistré le plus de succès. A l’exception de quelques rares cas d’insuffisance<br />
de matériel et de retard dans le démarrage des élections par endroit, les opérations se<br />
déroulent généralement bien le jour du scrutin. Ceci constitue une véritable prouesse<br />
étant donné les conditions non favorables (délai trop court, insuffisance de moyens,<br />
perturbation politicienne, etc.) dans lesquelles ont opéré toutes les CENA jusque-là.<br />
Un seul point pose de sérieux problèmes ce jour-là : il s’agit des actes de mauvaise<br />
conduite, de vandalisme et de fraude. La Commission électorale n’a à ce jour jamais<br />
réussi à mieux contrôler les violations de la législation électorale. Alors que selon les<br />
lois en vigueur la CENA « … a tout pouvoir d’investigation pour assurer la sincérité<br />
du vote ». 39 C’est ainsi que le jour du vote, à plusieurs endroits à travers le pays, sont<br />
observés des actes d’achats de cartes d’électeurs, de campagne sur les lieux de vote, de<br />
mauvaise conduite, d’achat de conscience etc. Les cas sont rares où la CENA a pu contribuer<br />
à l’appréhension et au jugement des acteurs de pareils écarts de conduite.<br />
Plusieurs problèmes caractérisent la gestion que fait la CENA de la période postélectorale.<br />
En premier lieu, l’opération de centralisation des documents électoraux est généralement<br />
lente prenant plusieurs jours. Cette lenteur donne lieu à des supputations en<br />
ce qui concerne des manipulations éventuelles qui se feraient entre le départ desdits<br />
documents des bureaux de vote à la fermeture de ces derniers et leur arrivée au siège<br />
de la CENA à Cotonou. De telles suspicions semblent confirmées par les disparités qui<br />
s’observent parfois entre les contenus des enveloppes (contenant les documents électoraux)<br />
envoyées aux différentes institutions impliquées dans le comptage des votes. C’est<br />
ainsi qu’il est déjà arrivé que l’écart entre les différentes statistiques atteignent plusieurs<br />
centaines de milliers de voix. Par exemple, pendant la présidentielle de 2001 une<br />
différence de plus de 200 000 électeurs est apparue entre le nombre d’inscrits dans<br />
les documents de la Cour Constitutionnelle et celui dans les documents de la CENA.<br />
La Cour Constitutionnelle est arrivée à un nombre en faisant « la somme des nombres<br />
écrits devant la mention « nombre d’inscrits » sur les documents électoraux 40 remplis<br />
par les membres des bureaux de vote et qui sont homologués par la Cour Constitutionnelle<br />
». 41 La Commission électorale s’est basée sur la loi électorale qui définit par nom-<br />
39 Article 45, loi no. 2007-25 portant règles générales pour les élections en République du Bénin du 15<br />
novembre 2007.<br />
40 Procès-verbaux et feuilles de dépouillement.<br />
41 Cour constitutionnelle, décision EL-P 01-049 du 16 mars 2001.<br />
42 ORGANES DE GESTION DES ELECTIONS EN A<strong>FR</strong>IQUE DE L’OUEST