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este des acteurs du processus électoral peut être caractérisé de minimum. Qu’il s’agisse
des acteurs politiques (partis politiques et candidats), de la société civile ou des médias, la
Commission électorale n’entretient pas de rapports particuliers encore moins de rapports
systématiques avec eux. Une nuance est cependant nécessaire en ce qui concerne les rapports
entre la CENA et les partis politiques dans la mesure où la Commission électorale
est fortement politisée, du niveau central jusqu’au niveau des bureaux de vote. Les partis
politiques et les candidats étant déjà fortement représentés au sein de l’appareil de gestion
des élections peuvent ne plus sentir la nécessité d’établir d’autres canaux de communication
avec celui-ci. Les partis politiques en tant qu’entités n’entretiennent aucune relation
directe avec la CENA, même si certains d’entre eux (en général les plus grands) sont
représentés au sein de la Commission et peuvent donc être considérés comme participant
aux procédures de prises de décisions.
Quant à la société civile et aux médias, leurs relations avec la Commission sont très
opportunistes et reposent essentiellement sur la nécessité du moment. Des rapports se
nouent selon les besoins spécifiques de chaque échéance électorale entre la CENA et
ceux parmi les acteurs ci-dessus cités dont la collaboration se révèle nécessaire.
Ceci expose de ce fait une partie de la gestion du processus électoral aux aléas et
à l’incertitude. Rendre systématiques les rapports entre la Commission électorale et
les acteurs ci-dessus cités, même si cela se fait dans un cadre informel, peut aider à
l’amélioration de la gestion des processus électoraux. En effet, chacun des acteurs indiqués
ci-dessous dispose d’informations utiles pour les autres et a, à son tour, besoins
d’informations que possèdent les autres pour une meilleure gestion des élections.
L’inexistence de rapports systématiques et fréquents entre la CENA et les acteurs en
question réduit donc la possibilité de partage des informations et accroît par conséquent
les risques de prise de décisions non suffisamment renseignées.
Les relations entre la Commission électorale et les forces de sécurité, dont
l’implication est reconnue par tous les acteurs clés du processus électoral comme nécessaire
pour la bonne organisation de ce dernier, ne sont pas mieux loties. La première faiblesse
découle du cadre légal qui est assez sommaire et même vague en ce qui concerne
l’implication des Forces de sécurité dans le processus électoral au Bénin.
La loi no. 2007 – 25 du 15 novembre 2007 portant règles générales pour les élections
en République du Bénin prévoit seulement deux articles sur la participation des FS au
processus électoral. La première disposition (l’art. 147) prévoit que « le Ministère en
charge de la sécurité publique assure la sécurité des citoyens et des opérations durant
toute la période électorale, depuis la campagne électorale jusqu’à la proclamation définitive
des résultats du scrutin ». Elle est silencieuse sur la manière dont le Ministère
s’acquitte de cette tâche et les relations qui devraient exister entre lui et la Commission
électorale. De plus, elle n’évoque que la période allant de la campagne électorale
à la proclamation définitive des résultats du scrutin alors que les problèmes de sécurité
relatifs aux élections peuvent se poser en dehors de cette période-là. La période
d’établissement ou d’actualisation de la liste électorale (en général antérieure à celle de
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