09.06.2013 Views

AfriMAP_OuestAfrica_OGE_Complet_FR

AfriMAP_OuestAfrica_OGE_Complet_FR

AfriMAP_OuestAfrica_OGE_Complet_FR

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

démocratique : leur nombre, leur financement, leur organisation, leurs fonctions … En<br />

tous les cas, les débats montrent la nécessité de moderniser, de renforcer et de rationaliser<br />

le système de partis en les responsabilisant davantage dans les missions de socialisation<br />

des valeurs communes, d’éducation à la citoyenneté et au civisme. Ce qui passe<br />

certainement par les doter des ressources nécessaires à la réalisation de leur mission<br />

de service public.<br />

Baisse progressive de la violence électorale<br />

L’évolution des cycles électoraux sénégalais montre une tendance nette à la pacification<br />

progressive des scrutins. Par le passé, les lendemains électoraux étaient souvent accompagnés<br />

de violence du fait que l’opposition accusait généralement les pouvoirs publics,<br />

organisateurs des élections, d’avoir transformé les résultats des scrutins en leur faveur.<br />

Peuvent être citées à titre d’illustration : les violences post électorales 1983, de 1988 aux<br />

cours desquelles les leaders de l’opposition ont été arrêtés et de 1993 qui ont conduit à<br />

l’assassinat du vice-président du Conseil constitutionnel de l’époque, Babacar Séye, à la<br />

veille de la proclamation des résultats des législatives.<br />

On peut constater une baisse tendancielle de la violence depuis les législatives de<br />

1998. Cette tendance s’est confirmée à la présidentielle de 2000, aux législatives de<br />

2001, aux locales de 2002, à la présidentielle et aux législatives de 2007 et aux locales de<br />

2009. Même si les élections font toujours l’objet de contestations comme lors de la présidentielle<br />

de 2007, celles-ci n’ont plus dépassé le stade de déclarations verbales et de<br />

recours introduits auprès du Conseil constitutionnel. En réalité, l’affaiblissement voire<br />

la disparition de la violence électorale serait le corollaire de l’annihilation progressive<br />

des possibilités de la fraude électorale qui, lorsqu’elle est avérée, pousse les électeurs à<br />

se révolter.<br />

La réforme du Code électoral consensuel de 1992<br />

Une réforme du code électoral est en cours depuis le 3 décembre 2009 sous l’égide<br />

du Ministre de l’Intérieur sous forme de négociations regroupant outre le Ministre de<br />

l’Intérieur et ses experts, les partis politiques de l’opposition réunis au sein du « Front<br />

Benno Siggil Senegaal », les représentants de la « Convergence autour du Président<br />

pour le 21eme siècle » (CAP 21) et d’autres partis politiques dits indépendants car ils ne<br />

se réclament ni du pouvoir ni de l’opposition.<br />

Le Ministre de l’Intérieur a fait 62 propositions de modifications dont plusieurs<br />

sont rejetées par l’opposition. Celle-ci a également fait certaines propositions qui n’ont<br />

pas emporté la conviction de la majorité. Au final, il subsistait 22 points de désaccords.<br />

Parmi ces points litigieux on relève : le scellement des enveloppes et la transmission<br />

des procès-verbaux (article L.82), la communication des résultats par voie de presse<br />

avant 22 heures (article R.49), la répartition des sièges entre le scrutin majoritaire et<br />

le scrutin proportionnel aux élections législatives (article L.142), les candidatures indépendantes<br />

aux élections locales, la désignation des mandataires pour le dépôt des listes<br />

SéNéGAL 225

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!