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AfriMAP_OuestAfrica_OGE_Complet_FR

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en place pour surveiller les partis n’a pas réussi, comme escompté, dans<br />

l’exercice de son mandat – peut-être parce qu’elle est considérée comme un<br />

partenaire secondaire des deux organes de gestion des élections et qu’elle a<br />

moins de ressources et moins de poids.<br />

(vii) La qualité de la collaboration entre les organes de gestion des élections et<br />

les autres institutions et parties prenantes dans les élections. Par exemple, la<br />

rela tivement bonne qualité des relations entre la commission électorale et la<br />

PPRC en Sierra Léone, ou entre la DGAPE et la CNE au Cap-Vert ; à titre<br />

comparatif, on peut souligner le dysfonctionnement des relations entre le<br />

ministère de l’Intérieur et la CENA au Bénin et au Sénégal.<br />

F. Les défis communs à la gestion des élections<br />

Les études rassemblées dans ce volume indiquent que tous les <strong>OGE</strong> sont confrontés à<br />

des problèmes similaires dans la gestion des élections. Parmi les plus importants,<br />

on peut citer la création et le maintien d’un registre électoral crédible, le coût élevé<br />

des élections, le manque de pouvoir pour sanctionner les fautes et le faible niveau<br />

d’implication des <strong>OGE</strong> dans la gestion des litiges électoraux.<br />

L’inscription des électeurs : certains pays ont encore des systèmes manuels, mais<br />

même les pays dotés de systèmes entièrement informatisés sont confrontés à de<br />

véritables défis en matière de fiabilité du registre électoral (le Nigeria surtout, mais<br />

aussi le Ghana). Même au Cap-Vert, le pays le mieux organisé de ce point de vue,<br />

le droit de vote de la diaspora engendre des problèmes significatifs au niveau du<br />

registre. Le prin cipal problème dans ce domaine est relatif à l’absence, dans presque<br />

tous les pays étudiés, d’un registre détat-civil capable de générer des statistiques<br />

démographiques crédibles. Le lien entre un registre d’état-civil crédible et des élections<br />

crédibles est clairement indi qué dans le protocole de la CEDEAO qui prévoit que «<br />

chaque Etat membre doit s’assu rer de l’établissement d’un système d’état civil fiable<br />

et stable. » (Article 4). D’autres pro blèmes sont liés aux difficultés logistiques, comme<br />

la mauvaise couverture du territoire national par les centres d’inscription et de vote<br />

(Sierra Léone) et l’absence de système cohérent et uniforme pour l’inscription des<br />

électeurs (Nigeria, Bénin).<br />

Le pouvoir de sanctionner : une faiblesse commune à tous les <strong>OGE</strong> est leur incapacité<br />

à faire respecter les règles en leur nom propre. Au Bénin, la CENA ne peut que rapporter<br />

les irrégularités électorales au système judiciaire, la CENA ne disposant pas de<br />

pouvoir pour sanctionner elle-même. En Sierra Léone, la CNE peut adopter des réglementations<br />

qui, par exemple, lui permettent de déclarer l’invalidité des résultats marqués<br />

par un taux de participation supérieur à 100%, mais sa capacité à appliquer cette<br />

règle a été remise en question dans la pratique : ni la CNE ni la PPRC ne disposent des<br />

pouvoirs pour faire respecter leur autorité, et en particulier pour traduire devant les<br />

tribunaux les délits électoraux en leur nom propre, dépendant de la police pour le faire.<br />

APERçU GéNéRAL 9

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